(NdA: Ce chapitre n'était pas du tout censé être comme ça mais maintenant je crois c'est une habitude ^^' donc balancez des petits comm's merci !)

Le vampire, pour la première fois depuis longtemps, paniquait. Ses mains tremblaient légèrement et il était obligé de serrer les poings pour que personne ne le remarque. Il venait de déposer la jeune fille en cuisine et était toujours sous le choc par rapport à ce qu'il venait de se produire. Il ne voulait pas devenir comme son bâtard de frère et pourtant tout ça était digne de lui. Il ne comprenait vraiment pas ce qui lui avait pris, beaucoup d'humains pensaient aux pires horreurs qu'ils aimeraient lui faire quand il les mordait mais il restait toujours calme et compréhensif. Ce qui venait de se passer était complètement disproportionné pour une si simple pensée et le pire était qu'il n'ait même pas eu l'idée ou l'envie de ses contrôler pendant l'acte. Tout ça l'horrifiait au plus au point. Il était toujours en train de ressasser les mêmes images dans sa tête quand il entendit des pas précipités venir à sa rencontre avant de reconnaître le souffle court de son ami.

  - Blake ! Que s'est-il passé bon sang !!?

Le jeune homme ne répondit pas et se contenta de le scruter. Gabriel semblait vraiment tenir à Erine, ses yeux étaient dilatés par la colère et la peur et sa sueur sentait le désespoir.

  - Blake réponds moi !

Il passa sa main dans ses cheveux couleur miel et se tint la tête, nerveux avant de souffler un bon coup.

  - Je ... je ne sais pas ... je me suis emporté et ...

  - Tu as quoi ? S'étrangla Gabriel en écarquillant les yeux.

  - Elle est blessée, gravement, rajouta le vampire avec honte.

Le souffle de son ami se fit saccadé et il s'approcha de lui, en serrant les poings, l'air menaçant.

  - Elle me faisait confiance, elle TE faisait confiance bordel ! Je l'ai convaincu que ça ne faisait pas vraiment mal, que tout se passerait bien ! Et toi tu la saignes comme un vulgaire animal !

  - Gabriel ! Gronda t-il

Le concerné le regarda avec dégoût.

  - Laisse tomber, t'es qu'un sale égoïste ...

Il amorça un pas vers les portes mais Blake le stoppa en posant une main ferme sur son torse.

  - Gabriel ... ok j'ai fais n'importe quoi, j'en suis conscient et c'est pour ça que je suis plus que désolé ...

Gabriel releva la tête vers Blake.

  - Effectivement ... pourquoi t'as fais ça sincèrement ?

Le ton avait baissé et il était maintenant prêt à écouter les arguments de son ami.

  - Sincèrement ? Je n'en sais rien du tout ... Ok elle m'a gentiment provoqué sans le faire exprès et c'est parti en vrille, complètement. Je l'ai attaqué comme je ne l'avais plus fais depuis longtemps et rien ne m'a arrêté, surtout que sa peau avait un bon goût de miel ...

Il fronça les sourcils.

  - Comment ça un bon goût de miel ? Le fer n'a fait aucun effet ?

  - Elle n'avait en aucun cas un goût de fer ...

Blake secoua la tête pour appuyer ses propos.

  - C'est tout bonnement impossible, elle a pris sa douche avec le bon flacon, il était complètement vide à mon arrivée.

  - Sa peau avait un goût de miel, j'en suis sûr et ça a sûrement décuplé mes forces ...

Un silence se fit et les deux amis se regardèrent avant de monter précipitamment les marches. Ils déboulèrent dans la chambre de la jeune fille et s'emparèrent du flacon. Blake le renifla et instinctivement ses canines sortirent à l'affut d'une proie. Son teint blanchit.

  - Le flacon a été trafique, le but était que ...

  - ... tu tues Erine ... Finit Gabriel dans un souffle.

****

Je me réveillai doucement, sans aucune douleur, étrange sachant que je venais presque de me faire tuer par un vampire. Je n'ouvris pas les yeux et me contentai de bouger mes orteils contre une épaisse couette duveteuse, cette sensation était délicieuse. Mon corps se revigora et je portai ma main mon cou pour constater mes blessures mais je me contentai de rencontre de la peau lisse et douce. Je me relevai vivement et constatai avec surprise que je me trouvais dans un lieu totalement inconnu et nouveau à mes yeux. Je basculai la couette sur le coté et extirpai mes jambes du lit pour me lever. Encore une fois je me levai sans problème apparent, comme ci ce qu'il s'était passé hier n'avait jamais eu lieu. Je fronçais les sourcils en essayant de comprendre quand la porte s'ouvrit doucement sur l'objet de mes malheurs. Instinctivement je reculai jusqu'à l'autre bout de la pièce, je n'avais aucune envie de recommencer cette expérience folle, qu'est de frôler la mort, vraiment. Il leva son regard vers moi et son visage sembla comme s'illuminer en me voyant debout.

