(bonjour bonjour, voici le chapitre tant attendu et je préviens que c'est l'avant avant dernier 🌻 comme vous pouvez le voir sur la couverture j'ai gagné le prix public à un concours mais avec seulement trois votes, ce qui est peu ! n'hésitez pas à montrer que vous êtes là chers lecteurs ! je participe maintenant au concours de MauraStonjal et j'espère vous voir en nombre ! sur ce, bonne lecture 🌻)

Voilà des jours entiers que je m'entrainai sans relâche avec la complicité d'Eoghan et Gabriel. Je ne comprenais pas très bien pourquoi mais Gabriel semblait trouvait cela utile alors je préférais ne pas trop le contrarier sur ce point surtout que je commençais à m'ennuyer au plus au point. Je me trouvai actuellement en compagnie des deux jeunes hommes, simulant une attaque de vampire avec Eoghan en méchant et moi en victime quand Blake débarqua soudainement dans la salle, claquant les portes avec force contre le mur. On voyait que ses muscles étaient raides et qu'ils commençaient à avoir des envies de meurtres.

  - Erine ! Tonna t-il, ça fait deux heures que je t'attends dans mon bureau !

Je m'arrêtai en palissant légèrement, au début confuse puis comprenant pourquoi il était dans cet état, c'était normalement à mon tour de donner mon sang et j'avais complètement oublié.

  - Je ...

  - Blake c'est ma faute, s'empressa d'intervenir le jeune hybride, on voulait qu'elle sache se défendre

 - Ce n'est pas de votre ressort !

Le temps sembla s'arrêter l'espace de quelques secondes, retenant tous notre souffle.

 - Tout le monde sauf Erine vous sortez, finit il par gronder mécontent.

Les deux jeunes hommes sortirent sans broncher non sans me jeter un dernier regard inquiet. Je me mordis la lèvre anxieuse. Ces temps ci on ne s'était pas beaucoup parlé avec Blake et je sentais bien qu'il n'appréciait pas l'intérêt que nous nous portions mutuellement Eoghan et moi. Pourtant discrètement je ne cessais de l'admirer, d'envier son côté calme, gentil, doux avec moi et malgré tout, ces attentions me touchaient beaucoup. Malheureusement, j'avais tout de suite une peur sourde de lui, je n'aimais terriblement pas quand il était menaçant et prêt à faire des choses qui me dépassaient.

  - Tu es à moi Erine tu m'entends ?

Il me toisa de ses yeux devenus noirs.

  - C'est moi qui ai mis deux millions trois cents cinquante mille euros dans ta personne ! C'est à moi que tu dois obéir parce que tu m'appartiens, tu es une esclave c'est tout ! Et une esclave fait ce que son maître lui demande !

A chaque parole il avançait d'un pas tandis que je reculai de mon côté, il était terrifiant et complètement hors de lui, je détestais par-dessus tout qu'il me prenne pour un objet, chose que je n'étais pas jusqu'à preuve du contraire, de plus cela me faisait au temps d'avant où les humains se permettait d'écrire des histoires au sujet de ces créatures qu'étaient les vampires. Leurs récits respiraient l'innocence et la pitance, miroir de cette époque révolue.

Contre toutes attentes le gouverneur de Rubis s'arrêta soudainement et me regarda.

  - Excuse-moi, dit-il calmement, je me suis emporté ...

Je soufflai légèrement de soulagement.

  - Je suis prête à remplir ma part du marché

Il secoua la tête en balayant l'air de sa main.

  - Cela peut attendre, j'ai d'autres choses à te faire part

  - Très bien, puis-je aller me changer ?

Il regarde mon état et sourit légèrement mais pas d'une façon innocente.

  - Va, je te veux dans une heure dans les jardins

Il avança vers la porte de sortie mais se stoppe.

  - Et tu passeras à l'infirmerie pour prendre ton cachet, tu es ... comment vous dites déjà ? Ah oui ! Tu es jeune fille !

Il ricana en s'éclipsant tandis que mon visage virait au rouge cramoisi.

