VI- My respect to you, Princess Sélénia

Zak

Plus les jours passent et plus le temps se rafraîchit.

Vêtu d'un sweat-shirt noir et d'un bas de survetement gris, je passe les portes de l'université. Mes écouteurs sont enfoncés dans mes oreilles, Do I Wanna Know d'Arctic Monkey défile alors que je me rend à mon premier cours de la journée.

La cour est bondée d'étudiants qui fument, discutent, rient avec leurs amis. Je repère Levi au loin et me dépêche d'aller le rejoindre. Mon ami est habillé d'un sweat à capuche gris et d'un jean noir. Son sac à dos noir trône à ses pieds et il boit sa Red Bull, sûrement la troisième de la journée. Lorsque son regard vert émeraude croise le mien, un sourire apparaît sur son visage.

— Salut, dis-je. T'as l'air de bonne humeur aujourd'hui.

Levi ricane et finit sa canette d'une dernière gorgée tandis que je sors mon paquet de cigarette et en place une entre mes lèvres.

— Tu devrais vraiment arrêter de fumer, me dit-il d'un ton nonchalant.

J'esquisse un rire et allume ma cigarette avant de tirer dessus puis de cracher la fumée sur le visage de mon ami. Un violente toux lui prend tandis qu'un sourire caustique étire mes lèvres.

— Zak, tu sais très bien que je détéste l'odeur de cette merde, peste-t-il tout en chassant la fumée d'une main.

— Je sais, c'est exactement pour ça que je le fais.

Il lève les yeux au ciel tout en récupérant son sac et se met à marcher en direction de son amphithéâtre. D'un signe de tête, il me dit de le suivre et je m'y opine pour l'accompagner jusqu'à sa salle et le saluer avant de retourner dans la cour pour m'y promener.

Mon cours ne commence pas avant une quinzaine de minutes, je suis arrivé trop en avance. Levi m'oblige à venir pour lui tenir compagnie avant le début des cours, il aime un peu trop ma compagnie.

Je retiens un rire à cette pensée et marche en direction de l'amphithéâtre où aura lieu mon premier cours.

***

Lorsque le professeur annonce la fin du cours, je ferme rapidement mon ordinateur avant de le ranger dans mon sac et de sortir.

Je suis censé rejoindre Levi pour le déjeuner mais un attroupement attire mon attention. D'un pas léger, je m'approche et vois qu'une bagarre à éclatée au milieu de l'allée principale.

Sérieusement ? À leur grand âge ?

En voulant continuer mon chemin, je me fais prendre dans la foule et me retrouve au milieu de groupe. Un soupir m'échappe et j'essaye de me frayer un chemin entre les corps. La panique me prend quand les étudiants se bousculent et se collent les uns aux autres pour assister au spectacle aux premières loges. Mon souffle se fait court et je joue des coudes pour me sortir de ce troue à rat. Mon coude entre en contact direct avec la tête de quelqu'un et je peux entendre la personne se plaindre et m'injurier. Lorsque je me retourne pour lui faire face, je dois baisser le regard pour voir à qui j'ai à faire.

Mes yeux rencontrent des iris que j'ai déjà eu l'occasion de voir.

— Toi... articulé-je. Qu'est-ce que tu fais là ?

Ses sourcils se froncent et elle croise ses bras.

— Je te retourne la question.

Je m'apprête à répliquer lorsque l'on me pousse avec violence contre elle, nous faisant tous les deux basculer. Sans avoir le temps de cligner des yeux, je me retrouve au-dessus d'elle, par terre.

Les gens se poussent autour de nous et certains nous marchent dessus quand soudain le groupe se dissipe et des cris se font entendre.

— La sécurité ! Cassez-vous !

Je n'ai pas le temps de me relever qu'une forte main m'attrape par la capuche et me remet sur pattes. Je me retourne et tombe nez-à-nez avec un agent de sécurité. Un sourire gêné étire mes lèvres. L'agent à un visage dur et sévère. Son nez est busqué et ses cheveux poivre et sel sont courts.

— Tu vas avoir de sacrés problèmes mon p'tit, déclare-t-il.

Un sourire railleur laisse apparaître sa piteuse dentition et une grimace me prend.

J'entends une voix féminine se plaindre dérrière moi et vois qu'elle est dans la même merde que moi. Je me mords la lèvre inférieure pour refreiner un rire mais je retourne bien vite à la réalité lorsqu'une main m'empoigne le bras et me tire.

— Je peux savoir où est-ce que vous m'emmenez ?

— Tu sais très bien où est-ce que tu vas, jeune homme. Non mais vraiment ! Se battre dans l'enseinte de l'établissement, vous n'avez rien de mieux à faire de votre temps ? s'exclame-t-il.

Quoi ?

Mon regard transmet mon incompréhension et je me retourne et vois qu'Amaya subit le même sort que moi.

Ils ne pensent quand même pas que j'étais en train de me battre avec elle, si ?