  - Erine ! Vous êtes enfin réveillée !

Il s'avança vers moi à grand pas mais je me recroquevillai contre le mur en fermant les yeux, ne pouvant aller plus loin. A ce geste il s'arrêta net et scruta mon visage. Je me détendis un peu, sentant qu'il ne voulait pas, dans l'instant, me faire du mal, mais restai toujours sur mes gardes ne sachant pas vraiment de quoi un vampire était capable.

  - Erine ...

Il me parlait doucement, comme à un enfant. Après tout c'était que j'étais pour lui et ses milliers d'années d'existence.

  - S'il te plait Erine ... Regarde moi ...

J'ouvris un œil et l'autre, apeurée.

  - C'est bien ... Erine je vais m'avancer, sil te plait ne panique pas je ne vais pas te faire du mal, je te le promets ...

Je pinçai mes lèvres entre elles, légèrement agacée qu'il emploie un tel ton avec moi, à croire que j'étais une bête.

Mais tu es une bête Erine ! Tu lui sers de nourriture, dois-je te le rappeler ?

J'ignorai ce conflit intérieur et reportai mon attention sur Powell qui s'avançait doucement. Malgré ces gestes lents je ne pus m'empêchée de le comparer à un prédateur prêt à bondir. Il continua de s'avancer jusqu'à se retrouver à deux pas de moi.

  - Erine, commença t-il, je suis sincèrement désolé pour ce qu'il s'est passé, je n'ai jamais fais ça et je ne le referai plus jamais, mes pulsions m'ont poussées à te faire du mal mais je m'en veux terriblement car je n'ai pas sus les faire taire.

J'hochai la tête à la fin de son petit discours, toujours réticente.

  - Pourquoi vous avez fait ça ? Demandai-je d'une voix rauque

  - Je ... ton flacon d'argent a été trafiqué pour stimuler mes sens, je sais que ça n'excuse en rien ce que je t'ai fait mais je préférais te le dire quand même ...

J'hoquetai, quelqu'un avait donc fait tout pour qu'il me blesse.

  - Mais n'ai pas peur nous avons trouvé le coupable et plus jamais tu ne seras en danger dans ma maison, je te le garanti ...

Ses paroles me rassuraient un peu mais je n'oubliais tout de même pas ce qu'il m'avait fait, malgré qu'il l'ait soit disant fait contre son gré.

  - Qui est cette personne ?

Je parierai très certainement sur cette rousse écervelée qui me haïssait depuis le début, ma mort lui serait sûrement d'un grand soulagement vu que je lui avais, d'après ses dires, piqué sa place. Place de quoi ? Reste à savoir ....

  - Joséphine

A la mention de ce nom, mon cœur se brisa en mille morceaux. La personne que je considérais comme une alliée après Gabriel, celle que je comparais à ma propre mère voulait ma mort. J'en restai abasourdie.

  - Nan vous devez confondre, annonçai-je en riant nerveusement.

  - Aucunement, m'assura t-il

Comprenant que ce n'était ni une blague, ni une erreur, je blanchis.

  - Pou ... pourquoi ? Qu'est ce que je lui ai fais ?

Il sembla réfléchir, devait il me dire la vérité ou me mentir.

  - Sa fille est Amandine. Elle me l'a fait acheter puisqu'elles avaient été séparé il y a bien longtemps. Joséphine voulait à tout pris que sa fille participe au bal de l'Insurrection mais maintenant que tu es arrivée la place lui passe sous le nez ...

C'était donc ça cette histoire de place ? Une place pour aller au bal ? Je restai frappée de stupeur, comment tout cela pouvait il aller si loin ! Et comment ça se fait que la rousse alias Amandine, soit la fille de la cuisinière gentille ? Tout s'embrouillait dans ma tête.

  - Eh Erine !

Il posa sa main sur ma joue mais je me reculai. Il insista en posant sa deuxième main, j'étais complètement à sa merci.

