Chapitre 12
J'ai chaud, vraiment chaud, pensai-je en me tournant et retournant dans mon lit.
A tâton, j'empoigne la couverture et l'éloigne autant que possible de moi. Je reste immobile un moment, puis me mets dans une position tout à fait improbable afin de trouver un endroit du matelas qui ne soit pas chaud.
Les élastiques du survêtement me coupent la circulation du sang et mes jambes me font mal.
Les yeux toujours fermés, je glisse mes pouces dans la ceinture du pantalon et le pousse vers le bas, entraînant au passage ma culotte que je remonte en décollant mes fesses du matelas. Je termine d'enlever le survêtement avec mes pieds puis l'expédie à l'autre bout du lit. C'est vraiment désagréable d'avoir chaud la nuit. Je soulève mes cheveux, espérant créer un petit courant d'air frais. Il est presque difficile de respirer avec une température pareille. J'ai l'impression de bouillir. Quelques mèches sont collées à mon front et une goûte de sueur perle sur ma tempe. Énervée, je me lève et cherche à l'aveuglette l'interrupteur qui est sensé être à côté de ma tête de lit. Mais rien à faire, il est introuvable.
Debout, bras et jambes écartés pour garder l'équilibre, je commence ma dangereuse ascension vers le sofa auprès duquel se trouve un autre interrupteur. Je pose un pied devant l'autre, afin de ne pas m'écrouler lamentablement, et calcule avoir fait à peu près deux mètres. Je devrais donc être arrivée devant le canapé. Je tends une jambe devant moi pour voir où il se situe à peu près. Rassurée de ne pas le sentir, j'avance plus rapidement, avec un peu trop d'entrain, et mon tibia rencontre quelque chose de dur.
- Aïe ! M'écriai-je en sautillant.
Doux Jésus qu'est-ce que ça peut faire mal ! Les larmes aux yeux, je perds l'équilibre et bascule en arrière. Mes bras battent un court instant dans le vide puis je m'effondre sur une chose molle, qui pousse un grognement.
La lumière s'allume quand un long bras pâle s'étire pour appuyer sur l'interrupteur. L'objet inerte sur lequel je suis étendue s'avère être Thibaud.
Mes yeux s'écarquillent quand je sens quelque chose qui durcit contre mon ventre.
- Thibaud ! M'exclamai-je, outrée.
Il lève ses mains au dessus de sa tête avec un air... Satisfait ?
- Je ne suis qu'un homme, se défend-il avec petit sourire vaniteux.
Je serre les dents et pousse sur mes avant-bras pour m'extirper du canapé.
- Non c'est là où te trompes, tu es un enfant, lui dis-je en accentuant le dernier mot de la phrase.
Toi aussi tu pensais être une femme à 19 ans, me rappelle ma conscience. Si tu ne t'étais pas cru assez mature pour te faire ton petit voisin à cet âge là, tu ne serais pas ici actuellement.
Écoute, ça n'est pas le moment de remettre sur le tapis la raison pour laquelle mes parents m'ont mis dehors, lui répondis-je avec ardeur.
Je pense que c'est le moment. Tu n'as de cesse de penser que c'est ta faute, mais tes parents auraient dû montrer plus d'ouverture d'esprit, nous sommes au 21ème siècle...
Conscience, si tu avais un prénom indien, ça serait Cheveux-Dans-La-Soupe.
Moi aussi je t'aime, me répond-elle, un sourire dans la voix. On en reparlera.
J'ai presque envie que Thibaud me tire vers lui, l'apparition de mon alter-ego m'a mise en rogne et mon poing a une envie folle de se loger dans son estomac.
- Il faut dire que ta tenue est assez suggestive, continue-t-il comme si je n'avais rien dit.
Mes yeux suivent son regard et je réalise que je suis en sous vêtements et que je porte seulement le tee-shirt noir.
Je pince des lèvres et grogne :
- Tourne toi.
Il sourit avec satisfaction et roule sur son flanc jusqu'à être dos à moi.
Je vais ramasser mon bas de survet que j'enfile et remarque au passage qu'il a mangé l'assiette que je lui avais laissé.
- C'est bon ? Me demande-t-il, joueur.
Je ne prend pas la peine de lui répondre. Il se lève et va s'asseoir au bureau pour vérifier d'éventuelles nouvelles sur Sachka.
Après avoir fait un effort pour ne pas me précipiter vers l'ordi, je cède à la tentation et m'approche pour regarder par dessus son épaule.
Quand je vois des photos de Sachka qui apparaissent, mon coeur se met à battre la chamade. Il n'y a pas vraiment de différence entre ma photo et celles-ci, si ce n'est que ses cheveux sont un peu plus longs sur la mienne.
- On l'a trouvé ? Je demande avec excitation.
Il secoue la tête en fronçant les sourcils.
- Non. Ces photos datent de trois ans. Il n'a été aperçu nulle part depuis.
Hello ! Comment allez vous ? Voilà un nouveau chapitre, j'espère qu'il vous a plu, je le reverrai demain pour, peut être, faire des ptites modifs mais là il tard alors au dodo ! ;)
Dites moi ce que vous en pensez !Kisses <3
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