8.4 - Monaco 2022 - Noa
Les essais libres se terminent et je sors du motor-home avec Eliott.
— Max c'est bien débrouillé, commence-t-il.
— Il a fait quelques erreurs qu'il aurait pu éviter, mais oui. Malheureusement pour lui, Milo a su profiter de ses erreurs pour les tirer à son avantage.
— En parlant de lui, ton date est là, ma chérie.
Il me désigne Milo du menton qui entre dans le motor-home de TJ Motors. Celui-ci me fait signe de le rejoindre alors, je quitte Eliott dans un signe de main.
— Effectivement, tu ne te défais pas de tes engagements, murmure-t-il quand j'arrive derrière lui.
— Jamais Richard. Retiens-le, ça pourrait t'être utile.
Il enlève son casque, défait le haut de sa combinaison pour le retourner à la taille afin de ne garder que le haut ignifugé.
Ok, je l'avoue autant de fois que vous le voulez : il est beau. Très beau même.
— Attends-moi ici, sers-toi à boire si besoin et j'arrive. On ira se poser dans un endroit calme que je connais pour discuter de tout ce que tu dois me dire.
Il n'a pas oublié et il a l'air ouvert à la discussion : un bon point pour moi.
Je m'installe dans un fauteuil quand Ana me rejoint.
— Je savais que tu viendrais quand Milo m'a parlé de la situation. Tu l'as vu ?
— Oui, il m'a dit de l'attendre ici. Tu n'as pas l'air bien, vous vous êtes engueulés ?
Elle baisse la tête et relâche ses épaules comme si elle allait pleurer.
— Il a appris et mal vécu le fait que je sois avec Juan et il a appris d'autres choses dont je n'ai pas la force de parler pour le moment... mais, j'espère qu'il abordera le sujet avec toi.
Je ne dis rien, ne sachant pas quoi faire dans cette situation délicate.
— Tu sais, vous avez tous les deux un caractère très différent, mais vous vous complétez bien et j'espère que vous vous en rendrez compte.
Elle se lève et part aux toilettes, me laissant avec ces paroles que je ne saurais interpréter.
A peine quelques secondes plus tard, Milo entre dans mon champ de vision. Je me lève et le rejoint alors qu'il récupère ses clés de voiture sur la table.
— Allons-y Deflandre ! J'espère que tu n'as pas peur de la future polémique vu que les gens vont nous voir ensemble dans une voiture.
— Je m'en fous.
Il acquiesce et me guide vers sa voiture. Je m'installe place passager dans la sportive et il fait vrombir le moteur. J'écoute le bruit de sa voiture qui est, purement et simplement, du miel pour les oreilles !
Puis, nous quittons rapidement le circuit pour monter sur les hauteurs de Monaco, d'après la route qu'il prend, on se dirige vers l'Est et probablement vers Roquebrune Cap-Martin, un très bel endroit d'où, la vue sur Monaco, est juste splendide.
Il gare sa voiture sur un petit parking à proximité du point de vue "Pointe du Cap Martin" et nous descendons pour nous avancer sur la pointe.
— Je t'écoute Deflandre, lance-t-il quand nous arrivons à côté d'un banc.
— Je suis sincèrement désolé pour ce qu'il s'est passé à Londres, commencé-je en m'appuyant sur les rochers face à lui, ça n'aurait jamais dû arriver dans ces circonstances... J'étais énervée et frustrée contre Schwartzman parce qu'elle n'a pas à diriger ma vie de cette manière. Alors, comme tu étais là, j'ai fait de la merde. Et je m'excuse sincèrement, parce que je ne te considère pas du tout comme tu as pu le croire.
— Si tu savais comme je t'en veux Noa... Depuis le début, même quand tu ne m'aimais pas du tout, que tu me regardais comme si tu voulais me tuer, j'ai toujours étais gentil avec toi. Je t'ai aidé, j'ai pris ta défense, certes, j'ai suivie ma patronne par peur de perdre mon travail, ma place, mais j'ai quand même continué à te parler malgré ses contre-indications. Noa, quand est-ce que tu te rendras compte que je n'ai jamais cherché à te nuire ou à jouer avec toi ? questionne-t-il en se levant.
Ma respiration se bloque et je me redresse légèrement.
— Milo, tout est tellement compliqué...
— De mon point de vue, c'est plutôt facile, mais je t'écoute.
— Tu es, je crois, la personne que j'ai le plus détesté, sans te connaître, pendant des dizaines d'années. Mais, quand je suis arrivé en formule 1, tu étais là, je ne pouvais faire autrement. Le problème, c'est que j'aurais dû te détester si fort, mais c'était impossible... parce que tu es toi, toujours joyeux, à me faire chier pour rire malgré que je sois la pire des journalistes avec toi. A prendre ma défense en public et me protéger alors que je te fais comprendre que je te déteste. Tu es impossible à détester Milo Richard.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top