Petit, on m'a dit que je pensais par emboitant.
Ça veut dire que je pense par association d'idées sans cohérence.
Je trouve la variable cachée sans même y penser.
Chaque chose à un lien
Mais tout est
Décousu

Je me vois et je ne me vois pas
J'existe et je ne suis pas
Du brouillard dans les oreilles
Le sol est un tapis d'aiguille
Tout est remplacé par sa suite logique
J'ai fermé la boîte, j'ai caché mon coeur
J'ai fermé les yeux, j'ai ignoré nos peurs

Par methonimies se traduisent nos envies
Les boîtes s'emboîtent et nos yeux se déboitent
Mon esprit s'enfonce dans la ouate
Les choses se ralentissent et tout est angoisse
Les sens s'assemblent et dansent dans une ronde sans décence avant de s'embobiner autour de mes pensées

Je ne pense plus aux boîtes car il n'y a plus d'étiquettes
J'existe dans un autre plan, je suis controlé par une grande araignée

Je cours les rues je cours les murs je cours le plafond
Il n'y a pas de boîte qui m'arrête
Seul le tragique pose des chaînes à mes pied
Mon torse est déjà compressé, tu ne peux pas m'avoir
J'ai des yeux qui battent dans mes tempes, le cœur sur les lèvres, le rubis sur la main, la peur sur l'ongle et le cœur au ventre
Ma bouche est cousue par un fil imaginaire
Aujourd'hui existe dans hier
Schrodinger à sa propre réalité
Je n'existe pas si tu n'es pas à côté
Comme le chat je suis dans une boîte