Chapitre 2 :

(je ne trouve aucune bonne version de Cherry alors je vous conseille de l'écouter sur Spotify/Deezer vu qu'il y a rien sur YouTube alors j'ai mis une cover)

DIRE QUE j'avais bien dormi aurait été mentir. Également, dire que Déotile m'avait proposé de sortir avec elle ou quelque chose dans cet esprit aurait été un mensonge.

« Mec, je crois que tu dois te lever, chuchotais une voix en me secouant. C'est bien, t'as eu le mérite de pas être parti comme tout les mecs le font. T'es un bon mec. On a couché ensembles ? J'étais vraiment bourrée à ce point ? »

Les joues poudrées et les cheveux tressés, de l'anti-cernes sous les paupières et vêtue d'un large tee-shirt imprimé bleu délavé, Déotile me souriait.

« Laisse moi dormir.

- J'vais juste m'en aller alors je voulais te dire au revoir. Mais bon. Tant pis, salut mec, à une prochaine fois peut-être.

- Attend ! »

Elle leva ses iris océans sur moi, l'air curieux. Une moue fendait ses lèvres rosées.

« Je me brosse les dents et je suis à toi, ça te va ?

- Plutôt bien, oui. C'est sympa que tu penses à l'haleine. Y a une brosse à dents dans la salle de bain, non utilisée, je crois. Tu veux que je te laisse te préparer ?

- Tu peux rester. Par contre, désolée de te décevoir, mais je vais garder mon tee-shirt. Je sais que tu aurais adoré voir mes abdos vraiment développés mais ce sera pour une autre fois.

- Serait-ce une invitation pour le revoir ?

- Peut-être bien.

- Eh bien lave toi les dents et on en reparle. »

Elle lissa son tee-shirt du plat de la main, découvrant un short blanc.

« J'étais pas trop chiante hier ? On a fait quoi, au fait ? J'me souviens plus trop. »

Évidemment. Elle m'avait oublié. Je n'aurais pas dû espérer. Je n'étais pas spécial.

« Oh, tu es vexé. Bah si ça se voit dans tes yeux, même si tu peux pas parler le regard ça veut dire plein de truc. Bon, je concède, je me souviens carrément de toi. Je te teste juste depuis ce matin et tu joue pas le jeu, c'est pas super sympa. Mais oui je me souviens de toi et de tes lèvres au coca, si ça peut te rassurer. Me fais pas la gueule, je t'aime bien. Merde, j'aurais pas dû dire ça. Eh, répond !

- J'ai vraiment des lèvres au coca ? demandais-je après avoir craché la mousse.

- Je crois que non. T'avais juste mangé trop de bonbons. Tu veux que je goûte encore pour vérifier ? ironisa-t-elle.

- Ça aura goût de menthe, l'informais-je en désignant le dentifrice du doigt. »

Un sourire parcourut ses lèvres et elle me fixa avec une air amusé.

« Oh, au fait. Je suppose que t'es resté parce que je t'ai demandé de rester. C'était vraiment gentil de ta part.

- Pas de quoi.

- Non j'insiste, c'était vraiment sympa. Je connais pas beaucoup de personnes qui feraient ça. Même mes potes de la danse. Mais bref. »

Elle tortilla le bas de son tee-shirt, prise d'une subite crise d'anxiété. Je tentais de défroisser mon propre haut, fripé par ma nuit agité.

« Tu fais de la danse ?

- Depuis que je tiens debout, acquiesça-t-elle. Non, j'en fais depuis que j'ai...genre sept ans. Et toi, un petit talent caché ? Je te vois bien, ehm...joueur de basket ? Non, t'es trop petit. Dessinateur ? Oh, je sais, photographe ! Tu fais de la photo ? J'adore la photo !

- Je suis comédien, et je découpe des photos qui ne sont pas les miennes.

- Tu fais du collage ? Trop bien ! Tu pourras me montrer ? Je fais jamais de collage mais je trouve ça super joli quand c'est bien fait. Tu as une photo sur toi ? »

Je me pressais les tempes pendant qu'elle sautillait, pieds nus sur le parquet.

« T'es toujours aussi excitée ?

- Mon prof de physique dit que je ressemble à un atome qui a perdu un électron, reconnut-elle en souriant.

- Je suis en L, moi, je suis pas un scientifique. »

Un sourire éclaircit son visage et illumina ses yeux.

