V- Great escape, lost track of time and space

Zak

— Tu peux me faire passer la clé à cliquet ? me demande Amad.

L'esprit ailleurs, je la cherche des yeux. La soirée de la veille ne veut pas me sortir de la tête. J'ai tout fait pour mais ça m'est presque impossible.

D'un soupir, je passe une main dans mes cheveux noirs, qui commencent à se faire long. Il faudrait que je les coupe.

Mon regard se porte sur Amad qui à le haut du corps plongé dans ses réparations, le capot de la voiture rouge grand ouvert.

Sans un mot de plus à mon égard, il s'essuie les mains sur une serviette en cotton blanc qui pend à la ceinture de son pantalon et referme bruyamment le capot me faisant sursauter.

— Qu'est-ce qu'il t'arrive aujourd'hui ? me questionne-t-il.

— Je suis un peu absent, désolé.

Amad me sourit avant de passer un bras autour de mes épaules.

— Aller viens manger un bout. Ma femme nous à fait des rouleaux de primtemps, elle sait que tu adores ça.

J'esquisse un rire et le suis volontier à la mention du plat que sa femme à preparé. On mange tout en se racontant notre semaine. Je lui fais part de comment se sont passés les cours et mes professeurs chiants puis il me décrit toutes les voitures qu'il à eu à réparer. Il me raconte en détails chacune des pièces qu'il à eu a changer et chaque voiture qui est passée au garage.

Durant tout le reste de mon dimanche, j'ai aidé Amad à réparer la voiture d'un client, rangé le garage et discuter de tout et de rien avec lui.

Lorsque je rentre chez moi, il est déjà assez tard. Je n'attends pas une seconde de plus et me dépêche d'aller me doucher.

Retirant mon t-shirt et mon pantalon, j'allume le jet d'eau pour la laisser fluer et se réchauffer. J'enjambe la baignoire et tire le rideau de douche. L'eau chaude coule sur mon corps endolori, relaxant instantanément chacun de mes muscles. Un soupir de satisfaction m'échappe et j'incline la tête en arrière, laissant l'eau se déverser sur mon visage. D'une main, je m'appuie sur la paroi froide de la salle de bain et me mets à fixer mes pieds ainsi que l'eau ruisseler jusqu'à la bonde.

Je frotte la crasse de mon corps à l'aide du gant, jusqu'à ce que ma peau soit rouge. L'eau prend une couleur grisâtre et je me rince avant de sortir de sous la douche.

L'air frais me frappe et je me dépêche de me sécher et m'habiller.

Face à mon miroir, je prends le temps de scruter mon visage. Une barbe de deux jours commence à pousser et je n'attends pas une seconde de plus avant de prendre mon rasoir et de m'en débarrasser. Je déteste les barbes. Elles me rappellent mon père, je ne veux avoir aucune ressemblances avec lui.

Cette pensée me donne presque des hauts le cœur. Cet être me donne envie de vomir. Je le déteste du plus profond de mon âme. Je regrette de ne pas l'avoir tué au moment voulu.

Mon visage se déforme par la colère et ma respiration s'accélère. Il faut que je me calme.

Je sors de la salle de bain, prends mon sweat-shirt et quitte mon appartement. J'ai l'impression d'étouffer dans mon trente mètre carré.

J'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles et pousse la porte d'entrée de mon immeuble.

L'air frais de ce mois d'octobre me fouette le visage. Il fait nuit et les bruits de la ville se font entendre à travers la musique. R U Mine? de Arctic Monkeys se lance pendant que je sors mon paquet de cigarette et en allume une.

J'inspire profondément la fumée et la recrache en balançant la tête en arrière. Cette sensation de brûlure dans ma gorge me détend instantanément.

Le contraste du vent frais et de la cigarette presque brûlante m'apporte une sorte de confort. Un confort que je n'arrive a trouver nul part d'autre, c'est pour ça que l'automne et l'hiver sont mes saisons favorites.

J'aime quand le froid se glisse sous mes vêtements, quand mes mains sont gelées au point où je n'arrive plus à les bouger. J'aime quand les feuilles oranges et marrons décorent le sol sans couleurs, quand mes joues et le bout de mon nez rougissent sous la fraîcheur du temps. J'aime quand le ciel est sombre, quand il fait nuit à à peine dix sept heures. J'aime quand un amas de fine gouttelette d'eau est visible lorsque l'on soupire.

J'aime le froid, la neige, la pluie.

Cependant, je déteste l'été. La chaleur étouffante et le soleil tapant sur mon visage jusqu'à me fait transpirer à forte goutte. Je déteste les plages et les piscines bondées pour ne plus en voir la couleur de l'eau. Je déteste les barbecues, les enfants qui crient et rient en jouant au parc.

