XXI- Family Issues.

Zak

Mon regard reste planté dans le sien, elle m'observe presque de haut. Elle n'a pas changé d'un poile et la revoir me met une claque. Elle a choisi le mauvais moment pour revenir. Sarah est censée arriver après-demain, et je sais pertinemment que ma petite sœur n'aura pas la même réaction que la mienne. C'est une tête brûlée. Elle lui criera au visage à quel point elle la déteste et combien elle lui en veux, tandis que moi j'avais fini par accepter le fait que je ne la reverrais sûrement jamais. Mais je me suis trompé. Ma respiration se fait lourde et j'ai l'impression d'étouffer. J'ai chaud et le souffle court.

— Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu fais là, Ivy ?

Un sourire railleur étire ses lèvres et elle fait un tour sur elle-même.

— Je t'ai pas manqué ? Je m'attendais à avoir un meilleur accueil, dit-elle en faisant la moue.

Je n'arrive pas à y croire. J'ai l'impression de rêver. Toutes ces fois où je me suis imaginée la revoir, où je me suis imaginée lui sauter dans les bras... Elle n'a pas le droit de revenir après tout ça. Pas quand elle nous à abandonné.

J'essaie de me reprendre en main, de revenir à moi.

Reprends tes esprits, Zak.

Est-ce que je dois la prendre dans mes bras ? Lui cracher au visage ? Je ne sais même pas comment réagir...

— Pourquoi est-ce que t'es là ? demandé-je d'un ton insistant.

Elle pose sa main sur mon épaule mais je me dégage de son touché. De l'incompréhension traverse son visage, elle doit se demander pourquoi je réagis comme ça.

Ses yeux bruns reflètent la confusion et je peux constater que mon geste l'a blessé.

Ne t'attendris pas ! As-tu déjà oublié ce qu'il s'est passé ? Elle vous a abandonné, laissé avec ce monstre.

Faire taire cette voix devient de plus en plus complexe. Elle est toujours là, à me dicter quoi faire et quoi dire. Il m'est impossible de l'éteindre. Mais je ne peux nier le fait que par moment, elle est la voix de la raison. Je décide de ne pas la repousser et, pour une fois, l'écouter. Ivy nous a lâchement abandonné. Quelle genre de grande sœur laisse tomber son petit frère et sa petite sœur pour s'enfuir ? Je n'aurais jamais abandonné Sarah. C'est en partie pour ça que je n'ai pas réussi à lui pardonner malgré toutes ces années passées.

Sans un dernier regard pour la personne qui, il y a longtemps, je considérais comme ma meilleure amie, je retourne dans le Cherry'Pop. Je l'entends m'appeler mais je l'ignore. Je l'ignore comme elle a ignoré tous mes appels et mes messages. Je l'ignore comme elle a ignoré notre existence durant ces sept longues années.

Lorsque j'entre dans le club, je vais tout de suite à la recherche de mon meilleur ami. Il est encore bourré mais je préfère rester avec lui qu'avec Ivy. Levi est exactement là où je l'ai laissé avec Haze. Ils sont tous les deux assis à notre table en VIP et le blond enchaîne des shots tandis que le brun à le regard dans le vide. Je presse le pas et quand j'arrive devant eux, je m'empare du verre que Levi était en train de porter à ses lèvres pour le bois d'un coup. Je balance la tête en arrière et laisse le liquide couler dans ma gorge. L'alcool me brûle l'œsophage et une grimace me prend. Vodka. Levi me rit au nez tandis que Haze fronce du nez.

— Levi, il faut vraiment que tu changes et prenne autre chose que de la Vodka.

— Beh pourquoi ? interroge-t-il d'un air béat. C'est bon la vodka, en plus, ça vient de chez moi, ajoute-t-il suivi d'un ricanement.

Je lève les yeux au ciel et esquisse un rire. Il ne changera jamais, ça à toujours et ça sera toujours sa seule et unique excuse pour consommer sans modération. Mon rire s'estompe alors que je vois Ivy au bar. Merde. Pourquoi est-elle entrée ?

