23 Le Procès

- Rabastan Robustus Lestrange. Vous êtes accusé d'avoir commis des meurtres, des atrocités diverses, kidnapping, tortures, sur des sorciers et des moldus. Que plaidez vous ?

Rabastan soupira.
- Coupable. Avoua t'il.
- Bien, la sentence sera le baiser du détraqueur.
Qu'on le conduise à Azkaban, en attendant l'exécution.

- Pas si vite, Monsieur le juge. Monsieur le ministre.

Rabastan fronça les sourcils, en observant sa soeur. Elle avança droit devant la cage.
- Madame Lestrange ? Que nous vaut cette intervention ?
- C'est madame Black, Monsieur le juge, et si je suis là, c'est pour assurer la défense du prévenu.

Un murmure de surprise, mêlée de désapprobation,  secoua la salle.

- Il n'y a rien à défendre, Madame, le prévenu à avoué. Il est coupable.
- En effet, il l'est. Répliqua  t'elle.
- Bien, alors votre intervention est inutile.
- J'invoque la grâce des repentis.

Un nouveau murmure parcourut la salle.
- Voyons, Madame Black,  cette mesure, exceptionnelle, est réservée aux criminels qui ont quitté les forces du mal, et ont aidé les Auror, à les combattre.

- C'est le cas de Rabastan Lestrange.
Un nouveau murmure.
- Pouvez vous le prouver ?
- Bien sûr, sinon je ne serais pas ici.

Elle expliqua alors, comment Rabastan avait tué Darken Rhal, et lui avait sauvé la vie, comment il avait quitté les mangemorts, pendant  l'invasion de l'école de Poudlard, ayant aboutie à  la mort de Dumbledore, puis comment il avait sauvé Mia, et enfin, comment il avait tenté en vain, de sauver un enfant, dans la fournaise du feudeymon, et l'avait elle même sauvé de la destruction de la maison.

Mia, vint témoigner à son tour.
Rabastan, les yeux rivés sur elle, n'écoutait pas son récit. Il doutait fortement qu'il suffise à le sauver. Alors il se nourrissait de sa présence, gravait ses traits fins et délicats dans sa mémoire, pour qu'elle soit la dernière image qu'il conserverait, avant que son âme soit avalée par le détraqueur, et qu'il ne soit plus qu'une coquille vide. Moins encore qu'un inféri.
Il frémit à cette idée.

- Merci madame Nott, reprit Méredith. J'ajoute que Rabastan Lestrange m'a fourni de précieux renseignements, nous ayant permis de faire échec à Voldemort, notamment lors de la bataille du département des mystères.

Un murmure parcourut la salle, lorsqu'elle prononça le nom honni, de Voldemort.
- Je vous demanderais de ne plus prononcer ce nom, Madame Les...Black.
- Pourquoi ? Répliqua t'elle ? De ce ton glacial, coupant comme une lame de rasoir, qui lui avait valu le surnom de reine des glaces.
Il est mort ! Vous craignez qu'il ne sorte des enfers pour vous tuer ? Ne pas l'appeler par son nom,  est lui donner trop d'importance.
- Là n'est pas le sujet, Madame Black.
- En effet, Monsieur le juge. Le sujet est la libération du prévenu.
- Et bien...étant donné vos  liens de parenté avec lui...
- On ne choisit pas sa famille, Monsieur le juge, ce n'est pas à vous que je vais l'apprendre. Votre frère est à Azkaban, et attend d'être jugé, si je ne m'abuse.
- En effet. Mais je ne prendrais pas sa défense. Répliqua Fulton, d'un ton méprisant.
- Je me suis battue contre Voldemort, et ses mangemorts, pendant les deux guerres, mes frères, Rabastan, ici présents, et Rodolphus, qui a miraculeusement réussi à s'échapper alors qu'on le disait mourant, sous votre garde personnelle, Monsieur le juge,

Un nouveau murmure parcourut la salle, emprunt de frayeur.
Rabastan soupira. Alors il était en vie, et libre. Son regard croisa celui de Mia. Il ne serait plus là pour la protéger.

ont tenté depuis ma plus tendre enfance, de me tuer,  jamais il ne m'ont  traité comme un membre de la famille, je n'avais pas plus de valeur qu'un elfe de maison, pour eux poursuivit Méredith, croyez vous vraiment que j'eprouve l'envie de les défendre ? Non ! Si je le fais, c'est par pur esprit de justice.

- Dans ce cas, nous allons délibérer. Ramenez le prisonnier dans sa cellule.

La chaise s'ébranla, et descendit jusque dans la pièce sombre, puis il fut reconduit en cellule.
Il faisait les cent pas, nerveux. Il ne voulait pas se laisser gagner par l'espoir, ce serait trop dur, si finalement, il était vain. Il y avait peu de chance que le juge accède à la demande de Méredith.
Elle avait respecté le pacte de sang, et c'était déjà beaucoup lui demander, au regard de ce qu'il lui avait fait subir, toutes ses années.

Et Mia ? Qu'allait elle devenir ? Rod la laisserait il tranquille ? Il en doutait.

