XII- Confused as of Late.

Zak

Ce week-end, j'ai eu plus de nouvelles concernant Xavier de la part d' Elijah. Il m'a dit qu'il à essayer de traverser la frontière mais qu'il avait eu des problèmes avec les douaniers. Il est quelque part à Eagle Pass. Je vais essayer d'entrer en contact avec les Drift Dragons dans la journée pour leur demander de nous laisser jusqu'à la fin de la semaine. Maintenant qu'on sait où est-ce qu'il est, tout devrait aller plus vite.

Ce fils de pute va payer pour ces conneries, au prix de sa vie s'il le faut.

On s'est mis d'accord avec Levi pour y aller jeudi et rentrer dimanche ou lundi. Il y a presque une journée de route... C'est long. Mais c'est pour la bonne cause.

Margot n'est toujours pas au courant que la disparition, ou plutôt de la fugue de son mec, à pour cause les Drift Dragon. Le gang le plus redouté de tout l'Illinois. C'est bien mieux comme ça. Elle s'inquiéterait beaucoup trop pour Luke. La situation est sous contrôle, bientôt tout sera réglé et on passera tous à autre chose.

Ma voiture, quant à elle, est au garage d'Amad depuis la course de samedi. La batterie à été retirée et le fusible de démarrage arraché. Je soupçonne le coureur des Drift Dragons mais je n'ai aucunes preuves. Cependant, ma voiture démarrait très bien quelques minutes avant que je ne salue Marcus et le Dragon, je ne connais d'ailleurs toujours pas son nom. Il a disparu durant une dizaines de minutes et quand je suis retourné à ma voiture, elle ne démarrait plus...

Je ne veux pas tirer de conclusion hâtive mais tout laisse penser qu'il en est l'auteur.

Amad m'a dit que je pouvais récupérer ma voiture ce soir, après mes heures de travaux d'intérêt général. J'ai hâte.

Ce week-end, je ne suis pas allé au Cherry'Pop, je n'en n'avais pas vraiment envie... En plus, le début de semaine s'est fait compliqué sans ma Suzie. C'est possible d'être autant attaché à une voiture ?

Ça fait presque une semaine que j'ai commencé cette punition et je n'en peux déjà plus. Je ne sais pas comment je vais tenir jusqu'aux vacances d'hiver.

Ma journée de cours est passée plutôt vite, j'ai eu cours de russe avec Levi. La prof me sort par les oreilles. Elle n'a que mon nom à la bouche. Je suis l'un des seuls étudiants de la classe à ne pas être d'origine Russe, je crois que c'est pour ça qu'elle m'a dans le viseur. Elle devrait, au contraire, interroger ceux qui peuvent répondre à ses questions à la con, mais non. Parce que Mme Ozerova ne veut pas faire comme les gens, parce que madame est différente.

Rien qu'en repensant à son cours, j'en ai la chair de poule. Ça fait trois ans que je me demande à chaque cours, pourquoi est-ce que j'ai choisi cette langue ? J'aurais pû choisir l'italien, l'espagnol ou même le japonais.

Je traine des pieds en me plaignant de mon sort tout en marchant direction du bureau de Mr Arves.

Lorsque j'arrive, Amaya n'est pas encore là. Pas étonnant.

Je m'appuie contre le mur et croise les bras en attendant que quelqu'un arrive. Profitant d'être seul, je ferme les yeux et savoure le moment de silence.

Malheureusement pour moi, ça ne dure pas bien longtemps. Mr Arves ouvre la porte de son bureau et me jauge de haut en bas d'un œil peu discret. Je me redresse et le salue tandis qu'il me demande où est ma camarade.

— Aucune idée, je viens d'arriver, déclaré-je.

Il soupire et secoue la tête d'un air désapprobateur, m'invitant à entrer dans la pièce. Lorsqu'il ferme la porte et qu'il vient s'asseoir derrière son bureau, quelqu'un tambourine à la porte. Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir qu'il s'agit d'Amaya.

Elle s'excuse et prend place sur la chaise à côté de moi. Je me moque d'elle ce qui me vaut un regard assassin de sa part. Je pince des lèvres et jette un œil à son accoutrement. Toujours autant atypique et excentrique. Le genre de vêtements qui ne vont bien qu'à elle.

