IX- Community services

Zak

Au réveil, je sens un corps pressé contre le miens. J'ouvre les yeux et aperçois les cheveux blonds de Margot. Sans la réveiller, j'essaie de me détacher de son étreinte et sort des draps la laissant dans un sommeil profond. Je récupère mes affaires, m'habille avant de sortir discrètement de son appartement.

Putain, j'ai merdé.

On ne s'est pas contrôlé et j'ai fini par coucher avec ma plus vieille amie de Chicago. J'étais juste censé lui demander des nouvelles de la situation avec Xavier mais ça à dérapé. Je ne sais pas vraiment ce que je ressens sur le moment, je suis perdu, confus. Je sais que je n'ai pas de sentiments amoureux pour elle, c'est mon amie. Mais j'ai une sensation dans mon cœur que je ne pourrais expliquer. Serait-ce du regret ?  Je n'en suis pas sûr. Je prend donc la décision d'ignorer cette impression bizarre au fond de moi, j'en parlerais avec Margot en temps et en heure.

Lorsque j'arrive en bas de l'immeuble, je me précipite vers ma voiture et monte avant de rentrer chez moi. Il faut que je me change, que je me prépare pour aller en cours. Aujourd'hui c'est mon premier jour de travaux d'intérêt général. Rien que cette pensée me donne envie de rester chez moi et ne plus pointer le bout de mon nez. Mais je n'ai pas le choix si je veux valider mon année.

En arrivant chez moi je monte les escaliers d'un pas rapide et file sous la douche. Je n'ai pas le temps de traîner. Quand je sors cinq minutes plus tard, je ne prends pas le temps de sécher mes cheveux et enfile un jean bleu avec un sweat-shirt gris, m'empare de mon ordinateur que je fourre dans mon sac avant de redescendre aussi vite que je suis arrivé.

Mon téléphone affiche onze heures trente huit. J'ai raté ma première heure de cours mais j'ai russe de midi à treize heure et la prof est plus que chiante sur les absences et retards, de plus, Levi me fera la tête si je le laisse seul dans l'unique cours qu'on à en commun. Je m'empresse de prendre mon bus et prie pour que la circulation de la ville soit en ma faveur et que je n'arrive pas en retard.

Par chance, j'arrive avec cinq minutes d'avance à l'université. Je me précipite vers la salle où j'ai cours et aperçois mon meilleur ami. À bout de souffle, je m'appuie contre le mur et Levi lève les yeux vers moi tandis que je tente de reprendre une respiration régulière.

— La prof te fou à ce point les jetons pour que t'arrive en courant ? me dit Levi avec un sourire aux lèvres.

— J'ai raté mon premier cours, j'ai couru pour ne pas être en retard. Tu sais comment est la prof sur ça, lui répondis-je en me redressant.

Mon ami hoche la tête et Mme Ozerova arrive puis déverrouille la porte, nous laissant entrer puis prendre place dans la salle. Je m'assois au fond près de la fenêtre comme à mon habitude et la professeur nous demande de sortir nos affaires. Elle nous rend les contrôles d'il y a deux semaines, je l'avais oublié celui-là.

Levi me demande combien j'ai eu, grâce à lui j'ai eu une assez bonne note.

— J'ai eu huit et toi ? lui demandé-je tout en sachant très bien qu'il a eu la note maximale.

— J'ai eu dix ! s'exclame-t-il, heureux de sa note.

 Qu'est-ce que je disais ?

J'esquisse un sourire face à son contentement et me concentre sur ce que dit la prof, prenant des notes.

Le reste de la matinée est passé assez vite et Levi m'a proposé d'aller manger dans un petit restaurant près de l'université. Je ne l'avais jamais remarqué, c'est pourtant un endroit tranquille, sans trop de monde.

Mon ami me demande ce que je veux manger et je regarde la carte, essayant de faire mon choix lorsque mon téléphone se met à sonner. En y jetant un coup d'œil et me rend compte que c'est Margot. Je décide d'ignorer son appel pour le moment, je la rappellerai plus tard quand je serai seul.