« Je sais, tu es dans la classe de Gloria. Ma meilleure amie, je crois.

- Tu crois ?

- Allons manger, on ne va pas rester plus longtemps chez Julie. »

Elle me tourna le dos en remettant ses cheveux longs en place, qui couraient sur son dos et valsaient sur ses omoplates. Pas de hanches véritablement marquées, des mollets galbés et des pieds minuscules.

« Qui est Julie ?

- Sans déconner, tu es allé à une soirée et tu sais même pas qui l'organise ?

- C'est Valérie qui m'a traîné ici ! J'aime pas les soirées, moi ! Elle m'a dit, Gus, j'ai un super plan pour toi ce week-end, tu viens avec moi !

- Valérie c'est celle avec qui t'étais hier ? La blonde qui t'a embrassé la joue ? Elle est jolie. »

Déotile descendit les marches avec une agilité féline, saluant une blonde au menton pointu et aux très grands yeux noisettes qui dégustait un bol de céréales avec du yaourt.

L'autre passait un chiffon sur la table. Carré auburn avec deux mèches rouges beaucoup plus longues qui encadraient son visage allongé. Elle portait une brassière de sport avec un short si serré que je me demandais comment elle parvenait à respirer.

« C'est toi, l'invité surprise de Valérie ? m'interrogea la brune en levant ses yeux bleu-gris sur moi.

- Oui, c'est lui. Il s'appelle Augustin et on a pas couché ensemble, s'empressa de répondre Déotile.

- Je sais bien, sainte Nitouche, t'es trop effarouchée pour te faire tripoter par un mec. T'oses à peine manger une banane en compagnie de garçons, c'est presque ridicule. Oui, pour info, Déo raffole des bananes mais a tellement peur que ce soit mal interprété qu'elle n'en mange jamais devant un seul garçon. »

Julie éclata d'un rire frais pendant que la peau de Déotile prenait une teinte rose bonbon, comme si elle avait pris un coup de soleil.

« Tu veux une banane, Déo ? poursuivit la malicieuse brune.

- Je veux bien, merci, répliqua-t-elle, blessée dans son ego. »

Julie lui lança alors une banane depuis la corbeille à fruits, que Déotile manqua faire tomber. Puis, notre hôte s'en alla de la cuisine pour rejoindre Gloria sur le canapé. Ma nouvelle amie décortiquait sagement sa banane et allait croquer dedans à belles dents avant de me lancer un regard accusateur.

« Me regarde pas comme ça !

- J'y peux rien si t'es marrante, objectais-je. Je veux voir en combien de temps tu vas rougir.

- Tu veux que je te fasse lécher une glace après, et que je te fixe pareil ? Non mais c'est quoi ces manières ! »

Je détournais le regard, quelque peu gêné, pendant qu'elle avalait rapidement sa banane.

« Désolé...

- Tu t'excuses pour quoi ? C'est à Julie de demander pardon, pas à toi. »

Elle jeta sa pelure de banane à la poubelle et me lança un long regard silencieux, comme si elle cherchait quels mots prononcer. Les mots parfaits.

« Elles sont carrément irrespectueuses, c'est pas cool, désolée. En fait c'est que depuis ma rupture, qui date genre de janvier, je suis plus jamais ressortie avec un mec, alors, penses-tu. »

Mon cœur s'affola. J'étais un prétendant de Déotile Talleyrant. Minable, certes, mais considérable.

« Ça me met mal à l'aise pour toi. Je veux dire, je sais que t'es sur quelqu'un et tout. Ça peut lui donner de mauvaises idées. Genre elle pense que t'es sur moi alors que t'es à fond sur elle. »

Mon cœur s'effrita au fur et à mesure qu'elle parlait, comme s'il était une pierre poreuse qu'elle abîmait entre ses doigts au fur et à mesure qu'elle parlait.

« Je vais leur demander d'arrêter, promis, compléta-t-elle pour briser le silence.

- T'en donnes pas la peine, elles vont continuer.

- Ça va ? T'as l'air beaucoup moins heureux depuis qu'on a abordé le sujet ? Oh, merde, j'viens de te faire croire que t'avais aucune chance avec cette fille ?

- Carrément, ouais. »

Elle eut un petit sourire figé, ne sachant comment réagir, avant de poser la main sur mon épaule.