Cependant, quelque chose m'attire plus que ses vêtements : ses cheveux. Elle les à teint en roux. Un roux très...orange ? Ça lui va étrangement bien. Je n'aurais jamais cru qu'une couleur aussi voyante lui siérait autant.

Le directeur la regarde, surpris de son changement capillaire mais ne fait aucuns commentaires. Il nous annonce notre tâche du jour : ranger les livres de l'étage de la bibliothèque qu'on à nettoyer ce week-end.

Je retiens un grognement de mécontentement, il doit bien y avoir des dizaines de centaines de livres à trier. Amaya arbore une mine nonchalante et se lève lorsque Mr Arves à fini son discours. Je récupère mon sac que j'avais laissé au pied de la chaise et la suis jusqu'à la bibliothèque dans un silence pesant.

Amaya et moi n'avons pas discuté depuis samedi. Je l'ai croisée plusieurs fois à l'université mais mis à part quelques regards et sourires gênés, aucuns mots ne se sont échangés. C'est bien mieux comme ça. Je ne veux instaurer aucune relation entre nous, mis à part un respect mutuel. Elle m'a aidé lors de ma course et je suis prêt à faire de même si elle en à besoin, mais ça s'arrête là.

Arrivé à l'étage de la bibliothèque, chacun se dirige vers la partie qu'il avait nettoyé la dernière fois. Je commence à déballer les cartons remplis de livres et me rends compte qu'ils sont tous mélangés. Je trouve du Shakespear avec du Victor Hugo, de l'anglais avec de l'allemand... C'est la merde putain.

Je jette un regard discret à Amaya et la vois être tout autant confuse que moi. Lorsqu'elle lève les yeux vers moi, je baisse le regard, prétendant être occupée à trier les livres.

J'entends ses pas se rapprocher et je fais mine de ne rien entendre. Elle se racle la gorge, et je lui lance un regard curieux.

— Toi aussi tes cartons sont tous mélangés ? me quémande-t-elle.

— Ouais, ça fait chier, articulé-je d'un ton qui se veut nonchalant.

— En effet, ajoute-t-elle. On devrait faire des piles par ordre alphabétique, tu ne penses pas ?

Son idée n'est pas mauvaise. J'hoche la tête et pose quelques cartons sur les grandes tables afin de commencer à trier. Il y a tellement d'auteurs que je sens qu'on va en avoir pour toute la soirée... Molière, Shakespeare, Fitzgerald, Camus, Dickens et j'en passe.

Mes yeux retrouvent sans cesse la chevelure orange d'Amaya. Je n'arrive pas à m'en défaire, ils attirent mon regard comme un aimant.

— Jolie teinture, lâché-je sans réfléchir.

Putain, non mais sérieux Zak ?

Ses iris bruns croisent les miens bleus et elle me remercie d'un signe de tête avant de retourner à son tri.

Les piles commencent à se faire longues et Amaya décide de commencer à les ranger par auteurs sur les étagères. On va sûrement devoir ranger ces livres pour le reste du trimestre. Ça va nous être impossible de faire ça en juste quelques heures. L'étage est immense, et les cartons indénombrables. Quelle idée de nous donner autant de taff alors que nous ne sommes que deux. Je devrais demander à Levi de nous aider. Il entrerait en douce et puis ça nous fera un peu de compagnie.

Perdu dans mes pensées, la musique qui se lance me fait revenir à la réalité. Je me tourne et vois Amaya posé son téléphone sur la table tout en chantonnant. D'une grimace, je lui lance un regard interrogateur.

— Quoi ? On peut encore mettre un peu de musique pour faire passer le temps plus vite, non ? lance-t-elle en continuant de ranger les livres.

Je lève les yeux au ciel, un sourire caustique au lèvres et continue à trier les livres sur la table tandis qu'elle les range sur les étagères. On travaille presque comme une équipe.

Les musiques défilent jusqu'à ce que je reconnaisse Softcore de The Neighbourhood. Je me mets à fredonner l'air et Amaya fait de même.