J'hésite à en parler à Levi. Est-ce que je devrais ? Je ne sais pas ... Il faudrait peut-être que je vois avec Margot avant tout. De plus, elle est censée venir à la maison avec Luke ce soir.

Levi passe sa main devant mon visage pour me faire revenir à la réalité.

— T'es ailleurs en ce moment, tout va bien ? s'inquiète-t-il.

— Oui, excuse moi. C'est juste que je commence les travaux d'intérêt ce soir et j'ai vraiment pas envie, lui dis-je pour changer de sujet.

Une grimace apparaît sur son visage et il porte son verre à ses lèvres.

— J'avais oublié cette histoire.

— Pas moi, déclaré-je dans un soupir.

Un rire lui échappe et je lui lance un regard noir tandis qu'il rit de plus belle.

— Fais pas cette tête ! Au moins tu pourras faire ami-ami avec la nouvelle coureuse. C'est quoi son nom déjà ? Alana ? Amélia ? tente-t-il.

— Dans tes rêves. Et son prénom c'est Amaya, articulé-je d'un ton nonchalant.

— Pourquoi pas ? À part Margot et moi, t'as genre, pas d'amis, me dit Levi alors que le serveur vient prendre nos commandes.

Nous commandons rapidement des burgers avec des frites avant de retourner à notre conversation.

— Très drôle, prononcé-je dans une grimace. Je n'ai pas besoin d'autres amis et en plus, on peut pas vraiment dire qu'on s'entend bien elle et moi.

— Tu vois, c'est ça ton problème, marmonne-t-il en me pointant du doigt. Tu fais pas d'efforts pour avoir du contact humain ! Déstresse un peu et profite de la vie, mec !

Je lève les yeux au ciel avec un petit sourire au lèvre. Il ne dit pas ça dans le but d'être méchant, je le sais. Il veut sincèrement mon bien être, c'est pour ça que c'est mon meilleur ami.

— Laisse tomber Levi, je ne veux pas être ami avec elle.

Il se résout et abandonne la conversation. Le serveur revient avec nos plats et nous mangeons tout en discutant de tout et de rien.

— D'ailleurs, reprend Levi, Haze prévoit une soirée pour Halloween ! Je lui ai déjà confirmé notre présence.

— Sans me demander au préalable ? le questionné-je, les sourcils froncés.

— Je sais très bien que tu vas être partant. C'est genre ta fête préférée de tous les temps, déclare mon meilleur ami.

Je ricane et hoche la tête pour confirmer ses dires.

— C'est vrai, mais j'ai promis à Sarah qu'elle pouvait venir passer les vacances. Je ne sais pas si je pourrais être présent, du coup, lui annoncé-je.

— Tu rigoles j'espère ! s'horrifie Levi. T'as qu'à la prendre avec nous. Tu sais très bien que c'est une tradition pour nous d'aller à une soirée la nuit d'Halloween.

— Je sais, soupiré-je. J'y ai pensé mais je ne sais pas si c'est une bonne idée. Elle a seulement dix-huit ans, Levi.

— À son âge, on faisait bien pire que d'aller à une soirée d'Halloween étudiante, râle-t-il.

— Justement Levi, je veux la protéger. Je veux pas qu'elle gâche sa dernière année de lycée à faire de la merde comme on a pu le faire.

— Bon, okay, se résout-t-il. On sera là nous, on la surveillera.

Je prends le temps d'y réfléchir et finis par hocher la tête.

— Très bien, mais seulement si tu promets de faire attention à elle si je la perds des yeux.

— Tu sais très bien qu'elle est comme ma petite sœur, bien évidemment que je la protégerais si il se passe quoi que ce soit.

Levi finit par me convaincre et j'accepte d'aller à cette soirée. Il commence déjà à me parler de son déguisement comme quoi il a trouvé le costume parfait. Son excitation me fait sourire tandis que je réfléchis au miens. Les années précédentes, j'ai fait tous les déguisements les plus emblématiques : policier, squelette, masque de Ghost, prisonnier, Joker...