« Prends pas mes paroles au sérieux, je me trompe tout le temps.

- Non mais t'as raison, elle est trop bien pour moi. »

Son regard sévère affronta le mien. Putain qu'est-ce que ça faisait mal.

« Ne te dis pas ça, tu vaux autant qu'elle. On vaut tous la même chose, Augustin, y en a pas de mieux que d'autres. »

Ses yeux se baissèrent sur la pointe de ses pieds et sa main tremblait sur mon épaule. Elle eut un petit sourire triste avant d'affronter de nouveau mon regard.

« Pour moi, c'est toi qui es trop bien pour toutes les filles du lycée, lâcha Déotile d'une petite voix étranglée. »

Mon cœur s'accéléra dans ma cage thoracique, comme s'il voulait en sortir pour aller se mêler au sien. Mes genoux commençaient à jouer des castagnettes.

J'osais, j'osais pas, c'était la roulette russe.

Je posais mes lèvres sur les siennes, fébrile, écoutant mon cœur qui battait d'une cadence effrénée, c'était l'explosion au sein de ma tête et de mes sentiments, des éclats, des papillons qui volaient partout, l'extase, la putain d'extase, comme si c'était le premier baiser que j'échangeais avec elle, comme une résurrection.

Que là, si je me trompais, c'était la mort. Et c'était ce qui rendait le baiser si vivant.

« T'es sûre ?

- C'est d'un niais, commenta Gloria derrière la porte, en compagnie de Julie.

- J'avoue. Quand on s'est embrassées pour la première fois, on était pas comme ça.

- Les filles, c'est marrant deux minutes mais là ça devient carrément lourd. Genre, vraiment très lourd, aussi lourd que Ben quand il veut pas expliquer pourquoi il pleure.

- Le comble de la lourdeur, murmura Gloria mortifiée. »

Les deux filles ricanèrent et retournèrent se lover ensembles sur le canapé en regardant les dessins animés diffusés.

« C'est donc moi, hm ? releva Déotile en haussant les sourcils.

- T'avais pas encore compris ? soupirais-je.

- Si, j'avais compris depuis très longtemps. Pas que depuis hier. »

Elle haussa les épaules, laissant cascader son amont de boucles brunes emmêlées le long de sa poitrine.

« Quand tu me regardais. On aurait dit des regards dans les films. Mais je préfère qu'on parle de ça en un lieu moins dangereux qu'en leur compagnie. »

Elle prit mon poignet et sortit de la maison après avoir adressé un bref salut à ses deux amies.

« Dans la cour, tu te souviens. Ou une fois, ça m'a marquée, j'étais en train de fumer, à la sortie, c'était un jeudi, et toi tu riais, t'avais l'air heureux. Tu m'as lancé un regard et tu t'es glacé. Comme congelé. Je m'en souviens, j'étais en train de pleurer à cause de Gaëtan. Il m'avait larguée la veille, ce connard.

- Ah ouais, le jour où je t'ai vue pleurer.

- Ça m'a fait mal de t'avoir enlevé le sourire. »

Elle sortit une cigarette de son sac et l'alluma.

« J'aurais même préféré qu'on m'enlève le cœur pour plus avoir mal comme ça.

- T'exagères.

- Ça a fait redoubler mes larmes, rigola-t-elle. »

Puis, Déotile m'adressa un magnifique regard avant de me tendre sa cigarette.

« T'en veux une ?

- Ma foi, écoute.

- Cette réponse bateau, t'es bien un mec tiens. Je parie que tu dis des filles qu'elles sont compliquées. En vrai, tu dois être un féministe : t'es ultra compliqué, comme mec, tu veux faire comprendre que t'as pas besoin d'avoir un vagin pour être tordue ?

- J'ai juste dit ma foi, pas obligée de déterminer mon avenir comme ça. »

J'acceptais sa cigarette en plissant les yeux.

« Attend, je suis compliqué ?

- Grave ! Mec, t'es incompréhensible, je sais qu'on se connaît pas depuis belle lurette mais...tu faisais gaffe à moi sans jamais t'approcher de moi, tu me rejoins bourré, tu m'embrasses toute la soirée sans chercher à aller plus moins...?

- Ça, c'est du respect, c'est la moindre des choses.

- Crois moi, tout les mecs ne voient pas les choses comme toi. Gaëtan par exemple.

- Ton ex t'a violée ? »

Elle secoua négativement la tête en me fixant.