Quelques cartons se vident et le rangement ne s'arrête pas. Cela doit bien faire deux heures que nous somme là. Je ne compte pas passer ma soirée cloîtrée entre ces murs, surtout pas avec Sélénia.

Je tire l'une de chaise positionnée autour des tables et m'assoit. J'ai besoin d'une pause. Sortant mon téléphone de la poche arrière de mon jean, je me mets à l'aise et retire mon sweat-shirt.

Trois messages venant de Levi apparaissent lorsque je le déverrouille. Je clique sur la conversation et voit que mon ami m'a envoyé un lien menant au R-Blog.

Qu'est-ce qui peut bien se dire cette fois-ci ?

Je n'ai même pas encore ouvert le lien que j'en ai déjà marre. Si il me l'envoie, c'est que ça me concerne de près ou de loin. La course du week-end dernier n'est pas passé inaperçu, surtout avec moi au volant de la Skyline.

Mon doigt se pose sur le lien qui s'ouvre, le titre en gras attire tout de suite mon attention. Pour une fois, il n'a pas l'air péjoratif. À voir pour le reste de l'article.

Zakary, le gagnant au volant de la R34.

Samedi soir, Zak n'est pas passé inaperçu. En effet, il à couru au volant de la Skyline rose de la fameuse Amaya Kim. Suite à sa magnifique prestation, il est ressorti gagnant de cette course. On dirait bien que notre champion peut ajouter The Loop à sa liste de succès !

Cependant, beaucoup se demandent pourquoi celui-ci n'était pas au volant de sa fidèle MK4.

Problème technique, ou autre ? Nous n'avons malheureusement pas plus d'informations sur le sujet...

En attendant, la jeune coureuse à eu assez confiance pour le laisser conduire sa précieuse voiture. Se passerait-il quelque chose entre nos deux coureures préférées ? J'en ai bien l'impression ! Ils ont été aperçus en train de partager un moment assez intimes samedi soir... Y'aurait-il des rapprochement entre ces deux là ? Partagent-t-ils une relation secrète aux yeux de tous ? Beaucoup espère le savoir prochainement.

Watch your back, Racers. I might come for you next.

R-Blog.

Sérieusement ?

Ils n'ont que ça à foutre de surveiller avec qui je passe mes soirées. Ce site de merde commence vraiment à me taper sur le sytème. Je ne comprends même pas pourquoi cette personne s'amuse à faire ça. J'ai une vie assez ordinaire, mis à part les courses auxquelles je participe. Je n'ai jamais fait de mal à qui que ce soit, du moins pas intentionnellement. Qui pourrait bien me vouloir autant de mal ? Je suis confus et perdu. J'aimerais tellement faire sauter ce putain de R-Blog. Il faudrait peut-être que je me renseigne, quelqu'un peut peut-être faire le taff pour moi, qui sait ? Les gens savent tout faire de nos jours.

Je m'apprêtais à ranger mon téléphone lorsque ce dernier se met à sonner. C'est Margot. D'un signe de main, je demande à Amaya de baisser le son et elle s'exécute sans broncher avant de retourner à son rangement de livres.

Décrochant, je porte le téléphone à mon oreille, un sourire aux lèvres. Mais celui-ci disparaît aussi vite qu'il est apparu. À l'autre bout du fil, se font entendre des pleurs et des gémissements.

Dans un instinct, je me relève et appelle Margot, qui ne me répond que par des sanglots.

— Margot ? Tu m'entends ? m'exclamé-je, inquiet.

— Z... Zak, réussi-t-elle à dire entre ses pleurs.

— Respire, dis moi ce qu'il se passe Margot.

Amaya, alertée par la conversation, coupe la musique et porte toute son attention sur moi.

— Luke... Ils...

Elle éclate en sanglots avant même de finir sa phrase.

La mention de Luke et son état n'annoncent rien de bon. Mon cœur se met à battre à mille à l'heure, tellement fort que j'aurais presque l'impression qu'il va s'arrêter à tout moment.

— Doucement, repris-je d'un ton calme pour ne pas la rendre encore plus inquiète. Dis moi ce qu'il se passe. Prends une inspiration et explique moi tout pour que je puisse t'aider.

