Je fixais le plafond de ma chambre depuis une éternité les joues baignées de larmes. Pourquoi tout le monde m'abandonnait? Toutes les personne à qui je faisait autrefois confiance venait de tuer le peu d'estime que j'avais d'eux, de moi et de la vie. J'étais désormais seule. À cette pensée, je sentais mon coeur se serrer et mes yeux se couvraient d'un voile translucide. Une énième larme roula le long de ma joue pour rejoindre l'océan malheureux qui semblait s'étendre dans ma chambre autour de mon corp secoué de sanglot. Je pris une grande inspiration pour chasser cette douleur qui s'en prenait à chaque tissus de mon coeur. Je tentai de faire le vide dans mon esprit. Balayant les cendres de mes souvenirs brûlés par la rage, je libérais les papillons noirs emprisonnés dans les décombres de mes pensées. J'expirais finalement pensant être sauvée de mon accablement, mais l'océan sombre qui semblait m'entourer emplissait maintenant mon crâne étouffant la moindre trace de joie. Je mis mes mains sur mes yeux pour retenir les larmes qui coulaient à nouveaux sur mon visage espérant récupérer la dernière trace de bonheur que ce déluge me volait. Quand ce calvail s'arrêterait-il?