4 Le Plaisir de Tuer

Dans les jours qui suivirent, Rabastan tenta en vain de se réconcilier avec Mia, mais elle resta camper sur ses positions et lui signifia clairement qu'elle ne souhaitait plus lui parler.
Déçu, Rabastan profitait de son temps libre, pour roder dans Pré au Lard, à la recherche d'une nouvelle proie.

Terroriser Les Premières années nés moldus ne l'amusait pas.
Quelque jours après la rentrée, le première Evan Rosier, accompagné de ses amis Avery et Mulciber, s'en prirent à Sirius Black.

Le jeune garçon les avait trahi, en rejoignant les Gryffondor, et en dépit des menaces d'Andromeda, ils se résolurent à lui donner une leçon qu'il n'était pas prêt d'oublier.
Le soir, après le repas, ils se hatèrent de gagner leur dortoir, redoutant la colère d'Andromeda Black.

Le lendemain matin, celle ci les attendait de pieds ferme, dans la salle commune, assise sur une chaise, sa baguette posée sur les genoux.
Amusé, Rabastan décida de rester pour assister à la scène.

Mulciber, Avery, et Rosier, attendirent le dernier moment, pour quitter la sécurité de leur chambre, mais lorsqu'il entrèrent dans la salle commune, elle était tournée vers eux.

- Ah voilà les courageux Serpentard, qui s'y mettent à trois pour frapper un garçon seul.

Il y eut un instant d'hésitation.
- Ça ne te concerne pas, dit Rosier. Il nous a trahi.
Andromeda hocha lentement la tête.
- Et tu n'as pas eu le courage de t'en prendre à lui tout seul.
- Ça nous concernait tous les trois. Affirma Avery.
- Quel courage ! Quelle honneur, pour les Serpentard que trois valeureux première année affrontent courageusement un jeune Gryffondor.
Il vous faisait donc si peur ?

Un silence pesant lui répondit.
Elle poussa un profond soupir.
- J'avais pourtant prévenu, de ce qui se passerait, si vous touchiez à Sirius.

Ils regardaient Rabastan, mais celui ci, leva les mains, en signe d'impuissance.

- Tu ne feras rien. Répliqua finalement Rosier, d'un air de défi.
- Ah oui, tu crois ça ? Et pourquoi selon toi ?
- Parce que tous les Serpentard se retourneraient contre toi.
- Et tu crois que ça me fait peur ? J'ai grandi avec ma soeur Bellatrix. Alors tu sais rien ni personne ne peut me faire peur.
Allez, vous êtes trois, je suis seule. Tentez votre chance.

Mais aucun d'eux ne bougeait.
- Alors, vous avez peur ?
C'est pas aussi facile, de s'en prendre à moi, hein.
Bon ? Personne ? Tant pis pour vous.
ENDOLIRIS !

Rosier se plia en deux sous la douleur et hurla.
Rabastan sourit.
Les deux autres tentèrent de fuir, mais ils tombèrent par terre, à leur tour, victime du terrible sortilège impardonnable.

Elle se leva et sortit, la tête haute.
Rabastan regarda les trois garçons se tortiller, tandis que les effet du Doloris s'estompaient lentement.

- Pourquoi tu l'as laissé faire ? Demanda Rosier, d'un ton alteré.
- Elle vous avait prévenu. Fallait pas le toucher.
- Mais toi, tu as flanqué une trempe à ta soeur ?
- Mais elle n'était pas sous la protection d'Andromeda.

Il sortit à son tour et rattrapa la jeune fille.
- Eh, Andro, attends.
Elle se retourna.
- Qu'est ce que tu veux ? Demanda t'elle d'un ton ou perçait l'exaspération.
- Je voulais te féliciter. Tu leur a filé une sacré trempe.
Elle haussa les épaules.
- De très beaux Doloris.
Elle soupira.
- Fiche moi la paix Rab. Je sais bien que ton frère et toi, passez votre temps à jeter des Doloris à tout bout de champ, mais ce n'est pas mon cas.
- Pourquoi tu l'a fait alors.
- Parce qu'il fallait leur donner une leçon. Mais je n'y ai pris aucun plaisir, alors que toi...

Il soupira.
- Tu sais, quand on sera marié, tu ne seras pas obligé de participer à...enfin tu sais.
Elle se mordit la lèvre, mais ne répondit pas.
Elle lui tourna le dos et il la regarda partir, déçu.