« Non, j'ai su me casser au bon moment.

- Si jamais tu as besoin de te défendre d'un mec trop intrusif qui veut abuser de toi, tu m'appelles.

- Et comment je fais, si j'ai pas ton numéro ? »

J'aurais juré voir un sourire malicieux poindre au coin de ses lèvres.

« Je peux te le donner, je crois.

- Ça paraît possible, en effet. Donne le moi, pria-t-elle en dégainant son téléphone. »

Je lui dictais mon numéro et elle m'envoya directement un message. Un simple bonjour augustin, c'était normal de trouver ça diablement sexy ? À prononcer d'un ton chantant et pleins de sous-entendus.

« Maintenant je vais pouvoir t'appeler dès qu'un mec va vouloir m'agresser. T'inquiète t'auras pas trop de boulot.

- Qu'est-ce que t'insinues, que t'es trop moche pour plaire ?

- Je vais pas souvent en soirée, je préfère écrire. Je bosse sur un roman, tu sais.

- Non je savais pas. Tu me feras lire ?

- C'est vraiment pas ton genre, c'est une histoire qui date de mes cinq ans que je m'amuse à remanier.

- Allez, assume ! »

Elle secoua la tête en éclatant de rire.

« Tu aimes les fées et les princesses dragons ?

- Daenerys, c'est bien toi ?

- Imbécile, soupira-t-elle. Bon, je crois que je vais devoir y aller, ma mère va s'inquiéter.

- D'accord, à demain alors. »

Elle échangea un regard neutre avec moi, abandonnant tout sourire. Qu'est-ce que j'avais dis encore ?

« Ouais, à demain...

- Salut. »

Elle restait encore plantée devant moi, me regardant avec une certaine insistance, inclinant la tête.

« J'ai pas mon rouge à lèvres d'hier qui a bavé ? tenta la brune comme un dernier espoir.

- Non, rien du tout, t'inquiète. »

Je lui souris mais elle ne réagit pas et leva les yeux au ciel.

« Putain t'es vraiment con, soupira-t-elle avant de se hisser sur la pointe des pieds et poser ses lèvres sur les miennes. »

Et encore, elle me retournait la tête, le ventre et tout mes sens. Et encore, mon cœur crépitait, s'agitait dans tout les sens.

« Tu veux qu'on mange ensembles demain ? Il-

- Oh, ouais, avec plaisir ! On organise tout ça par messages. Allez, je dois y aller, à demain ! »

Elle me sourit et s'éloigna d'un pas cadencé ; elle n'avait même pas écouté ce que j'avais à lui dire.

Bon, en soi, c'était une vraie bagatelle, de préciser qu'on avait pas cours de l'après-midi pour une raison obscure. Les profs nous avaient averti, la mine pâle, cernés, sans détailler plus.

Je la regardais s'éloigner, ses cheveux qui volaient dans le vent, une veste sur le dos.

Et si j'avais pas réussi à lui demander de sortir avec moi, au moins, on avait échangé quelques baisers et nos numéros et on allait bientôt partager un repas. Valérie serait fière de moi.

*

« Embrassée, tu dis ? »

Valérie me fixa attentivement en buvant une gorgée de sa grenadine.

« Ouais. Plusieurs fois, genre...cinq fois.

- C'est bien, répondit nerveusement mon amie.

- Il y a un problème ? »

Elle haussa les épaules en détachant ses cheveux dorés.

« Bin, comment te dire ça d'une manière plutôt douce ?...

- Dis la vérité.

- Déotile était une patiente de mon père. »

Les yeux noisettes de ma meilleure amie affrontèrent les miens.

« Tu veux dire que ?

- Déotile allait chez un psy, mon père. Je l'ai entendu, parler à ma mère. Heureusement que Val ne fréquente pas la petite Talleyrant, je viens de la voir et c'est pas joli-joli, il a dit.

- Et tu sais pourquoi ?

- Non. Secret médical, même si ma mère travaille à l'hôpital, il a pas le droit d'en parler. Je devais juste te dire ça. »

Elle posa la main sur mon poignet avec un sourire timide.

« Gus, j'suis désolée, j'aurais dû t'en parler avant. Mais, tu vois, cette fille c'est tellement pas une fille que tu fréquenterais, j'veux dire, elle fume, elle sort avec des mecs majeurs, elle voit un psy... toi tu joues à FIFA, tu fais des collages et tu te perds dans tes pensées en cours, comme un gamin. Vous jouez pas dans la même catégorie.