  - Erine arrête d'avoir peur s'il te plait

J'inspirai un bon coup en calmant ma respiration. Il me regarda comme si il voulait me scanner de l'intérieur. Ce geste me mis extrêmement mal à l'aise, j'avais l'impression d'être mise à nu devant lui et c'était long d'être agréable. Il laissa ses mains glisser le long de mes joues et les laissa retomber le long de son corps.

  - J'ai une mission pour toi Erine et tu es la personne parfaite

Je fronçai les sourcils en signe d'incompréhension.

  - Tu es exactement la personne qu'il me faut

  - Désolé Monsieur Powell mais en quoi je suis la personne parfaite ?

Il sembla réfléchir un instant et me regarda dans les yeux.

  - Je te veux demain dans mon bureau, à la première heure, j'ai à te parler

  - Mais ... pourquoi pas tout de suite ? Tentai-je

  - Parce que nous allons exécuter Joséphine.

*****

Ok cette femme avait voulu ma mort, ok elle n'était pas celle que je croyais, ok elle m'avait trahi mais l'exécuter ?! Je n'étais pas du tout pour mais bien entendu même si c'était ma vie qui avait été attenté je n'avais pas eu mon mot à dire. Il était donc à peine 11h du matin que j'étais déjà habillé en noir intégrale pour l'exécution de celle que je pensais être mon amie et alliée. De plus le fait que Powell me trouve parfaite pour une mission dont je ne connaissais rien me rendait légèrement voir extrêmement fébrile. Quand je sortie de ma chambre pour descendre au salon, où tout le monde s'était regroupé, je vis de nombreux regards peser sur moi. Des regards de pitié, de dégout, d'encouragement et un regard meurtrier d'Amandine, la rousse mentalement atteinte. Malgré que je ne la portais pas vraiment dans mon cœur, la voir ainsi me briser de l'intérieur, à cause de moi sa mère allait mourir assassiner légalement, le principe d'une exécution. Elles avaient apparemment mis tellement de temps à se retrouver que cette scène était tragique au possible.

Je finis par détourner le regard de la jeune femme et on nous donna à chacun un petit bracelet en argent, gravé d'une tête de loup. Ce bracelet servait à éloigner les vampires voulant trop nous approcher et la gravure à montrer à qui nous appartenons, pourquoi ne pas nous tatouer dans l'oreille comme du vulgaire bétail ? Ça serait pourtant tout aussi efficace. Je soupirai et l'enfilai rapidement. Ensuite on nous emmena dans des voitures qui nous conduisirent à la place publique de Rubis. On sortit tous et toutes ensemble avant de nous mettre en cercle autour d'une estrade. Un public important était déjà présent sur place et tous attendaient que le coupable et la sentence soient révélés. Des conversations ne cessaient de s'élever de toutes parts et je commençai à avoir un mal de crâne. Je commençai à perdre patience, sachant que je ne pouvais même pas m'enfuir vu que des vampires étaient déployés tout autour de nous sans aucune échappatoire possible, quand deux gardes arrivèrent, trainant un corps derrière eux. Je me levai sur la pointe des pieds pour découvrir avec stupeur le corps de Joséphine, complètement tuméfié, tenant à peine sur ses petites jambes. A cette vue mon cœur se souleva. Tout le monde s'était arrêté de parler et seuls les sanglots d'Amandine persistaient dans le silence de plomb. Elle fut tout de même maintenu debout face à la foule pendant qu'un homme en cape noir arriva. Se plaçant face à la foule.

  - Mesdames, messieurs ... Nous voici en un jour funeste, un jour d'exécution. Cela n'était plus arrivé depuis quelques années mais voici son grand retour à la demande notre Gouverneur Blake Powell !

Tout les gens autour de moi applaudir à la mention de se nom.

  - Mes amis ... cette femme ici présente à voulu attenter à la vie d'une des pupilles de Monsieur Powell ! Est-ce un bon acte dans une société déjà si fragile ?

Les gens se mirent à huer la femme et baissèrent leur pouce vers le sol.

  - Est-ce juste qu'elle soit condamnée pour cet acte ?

Ils se mirent à affirmer. Je regardai Joséphine d'un œil triste tandis qu'elle pleurait en silence mais elle finit par tourner sa tête vers moi et son regard se changea en un masque de haine pur, frappée par son regard je reculai d'un pas avant de détourner les yeux pour les reporter sur l'assemblée.

  - Alors ..... Que cette sorcière soit condamnée à mort !

Oh Dear !