Je me tourne vers Levi et le regarde d'un air sérieux. Ses sourcils se froncent et il me fait un petit signe de tête. Je jette discrètement un coup d'œil à Haze qui à le regard planté sur la piste de danse. Le blond me demande ce qu'il se passe et un long soupir m'échappe.

— Ivy est là.

Cette nouvelle désaoule mon ami d'un coup qui reprend vite ses esprits.

— Ivy, ta Ivy ? demande-t-il incrédule.

J'hoche la tête et mon ami se décompose.

— Mais qu'est-ce qu'elle fout là ? s'exclame-t-il.

— J'en ai aucune idée, mec ! J'ai pas voulu échangé plus que ça avec elle.

— Pourquoi ?

— Levi, elle s'est barré il y'a sept putain d'années. Si elle croit pouvoir revenir comme une fleur et me reparler, elle se fourre le doigt dans l'œil ! dis-je entre mes dents.

Il passe son bras autour de mes épaules et rapproche son visage du mien. Une forte odeur d'alcool et de cigarette embrume mes narines.

— T'as raison. Qu'elle aille se faire foutre, dis lui que je lui ai dit d'aller se faire foutre.

Il est complètement déchiré, c'est pas possible...

***
Il est quatorze heures et je suis en route pour récupérer Sarah à la gare. Hier, Ivy s'est pointée chez moi mais je n'ai pas ouvert la porte. Je me demande même comment elle a  eu mon adresse. Mais elle est culottée. Je ne compte pas lui parler de sitôt.

Lorsque j'arrive sur le parking de la gare, je laisse un message à ma petite sœur pour lui signaler que je l'attends. J'en profite pour sortir de ma MK4 et fumer une cigarette. On est presque en novembre et le froid est déjà bien présent. Je m'empresse de finir pour retourner à l'intérieur.

Une fois installé du côté conducteur, je sors mon téléphone et remarque que Sarah m'a laissé un message me disant qu'elle sortait de la gare. M'apprêtant à lui répondre, des coups se font entendre et me font sursauter. Je tourne la tête et vois ma petite sœur toute souriante qui me fait un signe de main. Sans réfléchir une seconde de plus, je sors de ma Suz et la prends dans mes bras. Elle m'avait tellement manquée, putain. Deux mois sans la voir, c'était long.

Elle me serre dans une étreinte et ris alors que je la soulève dans notre embrassade. Je la repose et me sépare d'elle à contre-cœur.

— Tu m'as trop manqué ! s'exclame-t-elle.

— Et toi donc, réponds-je, un sourire étirant mes lèvres.

Elle sautille avant de me reprendre dans ses bras. Sarah se met à me raconter un tas de choses en même temps, sans jamais finir la première histoire. Elle me parle du lycée, de ses amis, de ses examens de fin d'année, de ma mère et j'en passe. Je fais mine d'écouter tout ce qu'elle me dit et sa dernière phrase me fait revenir à moi-même.

— Papa m'a envoyé un message.

Ma tête se tourne subitement vers elle et je me redresse. Ivy et maintenant lui ? J'en ai ma claque, je ne peux pas avoir un seul moment de répit.

— T'as pas répondu j'espère, lui dis-je d'un ton sévère.

— Non..., répond-t-elle d'une petite voix et baisse la tête.

— Sarah, repris-je.

Elle a ce tic que je peux reconnaître à des kilomètres. Elle se mord l'intérieur de ses joues, juste assez pour que je puisse le voir. Elle ment. Elle le fait lorsqu'elle essaie de se retenir de dire la vérité.

— Je te jure ! J'ai pas répondu, Zak.

Je ne sais pas qui est-ce qu'elle essaie de convaincre, mais ce n'est pas moi. Un soupir m'échappe et d'un geste rapide je passe une main dans mes cheveux.

— Très bien. Et qu'est-ce que notre géniteur voulait ?

Sarah lève les yeux au ciel, agacée. Elle déteste que je l'appelle comme ça.

— Zakary Tyler Wright.

