Chapitre 17

Mon cœur s'emballe.

Le grand désinfecté sort de la salle de bain sans même me regarder et détale en direction de l'ordinateur. Je résiste à la tentation de lui faire un croche-pied, il faut avouer que l'idée a un caractère tout à fait attrayant. Thibaud se jette sur la chaise en atteignant le bureau et je m'arrête net derrière lui. Des triangles oranges ont envahi les multiples écrans. Il s'empare de la souris et une vidéo s'ouvre.
Un géant blond marche laconiquement sur un trottoir envahi par la foule. Deux hommes en costume noir le suivent de près. De nombreuses personnes se retournent sur son passage. Il faut avouer que sa chemise blanche lui donne une allure remarquable. Les mains enfoncées dans les poches de son pantalon beige, il s'apprête à pénétrer par un volet en fer dans un bâtiment en briques. Le genre de construction le plus courant dans Manhattan ou Brooklyn, avec une issue de secours sur la façade.
Un ivrogne clochard surgit tout à coup d'une rue perpendiculaire et jette ses mains sales en direction de l'homme. Les gardes du corps l'interceptent avant qu'il n'atteigne sa cible et le plaque brutalement au sol avant de l'entraîner dans l'allée d'où il provient. Rien ne se produit dans les trente secondes qui suivent. Puis les deux hommes en noir ressortent et s'essuyant les poings avec un mouchoir.
Thibaud, choqué par la réaction virulente des gardes du corps , ne réagit pas pendant un moment. Puis il zoom sur le visage de Chemise Blanche au moment ou il tourne légèrement la tête dans en direction de la caméra. Des points apparaissent au niveau de sa bouche, nez, sourcils et de son unique œil visible. Des traits en pointillé retracent chacune des rides de son visage. Un portrait robot de la partie manquante est créé par rapport  à l'autre. La photo scannée de Sachka apparaît à côté et vient s'associer à celle de la vidéo. Une majorité des points se superposent. S'il ne s'agit pas de Sachka, nous avons trouvé sa copie-conforme.
Je tape sur l'épaule de Thibaud et lui dit d'un ton pressé :
- Trouve moi l'adresse.
Il agrandit une nouvelle fois l'image et je vois un petit panneau jaune triangulaire situé au dessus du rideau en fer.
- Cherche un club qui s'appelle Triangle ou quelque chose comme ça et qui soit géré par des russes ou fréquenté par des russes.
Thibaud acquiesce et fait une capture d'écran.
Il clique à droite sur sa souris et fait "Rechercher à l'aide du VPN". Une nouvelle page s'ouvre et Thibaud commence à s'approcher et reculer des écrans en plissant les yeux.
- T'as besoin de lunettes mon vieux.
Il me regarde avec détachement et se concentre à nouveau sur sa lecture.
- C'est plus Blondinet ?
Je retiens un petit sourire et m'éloigne un instant de lui.
- Le Pyramid Club. 
Effectivement, le club qu'il me montre est identique à celui dans lequel Sachka est rentré.
- 101 Avenue A #1, New York, NY 10009.

J'empoigne les clefs de ma belle Ducati et enfile un gilet pour camoufler le Colt 45 custom qui se cache sous mon bras. Aujourd'hui, j'abandonne mon Lady Kimar, les trous qu'il fait sont trop petits pour Sachka et ses hommes.

Mon jean m'empêche de mettre un cran d'arrêt à ma cuisse, je le déménage donc sur mon biceps gauche. Thibaud prend la cible et la déplace pour pouvoir ouvrir le conteneur. J'y jette un coup d'œil quand il la pose et mets quelques secondes avant de comprendre ce que je viens de voir. Je cligne des yeux et la regarde à nouveau. La balle est logée exactement au centre de la cible.

***

Un sourire naît sur les lèvres de Thibaud quand il le voit à son tour. 

- C'est moi que je l'ai fait, se vente-t-il avec une voix d'enfant.

- Oui, c'est toi, maintenant aide moi à ouvrir cette porte, lui dis-je avec un mouvement de tête. Il se place derrière moi et tire dessus pour la faire coulisser. La chaleur s'engouffre dans le conteneur et le courant d'air m'envoie les cheveux devant le visage. Mon gilet est franchement de trop. Je sors et Thibaud me suit.

- Négatif, demi-tour, tu restes là toi.

Il proteste.

- Je veux t'accompagner.

Je soupire et lui réponds.

- Et c'est bien dommage, mais on a pas tout ce que l'on veut dans la vie Blondinet.

La Ducati et le Colt :)

Vooiilaaaa !! Désolée, j'ai pas pu publier hier ! Bon je sais pas ce m'est arrivé, j'ai galéré force 15 pour écrire ce chapitre... Dites-moi si ça se ressent, je le réécrirai ;)

Je vais essayer de poster un autre chapitre dans la soirée, mais je ne promets rien ;)

Kisses <3

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