3 la repartion de la colère
Rodolphus et Bellatrix s'étaient installés dans le pavillon des invités.
Ils ne partiraient pas en voyage de noce, ils entraient de plein pied au service de Lord Voldemort.
Cependant, ils étaient occupés et Rabastan pensait pouvoir vaquer à ses occupations, malheureusement, Robustus tenait à ce qu'il participe aux réunions et aux missions qu'organisait le mage noir.
C'est ainsi qu'il prit part à des enlèvements, des tortures et des meurtres, à sa grande satisfaction.
L'été passa très vite. L'état d'Élisabeth ne faisait qu'empirer. Elle n'avait pas été en mesure d'accompagner sa fille sur le chemin de traverse, et c'était Andromeda Black, et sa soeur Narcissa, qui s'en chargèrent. Elles accompagnaient également leur jeune cousin, Sirius Black.
Rabastan les accompagnait.
Il espérait convaincre Andromeda de se montrer un peu plus chaleureuse, à son égard, mais la jeune femme demeurait indifférente à ses approches.
A peine arrivée, Narcissa rejoignit Lucius Malefoy.
Tous deux étaient promis l'un à l'autre, depuis leur naissance, et bien qu'il s'agisse d'un mariage arrangé, ils s'appréciaient et Narcissa ne cachait pas ses sentiments envers lui.
Andromeda les traitaient avec mépris.
Elle conduisit les enfants chez Ollivander, le fabriquant de baguette magique.
Dés qu'elle le put, elle laissa les jeunes sorciers, pour rejoindre Ted Tonks. Tous deux se frequentaient en cachette. Ted était un né moldu, et outre le fait qu'elle était promise à Rabastan, cette relation serait considérée comme une traîtrise par sa famille.
Rabastan serait bien resté avec elle, mais ses rebuffades avaient fini par le lasser, et il décida de se rendre dans l'allée des embrumes.
Il aimait traîner dans ses ruelles sombres, et étroites, et se fondre dans la masse de cette faune hétéroclite.
Elisabeth ne quittait plus son lit et Méredith avait l'interdiction d'aller voir sa mère. Robustus affirmait que ses visites fatiguait la malade.
C'est Rodolphus qui se chargea d' annoncer à la fillette la mort de sa mère.
Si ce dernier exultait, Rabastan lui, se sentait frustré. Il aurait aimé assister aux derniers instants de la mourante.
Tandis que Rodolphus se comportait comme le maître de la maison, et harcelait sa jeune soeur, en se moquant de sa peine et en l'obligeant à ravaler ses larmes tandis qu'elle accueillait les amis de la famille, qui venaient apporter leurs condoléances, Rabastan affichait un air indifférent.
L'enterrement eut lieu la veille de la rentrée.
Le cimetière était plein.
Méredith se tenait droite, un masque de froide indifférence sur le visage.
Rien ne trahissait la rage, et le chagrin qu'elle ressentait.
Mais une fois arrivée au Manoir, la colère explosa.
- C'est vous ! Lança t'elle à Rodolphus. Vous avez tué ma mère.
- Ta mère était faible. Répondit Rodolphus. Elle est tombée malade.
- Vous l'avez empoisonné !
- Prouve le. Répliqua Rodolphus.
- Je vous hais ! Un jour, je serais assez grande, et assez forte, et je vous tuerais.
- Si tu vis jusque là.
Elle monta dans sa chambre.
Rodolphus affichait un air réjouit.
Le lendemain, ils partaient pour Poudlard.
C'était la première fois que Rabastan serait au château sans son frère, et il en ressentait un certain soulagement.
Assis à la table des Serpentard, il observait Mia, à l'autre bout de la table. Elle lui sourit, et il lui répondit.
La répartition commença.
Abbott chez Poufsouffle, c'était sans surprise. Ce gamin était un froussard, et les Abbott étaient connus pour détester les conflits. Songea Rabastan avec mépris.
Avery fut reparti à Serpentard, c'était une évidence.
- Sirius Black.
Là aussi, c'était sans surprise. Serpentard bien sûr. Tous les Black y allaient.
Rabastan le regarda traverser la salle, la démarche nonchalante, le regard plus fier que jamais.
Ce gosse avait le défi dans le sang, et un peu trop d'arrogance.
Il s'assit sur le tabouret.
Et le Choixpeau sur sa tête, sembla hésiter.
Rabastan fronça les sourcils. C'était pas normal.
- GRYFFONDOR !
- QUOI ?
Il se leva, et les Serpentard, stupéfaits l'imitèrent.
Ils protestèrent avec véhémence, et il fallut toute l'autorité de Dumbledore pour ramener le calme.