Il faut que je marque le coup cette année. Je me mets à réfléchir tout en finissant de manger lorsqu'une idée de génie me vient à l'esprit. J'ai mon costume pour cette année.

— D'ailleurs ! s'exclame-t-il à nouveau, m'extirpant de mes pensée.

— Quoi, encore..., réponds-je ennuyé.

— Y a une course d'organiser demain. Dernière minute, tu connais. Marcus veut que tu y participes.

Cette annonce attire tout de suite mon attention.

— Où, à quelle heure, contre qui ?

— The Loop, m'annonce Levi en mordant dans son burger.

— Quoi ? The Loop ? Pourquoi j'était pas au courant ! m'écrié-je.

— Je t'ai dis ! Il m'a appelé ce matin pour dire que les Drift Dragon voulaient organiser une course.

— Ça sera seulement moi contre eux ? le questionné-je, curieux.

— Bien sûr que non, je crois que Julius compte participer et Carter. Tu sais le mec qui taff à la supérette de son père.

J'hoche la tête et m'essuie la bouche à l'aide d'une serviette.

— Que des bons coureurs, constaté-je. Mais tu sais qui des Dragons va courir ? repris-je.

— Non, il ne m'en à pas dit plus, me dit-il. Du coup, t'es partant ?

— Bien évidemment. Je suis toujours partant pour courir.

***

Le proviseur nous à donné rendez-vous devant son bureau à seize heures. Lorsque j'arrive au lieu demandé, Amaya n'est pas encore arrivée. Je prends donc place sur les chaises devant le bureau et attend sagement. Mon téléphone entre les mains, je regarde l'heure et attend les cinq minutes restantes.

Deux minutes plus tard, des bruits de talons retentissent et je sais déjà que ça ne peut être qu'Amaya. Elle s'assoit sur la chaise à côté de la mienne et je me tourne pour la regarder. Ses cheveux sont tirés en un chignon et elle porte une jupe en cuire noire avec un t-shirt blanc et sa fameuse veste Ferrarie noire et rouge.

Cette fille n'a jamais froid ?

Mes yeux descendent sur ses hautes bottes à talons noires qui sont plus hautes que celles de la dernière fois.

— T'as mal pris la petite réflection de la dernière fois, Sélénia ? tenté-je avec un sourire caustique au lèvres.

Elle me fait face et fronce les sourcils.

Sélénia ? C'est quoi encore ce surnom bidon ?

Sélénia, comme la princesse Minimoys dans le film, déclaré-je avec un sourire en coin.

Elle lève les yeux au ciel avant de suivre mon regard qui est posé sur ses talons.

— Non, j'ai juste voulu porter des chaussures plus longues que ta bite. C'est tout.

Elle affiche un sourire fier qui me fait lever les yeux au ciel.

Je n'ai pas le temps de répliquer que le Mr Arves, le directeur, ouvre la porte de son bureau nous forçant tous les deux à nous lever. Il me scrute d'un air nonchalant avant de poser son regard sur Amaya qui se tient à ma gauche. Sans se soucier de ma présence, il prend le temps de l'observer, de la scruter dans les moindres détails, s'attardant sur ses jambes nues.

Amaya est mal à l'aise et je fais un pas en avant, la cachant de son regard pervers. Le proviseur reporte ses iris sur moi et je le fixe d'un air accusateur. Il doit avoir au moins cinquante ans et il deshabille du regard une jeune femme d'une vingtaine d'année.

Ça me dégoûte, il me dégoûte.

Je me racle la gorge et il affiche un sourire hypocrite, nous invitant à entrer dans son bureau. Mon regard entre en contact avec celui d'Amaya et elle me fait un petit signe de tête pour me signaler que tout va bien. Je n'ai beau pas m'entendre avec elle, ce n'est pas pour autant que je vais la laisser dans ce genre de situation.