Une heure passa, ainsi, dans le doute, et la peur. Pas pour lui, mais pour la jolie brune, qui le hantait.
Puis, ils vinrent le chercher.

- Rabastan Robustus Lestrange, au regard des preuves de repentis  que nous a fourni votre soeur, et mademoiselle Nott, nous avons décidé de vous accorder la grâce des repentis.

Rabastan était abasourdi. Ainsi elle avait réussi.
Cela tenait du miracle.
- Cependant, étant donné la gravité de vos crimes, cette grâce sera assortie d'une mise à l'épreuve de un an. Vous devrez vous présenter au département des Aurors, une fois par mois.
Vous avez l'interdiction de vous servir d'une baguette. De plus, vous devrez porter un  rada- han.

Rabastan frémit.
Cet objet était une véritable injure, et une torture, pour un sorcier.
Sous forme de collier ou de bracelet, il annihilait la magie. Vous n'étiez plus qu'un moldu, incapable de jeter le moindre sortilège.
De plus, il était assorti d'un traceur.

- Il vous ait interdit de vous rendre dans l'allée des embrumes, ou à Pré au Lard. Poursuivit le juge. Toute infraction, à ces règles, entraîneront votre retour immédiat à Azkaban, et la sentence précédente sera appliquée sur le champ.
Avez vous compris ?
- Oui monsieur le juge.
- Vous serez sous la surveillance de votre soeur.

Rabastan grimaça, mais hocha la tête. Il n'allait quand même pas se plaindre.
Il était en vie  et libre, libre de veiller sur Mia, de l'aimer en secret.
Il sourit, ému à cette idée.

Il fut ramené en cellule.
Un Auror  plaça le rada'han sur sa cheville droite, et enfin, il fut relâcher

Méredith et Mia, l'attendaient devant le ministère.
- Et maintenant ? Demanda t'il.
- Maintenant ? Répondit Mia, on rentre chez nous.
- Chez nous ?
- Oui, j'ai dit à ta soeur que nous vivons ensemble  elle n'y voit  aucun inconvénient.
- Très bien. Allons y dans ce cas.
- Tiens toi tranquille. Menaça Méredith, ne me fais pas regretter mon intervention.
- Tu n'entendras plus parler de moi, petite soeur.
- J'y veillerais. Mademoiselle Nott, j'espère que vous savez ce que vous faites, il n'a pas besoin de magie, pour être dangereux.
- Je le sais, mais j'ai toute confiance en lui.

Elle enroula ses bras autour du sien.
Il fut surpris, mais ne dit rien.
- Dans ce cas. Mais n'oublie pas que je t'ai à l'oeil.

Elle transplana et Mia se tourna vers Rabastan.
- Prêt à commencer une nouvelle vie ? Demanda t'elle.
Il hocha la tête.
- Je crois que j'ai besoin d'un peu de temps pour réaliser. Je pensais vraiment que j'allais mourir.
- Non, jamais je n'aurais laissé faire une chose pareille.
Il sourit.
- Tu aurais attaqué Azkaban pour me libérer ? Demanda t'il, amusé.
- J'aurais fait n'importe quoi pour toi. Je... Je t'aime. Je sais j'ai mis beaucoup de temps, à l'admettre, mais...

Il l'embrassa, autant pour faire taire ce flot de parole, que la tension nerveuse lui faisait débiter, que parce qu'il avait rêvé d'entendre ses mots, depuis ce qui lui semblait une éternité.
"Je t'aime." ces mots résonnait dans sa tête.

Il n'osait y croire, c'était trop beau, trop fort.

Elle s'abandonna à ce baiser, totalement, sans la moindre réserve.

Elle se détacha lentement de lui, lui prit la main.
- Viens, rentrons chez nous.

Chez nous,  ces mots avaient une consonance étrange à ses oreilles.
Elle transplana, l'entraînant avec elle.

Ils franchirent la porte et dans une incroyable  frénésie, ils se deshabillèrent, tout en s'embrassant, ivre l'un de l'autre, découvrant leurs corps.
Rabastan l'arrêta.

- Attends. Dit il. Pas comme ça.
- Quoi ? Demanda t'elle, haletante.
- Il faut que je prenne une douche. Lui dit il.
- Oh. Je.. Oui, bien sûr. Vas y. Je t'attends.

Il adressa un regard de regret, à la poitrine tendue de la jeune femme.
- Je reviens vite  lui assura t'il, en se glissant sous la douche.

Il se hâta de frotter la patte qui engluait sa poitrine et ses bras.
Elle se glissa derrière lui.
- Laisse moi faire..Lui murmura t'elle, en lui mordillant l'oreille.

Il sourit, et ferma les yeux, pendant qu'elle le lavait.
L'eau chaude détendait ses muscles douloureux, la tension d'évacuait, tandis qu'elle le couvrait de baisers suaves.
Elle descendit jusqu'à sin intimité et il gémit.