J'ai l'impression d'entendre ma mère. C'est pas possible. Mes mains se lèvent en signe d'innocence.

— Okay, okay. Tu préfères peut-être paternel ? Oh, j'ai encore mieux, rajouté-je. Ton ancêtre ?

Un sourire satisfait s'affiche alors qu'elle croise les bras me fixant de ses grands airs. 

— Sérieusement ? Tu peux pas juste l'appeler papa ?

J'esquisse un rire et me rappuis sur ma voiture.

— Ça fait bien longtemps qu'il n'a plus été un père pour moi. Je ne sais même pas pourquoi tu t'entêtes tant à rester accroché à lui.

Je me retourne pour ouvrir la porte de ma voiture et rentrer dedans mais la voix de ma sœur me fait pivoter encore une fois.

— Ça reste notre père, se défend-t-elle.

— Un père ne bat pas ses enfants ! m'écrié-je, hors de moi.

Ma soeur à un mouvement de recul et je me met une claque mentalement. Je n'aurais pas dû hausser la voix. Sans un mot de plus, elle fait le tour et met son sac dans le coffre avant de prendre place du côté passager. Je fais de même et démarre avant de prendre la route dans un silence de plomb.

La radio joue en fond et lorsque je m'apprêtais à parler, Sarah monte le son, laissant la musique prendre le dessus. Message bien reçu. Qu'est-ce qu'elle peut-être têtu par moment. Je jette un coup d'œil dans sa direction et je la vois en train d'observer la ville. Ce n'est pas la première fois qu'elle vient me rendre visite à Chicago. Mais à chaque fois, elle est toujours autant impressionnée par les grands buildings. Pourtant, il y en à des dizaines à Columbus mais je crois que c'est plutôt le fait d'être ici qui fait la différence. Je pense que prendre du recul sur sa vie de lycéen ordinaire lui fait du bien. Changer d'air, de ville, voir de nouvelles personnes. J'espère qu'elle passera une bonne semaine ici.

Lorsque nous arrivons enfin à mon appartement, Sarah sort de la voiture, prenant soin de claquer la porte derrière elle. Je retiens un grognement de mécontentement alors qu'elle fait de même avec le coffre. Sans m'attendre, elle entre dans l'immeuble et un soupir m'échappe quand je sors à mon tour de la voiture pour monter à mon tour.

***

Mon téléphone vibre alors que je prépare des pâtes pour le repas de ce soir. C'est un message de Margot. Je n'ai pas eu de ses nouvelles depuis presque une semaine. De mon  côté je n'ai pas non plus tenté de la joindre. Elle m'a demandé de la laisser tranquille alors c'est ce que j'ai fait. Voir son message me surprend, d'autant plus que j'était persuadé qu'elle ne me contacterait pas d'aussi tôt. Pendant un instant, j'hésite à lui répondre puis je me rétracte, ne voulant pas gâcher le moment que j'ai avec ma petite sœur.

Sarah me fait toujours la tête, elle ne m'a pas adressé la parole depuis que nous sommes arrivés mais je sais que ça ne va pas durer longtemps. Ça ne dure jamais longtemps. On est comme chiens et chats tous les deux, les disputes font partie de notre quotidien. Ma mère en à baver, surtout quand j'étais au lycée. Elle était au collège, c'était une vraie peste. Surtout avec moi. Sarah m'en faisait voir de toutes les couleurs. Je pense que c'est surtout la situation avec mon père et Ivy qui l'ont autant impacter. C'est dur pour une pré adolescente. Mes pensées se mettent à divaguer sur cette période de notre vie, qui était bien plus que difficile. Autant pour moi que pour ma mère et Sarah. Mais on à réussi à se relever, enfin, surtout moi et Sarah. Ma mère, c'est tout une autre histoire. Perdre sa fille était le coup de trop. Elle a toujours accepté tout ce que mon père à pu lui faire subir. Même si elle nous a  nous, ses propre enfants. Mais il a dépassé la ligne rouge lorsque Ivy à quitter la maison. Elle n'a jamais réussi à lui pardonner et c'est bien mieux ainsi. Nos vies sont beaucoup plus tranquilles sans ce pervers narcissique. Il a essayé, à plusieurs reprises, de reconquérir ma mère mais j'ai toujours été là pour la soutenir et la défendre au moindre problème. Sarah, elle, était bien contente de la séparation de mes parents. Je crois que c'est elle qui souffrait le plus du comportement de ce dernier. Bien plus qu'Ivy. Bien plus que nous tous.