J'entre en premier dans la pièce et j'aperçois sur le bureau des sacs poubelles ainsi que des gants. Ça ne sent pas bon...

— Bonjour, je suis heureux de voir que vous êtes tous les deux présents ! s'exclame-t-il.

— C'est pas comme si on avait le choix, marmonne Amaya.

Je réprimande un rire tandis qu'elle croise les bras.

— Aujourd'hui, vous allez nettoyer la cour. Je ne veux plus voir un seul déchets ou mégots sur le sol. C'est compris ?

D'un signe de tête, je lui répond avant de m'emparer d'un sac et d'une paire de gants en plastique. Je n'ai même pas encore commencé que j'en ai déjà marre.

— Vous pouvez partir quand vous avez fini.

Génial.

Sans un mot de plus, je sors du bureau en traînant des pieds et me dirige vers la cour. Les gens vont tous nous regarder, je déteste ça.

Amaya me rattrape et marche à mes côtés pendant qu'elle essaie d'enfiler ses gants mais ses ongles ne lui facilitent pas la tâche. J'esquisse un rire et elle me lance un regard noir.

— Bon, dis-je en m'arretant de marcher, on devrait se partager le boulot. Plus vite on finira, plus vite on pourra rentrer.

— Et tu veux faire quoi exactement ?

— On coupe la cour en deux. Tu fais une partie et je fais l'autre. Ça te vas ? lui demandé-je.

— Très bien, mais t'as intérêt à faire ton taff, La Menace.

— D'où est-ce que tu sors ce nom pourrie ? rétorqué-je dans un froncement de sourcil.

Elle affiche un sourire en coin et hausse les épaules.

— Je sais pas, ça sonne bien. Zak La Menace, articule-t-elle fière d'elle.

Levant les yeux au ciel, je lui dis que je prends la partie nord de la cour tandis qu'elle peut s'occuper de la partie sud. Nous finissons donc par nous séparer et je commence à ramasser tous les déchets qui trainent sous le regard pesant des autres étudiants.

Si seulement je n'étais pas aller voir cette foutu bagarre l'autre jour, je n'en serais pas là. Dans un soupir, je continue ma tâche, je ne peux rien y faire dans tous les cas. Le mal est fait.

J'en profite pour réfléchir à la discussion que je vais avoir avec Margot ce soir. J'espère qu'elle est sur la même longueur d'onde, que c'était l'histoire d'un soir et rien de plus. Je la respecte beaucoup trop pour en faire une habitude. J'espère aussi que ça ne changera rien entre nous. Son amitié compte énormément pour moi et je sais que si ça brise quelque chose entre nous, je m'en voudrait.

Perdu dans mes pensées, je remarque après un petit moment que Levi et Amaya sont en train de discuter un peu plus loin. Qu'est-ce qu'elle est en train de lui dire ? C'est pas possible, elle le fait exprès !

Levi me voit et me fait de grands signes que j'ignore et il vient à pas de course vers moi. Il rit en me voyant tenir un sac plein de déchets avec des gants en plastique bleu.

— Oh tu peux être sûr que des photos vont tourner sur le blog dans les prochains  jours !

Je lui donne un  coup sur l'épaule et lui dis de se taire.

— C'est pas drôle. Je ne mérite même pas cette sanction ! Jusqu'aux vacances de Noël, mec. Tu te rends compte ? demandé-je dans un soupir désespéré.

Il rit de plus belle et essaie de reprendre son souffle quand il voit que je ne rigole pas du tout.

— Pardon, pardon.

— Et d'ailleurs, qu'est-ce que tu faisais avec elle ? Depuis quand tu discutes avec Amaya ? quémandé-je.

— Rien de spécial, j'ai un peu parlé avec elle. Je me suis présentée en temps que ton meilleur ami, rien de plus, déclare-t-il. Elle est cool, tu sais. Je ne comprends pas pourquoi tu la détestes tant.

