X- Sharing a meal or a car?

Zak

Margot s'installe sur mon canapé tandis que je vais lui servir à boire. Je lui tends un verre d'eau et m'assoie sur le pouf, en face d'elle. Un long silence pèse avant que je ne le rompt.

— Je voulais te parler d'hier, commencé-je. Je ne veux pas que ça change quoi que ce soit entre nous, c'était l'histoire d'un soir, articulé-je dans un soupir.

Mes iris essaient d'entrer en contact avec les siens, mais elle évite mon regard. Jouant avec ses doigts, elle hoche la tête.

— Ça me soulage, j'avais peur que tu m'avoues tes sentiments ou quelque chose comme ça, déclare-t-elle.

J'esquisse un rire et secoue la tête.

— Non, je tiens beaucoup trop à toi en tant qu'amie pour gâcher ça.

— On est d'accord alors. Si ça te vas j'aimerais que ça reste entre nous. C'est ce qu'il y a de mieux pour nous deux, je pense, me dit-elle en soutenant mon regard.

— Je suis d'accord, on garde ça pour nous.

Elle me sourit et je me lève, l'invitant à me suivre dans la cuisine.

— Qu'est-ce que tu as de prévu pour le repas ? me demande-t-elle.

— Pizza, répondis-je d'un ton nonchalant.

— Sérieusement, Zak ? m'accuse-t-elle.

— Quoi ? me défendé-je. Ça plait à tout le monde la pizza. Et puis je n'ai pas eu le temps de cuisiner.

Luke arrive comme prévu quelque temps après et je le prends dans mon bras sans plus attendre.

— Wouaw ! T'as grandi dis donc ! Comment tu vas mon p'tit pote, dis-je un sourire au lèvres en le reposant sur ses pieds.

Il m'offre un sourire jusqu'aux oreilles et je peux remarquer sa dent manquante. J'esquisse un rire et ébouriffe ses cheveux.

— Ça va trop bien ! Mamie m'a dit que si j'étais gentil, le père noël me ramènera la voiture télécommandée que je veux, s'exclame-t-il. Est-ce que c'est vrai ?

Il me regarde de ses gros yeux verts, les mêmes que son connard de père. Il attend une réponse de ma part et je me baisse à son niveau avant d'hocher la tête.

— Oui, mais seulement si tu es sage, déclaré-je.

L'enfant sautille et court dans les bras de sa mère en riant. Il a tellement grandi. Lorsque je l'ai vu pour la première fois il avait à peine un an. Il en a aujourd'hui cinq et j'ai l'impression qu'il ne s'arrêtera jamais de pousser.

Je jette un coup d'œil dans leur direction et souris malgré moi. La seule chose qui retient Margot à Chicago, je crois que c'est Luke. S'il n'était pas là, si elle n'avait pas été maman, elle aurait quitté la ville et Xavier depuis bien longtemps.

Luke a tous ses repères ici, tous ses amis mais aussi sa famille. Il a une maman formidable qui s'occupe de lui. Je sais qu'il grandira pour être un homme digne de ce nom.

L'odeur de brûlé m'extirpe de mes pensées et je regarde autour de moi, me rendant compte que nous avons oublié les pizzas dans le four.

Je me précipite dans la cuisine et sort les pizza à moitié carbonisées du four.

Putain...

Margot me rejoint en toussant, chassant la fumée de sa main. Je peux voir Luke se pincer le nez en grimaçant à l'odeur.

— Ça pue ! s'écrit-il de sa petite voix.

Je ris avant de vite aller ouvrir la fenêtre du salon. Margot inspecte les pizzas et au vu de la tête qu'elle tire, je sais que c'est foutu.

— Bon, on dirait bien qu'on va devoir manger autre chose ce soir, annonce Margot.

Un râle m'échappe et je m'avachis sur le canapé à côté de Luke. Je le regarde, le nez froncé tandis qu'il rit.

— J'ai des chips et des bonbons ? proposé-je dans un haussement d'épaules.

Luke jubile alors que sa mère me lance un regard noir, accusateur. Je l'ignore et sort tous les grignotages que j'ai achetés.