Je sursaute, coupant court à mes pensées lorsqu'une main se pose sur mon épaule. Sarah, les cheveux enroulés dans une serviette, me regarde avec un petit sourire gêné. Ma main se pose sur mon cœur, essayant de reprendre une respiration régulière. Je vais finir par faire une attaque. Mon cœur va finir par me lâcher si ça continue comme ça. Mes yeux se ferment et une prend une grande inspiration avant d'éteindre le feu pour me concentrer sur ce que ma petite sœur a à me dire.

— Désolée, je ne voulais pas te faire peur.

J'hoche la tête et elle se gratte nerveusement le cou.

— Je voulais m'excuser pour tout à l'heure, reprend-t-elle. Tu sais, quand j'ai parlé de papa.

— C'est rien, tu es déjà pardonné depuis bien longtemps, lui réponds-je en poussant son épaule dans un petit rire.

Elle sourit et prend place sur les tabourets du bar qui sépare ma cuisine de mon salon.

— Je lui ai répondu. Mais je lui ai dit que je ne voulais plus entendre parler de lui. Il a par la suite essayé de m'appeler à plusieurs reprises mais je n'ai pas répondu, m'avoue-t-elle.

— Tu sais s'il a tenté de joindre maman ?

— Je ne crois pas, dit-elle en haussant les épaules. En tout cas, elle ne m'en a pas parlé.

Un soupir m'échappe tandis que je sers à manger à ma sœur et à moi. J'espère de tout mon cœur qu'il n'a pas contacté ma mère et si c'est le cas, qu'elle n'a pas répondu. Elle est seule à Columbus, il pourrait lui arriver n'importe quoi. Mais j'ai envie de lui faire confiance. J'ai envie de la laisser gérer la situation seule. Pourtant, quelque chose au fond de moi me dit de rester vigilant, de rester sur mes gardes. Avec le retour de Ivy, ça n'annonce rien de bon. J'hésite à en parler avec Sarah, elle mérite de le savoir mais j'ai peur de sa réaction. Elle en est arrivée au point de la détester. Mais je ne veux pas faire la même erreur qu'avec Margot et lui cacher son arrivée.

Mes pâtes ont tout de suite l'air fades. Je joue avec à l'aide de ma fourchette et Sarah me demande si ça va. Je lui dis que oui et essaye de manger un peu, pour ne pas l'inquiéter mais aussi pour me nourrir. J'essaie de rapidement peser le pour et le contre de la situation. Les bruits de couverts sur l'assiette et les klaxons de la ville me torture l'esprit. Je n'arrive pas à réfléchir correctement. Dans un fracas, ma fourchette tombe sur mon assiette et attire l'attention de Sarah. J'ignore ses regards interrogateurs et me lève pour aller dans la salle de bain. Il faut que je me rafraîchit le visage, ça va passer. Je suis beaucoup trop irritable en ce moment, plus que d'habitude. Le moindre bruit, le moindre son me montent au cerveaux. J'ai cette impression que ça me gratte de l'intérieur. Comme si mon corps m'envoyait des signaux, qu'il me prévenait que j'était à bout. Que j'avais atteint ma limite mentale. Je le sais. Pourtant, je ne fais rien pour m'aider à aller mieux. Je me laisse dégringoler. Tous ces événements qui s'enchaînent ne font que me mettre un coup de massue, les uns après les autres. Les migraines viennent et partent constamment et mon aptitude à respirer devient de plus en plus compliqué. En plus, il y a ces voix. Elles ne me lâchent jamais, toujours en train de dicter ce que je dois faire, ce que je dois dire, et elles me contrôlent presque. Cette petite voix qui me dit que tout ce que je fais est mal. Le seul moment où elle disparaît, c'est lorsque je conduis. C'est mon seul moment de liberté mentale. Le seul moment où j'apprécie réellement ce qui m'entoure.