Je crois que je déteste cette saison parce que les gens se retrouvent, les gens sortent et s'amusent tandis que j'aime ma solitude et le calme. Je n'aime pas être entouré de trop de personnes. J'aime mon silence et mon temps seul. Je ne l'échangerais pour rien au monde.

Pourtant, j'adore la mer et l'océan. Les vagues qui s'entrechoquent, l'eau agitée. L'odeur du sable mélangée à l'eau salée. J'aime me rendre à la mer, en hiver. Lorsque personne ne se baigne, que personne ne court dans le sable mouillé. Lorsque je suis seul, ou presque.

J'ai toujours aimé être seul, ma batterie social à tendance à se vider trop vite. Certains ont du mal à le comprendre mais pas Levi, ni Sarah. Ils font partie des rares personnes à me comprendre et à m'accepter comme je suis.

Un sourire étire mes lèvres malgré moi et je me rends compte que je n'ai pas eu de nouvelles de ma sœur depuis plusieurs jours. Je sors donc mon téléphone qui repose dans la poche de ma veste et descend dans les messages pour trouver la conversation avec ma sœur.

Je n'ai même pas répondu à son dernier message.

Et après tu t'étonnes qu'elle ne t'envoie rien.

Dans un long et plaintif soupir, je tape rapidement sur mon clavier.

"Salut, comment tu vas ?"

Mon regard reste fixé sur le message que je viens d'écrire et appuie sur envoyer avant de ranger mon cellulaire dans ma poche.

Je continue de tirer sur ma cigarette en marchant tout en laissant la musique défiler dans mes oreilles. Au loin, j'aperçois ma Suz garée à son habituelle place de parking. L'idée de changer de voiture est de plus en plus présente dans mon esprit. Elle commence à faire son temps. Mais la valeur sentimentale que je porte à ma MK4 est plus forte que l'envie d'en acheter une autre. La prochaine voiture attendra encore un peu.

Jetant la fin de ma cigarette, j'expire la fumée et rabat ma capuche sur ma tête.

La sonnerie de mon téléphone m'extirpe de mes pensées. Sarah m'a répondu. Sa réponse me fait sourire, et je ne perds pas une seconde de plus pour lui répondre.

"Ça va et toi ? J'allais finir par croire que t'avais oublié l'existence de ta petite sœur préférée."

Elle ne changera jamais. Elle à toujours été mon contraire ; physiquement et mentalement. C'est une fille joyeuse et pleine de bonne humeur alors que je suis un homme froid et distant. Un sourire est toujours collé à ses lèvres pendant que mes sourcils sont froncés à longueur de journée.

J'ai toujours été comme un chien de garde pour elle, son bouclier. Du haut de ses dix-sept ans, Sarah a vécu plus de choses qu'une personne de trente ou quarante ans auraient pu vivre. Mais malgré ça, l'allégresse et la jovalité sont ses plus grandes qualités.

Mes doigts tapent vite sur le clavier et j'envoie ma réponse un sourire au lèvres.

"Ça va, merci. Tu es ma seule petite sœur, Sarah."

Je l'imagine très bien lever les yeux au ciel en voyant ma réponse.

J'attends quelques secondes mais mon téléphone se met à sonner. Levi m'appelle. Je retiens un soupir agacé et décroche.

— Levi, dis-je sans le laisser placer un mot.

Levi pouffe à l'autre bout du fil et j'esquisse un sourire.

— Zak ! Comment tu vas ?

— Bien. Avant que tu ne décide de m'appeler, répliqué-je.

— J'en connais un qui n'est pas d'humeur ce soir.

Il sait que je déteste être au téléphone mais il m'appelle pour m'embêter.

— La faute à qui, à ton avis ?

Levi s'esclaffe et je l'entends bouger. Naturellement, mes sourcils se froncent.

— Tu fais quoi ? Tu es en train de me casser les oreilles avec tout ce raffut, demandé-je.

Le bruit continue et je comprends qu'il est en moto.

— Désolé, mec. Je suis en train de conduire, j'était avec Julius et Haze. Je voulais te demander si tu étais occupé pour que je passe chez toi, m'annonce-t-il.

— Non, je ne fais rien. Tu peux venir.

— Parfait ! Je suis là dans une dizaine de minutes. Ça te vas ?

— C'est parfait.

Je raccroche et remonte chez moi pour faire un peu de rangement avant que mon ami n'arrive, j'en profiterais pour lui raconter mon interaction avec le Drift Dragon. Il pourra très sûrement m'aider à régler le problème.