Je l'entends prendre une grande inspiration tremblante et un silence de quelques secondes s'installe. Au moment où je m'apprêtais à prononcer un mot de plus, elle me coupe et articule des mots qui me glacent le sang.

— Zak, les Drift Dragons ont pris Luke. Ils ont pris Luke, pourquoi est-ce qu'ils s'en prennent à lui ? s'écrit-elle dans un sanglot.

Mes iris entrent en contact avec ceux d'Amaya et elle fronce les sourcils en voyant mon teint pâle.

— Tu es sûr que c'est eux ? tenté-je pour me rassurer et la rassurer au passage.

— Oui, Zak. Ils avaient leurs tatouages sur les bras et le cou ! Zak qu'est-ce qu'il se passe putain !

Je prends une grande inspiration pour ne pas paniquer plus je ne le suis déjà. Je dois garder mon calme, pour Margot. Si je ne le fais pas, qui le fera ?

— Où-est-ce que t'es exactement ? lui demandé-je en récupérant mon pull qui traînait sur la table.

— Chez moi, m'annonce-t-elle toujours en pleurant.

— J'arrive, j'appelle Levi. On sera là le plus rapidement possible.

Sur ces derniers mots, je raccroche et range mon téléphone avant d'enfiler mon pull. Je me tourne vers Amaya qui à toujours cet air confus scotché au visage.

— Il faut que j'y aille. J'ai besoin que tu me couvre, lui déclaré-je.

Dans une grimace, elle lève les sourcils et secoue la tête.

— Comment ça tu te barres ? Tu me laisses pas finir seule, La Menace ! proteste-t-elle.

Mes poings se serrent et ma mâchoire se contracte sous la colère. Putain mais qu'est-ce qu'elle peut être chiante !

— S'il te plaît, dis-je d'un ton calme. Il faut que tu me couvre. C'est urgent.

— Et qu'est-ce qu'il y a de si urgent pour que tu te barre en plein milieu de travaux d'intérêts généraux ? réplique-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine.

Je prends une grande inspiration et pince la base de mon nez. S'il faut que je lui dise pour qu'elle me laisse me barrer, tant pis.

— Écoute, repris-je d'un ton sérieux et en prenant un pas vers elle. Le fils de mon amie vient de se faire kidnapper par les Drift Dragon pour une putain histoire de compte à

rendre. Alors soit tu me couvre et je te revaudrais. Soit tu vas tout dire, et à ce moment-là on aura de très gros problèmes toi et moi. Fais ton choix, finis-je d'un ton sec et dur.

Elle récupère son sac et me tend le mien et je la regarde en fronçant les sourcils, confus.

— Ou alors, dit-elle railleuse, je viens avec vous et on dit qu'on est tous les deux partie à l'heure.

Elle me défie du regard et je lui arrache mon sac dès main en secouant la tête.

— Non, c'est beaucoup trop dangereux. Tu ne viens pas, articulé-je. En plus tu ne me dois rien, pourquoi est-ce que tu viendrais avec nous ?

— Un peu de peps dans ma vie fade n'est pas de refus, déclare-t-elle avec un sourire narquois aux lèvres.

— Tu crois que c'est un putain de jeu ? m'écrié-je, la faisant sursauter. La vie d'un gamin de cinq ans est en jeux et toi tu veux "du peps" dans ta vie ?

— T'as pas le choix, La Menace. Je viens avec toi.

Et avec ces mots, elle sort de la bibliothèque et je n'ai d'autres choix que de la suivre.

Putain, cette meuf va finir par me tuer si ça continue.

___

Hello hello 👀

J'espère que ce chapitre vous a plu !
Ça y est ! On entre ENFIN dans le vif de l'action OMGG !!
J'avais tellement hâte de vous poster ce chapitre. 😫
J'espère que vous êtes prêt pour la suite, va falloir vous accrocher !
À mercredi ! 🍒


And I have one thing left to say:

Watch your back, Racers.
I might come for you next 👀🐉🍒

Insta&Tiktok : Lhiyncalci

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