Une heure plus tard je me retrouvai donc à déambuler dans les jardins parce que quoiqu'il est pu dire, les jardins faisaient près de neuf hectares, c'était assez dur de s'y retrouver et puis, c'était lui l'être inhumain donc j'estimais que c'était à lui de me trouver. Je me demandai pourquoi il voulait me voir, enfin je supposais que l'assassinat de l'homme le plus important de tout Joyaux allait être le principal sujet de discussion. Surtout qu'en réalité, depuis qu'il me l'avait annoncé de but en blanc, je ne savais pas grand-chose de plus, à moins que ça soit à moi de chercher ? Je ne savais pas vraiment. La seule chose dont il m'avait fait part, c'était son souhait d'instaurer un nouveau système politique. Il m'avait donc demandé de faire des recherches sur tout ce qui s'était fait avant leur arrivée au pouvoir pour trouver quelque chose que je pensais bon pour l'avenir du royaume. La seule chose que je ne comprenais pas vraiment était que Blake était vieux, très vieux, sachant que ses parents été les prétendus Adam et Eve, il a du naitre au début de la civilisation, alors pourquoi ne trouvait il pas lui-même le système politique parfait ? Il avait beaucoup plus d'expérience que moi et mes bouquins ! Je soupirai en secouant la tête, pas besoin de me perdre dans des interrogations futiles, j'en avais déjà bien assez.

  - Erine ?

Je me retournai à la mention de mon nom, me retrouvant face à Blake.

  - Suis-moi.

Au moins il était toujours aussi concis, comme tous les vampires en fait, je n'avais jamais vu de vampires s'engager dans de grands discours alors qu'ils avaient pourtant l'éternité pour le faire. A part Eoghan, mais lui il était seulement à moitié vampire, ça ne peut pas vraiment compter. Blake s'assit sur une chaise blanche en métal face à une table en verre, tout ça en plein milieu de ma forêt, assez étrange comme concept. Je m'assis à sa suite et le regardai.

  - Bien, je pense que tu sais de quoi nous allons parler aujourd'hui.

J'hochai la tête me concentrant.

  - Tout d'abord, est ce que tu as fais ce que je t'avais demandé ?

  - Oui, j'ai essayé de construire quelque chose de possible

Il s'adossa à sa chaise en croisant ses bras sur son torse, signe qu'il m'écoutait.

  - Bien, une fois que Rayan Foster va mourir le Royaume va sombrer potentiellement dans le chaos, d'un part il va y avoir les vampires, ceux pro-monarchie vont être offusqués et vont rejeter la fautes sur leurs esclaves humains, il risque d'y avoir d'énormes pertes, les esclaves vont aussi se révolter et tout va finir dans un bain de sang, après il ya ceux qui sont partisans de votre cause, ils vont être heureux oui mais que faire si personne n'apparait derrière Rayan pour donner les nouvelles règles, ils vont se laisser tenter à coup sur et ce sont encore les humains qui en pâtiront. Pour ce qui est des humains je peux vous dire qu'ils vont rester stoïques et perdu et s'ils ne réagissent pas les vampires vont vite les prendre en proie. Mais tout ça c'est dans le cas où rien n'arrive assez tôt après l'assassinat du dirigeant et c'est là que vous vous intervenez.

Je repris légèrement ma respiration, j'avais étudié toutes les solutions et je connaissais très bien mon sujet.

  - Tout le monde aura besoin de soutien et d'être éclairé et vous serez la lanterne si je puis dire. Il faut que l'assassinat se passe lors d'une fête, d'une réception de cette façon tous les vampires seront principalement regroupés au même endroit, on limitera les dégâts. C'est vous qui annoncerez la mort de Foster et ensuite vous ne devrez rien laisser passer, enchainant sur la suite des opérations. Il faudra rester sur le même régime avec vous à sa tête, même si ça ne m'enchante pas, dans les premiers jours et ensuite vous devrez petit à petit instaurer des nouveaux décrets, de nouvelles règles et obligations pour que quelques mois plus tard, dans le meilleur des cas, on puisse organiser les premières élections pour un retour à la démocratie.

Je finis mon discours en tendant quelques feuilles.

  - J'ai noté ici tous les changements  envisageables.

Il prit ce que je lui tendais en hochant la tête.

  - Je dois t'avouer que je suis impressionné Erine, tu t'es vraiment investi et c'est parfait, tu devrais sérieusement envisager une carrière politique si tout ça marche comme tu le dis

Je me sentais flattée par ses commentaires et me redressai sur ma chaise. Il reposa le dossier et en sortit un autre qu'il me tendit à son tour.

  - Maintenant parlons de ce pourquoi tout ça va être possible ...

Je soupirai.

  - Je vois que les garçons ont commencé un entrainement mais je vais t'avouer que cela ne servira à rien. Nous allons attaquer le jour du solstice d'hiver, pendant la fête annuelle. Normalement aucun esclave n'est toléré mais je vais faire en sorte que les esclaves puissent y accéder cette année, c'est la seule partie où j'interviens car ensuite tu seras seule

Il croisa bras derrière sa tête en regardant le ciel tandis que j'intégrai ce qu'il venait de me dire. Je serais seule face à Rayan, seule face à la mort.

  - Te retrouver seule avec lui va être une tâche difficile car il va être entouré mais il faut que sortes du lot, que tu luis fasses réaliser qu'il a besoin d'être seul avec toi-même si ce n'est qu'un instant et c'est pour ça que j'ai choisi une femme.