— Tu veux regarder un film ? demandé-je à l'attention de Luke.

— Ouais ! On peut regarder Cars ?

***

La soirée s'est bien passé, on a regardé le film que Luke à choisi et mangé toutes sortes de confiseries. Je les ai laissé en train de dormir à mon appartement avec une note à l'attention de Margot lui signalant que j'ai dû aller à l'université. On est samedi matin, neuf heures, et je dois m'y rendre pour les travaux d'intérêt général...

Mes yeux me brûlent dû à la fatigue mais je passe une main sur mon visage pour me réveiller. 

Je suis simplement vêtu d'un ensemble de survetement noir, mes cheveux sont en pagaille mais je m'en fiche. Je vais sûrement encore ramasser des déchets alors à quoi bon m'apprêter ?

Au volant de ma Suzie, je cherche une place de parking pas trop loin de mon université. Par chance, nous sommes en week-end, les parkings sont moins remplis qu'en semaines. Je trouve une place sur un parking d'un supermarché pas très loin et me gare avant de marcher jusqu'à Chicago University.

Lorsque j'arrive, je me dirige directement au bureau de Mr Arves. À ma grande surprise, Amaya est déjà là. Pour la première fois depuis que je connais, elle ne s'est pas apprêtée comme elle à l'habitude de le faire. Ses longs cheveux sont attachés en une couette haute et elle a troqué ses jupes et ses talons pour un bas de survêtement et des baskets. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle à abandonnée sa fidèle veste Ferrarie noire et rouge.

Elle est assise, les jambes et les bras croisés sur une des chaises. Je traîne des pieds et m'assoit lourdement à côté d'elle. Dans un soupire, je sors mon téléphone pour regarder l'heure : neuf heures trente sept.

Du coin de l'œil, je vois Amaya qui me scrute de haut en bas sans gêne. Je me tourne et plante mon regard dans le sien, un sourcil levé en signe d'interrogation.

— Quoi ? me demande-t-elle en fronçant les sourcils.

— Je te retourne la question, t'es celle qui m'observe depuis tout à l'heure, Sélénia.

— C'est pas de ma faute si t'es habillé comme de la merde, contre-t-elle. Et arrête de m'appeler comme ça. 

Alors là, c'est la meilleure.

J'esquisse un sourire en coin et croise les bras.

— Tu serais pas un peu culotté, toi ? Regarde ton accoutrement avant de parler du mien. Et concernant le petit surnom que je te donne, j'arrêterais de t'appeler comme ça quand tu feras l'effort de m'appeler par mon nom.

— Dans tes rêves, La Menace. Et je te signale qu'il y a une différence entre porter un survêtement avec style et, d'un signe de main, elle pointe ma tenue avec une grimace de dégoût. Et ça, reprend-t-elle 

Je lève les yeux au ciel et ignore sa remarque dégradante.

— Je savais pas que tu avais des baskets quelque part dans ton placard. Vu les talons de salope que tu mets tous les jours.

Sa mâchoire tombe et je souris fier de moi. Fallait pas me chercher.

Elle s'apprette à repliquer de plus belle quand une femme habillé d'un tailleur noir, coiffé d'un chignon vient nous voir.

— Vous devez être les deux élèves pour les travaux d'intérêt général ?

Nous lui répondons d'un signe de tête et elle nous demande de la suivre. Je me lève et Amaya me bouscule et passe devant moi.

Connasse.

Je les suis et elle nous amène des produits de ménages ainsi que des gants.

— Bon, aujourd'hui vous allez devoir nettoyer la bibliothèque. Vous devrez passer un coup sur les tables et les étagères du niveau un. L'étage à été fermé spécialement pour vous ! nous annonce-t-elle avec un sourire.

Super, on va en avoir pour toute la matinée, voir plus. Amaya à l'air tout autant dépitée que moi, je dois dire que je la comprends sur ce coup là.

— Vous avez une pause de midi à treize heures pour manger avant de vous remettre au travail, ajoute-t-elle.

Comment ça "se remettre" ?

— Pardon ? Sur la fiche que Mr Arves nous à donner, il était marqué samedi matin. Pas samedi toute la journée, me devance Amaya.