Rabastan était sous le choc. Un Black a Gryffondor ? C'était impensable, inacceptable.
Lucius Malefoy se tourna vers lui.
- Tu t'y attendais ?
- Bien sûr que non.
- On ne va pas laisser passer ça !
- Evidemment que non.
Andromeda se tourna vers eux.
- Ne vous avisez pas de toucher à un seul de ses cheveux, ou vous aurez affaire à moi. Gronda t'elle.
- Andro, répliqua Narcissa. Il nous a trahi. Non seulement nous, sa famille, mais aussi les Serpentard.
- Et il faudra qu'il rende des comptes à ses parents, ce sera déjà une énorme punition, alors au moins fichez lui la paix.
- Et que comptes tu faire pour nous en empêcher ? Demanda Rabastan.
- Touche le, et tu le sauras bien assez vite.
Les Gryffondor applaudirent debout, le jeune garçon qui venait de défier sa famille, et leurs traditions.
La répartition se poursuivait.
Crabbe, et Goyle rejoignaient Serpentard.
- Meredith Lestrange
Rabastan soupira.
La morveuse allait se sentir seule, sans Black.
Une brebis au milieu des loups. Mais il ne se sentait pas l'âme d'un chef de meute. Si elle lui fichait la paix, et se tenait tranquille, il veillerait à ce que personne ne l'embête.
Elle traversa la salle, dignement, son regard affichait un air indifférent.
Tout de même, pensa t'il, elle avait de l'allure, la gamine.
- SERDAIGLE !
Il crut avoir mal entendu, mais les Serpentard se levèrent de nouveau en criant au scandale.
Elle rejoignit la table des aigles, sans se préoccuper des regards assassins et des huées, l'air froid et indéchiffrable.
- Qu'est ce qui lui a prit ? Gronda Lucius Malefoy.
- Tu vas pas laisser passer ça. Renchérit Narcissa.
Rabastan soupira.
- Occupe toi de ton cousin, je m'occupe de ma soeur.
Au fond de lui, une colère noire bouillonnait. Elle ne perdait rien pour attendre. Peu importait qu'elle se fiche des préceptes de la famille, lui même ne les suivait que par respect pour son père et son frère et parce que c'était amusant, de s'en prendre aux sang de bourbe mais de là à renier les traditions familiales, c'était une trahison qu'il ne pouvait laisser passer.
A la fin du repas, il attendit que les premières années quittent la grande salle.
Il aperçut la haute silhouette de sa soeur, elle se mêlait aux autres Serdaigle.
"tu as peur, petite soeur"
Songea t'il avec une joie mauvaise.
Il lui emboîta le pas, et devança les premières années, se frayant un passage au milieu des Gryffondor et des Serdaigle.
Il se posta dans un angle, et lorsque les deux maisons se séparèrent, il jeta à sa soeur un sortilège qui lui supprima la bouche.
Et il la tira à l'écart.
Il attendit que les derniers élèves soient hors de vue, et la poussa brutalement dans une pièce vide, qu'il insonorisa.
- Alors, petite soeur, tu croyais vraiment que tu t'en tirerais comme ça ?
Elle lui jetait des regards assassins.
Il s'approcha et elle tendit sa baguette vers lui.
Il éclata de rire.
- Que comptes tu faire avec ça ? Tu crois vraiment que tu peux me jeter un sort ? Vas y.
Elle tremblait.
- VAS Y ! Gronda t'il.
Elle sursauta, et tenta un sort de Stupéfixion qu'il évita sans difficulté.
Il éclata d'un rire sauvage, et la désarma.
- Bien tenté petite soeur. Insuffisant, mais bien essayé. Tu manques un peu de pratique et d'assurance.
Elle reculait.
Il lui jeta un Doloris.
Elle se plia en deux sous la douleur, tomba à genoux, repliée sur elle même, en proie à une souffrance intolérable.
Le sortilège s'arrêta enfin, mais il ne lui laissa pas le temps de reprendre son souffle.
Il lui saisit une poignée de cheveux, l'obligeant à se relever.
Il plaqua ses mains sur sa gorge.
- Ce serait si facile, d'en finir. Mais père veut que tu restes en vie. Remarque, il changera sûrement d'avis, lorsqu'il apprendra ta trahison.
Mais je veux être là, quand il le fera. Du coup, je ne vais pas te tuer.
Juste te donner une petite leçon.
Il lui décocha un coup de poing dans l'estomac.
Elle se plia de nouveaux en deux. Incapable de crier.
Il la roua de coups, et s'arrêta brusquement.
Elle gisait sur le sol, le visage en sang, recroquevillée sur elle même.