Il fit une deuxième pause sauf que cette fois ci j'étais très loin d'intégrer ce qu'il était en train de me dire.

  - Erine tu vas devoir jouer de tes  atouts, c'est la seule solution, ensuite tu le tueras.

Et mon monde s'effondrera.

****

Je ruminai dans ma chambre, alternant entre lectures, pensées et discours avec la peluche de mon frère. J'avais pris soin de la cacher aux yeux de tous et partais du principe que si elle était toujours à mes côtés, rien ne pouvait m'arriver. C'était une croyance vraiment puérile sachant qu'un simple morceau de tissu ne pourrait rien changer en cas de réel danger. Je soupirai en la reposant à mes cotés sur le lit, scrutant le plafond. Toute cette histoire ne me plaisait vraiment pas, tuer une personne ce n'était vraisemblablement pas moi. Certes je ne suis pas innocente et aussi blanche qu'une colombe mais tuer était un acte qui marquait à vie. Et si je ne m'en remettais pas ? Si après je décidais d'en finir ? Si je me réveillais toutes les nuits terrorisaient ? Et si je vivais dans la peur que l'on me retrouve pour ce que j'avas fais ? J'allais devenir une criminelle.

  - Condamnée à la guillotine ! Hurla une voix sur l'estrade.

Je ne voyais rien et je ne comprenais pas ce que je faisais ici. Le soleil était écrasant et la chaleur insoutenable mais je voulais voir ce qu'il se passait, je le devais.

  - Condamnée à la pendaison ! S'enquit de nouveau la voix grave.

Je courrai maintenant, le souffle court, bousculant toutes les personnes sur mon passage avec force. Plus j'avançais plus j'avais l'impression que cette foutue estrade reculai. Au bout d'un temps qui me parut long j'atteignis l'estrade et m'empressai de grimper. Grave erreur.

  - Condamnée à l'égorgement !

J'identifiai rapidement l'homme à qui appartenait cette voix et il tourna sa tête vers moi avec un grand sourire avant de glisser la lame de son couteau sur le cou d'une jeune blonde qui semblait sans vie et de l'égorger devant moi d'un coup sec. Je poussai un cri d'effroi en me reculant, une main sur la bouche mais ma stupeur fut doublée quand je reconnus la personne. Moi. C'était moi.

  - Tu es une meurtrière ... Chuchota t-on à mon oreille.

D'un geste vif je me retournai en reculant, tombant nez à nez avec une pendue, ses yeux sortant de leurs orbites. Moi.

  - Criminelle, siffla t-on une nouvelle fois

Mes mains tremblaient tandis que je me retrouvai face à la foule qui scandait ce mot indéfiniment. Je pris ma tête entre mes mains en hurlant.

- Non !

Je tombai à genoux en sanglotant, posant mon front sur le plancher sale, ma poitrine se soulevant par à-coup. Ce n'était pas réel rien ne pouvait être réel. Comme en réponse à mes pensées la scène s'effaça sous mes yeux laissant place au calme. Un calme profond.

Je reniflai une dernière fois avant d'ouvrir les yeux essayant de me redresser.

  - Reste comme ça, tu es très bien dans cette position ma belle

Une main appuya sur mon dos et avant même que je puisse protester j'entendis le bruit d'une lame fendre l'air.

Je me redressai brusquement dans mon lit, grelottante mais couverte de sueur, terrifiée à l'idée que ce cauchemar se réalise. Je n'allais pas survivre à tout ça, c'était impossible. Je me tirai hors du lit avant d'ouvrir la baie vitrée, sortant à l'air libre et fraîche de la nuit.

J'entendis la porte de ma chambre s'ouvrir brusquement et je me retournai en sursautant, me retrouvant face à Eoghan.

  - Erine ça va ?

Il se précipita vers moi avec inquiétude.

  - Je ... Oui je crois ...

Il soupira en me tirant contre son torse pour m'enlacer.

  - Je t'ai entendu hurler, d'ailleurs tout le monde a dû t'entendre hurler, que s'est il passé ?

Je me laissai aller contre sn torse rien qu'un instant, m'imprégnant de sa douce odeur et de son corps chaud contre le mien. J'étais assez étonnée qu'il réagisse de cette façon mais d'un autre côté j'étais rassurée de savoir qu'il était là pour moi.

  - J'ai fais un mauvais rêve, chuchotai-je

Une ombre passa dans le couloir de ma chambre et j'eus le temps d'apercevoir deux yeux perçants avant que redevienne normal. Je fronçai légèrement les sourcils.

  - Un mauvais rêve ...