Cette femme est l'audace en personne.

Un sourire narquois étire mes lèvres et je soutiens la secrétaire du regard, lui faisant comprendre qu'Amaya à raison.

La concernée remonte ses lunettes du bout des doigts, gênée.

— Mr Arves m'a fait comprendre que vous deviez finir avant de partir. Il me semble très peu probable que vous finissiez avant l'heure du déjeuner.

— C'est une blague ? s'exclame Amaya en me regardant.

— C'est vrai que sur le papier il était écrit "samedi matin de dix heures à midi trente", dis-je à mon tour.

La femme hausse les épaules et nous tourne le dos avant de nous donner le materiel nécessaire au mènage.

Sans un mot de plus, je m'en empare et me dirige vers la bibliothèque suivie de près par Amaya. La bibliothécaire nous dit de la suivre et nous indique par où entrer.

L'étage est énorme et les étagères sont vides. Ils nous ont légèrement facilité le travail...

Sans motivation, je tire une chaise et m'installe. Amaya m'ignore et va de l'autre côté pour commencer à nettoyer.

— Je te préviens, articule-t-elle d'un ton amer, chacun fait son côté. Quand j'ai fini, moi j'me barre.

Je roule des yeux et décide de me lever pour aller nettoyer mon côté de la bibliothèque. Les étagères sont grandes et j'arrive à peine à atteindre celle du haut. Je jette un coup d'œil à Amaya et me retiens de rire en la voyant prendre une chaise pour atteindre les étagères les plus hautes.

Sans réfléchir, je m'approche d'elle et passe un coup de chiffon sur l'étagère qu'elle essayait d'atteindre. Je baisse les yeux et croise les siens qui me scrutent. Elle se racle la gorge et me pousse.

— J'ai pas besoin de ton aide, s'enquiert-elle.

Un sourire malicieux prend place sur mes lèvres et je lève les yeux au ciel. D'humeur joueuse, j'ignore sa remarque et continue de nettoyer son étagère.

— Connard, marmonne Amaya.

J'esquisse un rire et lui donne un coup de hanche pour la pousser. Elle me fixe, indigner et pose ses mains sur mon torse avant de me pousser de toutes ses forces. Je fais semblant de trébucher et la regarde dans un air faussement choqué. Elle pince des lèvres, retenant un rire et se tourne pour reprendre son ménage.

***

Il est midi et je me dirige à la cafétéria pour manger un bout avant de reprendre. J'ai bientôt fini de mon côté et je crois qu'Amaya aussi.

Par un fort gargouillement, mon ventre me rappelle que je dois me nourrir et je presse le pas pour arriver plus vite. L'université est presque vide. Seulement quelques courageux étudiants sont là pour étudier, chose que je ne ferais sûrement jamais. Venir réviser un samedi matin ? Jamais de la vie.

Lorsque j'arrive à ma destination, je m'achète un sandwich et une bouteille d'eau avant de m'asseoir à une table vide. Putain j'avais la dalle.

Sans plus attendre, je croque dans mon sandwich et retiens un gémissement  de satisfaction. J'ai l'impression de ne pas avoir mangé depuis des jours !

Je m'apprêtais à sortir mon téléphone quand quelqu'un tire la chaise en face de moi. Mes yeux se lèvent et croisent ceux d'Amaya. C'est une blague... Elle ne veut pas me lâcher !

— Je te dérange pas ? lui demandé-je plein de sarcasme.

Elle me lance un regard noir avant de croiser les bras sur la table.

— Non, je voulais pas rester seule. Je ne connais personne dans cette fac et t'étais tout seul alors bon... déclare-t-elle en fuyant mon regard.

Est-ce qu'elle serait... gênée ? Je n'aurais jamais cru que Amaya, culottée et pleine d'audace, se sente un jour mal à l'aise face à moi. On en apprend tous les jours ici.

J'ai presque envie de la remballer mais quelque chose au fond de moi m'en empêche. Je repense aux paroles de Levi, qui me disait de faire un effort. Je pourrais peut-être essayer de la supporter...

— Okay, lâché-je nonchalant. Tu aurais pu juste demander.