— Amaya ? Cool ? demandé-je incrédule. T'es sûr qu'on parle de la même personne là ?

— Ouais ! Je lui ai refilé mon numéro et je l'ai invité à la soirée d'Halloween. Je suis sûr que Haze ne s'y opposera pas.

Il m'annonce ça d'un ton innocent et j'ai qu'une seule envie c'est de l'enterrer vivant.

— T'as fais quoi ? vociféré-je.

— Quoi ? J'aurais pas dû ?

— Bien sûr que non ! Mais sérieux mec, tu ne la connais même pas et tu l'invites déjà à nos soirées ? m'exclamé-je en tentant de réprimander ma colère.

— Et alors ? On est à l'université, Zak ! On est là pour faire de nouvelles rencontres, nous amuser ! dis Levi en passant un bras autour de mes épaules.

D'un coup de main, je retire son bras et me dirige vers Amaya d'un pas déterminé, ignorant les appels de mon meilleur ami derrière moi.

Son regard se pose sur moi et un sourire en coin s'affiche, elle me provoque.

Je m'arrête à quelques centimètres d'elle et la regarde de haut. Malgré ses hauts talons, elle reste plus petite que moi.

— À quoi tu joues, au juste ?

Elle affiche une mine innocente et hausse les épaules.

— De quoi tu parles ?

— Tu sais très bien de quoi je parle, Sélénia. Ne joues pas les innocentes.

— Je vois pas ce que j'ai fait de mal. Je me fais de nouveaux amis. Je ne pensais pas que c'était interdit, articule-t-elle.

— Et parmi les milliers d'étudiants ici, tu décides d'aller parler à Levi ? Trouves toi d'autres amis, pas les miens.

Sur cette phrase, je me retourne et retrouve Levi qui était resté à sa place.

— J'ai presque cru que tu allais faire plus que lui parler, me dit Levi ce qui me stoppe net dans ma course.

— Pour qui est-ce que tu me prends ? Je ne lèverais jamais la main sur une femme et tu le sais. 

Mon regard s'adoucit et il hoche la tête.

— Je sais, excuse moi.

Je secoue la tête et continue de ramasser les déchets de mon côté de la cour et lorsque je finis, mon meilleur ami n'est plus là. Il a dû s'en aller mais maintenant, je me sens mal de lui avoir parlé de cette façon. Il ne voulait pas me blesser, je le sais.

Dans un long soupir, je retire les gants et les jette dans le sac poubelle avant de ramener le sac à la benne.

Libéré.

Je prend mon téléphone et voit qu'il est dix-sept heures trente. Parfait. J'ai le temps de passer récupérer ma voiture pour aller faire des courses puis de rentrer et me doucher avant que Margot et Luke ne viennent à la maison. Je me précipite donc à l'arrêt de bus et l'attends sur le banc.

Ma jambe bouge frénétiquement, sans que je puisse la contrôler. Je sens que mon anxiété et mon stress ont augmenté ces derniers jours. En même temps, avec tout ce qu'il se passe, j'aurais été surpris si ça n'avait pas été le cas. J'essaie de stopper ma jambe mais ça m'est presque impossible.

Dans une inspiration profonde, je relève les yeux et aperçois le bus au loin. Il s'arrête et je m'empresse de monter.

***

Ma voiture garée sur le parking du supermarché, je me dirige vers l'entrée. Caddie en main, je me lance dans mes courses. Je prends toutes sortes de sucreries et de chocolat même si je sais que Margot me fera la morale, mais ça fera le bonheur de Luke et me procurera un peu de réconfort.

Deux pizzas surgelées s'ajoutent à mon caddie, et une fois celui-ci bien rempli, je prends ça comme un signal pour ne pas en rajouter davantage. Je me dirige vers les caisses, prêt à affronter le regard désapprobateur de Margot, convaincu qu'un peu de confiseries de temps en temps ne peut pas faire de mal. Pas vrai ?    Lorsque je suis dans la file d'attente, la vieille dame devant moi prend un temps fou pour ranger ses courses. Dans un soupir je sors donc mon téléphone pour faire passer le temps plus vite.

