Jeanne Moreau a le sourire à l'envers

Je lis beaucoup, beaucoup de livres. Vraiment beaucoup. Mais je lis surtout du fantastique, pas vraiment les autres genres. Quand je sors du fantastique, ça tombe tout le temps étrangement dans les stéréotypes des filles, comme Le Journal d'Aurélie Laflamme ou Le Blog de Namasté et, même là, j'en ai pas lu depuis quoi? Ma première année du secondaire? Ou, sinon, de la science-fiction avec des œuvres québécoises comme A.N.G.E. et Seconde Terre. Bref, tout ça pour dire que je ne lis pas vraiment de trucs terre-à-terre je dirais...

Qui aurait parié que ma prochaine appréciation littéraire serait exactement ça et, en plus, un livre (quasi) obligatoire?

Parce que oui, il n'était pas vraiment obligatoire, c'est parce que j'avais fini L'enfant Mascara du même auteur qui lui était obligatoire que j'ai commencé à lire ce livre. Une chance d'ailleurs, parce que celui-là est dix fois meilleur.

Bref, tout ça pour dire que si je le propose alors qu'il ne rentre absolument pas dans ma palette de goût, c'est qu'il y a une raison. En indice de comparaison, ce truc m'a autant ébranlé que A comme Aujourd'hui. Enfin, pas autant puisque celui-là, j'en ai pleuré et j'ai été assez choquée (en plus d'être en plein examen d'histoire) pour ne pas immédiatement en faire une appréciation. Passons au reste

Auteur: Simon Boulerice
Nbr de tomes: 2 (enfin, le deuxième c'est un truc du style deux and plus tard alors)
Thème: Fiction pour ado
Mots clés: ado, quotidien, école, correspondance, romance, mythomanie, famille, anorexie, troubles alimentaires
Résumé: (Voici le résumé au dos du livre, je n'ai pas le courage de vous en faire mon propre résumé)
L'anorexie, une affaire de fille? On serait tenté de le croire. Ce nouveau roman de Boulerice nous rappelle toutefois qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Léon ne semble n'avoir qu'un drame dans la vie : une chevelure pleine de pellicule. Pour un gars de quinze ans, c'est l'équivalent d'avoir la lèpre (maladie hyper contagieuse de la peau soit dit en passant). Heureusement, il y a Léonie, sa correspondante de Lévis, qui dit le trouver beau sur ses photos. Depuis leur rive sud respective, l'une de Montréal et l'autre de Québec, Léon et Léonie s'écrivent de longues lettres qu'il s'envoient par la poste. Cela paraît un peu « dépassé », tout comme la passion d'Antoine, le grand frère de Léon, pour les films de la Nouvelle Vague qu'il regarde en boucle. Jeanne Moreau a le sourire à l'envers brosse le portrait d'une famille aussi attachante qu'imparfaite et à travers laquelle il est facile de se reconnaître.
Appréciation: Bon, là je suis convaincue qu'il y a un twit (ou con) qui est en train de s'imaginer que je suis anorexique. Lol. Je. Hais. Vomir. C'est tu clair?! Et j'aime trop la bouffe pour commencer un quelconque trouble alimentaire, merci. Rien n'empêche que le sujet m'ait toujours intéressé et c'est en lisant ce derrière de couverture que j'ai été intéressée par ce livre. Ok, le sujet n'arrive pas avant longtemps (quoique certains catcheront plus vite que moi ce qui se trame en arrière), mais n'empêche que ce livre est merveilleux. D'ailleurs, je ne sais pas si c'est à cause de toute cette complexité liée au trouble alimentaire ou à la relation entre le personnage principal, Léon, et sa correspondante Léonie. Ce livre est tout simplement délicieux en plus d'être écrit d'une plume québécoise. Bon, les européens, je vous le conseille fortement à vous aussi vous savez, il n'y a pas tant de truc difficile... Ayant lu des livres de Michel Tremblay, on ne parle pas d'un truc compliqué à comprendre... Si vous vous débrouillez avec mon écriture, ça devrait être correct. Quoique si vous vous fiez à la plume d'Anne Robillard, là je vous dit, c'est une autre paire de manche.

Si vous avez aimé Nos Étoiles Contraires ou Qui es-tu Alaska?, lisez ce livre. Aaaaah. Quoique c'est pas vraiment la même chose. Mais pareil. Y'a aussi Mon Petit Coeur Imbécile aussi si vous vous intéressez aux malformations cardiaques.

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