— Dans tes rêves, La Menace.

J'esquisse un rire et continue de manger en la regardant. Elle n'a rien à se mettre sous la dent. Est-ce que je devrais lui proposer un bout de mon sandwich ? J'en sais rien, purée ! J'ai jamais été fort avec les interactions sociales...

— Hum... T'as pas faim ? tenté-je.

Elle relève les yeux vers moi et secoue la tête.

— Non, merci.

— T'es sûre? Il est presque midi trente et on est là depuis presque trois heures, insisté-je.

Elle soupire et s'adosse sur sa chaise.

— Bon, peut-être que j'ai un peu faim mais peu importe. J'ai pas pris mon porte monnaie avec moi. Je pensais pouvoir rentrer pour l'heure du déjeuner, marmonne-t-elle. 

Sans répondre, je me lève et me dirige vers la vendeuse et lui prend un sandwich et une bouteille d'eau. Rapidement, je retourne à notre table et lui tends mes achats avant de m'asseoir.

— Mange, lui ordonné-je en mordant dans mon repas.

Elle ne se fait pas prier et mange le sandwich que je lui ai acheté. C'est dans un silence que nous finissons de manger avant de retourner à notre ménage.

Quand on a enfin fini, chacun prend son chemin sans un mot de plus. Ce soir, il y a la course à The Loop. J'ai hâte. Ça doit faire presque trois semaines que je n'ai pas couru. Le fait que ce soit contre de bons coureurs m'excite au plus haut point !

Je m'empresse de retourner à ma voiture et roule en direction de chez Levi.

Mon meilleur ami habite dans le quartier de Englewood, ce qui me fait un petit bout de trajet jusqu'à chez lui. La circulation n'est pas en ma faveur, surtout un samedi après-midi à bientôt quinze heures.

J'arrive donc chez lui après presque trente minutes de route. Je me gare rapidement et monte chez lui.

Quand j'arrive, il vient à peine de sortir de la douche et je prends place sur son canapé.

— Purée mec, je suis crevé, déclaré-je.

Il rit et s'assoit à côté de moi.

— Moi je viens de me lever, m'annonce-t-il.

Le fils de pute.

Je lui jette un coussin à la figure qu'il rattrape avant de me le renvoyer.

— Connard, marmonné-je.

— Alors, reprend Levi en ignorant mon insulte. Ça s'est bien passé ta soirée avec Margot et Luke hier ?

Merde ! J'avais complètement oublié que je les avais laissés chez moi ce matin ! Sans lui répondre je sors mon téléphone pour appeler Margot mais je remarque qu'elle m'a laissé un message que je n'avais pas vu.

" Merci pour la soirée, c'était génial. Luke à vraiment passé un bon moment ! Et moi aussi. J'ai laissé les clés sous le paillasson. Passe me voir au Cherry."

Je souris à son message avant de lui répondre et de ranger mon téléphone.

— Pour répondre à ta question, dis-je à l'attention de mon meilleur ami, oui j'ai passé une superbe soirée. Luke à tellement grandi, mec ! C'est dingue.

Levi rit et se pose plus confortablement sur le canapé.

— J'imagine. Et dire qu'on l'a connu lorsqu'il n'était encore qu'un bébé ! Ça grandit vite ces merdes.

J'explose de rire et me redresse avant de me mettre à fixer la baie vitrée.

— Rien à voir, reprend Levi en brisant le silence. T'as eu des nouvelles de Xavier ?

Mon souffle se coupe en repensant à la nuit que j'ai passé avec Margot. Je lui ai promis que ça resterait entre nous alors je n'en parlerais pas. Pas même à Levi.

— Oui, j'hoche la tête. J'en ai parlé avec Margot jeudi soir. Elle m'a avoué qu'il a de la famille au Mexique. Je me dis qu'il doit sûrement être là-bas.

— Et tu veux faire quoi ? me questionne-t-il.

— On a pas tellement d'options, réponds-je dans un haussement d'épaule. Il nous reste moins d'une semaine pour le retrouver. Je dois me débrouiller pour savoir où est-ce qu'il est exactement et on ira le récupérer.

— Tu veux qu'on aille jusqu'au Mexique ?