***

La porte de chez moi s'ouvre dans un fracas pas possible, me faisant sursauter. Mon regard rencontre les iris verts de mon meilleur ami qui a un énorme sourire scotché aux lèvres.

— Plus fort, la prochaine fois, articulé-je.

Je fusille mon ami d'un regard noir alors qu'il retire ses baskets et jette sa veste sur mon canapé avant de s'affaler sur celui-ci. Levi pose ses pieds sur ma table basse et je lui donne un coup pour qu'ils les retirent.

Levi s'étale sur mon canapé, lâchant un soupir de contentement.

— Il est vraiment confortable ton canapé. Le mien me fait mal au dos.

Sans prendre le temps de répondre à sa piètre remarque, je me lève pour récupérer à boire dans mon frigo. Une canette de RedBull basique pour Levi et une Coco pour moi, je retourne dans mon salon avant de tendre la boisson au russe qui s'empresse de se relever et se m'arracher la canette des mains. Mon regard noir en dis long alors qu'il me sourit d'un air béat.

Je prends place à côté de lui puis ouvre la canette avant de la porter à mes lèvres et de laisser le liquide froid couler le long de ma gorge. Les bulles m'obligent à m'arrêter d'ingurgiter ma boisson et je la décolle de ma bouche. Le goût de noix de coco se répand dans ma bouche me faisant saliver. Ma langue passe sur mes lèvres et je relaxe mon corps contre mon canapé.

— Je voulais te parler de quelque chose, commencé-je. Hier, un Drift Dragon est venu au Cherry', lui révélé-je.

Levi avale de travers sa boisson, le faisant tousser. Il se relève et reprend sa respiration.

— Comment ça un Drift Dragon ? s'étonne-t-il.

J'hoche la tête et reprend une gorgée de ma boisson énergisante.

— Il est venu parler de à Margot mais je suis vite intervenu. Il voulait lui parler de..., j'hésite une seconde puis me rappelle que je peux avoir une confiance aveugle en Levi.

— De ? s'impatiente-t-il.

— De Xavier.

— Vega ? Le mec de Margot ? m'interroge Levi pour avoir une confirmation.

Son visage se déforme sous l'incompréhension et le choque, cherchant sûrement à savoir si l'on parle de la même personne. D'un signe de tête je lui confirme ses dires et il passe une main sur son visage pâle. Ses sourcils se froncent et il bascule la tête en arrière avant de planter ses iris dans les miens.

— Qu'est-ce qu'il à fait ? Il t'a dit quoi exactement ?

— Pas grand chose. Seulement qu'il s'était barré et que les Drift Dragons, mais surtout leurs boss, étaient à sa recherche.

Mon ami reste bouche-bée face à ces révélations, ce que je comprends. Depuis le début on a toujours tout fait pour éviter de se frotter à eux.

— Qu'est-ce que tu veux qu'on y fasse ? Il s'est barrer, okay. Et donc ? me questionne mon meilleur ami.

— Si seulement ça s'arrêtait là, Levi. Ils ont menacé de s'en prendre à Margot et Luke si ce fils de pute ne montre pas le bout de son nez d'ici deux semaines.

Je me lève, les bras croisés essayant de contenir ma frustration.

— Et on est censé faire quoi ? Je veux dire, est-ce que tu as une idée d'où est-ce que ce salaud pourrait être ?

— Non, là est le problème. Je n'ai aucune putains d'idées et je ne veux pas en parler à Margot. Elle est déjà assez inquiète pour lui. Si je lui annonce qu'il à des soucis avec un gang...

Mon ami se mord la lèvre inférieure, d'un air penseur il hoche la tête.

— Très bien. On en parle à personne. Mais avant tout, on doit essayer de découvrir ce que Xavier à fait pour avoir les Drift Dragons à son cul. De plus, si il s'est barré c'est que ce doit être grave, très grave.

Une main passe dans mes cheveux et je tire dessus.

— Putain ! J'espère vraiment qu'il ne va rien arriver à Luke ou à Margot à cause de ce connard !

Mon ami pose une main qui se veut réconfortante sur mon épaule et il me sourit.

— T'inquiète pas, je te promets qu'il ne leur arrivera rien. Margot est aussi mon amie et je ne les laisserais pas toucher à un seul de ses cheveux.

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Hello, Hello 👀


J'espère que ce chapitre vous a plu !
J'ai beaucoup aimé l'écris parce que on en apprend un peu plus sur Zak et sa solitude haha !

N'hésitez pas à voter et à me donner votre avis sur ce chapitre 🫶🏼

À dimanche pour le chapitre 6 !


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WYBR

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