- Alors frangine ? Tu fais moins la fière ? Mais dis toi bien que ce n'est pas fini. C'est ma dernière année, et je pourrais te tomber dessus à n'importe quel moment. Quand tu t'y attendras le moins. Et maintenant, je vais écrire à père pour lui annoncer ta trahison.
Je sens que tu vas passer de bonnes vacances de Noël, bonne chance petite soeur.
Il sortit, un sourire satisfait aux lèvres.
Il gagna la salle commune. Les premières années étaient couchées, mais un comité d'accueil l'attendait.
- Alors ? Demanda Malefoy.
- Alors quoi ?
- Ta soeur ?
Rabastan soupira
- Elle a eu ce qu'elle méritait.
- Et pour Black ? Qu'est ce qu'on fait ?
- Andromeda refuse qu'on le corrige.
- Et alors ? Demanda Narcissa. C'est pas à elle de décider.
- Je ne ferais rien pour la contrarier. Mais si vous voulez vous frotter à elle, ne vous gênez pas.
- Je rêve ou tu as peur d'elle. S'exclama Narcissa.
- Je n'ai peur de personne, Cissy. Mais Black n'est pas mon problème. C'est le votre à ta soeur et toi.
- Très bien. Intervint Malefoy. Nous nous occuperons de lui. Mais j'espère que tu ne t'en mêleras pas.
- Absolument. Faites ce que vous voulez.
Il s'installa à une table, et griffonna une courte lettre, afin d'informer sa famille, de la défection de Méredith.
Il se rendit à la volière, et envoya le hibou.
Alors qu'il revenait dans les cachots, il croisa Mia.
Elle l'attendait devant la salle commune.
- Qu'est ce que tu veux ?
- Tu as frappé ta soeur ?
Il soupira.
- Oui, et ?
- C'est dégueulasse !
- Elle nous a trahi. Elle a humilié notre famille, sali notre nom. Tu ne crois quand même pas que j'allais rester sans rien faire ?
- Pourquoi pas ? Tu es son frère, pas son père ! C'est pas à toi de la punir.
Il soupira.
- Si. Elle avait besoin d'une petite leçon.
- Elle vient tout juste de perdre sa mère, tu pourrais faire preuve d'indulgence.
- Ce mot ne fait pas parti du vocabulaire de la famille Lestrange.
- Je vois ça. Je te croyais différent des autres. Je me suis trompée, visiblement. Dit elle d'un ton amèr.
Elle lui tourna le dos et entra dans la salle.
- Mia...attends.
Mais elle ne l'écoutait pas.
Elle entra dans son dortoir.
Il soupira.
Pourquoi ne comprenait elle pas qu'il n'avait pas eu le choix ? Son père ne lui aurait pas pardonné, s'il n'avait pas réagi à cette provocation.
Et en l'absence de son père ou son frère, il avait du prendre des sanctions.
Il était inimaginable de laisser passer une telle humiliation.
Il alluma une cigarette, et s'affala dans un fauteuil.
Il ferma les yeux, et se repassa le film de la correction qu'il avait donné à sa soeur.
Il avait craint de perdre le contrôle, à un moment.
Mais il s'était arrêté à temps. Pourtant....Il aurait aimé voir la lumière s'éteindre dans ses yeux.
Il y avait trop longtemps qu'il n'avait pas tué. Ça lui manquait. Il en ressentait le besoin jusque dans ses veines.
Il le ferait demain. Il prendrait le passage secret, et irait au village. Il trouverait bien une victime, parmi les voyageuses. Une anonyme, sang de bourbe, de préférence.
Il se réjouissait déjà, il imaginait le sourire qui se fige, le regard, qui passe du plaisir à la terreur, lorsqu'elle comprend qu'elle va mourir, ses efforts pour échapper à son emprise,
Et puis, l'extase, tandis qu'il serre le cou délicat.
Il avala une gorgée du liquide ambré de sa flasque. Il allait avoir du mal à dormir.
Il pensa à Mia. Il n'avait pas aimé le regard qu'elle lui avait jeté. Il l'avait déçu. Mais qu'attendait elle de lui ? Quel genre d'homme pensait elle qu'il était ? Une sorte de héros ? Ce n'était pas parce qu'il se fichait de l'ambition démesurée du seigneur des Ténèbres, qu'il allait agir contre lui.
Il n'était pas dingue à ce point. Sans compter que le climat de terreur qu'il faisait naître, permettait de faire passer ses crimes sous silence. C'est à lui, qu'on les imputait, et c'était très bien ainsi.
Comment pouvait elle comprendre ? Elle avait beau être une sang pure, elle ignorait ce que cela signifiait d'être un Lestrange, ce que l'on attendait de lui, les pressions, que son nom exerçaient sur lui.
Il soupira.
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