— On a pas le choix Levi. C'est soit ça, soit il arrive quelque chose à Margot ou pire, à Luke.

— C'est vrai, tu as raison, finit-il par dire. Mais comment savoir où est ce salaud ?

Je me mets à réfléchir, et le silence règne entre nous.

— Tu te souviens de Elijah ? demandé-je.

— Elijah ? Celui du lycée ? m'interroge mon meilleur ami.

— Oui, dis-je dans un hochement de tête. Il me semble qu'il a des contacts à la frontière. Par chance il est encore aux Etats-unis et n'a pas franchi la frontière. Par manque de bol, il est déjà passé mais avec les caméras on pourra peut-être identifier le véhicule et surtout depuis quand il est au Mexique.

— Bonne idée. Tu penses pouvoir l'appeler quand ?

— Je le contacterai après la course de ce soir.

***

L'heure de la course arrive. Levi est au volant de sa voiture et je peux l'entendre chantonner d'ici sur l'air qui passe à la radio. Il est vingt et une heures trente et nous avons rendez-vous à vingt-deux heures à The Loop pour la course. Nous arriverons très sûrement en avance mais je préfère ça plutôt que d'arriver en retard et d'être disqualifié.

Lorsque nous arrivons sur place, la foule est déjà présente. La musique retentit et certaines personnes dansent tandis que d'autres boivent un coup dans leur coin.

Marcus est en train de discuter avec l'un des coureurs déjà en ligne. Je le reconnais. C'est le mec qui était dans le même cours que moi il y a quelque jours, le Dragon à la buzzcut aux cheveux blond polaire.

Je gare ma voiture un peu plus loin et sort pour saluer Marcus. Levi me suit de près et je rabat la capuche de mon sweat-shirt sur ma tête.

— Marcus ! l'appelé-je.

Celui-ci se retourne pour me sourire avant de me prendre dans ses bras.

— Zak ! Comment tu vas mon pote ? Levi, s'exclame-t-il, ça fait un baille.

Il le prend à son tour dans ses bras tandis que je fais un petit signe de tête au Dragon présent qu'il me rend avant de s'en aller.

— Vous avez l'argent ? demande Marcus.
    — Toujours, répond Levi au tac au tac. Deux mille cinq-cent dollars, ajoute-t-il en lui tendant la liasse.

Marcu la récupère et la fourre dans sa sacoche.

— Super, il se tourne vers moi et me sourit. T'as intérêt à la gagner celle-là. Il y a dix mille à la clé.

— Depuis quand tu t'inquiètes pour moi ? réponds-je avec un sourire narquois aux lèvres.

Il lève les mains et rit avant de s'en aller. Je décide de retourner à ma voiture pour me mettre en place mais sur mon chemin je croise Amaya qui est bien plus apprêtée que ce matin. En effet, elle porte un pantalon cargo ainsi qu'un crop-top blanc accompagné d'une veste en cuire noire. Ses cheveux sont lâchés et ses mèches retombent sur son visage. Un sourire espiègle étire ses lèvres tandis qu'elle marche vers moi.

— Alors les rumeurs disent vrai ? Le grand Zak La menace cours ce soir ?

— On dirait bien, lui répondis-je avec un sourire en coin.

— J'ai hâte de te voir au volant dans ce cas là. J'espère que tu es au niveau de mes espérances. Avec tout ce que j'ai entendu, t'as intérêt à gagner avec une bonne longueur d'avance, me nargue-t-elle.

— Il suffit d'observer pour s'en convaincre, finis-je par dire.

— Je serai au premier rang, dit-elle en me regardant partir.

Lorsque j'arrive au niveau de ma voiture, je monte et insère mes clés. J'essaye d'allumer le contact, mais rien. Mais qu'est-ce qu'il se passe, putain ? Je réessaie en embrayant mais ma voiture ne démarre pas. Dites moi que c'est une blague, je vous en supplie. Elle allait très bien il y a quinze minutes !

Pris de panique je sors de ma voiture et part à la recherche de Levi mais ne le trouve pas. Fait chier ! Où est ce mec quand on a besoin de lui ? Ma respiration se fait lourde tandis que j'essaie de trouver une solution.