- T'insinues quoi, là ? »

Valérie haussa les épaules.

« J'pensais jamais que vous vous parleriez un jour, c'est tout. »

C'était pas tout.

J'allais répliquer quand mon téléphone vibra. Je ne pus m'empêcher d'y jeter un œil.

Déotile : à l'instant.
demain à la sortie du lycée, 12h10, ça te va ? (j'ai ECE blanc de physiques je vais sortir en retard)

Déotile : à l'instant.
tu choisis où on va ;-) (je suis ni vegan ni végétarienne ni intolérante au gluten)

Déotile : à l'instant.
oh, j'viens de penser que tu voulais peut-être une photo de contact. La photo est un peu vieille mais bon.

Déotile : à l'instant.
a envoyé une photo.

« C'est elle, hein ? »

J'ouvris les messages pour y répondre.

« T'as souri, je sais que c'est elle. C'est pas un nude, hein ? »

Elle frappa la table du plat de la main.

« Oh, tu m'écoutes ! »

J'ouvris la pièce jointe.

« C'est un nude, c'est ça ? Vu ta gueule de merlan frit je suppose que oui. »

Elle soupira et je lui montrais la photo. Un léger sourire illumina les lèvres de mon amie.

« Elle a pris une photo carrément jolie, mec, c'est bon signe !

- Depuis ce matin c'est bon signe, Val. »

Je lui contais tout : le baiser, les remarques de Julie et Gloria. Je n'omis pas de détails, à quoi bon ?

« Je sais pas si elle t'aime ou si elle cherche juste du réconfort.

- J'en sais rien, on verra où ça nous mènera.

- Ne te brise pas le cœur quand même. »

Je répondis rapidement à Déotile avant de poser mon téléphone sur la table.

« J'ai peur que ce soit trop tard.

- Je t'emmène dans une cure de désyntox dans ces cas là, tu vas passer la soirée avec mes potes du rugby. Ils connaissent plus de chansons paillardes que t'en connais sur ta Déo. Peut-être tu vas te découvrir des tendances homosexuelles. Oh, ouais, Alex te plairait carrément ! »

Elle se mit en tête de me caser avec cet Alex et chercha une photo de lui sur son portable. Lorsqu'elle me montra la photo d'un brun au teint mat, ses cheveux bouclés plaqués sur son front en sueur, je le reconnus.

« C'était un pote de Tanguy !

- Ah, murmura Valérie, lèvres pincées. Super. »

Elle n'avait jamais apprécié Tanguy, pour une raison obscure qu'elle aimait appeler l'instinct.

« Mais il a une copine. L'ex de Tanguy.

- Pas étonnant qu'elle préfère Alex a lui, ricana Valérie d'un air mauvais.

- Arrête ta méchanceté gratuite, Val.

- Depuis quand t'es un fragile ? Rigole un peu ! »

Elle rangea la photo d'Alexandre dans sa poche.

« Qu'est-ce qu'il t'a fait pour que tu lui en veuilles comme ça ?

- Je vais essayer de te caser avec Oscar, alors. Un américain, ça te plaît ?

- Val...

- Grand black large d'épaules qui porte les mêmes baskets que toi en rouge et en propre. »

Je levais les yeux au ciel.

« Mes baskets sont très propres !

- C'est quand que tu te prends une nouvelle paire ?

- Quand je sortirais avec Déotile.

- Tu feras gaffe, tes semelles seront décollées d'ici là. »

Je levais les yeux au ciel.

« Tu me fais pas confiance ?

- Honnêtement ? T'auras jamais le courage. Elle a du t'embrasser en premier, excuse moi mais ça veut dire beaucoup sur tes couilles. »

Valérie continua à ma parler de ma couardise, en long en large et en travers. Quand le ciel fut couché, elle me claqua bruyamment une bise sur les deux joues et me serra dans les bras.

« Tu peux le faire, mon Gus ! »

Ma meilleure amie était géniale.

en soi je sais pas si la suite sera publiée aussi vite mais là j'avais envie haha
j'espère que le chapitre vous aura plu malgré sa longueur, encore une fois oups

1 vote = un sosie d'Augustin fille ou mec pour vous

la bise
AΣ.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top