J'essaie de mettre toutes ces pensées négatives de côté et passe un coup d'eau froide sur le visage. La fraîcheur de l'eau m'aide à reprendre mes esprits. Mes mains se placent de part et d'autre du robinet et je me fixe dans le miroir. Comment est-ce que j'en suis arrivé à ce point là ? Pourquoi est-ce que j'ai sans cesse le cœur compressé ? Ma respiration se fait haletante et je secous la tête, essayant de reprendre une respiration régulière. En me regardant dans le miroir, j'ai l'impression de voir le reflet de mon père. Je lui ressemble tellement, je suis sa copie conforme. Mais je ne veux pas lui ressembler. À tout le monde, sauf à lui. Pourquoi est-ce qu'il a fallu que l'on ressemble autant à notre géniteur, Sarah et moi ? J'aurais préféré avoir les yeux marrons avec la peau légèrement bronzé, comme ma mère. Mais non, j'ai dû hériter des yeux bleus et de la peau pâle de mon père.

Je me redresse et retourne dans la cuisine, là où ma petite sœur m'attend pour continuer de manger. Elle me regarde, d'un air préoccupé et inquiet.

— Tout va bien

— Oui, pourquoi ça n'irait pas ? demandé-je naïvement.

— Je sais pas, t'as l'air préoccupé.

J'essaie de la rassurer comme je peux mais je vois bien que quelque chose ne va pas de son côté.

— T'es sur que toi ça va ? dis-je à mon tour.

  Elle se mord la lèvre avant de sortir mon téléphone de sous la table, l'écran diriger vers moi.

— Tu peux m'expliquer pourquoi et depuis quand tu es en contact avec Ivy.

Et merde... Pourquoi est-ce qu'il a fallu qu'elle m'appelle maintenant ?

Je prends une grande inspiration et décide de lui expliquer ce qu'il s'est passé, dans tous les cas j'allais le faire.

— C'est vraiment pas ce que tu crois. Elle a débarqué avant-hier, devant le Cherry'Pop vers les coup de deux heures du matin je crois, avoué-je.

— Pourquoi  est-ce que tu ne m'en à pas parlé avant ?

— Parce que je ne savais pas comment tu allais réagir.

— En même temps, après sept ans...

J'hoche la tête et me lève pour sortir une bouteille d'eau fraîche du frigo. Une main passe dans mes cheveux alors que je me rassoit à table pour servir un verre à Sarah ainsi qu'à moi-même.

— Oui, justement. Elle a essayé de me parler, repris-je d'une petite voix avant de m'arrêter et de porter le verre à mes lèvres. Mais je n'ai pas voulu entendre ses excuses. Elle n'a pas le droit de partir aussi longtemps, revenir sans prévenir et espérer des câlins et de jolies retrouvailles.

Sarah soupire et hoche la tête. On est au moins d'accord sur ça.

— Du coup tu ne sais pas pourquoi est-ce qu'elle est là ?

— Non, confirmé-je ses dires. Je ne sais même pas comment elle sait que je suis à Chicago.

— Après, tout le monde te connaît ici...

Un petit rire m'échappe et je secous la tête.

— N'importe quoi ! m'exclamé-je.

Ma soeur me sourit et finit son assiette de pâtes alors que j'ai à peine touché la mienne. Je décide de débarrasser, sachant que je ne vais pas la finir. Une fois que j'ai laver mon assiette, je reprends place face à ma sœur sur le bar et soupire.

— Bon, laissons les mauvaises choses derrière nous. On a une fête demain, pas vrai ? dis-je avec un sourire en coin.

Les yeux de ma sœur s'illuminent instantanément. C'est probablement l'événement qu'elle attendait le plus de toute sa vie. Sa première vraie soirée d'Halloween.

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