    Réfléchis, réfléchis, réfléchis, merde !

Je sens que je suis au bord de la crise de panique. Ma voiture ne démarre plus. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je ne comprends plus rien.

Je vois enfin Levi au loin et accourt jusqu'à mon ami. Lorsqu'il croise mon regard plein de panique, il me prend à part et me demande ce qu'il ne va pas.

— Levi, putain ma voiture ne démarre plus !

— Quoi ? C'est pas possible, me dit-il à voix basse pour ne pas attirer les regards.

— Si je te le dis !

Je l'emmène à ma voiture et il ouvre le capot, et constate que la batterie manque.

— Putain, Zak. C'est quoi cette merde ? Il manque ta batterie ! s'écrit-il.

— Comment ça ?

Je le pousse et constate qu'en effet, la batterie de ma voiture n'est plus là. Je lui lance un regard désespéré, réfléchissant à une solution.

— Tu crois qu'on peut mettre la batterie de ta voiture dans la mienne ? Juste pour la course ?

— Ça doit se faire, confirme-t-il.

Levi s'en va et revient cinq minutes plus tard, la batterie de sa voiture en main. Il la place à l'endroit manquant et referme le capot. Je m'empresse de démarrer ma voiture, mais rien. Putain ! Les cieux sont contre moi ce soir !

— C'est pas possible, marmonne mon meilleur ami en ouvrant à nouveau le capot.

On se penche tous les deux dans la voiture et constate que le fusible de démarrage à été arraché.

Quoi ?

C'est plus un problème de démarrage là. Quelqu'un à fait exprès de bousiller mon fusible.

Mais qu'est-ce qu'il se passe putain ! Je ne comprends plus rien...

Je suis perdu dans mes pensées quand une main se pose sur mon épaule, me faisant sursauter.

— On n'attends plus que toi, me dit Amaya.

Sélénia, putain.

Ses sourcils se froncent en voyant mon état.

— Tout va bien ?

— Non, rien ne va, m'écrié-je.

Elle sursaute et retire sa main de mon épaule, confuse. Levi me jette un coup d'œil inquiet mais je n'y prête pas attention.

— Ma voiture ne démarre plus, murmuré-je.

Sa mâchoire se décroche presque et elle regarde autour d'elle.

— Comment ça 'ta voiture ne démarre plus' ? Tu te fous de moi, pas vrai ? son regard passe entre Levi et moi, cherchant à savoir si ce n'est qu'une mauvaise blague.

J'aurais aimé...

Je secoue la tête pour lui réponde et regarde autour de moi, paniqué, quand je remarque la R34 rose d'Amaya. Mon regard se tourne vers elle et elle regarde dans la direction où mes yeux étaient plantés il y a quelques secondes.

— Oh non. Non, non, non. N'y pense même pas.

— Je t'en prie ! Juste cette fois. Je te promets de faire attention ! la supplié-je.

— T'as beau être La Menace, mais tu ne toucheras jamais à ma voiture.

— Amaya ! S'il te plait juste pour ce soir. Je te promets que je te le revaudrai.

Je la vois réfléchir et je prie au fond de moi pour qu'elle accepte. C'est ma dernière solution. C'est ça où je perds mon argent sans avoir même pu essayer.

— Très bien. Mais tu as intérêt à gagner cette course et me donner deux-mille dollars.

— Deux mille... commencé-je avant de m'arrêter face à son expression. Très bien tout ce que tu voudras ! Juste donne moi tes foutu clés !

Elle sort les clés de sa poche avant de me les tendre. Un pompon rose et un porte clés Hello Kitty y sont attachés. Je me retiens de rire et m'en empare avant de courir en direction de sa Skyline.

— Merci, Sélénia ! m'exclamé-je. Je te dois une fière chandelle.

___
Hello hello 👀

J'espère que ce chapitre vous a plus !
On a passé la bar des 10 chapitres, ça y est 🥹🥹
J'ai hâte de vous faire découvrir la suite de Racing Hearts !!
À mercredi pour le chapitre 11
🍒

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Watch your back, Racers 🍒

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