Casque sur la tête, je m'avance au milieu de la foule quand Max me rattrape.

— Comment ça va vieux ?

— Ça peut aller mieux, mais je vais prendre un malin plaisir à te défoncer sur la piste.

Il rigole en me donnant une tape amicale sur l'épaule.

— Là, je te reconnais bien, mais si jamais tu veux me parler, dis-le moi.

J'acquiesce et nous continuons notre marche vers l'adrénaline.

Alors que nous arrivons presque sur la piste, on entend une petite voix.

— Les gars ? Attendez-moi.

Noa... Elle est venue.

Je me retourne et croise son sourire et son regard pétillant...

— Salut Richard.

— Deflandre, surprenant de te revoir ici.

— Je n'ai pas pour habitude de me défier face aux engagements, réplique-t-elle du tac au tac.

— Alors, on se retrouve après les essais libres Deflandre, dis-je en lui faisant un clin d'œil alors qu'elle sourit.

J'aime la voir sourire, ça lui va bien, elle mérite d'être comme ça tous les jours de sa vie.

Alors qu'on s'éloigne, tous les trois, elle a côté de Max et moi de l'autre côté, il me donne un rapide coup de coude dans les côtes, signifiant qu'on en parlera plus tard.

— Alors, questionne-t-il Noa, bosser avec Alpha, ça te tenterait ?

Je tends mon oreille à l'entente de cette phrase. Elle n'est revenue que pour voir le grand prix, elle va aussi trouver un nouveau job !

Mais c'est génial !

— Je ne sais pas, c'est pas mal de contrainte parce que, je vais devoir pencher plus du côté d'Alpha que vers la neutralité du travail que je faisais avant. Et je ne sais pas si j'en serais capable... J'aime bien parler de tout et de rien, dire ce que je pense sans me brider.

— Tu as raison, interviens-je alors que personne ne m'a demandé mon avis. Non pas que je veuille que tu ne reviennes pas ici, mais c'est plutôt que c'est ta neutralité et la manière dont tu contais les courses qui faisait, et qui fait encore, le charme de ton travail. Si tu perds cette partie-là, je trouve, de mon point de vue, que tu deviendras une journaliste qui fera le même travail que les autres.

Elle acquiesce en lançant à Max :

— Ton ami n'est pas toujours con, il sait utiliser sa cervelle de la bonne manière.

Je lui fait un doigt avant de m'éclipser vers ma voiture et j'aperçois qu'elle me le rend alors, je rigole comme un con.

Je monte dans ma voiture et tout s'efface à part la piste et la vitesse.