Le bal de Noël approchait. D'habitude, Rabastan ne s'en préoccupait pas, mais cette fois, il y serait volontiers allé avec Andromeda, mais il y avait peu de chance qu'elle accepte. Quand à Mia...bah, elle était trop jeune, et puis, elle n'accepterait pas non plus.
C'était désespérant.

Il tenta malgré tout de le demander à Andromeda, mais elle refusa.
- Toi et moi ? Au bal ? Tu plaisantes j'espère. Même pas en rêve.
- Pourtant on a dansé ensemble au mariage de mon frère.
- Parce que ma mère ne m'a pas laissé le choix.
- Qu'est ce qui te déplaît chez moi.
Elle soupira.
- Tu ne t'en doute pas un peu ?
- Si c'est au sujet de notre allégeance au Seigneur des Ténèbres...Ta soeur en fait parti.
- Justement. Remarque c'est avec elle que tu aurais du te marier. Deux psychopathes ensemble, vous faites la pair. Remarque ton frère n'est pas mieux.
- C'est vrai que toi tu es parfaite ! Ta mère sait que tu traînes avec des sang de bourbe ?

Elle leva la tête vers lui, ses yeux bruns luisaient de rage.
- Vas-y, dis leur. Tu seras encore plus minable que je ne le pensais. Mais ne te gêne pas, surtout.

Elle lui tourna le dos.
- Et merde !

Il ne se rendit pas au bal. A quoi bon ? il s'apprêtait à quitter le château, mais il aperçut du mouvement sur la terrasse de la tour d'astronomie.
Intrigué, il s'y rendit.

Il aperçut alors Méredith.
Elle simulait un combat.
Et face à elle, le professeur d'Arytmancie, Riordan.
Fasciné, il les observa, caché, dans un angle mort.

Elle se débrouillait bien, la petite, une vraie Lestrange. C'était amusant, de la voir se démener. Elle avait quelque chose de sauvage.
Il sourit.
Il l'avait déjà surprise dans le laboratoire, à essayer de réaliser des potions des potions,
Il savait qu'elle lisait en cachette des manuels de magie noire.
Il n'avait rien trouvé à y redire. Leur père refusait qu'elle apprenne cette magie, mais Rabastan n'était pas d'accord. Après tout, même si son père et son frère refusait de le reconnaître, elle était une Lestrange. Elle possédait leur esprit combatif et leur caractère bien trempé.
Elle aurait fait une bonne recrue pour Serpentard. Quel gâchis.

Il quitta la tour et se rendit au village. Il avait besoin de se défouler.
Elle sortait de l'auberge des trois balais, le col de son manteau relevé, pour se protéger du froid.
Elle tourna au coin de la rue. Elle allait transplaner. Il se planta devant elle, un sourire carnassier aux lèvres.

- Bonsoir.
Elle n'était pas vraiment belle, mais ça n'avait pas d'importance. Cela faisait une semaine qu'il préparait le terrain, il avait semé la graine, ce soir, elle était prête à être cueillie.

Elle sursauta violemment.
- C'est toi ! Tu m'as fait peur.
- Désolé, je voulais pas te surprendre.
- C'est pas grave. Je t'ai attendu. Je pensais que tu ne viendrais plus.
- Je suis désolé, j'ai été retenu.

Elle sourit.
- Je suis contente que tu sois là.
- Moi aussi. Dis donc, il gèle ce soir. Il faudrait trouver un endroit au chaud.
Elle se mordilla les lèvres.
- Tu...tu veux venir chez moi ?
- Pourquoi pas.

Elle lui sourit. "ça y est le poisson était ferré."
Ils transplanèrent et se rendirent à Londres.
Son appartement était situé dans un quartier peu attrayant. Mais il n'etait pas la pour le décors.
Il'appartement était petit, mais bien agencé et décoré avec goût.
Elle lui offrit un verre de whisky bon marché.

Il grimaça, mais se reprit très vite. Il but lentement, en l'observant.
Elle était nerveuse. Elle parlait vite, et tirait sur son pull.

Il avait l'impression d'être un chat, devant une souris.
Il se leva nonchalamment, et l'attira à lui. Il l'embrassa.
Elle se laissa aller dans ses bras.

C'était ce qu'il aimait le moins. Jouer la passion, alors qu'il n'avait qu'une envie, passer à l'acte, mais il ne devait pas aller trop vite, il se sentirait frustré. C'était ce qui c'était passé, la première fois. Il était allé trop vite, et il avait du récidiver peu après. Il venait d'avoir quinze ans, c'était une jeune femme, une née moldu. Elle s'était sentie flattée, que ce grand jeune homme, s'intéresse à elle.

