On remonte dans la voiture et l'ambiance est... différente.

Parce que je ne sais pas ce que l'on représente l'un pour l'autre, si ça se trouve il ne nous considère pas comme étant ensemble et...

— Ta tête fume Noa, qu'est-ce qu'il y a ?

— Je... est-ce qu'on est ensemble ?

Il rigole de plus belle en tournant ensuite la tête vers moi alors qu'il conduit.

— Tu me poses vraiment la question ? Bien sûr Noa enfin, si tu le veux.

Je rougis légèrement et tourne ma tête vers la fenêtre.

Il pose sa main sur mon genou et nous rentrons au circuit.

Quand nous nous garons, le monde nous regarde et je ne me sens pas très à l'aise alors que Milo ouvre grand la porte et fait le tour pour ouvrir la mienne.

— Madame, dit-il.

Je rigole et pose ma main dans celle qu'il me tend. Cette mise en scène me fait rire parce que nous sommes loin d'être en costume ou robe de soirée et d'aller dans un de ses palaces monégasques.

Je lâche ma main de la sienne, mais au contraire, il la reprend et nous marchons main dans la main.

— Les gens vont écrire sur nous, autant leur donner la vérité.

Il me sourit et pose un baiser sur ma tempe alors que les photographes affluent pour réussir à prendre des clichés du nouveau couple du circuit.

On remarque Max, Eliott, Juan et Ana au loin qui nous sourient de plus belle et on entends Eliott dire :

— J'avais raison ! Vous me devez tous 20€ et je n'accepte que la monnaie, les virements lydia ou autre, j'en veux pas.

Il fait une sorte de danse de la joie et je me marre tout comme Milo.

Des journalistes s'approchent de nous et commencent à poser leurs traditionnelles questions...

— Milo, pouvez-vous confirmer que vous êtes avec mademoiselle Deflandre ?

— Noa ! Votre relation avec Milo est-elle la raison de votre retour ici ?

— Milo et Noa !...

— Mademoiselle Deflandre !...

Le monde nous appelle et je ne suis pas vraiment à l'aise alors, Milo, d'un ton professionnel, se charge de répondre :

— Nous sommes ensemble et ne souhaitons pas s'épancher sur le sujet pour le moment. Merci de respecter notre décision.

Il avance et je le suis pour rejoindre nos amis.

**

— Noa, Milo, dans mon bureau, déclare ma mère quand nous arrivons chez TJ Motors.

Je regarde Milo qui passe son bras autour de mes épaules.

Nous entrons dans le bureau de ma mère et elle nous fait signe de s'installer devant elle.

— Bon... eh bien... je ne peux vous dire que félicitation.

Euh... qui a volé Valérie ?

— Je me suis rendue compte de beaucoup de choses y compris que... Vous interdire de vous voir n'était pas l'idée la plus intelligente que j'ai pu avoir. Mais, sachez que je ne tolère pas que vous soyez ensemble après tout ce qu'il a pu se passer concernant Noa.

Évidemment, un pas en avant, trois pas en arrière avec elle...

— Je pense, maman, que tu devrais être heureuse que ta fille sorte avec le prodige dont tu rêves, non ?

Elle semble surprise et je continue :

— Il est au courant, étant donné que tu es la raison pour laquelle je n'arrivais pas à l'encadrer.

— Ne me parle pas sur ce ton Noa, je croyais que nous nous étions mis d'accord toi et moi ?

— Oui et tu trouves encore le moyen de dire que tu ne veux pas que je sois avec lui mais je fais ce que je veux !

Je me lève en posant mes deux mains sur le bureau.

— J'ai eu vingt-sept ans et tu sais quoi, je me suis rendue compte que tant que je n'avais pas fait la paix avec la petite fille qui pleure au fond de moi que sa mère soit partie, je ne serai jamais une adulte. Alors, je veux juste que tu me laisses vivre ma vie tranquille, sans contrats, sans arrangements, juste ma vie comme je le veux et le jour où je serais prête, je reviendrais, mais j'ai besoin de faire la paix avec moi-même.

Je quitte le bureau sans attendre Milo qui me rattrape quelques instants après.

— Ça va aller quand même ?

— Oui, j'ai besoin de temps pour moi, mais ça ira très bien. Et puis, tu es là avec les gars et ta sœur, donc aucune raison que ça aille mal.

Il m'embrasse sur la joue avant de partir se changer et je quitte les lieux pour rejoindre le garage Alpha Racing.