Quand vient mon tour, je range mon téléphone et commence à vider le contenu de mon chariot sur le tapis de caisse. Très vite, je me rends compte de la quantité impressionnante d'articles que j'ai pris. Tant pis, c'est Levi qui sera content.

Le caissier passe mes articles un par un, avec une lenteur telle que j'aurais presque envie de prendre sa place pour accélérer le processus. Il regarde le tapis rouler, observe mes articles, puis me lance un regard désapprobateur. Je le regarde en retour, haussant les sourcils d'un air interrogateur. Sans un mot, il continue de scanner mes articles. J'en profite pour l'observer attentivement, histoire de passer le temps qui commence à paraître long. Ses ongles sont peints d'un vernis noir, ses cheveux longs sont attachés en une couette, un piercing décore son arcade sourcilière et un trait noir souligne ses paupières. Son nez en trompette est percé sur chacune des narines. Il mastique son chewing-gum avec beaucoup de passion, émettant un bruit qui résonne dans tout le magasin. Lorsqu'il fait une bulle qui éclate aussi vite qu'elle est apparue, je reprends mes esprits et commence à ranger mes achats dans mon sac. Une fois tous les articles bien rangés, je sors mon porte-monnaie pour payer et me tirer au plus vite. J'en ai assez de ses foutus bruits de bouche.

— Carte de fidélité ?

Je le regarde sans vraiment comprendre ce qu'il me demande, provoquant un souffle de mécontentement chez mon interlocuteur.

— Est-ce que vous avez la carte de fidélité du magasin ?

Je secoue la tête et lui montre ma carte.

— Par carte, s'il vous plaît.

Il m'observe en mâchant la bouche grande ouverte, puis tapote sur son écran et me fait signe que je peux procéder au paiement.

Enfin, putain.

Je passe ma carte, attends le bip sonore, puis range rapidement ma carte dans mon porte-monnaie avant de saisir mon sac.

Le caissier tapote sur son écran et pose sa main sur l'imprimante à ticket, mais je suis déjà loin lorsque je l'entends m'appeler pour récupérer mon ticket.

— Vous pouvez le jeter ! m'exclamé-je en sortant du magasin.

D'un pas rapide, je me dirige vers ma voiture, glissant le sac de courses du côté passager. Le moteur ronronne à ma commande, et je m'élance sur la route avec une accélération déterminée, pressé d'atteindre le sanctuaire de ma maison. L'horloge compte les minutes restantes avant l'arrivée supposée de Margot et Luke dans trente minutes.

Une fois de retour chez moi, je m'attelle à ranger les courses et file sous la douche. L'eau chaude relaxe mes muscles et un soupir de satisfaction m'échappe. J'en avais besoin après avoir passé plus d'une heure à ramasser des putains de déchets. Une fois propre, je sors de la salle de bain, séché et habillé. Je n'ai plus qu'à attendre l'arrivée de Luke et Margot.

Dix minutes plus tard, quand on sonne à la porte, je me précipite pour aller l'ouvrir. Margot me fait face en souriant de toutes ses dents. Je jette un coup d'œil derrière elle pour voir Luke, mais elle est seule.

— Où est Luke ? demandé-je inquiet.

— Chez sa grand-mère, m'annonce-t-elle.

Mes épaules s'affaissent à la nouvelle et je fais la moue tandis que je me décale pour la laisser entrer.

— Pourquoi est-ce que tu ne l'as pas pris avec toi ? Je voulais le voir, ça fait longtemps, me lamenté-je.

— Je me suis dit qu'on devrait discuter avant. Ne t'en fais pas, ma mère le dépose d'ici une heure.

___

Hello Hello 👀

J'espère que ce LONG chapitre vous a plu !
Je vous dis à dimanche pour le chapitre 10 🍒

Insta&Tiktok : lhiyncalci

Watch your back, Racers 👀

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top