Contre mon gré, l'agent m'emmène chez le proviseur. Je suis dans la merde, ils vont me renvoyer. Je ne peux pas me faire virer si près de l'obtention de mon diplôme.

Arrivant devant le bureau, les agents nous disent d'attendre sagement et s'en vont. Sur la porte, un nom est affiché : Mr Johnson Arves.

Amaya est assise sur une chaise en face de moi et me regarde avec insistance. Je soupire, ennuyé par cette situation et pose mes coudes sur mes genoux, mon visage plongé dans la paume de mes mains.

— C'est de ta faute, tout ça, dit-elle en brisant le silence qui régnait sur la pièce.

Je relève la tête et la fixe sans dire un mot.

— Tu comptes rester silencieux toute la journée ? C'est à cause de toi que je risque ma place ici. Certains ont dû travailler dur pour être intégré à Chicago University, c'est pas l'argent de papa qui fait tout, déclare-t-elle d'un ton qui se veut accusateur.

J'arque un sourcil et plante mes yeux bleus dans ses prunelles brunes.

— Parce que tu crois que tu crois que je suis un gosse de riche ? J'ai travaillé tout autant que toi pour être accepté dans la meilleure université de Chicago, contré-je.

Son visage se ferme et elle croise les bras sur sa poitrine et je l'imite, croisant mes jambes à l'américaine.

— C'est quand même ta faute.

J'ignore sa remarque et sort mon téléphone pour laisser un message à Levi et lui dire que je ne serais pas là pour manger avec lui.

Dans un soupir, je range mon téléphone avant de me mettre à la fixer. Elle porte la même veste Ferrari qu'il y a quelques jours. Ses cheveux retombent sur ses épaules frêles et une jupe noire habille ses fines cuisses. Elle porte des bottes à talons rouge accordées à sa veste.

— Je t'ai jamais vu ici, qu'est-ce que tu fous là ? dis-je.

— L'université est grande, Zakary. Tu ne connais pas tout le monde ici.

Touché.

— Mais pour répondre à ta question, reprend-t-elle, j'ai commencé les cours ici cette année.

J'hoche la tête et la bascule en arrière, je m'apprêtais à répliquer quand la porte du bureau s'ouvre dans un fracas, nous faisant sursauter.

Le directeur porte un costume gris et des derbies noirs. Ses cheveux bruns sont plaqués en arrière avec ce qui semble être une tonne de gel. Il nous observe d'un regard noir et dur. Je me lève par instinct et Amaya fait de même.

— J'ai eu échos des événements. Je suis déçu du comportement des élèves de Chicago University.

Sa voix est grave et forte, résonnant dans toute la pièce.

Son regard se tourne vers moi et il me sonde durement, il me scrute de haut en bas mais je ne me dérobe pas. S'il pense me déstabiliser, il à miser sur la mauvaise personne.

Ses yeux passent sur Amaya et je peux voir qu'elle est clairement mal-à-l'aise.

Je me racle la gorge pour attirer son attention et commence à lui expliquer ce qu'il s'est vraiment passé.

— Monsieur, tout est un malentendu. Nous étions juste là par hasard et avec le vent de la foule, nous nous sommes re-

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il me coupe abruptement.

— Ce n'est pas le retour que j'ai eu des agents de sécurité.

Je souffle, agacé, ce qui me vaut un regard noir de sa part.

— Il à raison, reprend Amaya. On nous à pousser.

Je le vois nous juger avant de soupirer et de se décaler de l'entrée de son bureau. D'un signe de main il nous fait signe d'entrer.

Je prends mon sac et passe la porte en premier, suivis de près par Amaya.

Il nous invite à nous installer sur les chaises disposées face à son bureau et s'assoit sur son grand fauteuil en cuire noir cotélé.

La pièce  est plutôt grande. Une grande armoire en bois est placé à droite de la grande fenêtre au rebord blanc. Son bureau est tellement long que l'on n'en voit pas le bout. Des

tonnes de papiers y sont empilés et un cadre avec ce qui semble être ses enfants est dressé près de son pot à crayon. Plusieurs plantes sont réparties dans la pièce, apportant de la couleur dans ce bureau terne.

Le directeur coupe mes pensées en prenant la parole.

— Vous savez qu'il va y avoir des sanctions, n'est-ce pas ?

J'était sur le point d'ouvrir la bouche quand Amaya prend une longueur d'avance. Je la gratiffis d'un regard noir avant de poser mes coudes sur les acoudoirs de part et d'autre de ma chaise.

— Monsieur, je vous assure que tout ça n'est qu'un simple malentendu. Ne me renvoyez pas, j'était juste au mauvais endroit au mauvais moment.

Monsieur Arves éclate de rire, nous laissant tous les deux sans voix. Lorsqu'il remarque nos mines dépitées, il se reprend en mains et ajuste sa position sur son trône.

— Mais enfin ! Je ne vais pas vous renvoyez.