Jamais il n'avait fait l'amour de cette façon. Il se débattait contre l'envie  de la prendre la, debout sous la douche.
Il avait peur d'être brutal,  de lui faire mal.
Il la souleva, et la déposa sur le lit  ils étaient trempés, mais n'en avait cure, emporté par la passion, leur soif, l'un de l'autre.
Inconscient de ses gestes, Rabastan referma ses mains, sur la gorge de Mia.
Elle se débattit, et soudain, dans ses yeux  révulsés, il réalisa ce qu'il était en train de faire.
Les yeux exorbités par l'horreur, il la lâcha aussitôt et se retira.

Elle se redressa, toussant, crachant, furieuse, et surprise, après tant de douceur.
- Qu'est ce qui t'a pris ? Gronda elle d'une voix rauque. T'es dingue ?

Il gémit.
- Je suis désolé, tellement désolé, je.. Je ne sais pas..pourquoi j'ai fait ça  mais ça n'arrivera plus.

Elle lui adressa un regard  interrogateur, puis, se blottit contre lui.
- C'est pas grâve, lui dit elle. Ça fait beaucoup d'émotion, en peu de temps.

Pourtant, il la sentait tendue, entre ses bras. Elle avait eu peur. Et avec le recul, lui aussi.
Et s'il l'avait tué ? Il ne s'en serait jamais remis.

Lorsqu'ils firent de nouveau l'amour quelques heures plus tard, la fièvre avait disparu. Tous deux étaient tendus. Rabastan veillait à ne pas perdre le contrôle.

L'expérience n'avait rien de merveilleux, ils avaient pris du plaisir, l'un et l'autre  mais pas d'extase..cela viendrait  plus tard, ils avaient le temps.

Pour le moment, ils savouraient le plaisir d'être ensemble.

Peu à peu  ils prirent leurs marques. Ils rebattirent la librairie, et Rabastan l'aidait à la boutique. Il n'avait plus eu de gestes violents, et leur sexualité, avait retrouvé la sérénité.

Rabastan n'éprouvait plus le besoin de tuer, mais il  avait eu du mal à s'adapter à sa nouvelle vie. Il n'était plus un sorcier et chaque action, lui paraissait une montagne à gravir. S'habiller, supporter la pluie, préparer un repas, ou faire le lit, le ménage, était une véritable épreuve. Il se cognaît, se coupait avec un rasoir, ou un couteau, devait se déplacer en bus, en taxi ou à pieds  ce qu'il détestait, et ces brusques accès de mauvaises humeurs, déclenchait de vives inquiétudes chez sa compagnes, qui n'oubliait jamais qu'il en fallait peu,  pour que sa vraie nature refasse surface.
Néanmoins, il gardait le contrôle sur ses nerfs.
Mais Mia avait l'impression de vivre aux côté d'une cocotte minute, prête à exploser à tout moment.

Cependant, Mia avait un autre problème.
Elle avait du retard dans ses menstruations. Elle avait d'abord mis ça sur le compte du stress, mais à présent, elle redoutait que ce soit plus grave.

Elle se rendit chez une médicomage, et celle ci lui confirma ce qu'elle redoutait, elle était enceinte.

Cette nouvelle aurait du la combler de bonheur, mais elle redoutait la réaction de Rabastan. S'il y avait bien un homme qui n'était pas prêt à être père c'était bien lui.

En soupirant, elle rentra dans leur appartement.
Il était à affalé dans un fauteuil, et regardait une sit com, une bière à la main.
Cela arrivait souvent, lorsque la boutique était fermée.
- Rab ?
Il tourna la tête et lui sourit.
- Salut, ça va ?
- Oui. Et toi ?
- Comme tu vois, j'apprends à vivre comme un Moldu.

Elle ne releva pas l'ironie, et s'installa en face de lui.
- Tu ne veux pas venir sur mes genoux ?
- Il faut que je te parle.

Il se rembrunit.
- Tu veux que je parte ?
- Non ! Pourquoi tu penses une chose pareille ?
- Je ne suis pas idiot, Mia, je vois bien, que je te rends la vie impossible.
Elle sourit.
- Disons, que la vie de moldu, ne te convient pas vraiment. Mais... Non, ce n'est pas ça.
- Quoi alors ?
- J'attends un enfant.

Il avait du mal à comprendre ce qu'elle venait de lui dire.
- Que.. Quoi ? Tu attends quoi ?
Elle se retint de rire, tant son air ahuri était  comique.
- Un enfant Rab. Je suis enceinte. Tu vas être papa.

Elle crut qu'il faisait une crise cardiaque.
Il était livide, les yeux arrondis, et fournissait un énorme effort, pour tenter de comprendre ce qu'elle lui disait.
- Mais... Comment ? Comment c'est possible ?
- Et bien, quand un homme et une femme font l'amour... Expliqua t'elle, sur le ton dont in parle à un enfant.
- Je sais comment on fait les bébés, Mia, mais je comprends pas, on s'est protègé !
- À chaque fois ? Tu es sûr ?
- Oui. Oui, je suis su...Enfin, sauf la première fois, mais..on est pas allé au bout...enfin je crois.

Elle rit.
- Rab, ce bébé n'est pas arrivé par l'opération de Merlin. Je suis enceinte, tu es le père. On va avoir un enfant.

- Un enfant ! Morgane, j'ai besoin de quelque chose de plus fort qu'une bière !

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