Si j'étais un enfant, je coincerait du chewing-gum dans mes cheveux, plusieurs paquets entiers, et ma mère m'emmenerais chez le coiffeur pour l'enlever. Là, je ferais en sorte qu'on me les coupe le plus court possible. Pourtant je sais bien que ça ne serait pas assez, car cela m'etait déjà arrivé avec un carrambar à la fraise.
Ma mère avait crié et crié et crié sur le chemin de l'ecole.

Quand j'étais vraiment enfant, ma belle-mère m'a emmené chez le coiffeur. Je ne sais plus quelle coupe de cheveux j'avais demandé, mais je l'aimais beaucoup. Quand j'étais rentré chez ma mère, elle avait appelé mon père et lui avait crié dessus.
De toutes les parts de mon corps, c'est sur mes cheveux que j'ai gagné le contrôle le plus tard.

Quand j'étais enfant, le refrain de ma chanson préférée était '' si j'avais le cœur dûr comme de la pierre, j'embrasserait tous les garçons de la terre. Mais moi j'ai le cœur comme du chewing-gum, tu me goûtés et je te colle''. J'avais l'impression que mon être entier était fait de pierre. Je n'étais pas plus heureux quand j'avais 5 ans, mais les gens assument toujours que c'est le cas.

Je devais être un peu plus jeune quand j'avais supplié mon beau père de m'acheter un paquet de chewing-gum à la fraise. Je les avais tous mangés en même temps, avant de jouer avec avec mes doigts. J'avais peut être quatre ans, peut être cinq. Et il m'a dit qu'il ne m'achèterai plus jamais de gomme à mâcher.
Mais peu à peu, de plus en plus de nourritures ont été interdites par mes parents.
Je garde toujours ma nourriture dans un casier au lycée. Mes amis repartent toujours avec celle qu'on achète en ville.

Au début, je ne cachais que de la nourriture, pour éviter les cris. Agir sans demander avait toujours été plus sûr. Puis c'est moi dans mon entièreté que j'ai dû cacher, jusqu'à en remplir des placards entiers.
Je me suis caché jusqu'à be plus savoir qui j'étais.

Mais si j'ouvrais toutes les porte, laissait couler toutes les larmes, relâchait  tous les monstres ; serais-je encore moi même ?