Un soupir de soulagement m'échappe et je me redresse sur ma chaise, attendant la suite du déluge.

— Vous allez devoir faire des travaux d'intérêt général, finit-t-il par dire.

Il se fout de nos gueules ?

Son air sérieux répond à ma question et il nous fait passer chacun une feuille. Je la récupère et y vois un petit tableau avec des dates et des tâches à faire au sein de l'établissement.

Mes yeux survolent le papier et ma bouche s'entrouvre au vu de la charge de travail demandée.

Mon regard se tourne en direction d'Amaya qui aborde la même expression que moi.

Travaux d'intérêts généraux tous les mercredis et vendredi après les cours, mais aussi les samedis matin. Et ça, pendant plus de deux mois, jusqu'aux vacances de Noël.

Ce n'est vraiment pas le moment. Ce genre de merde n'arrive qu'à moi !

Je dois régler l'affaire avec Xavier et les Drift Dragons, comme si ça, ce n'était déjà pas assez de travail !

Je plie la feuille et la range dans mon sac lorsque Mr.Arves nous dit que nous pouvons y aller.

Sans un mot de plus, je porte mon sac à mon épaule et sort du bureau. Des pas résonnent derrière moi mais je n'y prête pas attention. Je n'ai qu'une seule envie : me barrer d'ici et le plus rapidement possible.

— Hey ! m'interpelle Amaya.

Je me retourne, une expression ennuyé scotchée au visage.

— Quoi, encore ? m'enquiers-je.

D'un pas rapide elle se rapproche de moi, s'arrêtant à quelques centimètres de mon visage. Malgré ses talons, elle est plus petite que moi. Je baisse le regard tandis qu'elle lève le sien. Un sourire caustique prend place sur mon visage alors qu'elle croise les bras.

— T'as de la chance que je ne me sois pas fait viré ! s'exclame-t-elle.

Je lève les yeux au ciel et recule tandis qu'elle avance.

— Doucement, minimoys. Tu vas finir par me marcher sur les pieds, articulé-je.

Sa bouche s'entrouvre et ses sourcils se froncent, j'esquisse un sourire railleur à son expression.

— Je te demande pardon ? prononce-t-elle.

— Quoi ? Tu comprends plus la langue parlé dans ce pays ?

Sans attendre une réponse, je me tourne et m'en vais direction le réfectoire. Je sors mon téléphone de la poche de mon sweat et envoie un message à Levi.

" Tu es aller manger ou pas encore ? "

Comme d'habitude, sa réponse ne se fait pas attendre.

" Je suis en train de faire la queue, pourquoi ?"

Mes doigts pianotent sur le clavier de mon téléphone et j'envoie ma réponse.

" J'arrive, je suis là dans deux minutes."

Je range mon téléphone et m'empresse d'aller rejoindre mon ami.

Les couloirs sont presque vides à cette heure-là de la journée. Tous les élèves vont manger, que ce soit au restaurant universitaire, à la cafétéria ou encore chez eux.

Quand j'arrive au réfectoire, une longue queue s'aligne devant moi. Sans aucune gêne je dépasse les gens et rejoins mon ami qui est un peu plus loin. Certaines personnes se plaignent mais je n'y prête pas attention.

Lorsque Levi me voit, il me fait de grands signes, un sourire béat collé aux lèvres.

— Par ici, Zak ! s'écrit mon ami.

Je lève les yeux au ciel et soupire avant de me faufiler entre les corps pour arriver au niveau de mon meilleur ami.

— Tu sais que je ne suis pas aveugle, pas vrai ? Pas besoin de crier mon nom dans tout le réfectoire.

Levi rit et passe un bras autour de mes épaules.

— Au moins t'es sur de pas me raté ! s'exclame-t-il.

— Oui, comme la centaine d'étudiants présents. articulé-je.

Levi passe une main dans ses cheveux blonds et remonte ses lunettes qui tombent sur le bout de son nez.

— Tu devrais penser à les changer, dis-je à l'attention de mon ami.

— Je sais, mais j'ai jamais le temps. De toute façon je ne les utilise seulement qu'en cours donc bon, déclare-t-il. Ça serait jeter de l'argent par la fenêtre.

Je soupire, fatigué de son comportement d'enfants et avance lorsque la queue se fait de plus en plus courte.

— Oui, d'accord. On peut aller manger ? J'ai la dalle. argumenté-je.

Il hoche la tête alors que c'est notre tour de prendre nos couverts et nos plateaux.

— D'ailleurs, reprend-t-il, t'était où ?

Une fois de plus, je lève les yeux au ciel et ignore sa question.

***
Hello hello 👀


J'espère que le chapitre vous a plu !
J'ai été absente lundi mais je vous poste un chapitre vendredi du coup ! 🫶🏼

Le retour d'Amaya ?👀

Je vous dis à vendredi pour le prochain chapitre 🥰

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WYBR

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