Il chassa ce souvenir. Il devait se concentrer sur l'instant présent.
Ils se deshabillèrent avec fougue, fébrilement, tout en s'embrassant. Ils entrèrent dans la chambre, et se jetèrent sur le lit. A présent, il ralentissait le mouvement, il s'emparait de son corps, embrasait ses sens. Il avait acquis une certaine expérience, avec le temps. Il connaissait leurs points sensibles, ce qui les faisait gémir de plaisir.

Lentement, mais sûrement, il les conduisait au bord de l'orgasme, et c'est alors, qu'il posait ses mains sur leur gorge offerte.

Elle avait jeté sa tête en arrière, abandonnée, les pointes de ses seins, pointant, comme un défi.
C'était le moment qu'il attendait. Tout en effectuant des va et vient en elle, il accéléra le mouvement, et posa ses mains sur sa gorge.
Elle ne comprit pas tout de suite, alanguie par les vagues de plaisir qu'il faisait naître, par ses coup de boutoir.
Il serra lentement.
Elle le prévint qu'il lui faisait mal, elle n'avait pas encore compris.

Elle se débattit, suplia, des larmes pleins les yeux. Elle savait qu'elle allait mourir à présent. Elle ruait, le frappait, augmentant son plaisir à lui, mais les forces de la jeune femme l'abandonnaient, les yeux exorbités, la bouche ouverte, cherchant une goulée d'air.
Peu à peu, elle cessa de se débattre. Son corps s'affaissa, ses bras retombèrent mollement sur les draps, ses jambes, reposèrent sur le lit.

Son visage était tordu par la souffrance, et l'effort qu'elle avait fait, pour happer un souffle de vie.
Il jouit, au moment précis, ou après la surprise, puis l'horreur et la terreur, se peignait dans son regard.

Il retomba près d'elle, le souffle court, le coeur battant à grand coups sourds et rapide dans sa poitrine.
Il resta ainsi une heure, goûtant le souvenir de cette étreinte mortelle.

Puis, comme à regret, il se leva, prit une douche, rassembla ses vêtements et s'habilla.
Il nettoya conciensieusement l'appartement, et jeta sortilège d'embrouilletout, afin que personne, pas même un sortilège de révélation, ne puisse dévoiler ce qui c'était passé.

Après quoi, il saisit le corps de sa victime, et transplana avec elle, au coeur de la forêt interdite de Poudlard. Il la laissa tomber sur le sol glacé, et il y mit le feu.
Il regarda le corps brûler l'odeur de la chair grillée, était insoutenable, mais elle lui flattait les narines, comme le parfum d'un met délicat.
Lorsqu'il ne resta que des cendres, il les éparpilla, d'un coup de baguette, et recouvrit la terre brûlée, d'un manteau de mousse et de ronces, qu'il fit pousser, au moyen d'un sortilège. Voilà, personne ne saurait qu'un crime avait été commis. Personne ne saurait ce qu'il avait fait. C'était presque dommage.

Il soupira. Peut être que Lord Voldemort lui permettrait de perpétrer ces crimes au grand jour. Peut être, qu'il finirait par acquérir une certaine réputation.
Cette idée le fit sourire.

Il transplana à Pré au Lard, et regagna le château grâce à un passage secret.
Il descendit dans les cachots.

- Ou tu étais ? Lui demanda Mia
Elle était vautrée dans un fauteuil.
-Qu'est ce que ça peut te faire ? Et puis, t'es pas encore couchée ? Les gamines de ton âge sont au lit, à cette heure ci.
- Je suis pas une gamine !
Et puis, tu sens la fumée.
- Oui, j'étais à la tête de sanglier, c'est un vrai fumoir la dedans.
- Tu n'as pas le droit de sortir la nuit. Si tu t'étais fait prendre, on aurait encore perdu des points.
- Qu'est ce que tu veux que ça me fasse ?
- Tu n'as pas envie qu'on gagne la coupe des maisons ?
- J'en ai rien à cirer moi, de cette compétition débile. J'ai des choses plus importantes à faire.
- Comme quoi par exemple ?
- Comme clouer le bec aux petites filles un peu trop curieuse.

Il se rendit dans son dortoir, et s'effondra tout habillé sur son lit. Cette idiote avait gâché son plaisir. Il était frustré.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top