22 le Feudeymon
Ils réapparurent devant une maison de maître.
Rabastan lâcha sa prise, et roula sur le côté, sa baguette serrée dans sa main.
L'homme, déséquilibré, tomba dans l'herbe mouillée entraînant Mia dans sa chute.
Elle se dégagea et roula également le plus loin possible de son agresseur.
Rabastan ne lui laissa pas le temps de réagir, il le stupéfixa.
- Mia ? Ça va ?
Elle hocha la tête.
- Oui. Je...ça va.
Elle se releva, tremblante, encore.
- Qui est ce ? Demanda t'elle en se penchant sur l'inconnu, paralyser par le sortilège.
- Aucune idée. Répondit Rabastan. A moins que.
- HOMENUM REVELIO.
L'homme se métamorphosa aussitôt.
- Rosier ! Gronda Rabastan d'un ton méprisant.
Ce dernier roulait des yeux furieux.
Rabastan reprit son apparence.
- Viens, lui dit alors Mia, partons.
Rabastan tenait sa baguette en direction du mangemort. Il brûlait d'envie de le tuer, pour avoir osé posé les mains sur Mia.
- Non ! Laisse le, on s'en va.
- Non, il recommencera si je le laisse en vie.
- Je ne veux pas que tu le tue.
Rabastan soupira.
- Tu as de la chance, Rosier. La prochaine fois que tu t'en prends à elle, je serais moins clément.
- Comme c'est touchant ! Clama une voix, derrière eux.
Ils se retournèrent d'un même mouvement.
Rodolphus se tenait sur le seuil.
Rabastan fit aussitôt passer Mia derrière lui.
- Va t'en. Lui dit il.
Elle tendit sa baguette pour transplaner, mais elle lui fut brutalement arrachée des mains, et vola jusqu'à Rodolphus.
- Pas si vite ma chère, ce serait faire offense à mon sens de l'hospitalité.
- Laisse la partir Rod.
- Tu plaisantes j'espère ? Vous deux, êtes mes invités.
- Je ne te laisserais pas lui faire du mal.
- Comme c'est chevaleresque. Dis moi, la demoiselle partage t'elle tes sentiments ?
- Qu'est ce que ça peut te faire ?
- Simple curiosité. Allez donne moi ta baguette, Rab.
- Viens me la prendre.
Rodolohus soupira.
- Comme tu veux.
Il lui jeta un experlliarmus, mais Rabastan n'eut aucun mal à l'éviter.
- Pulso ! Gronda t'il, tentant un sortilège assommant, que Rodolphus évita également.
- C'est la seconde fois, que tu me jette un sortilège, il n'y aura pas de troisième fois, mon frère.
Rabastan partit d'un grand rire.
- Tu es bien sûr de toi, mon frère ! Répliqua t'il.
Ils enchaînèrent les sortilèges, mais aucun n'était mortel.
Mia, profitant de ce que les deux hommes étaient occupés, saisit la baguette de Rosier qu'il tenait toujours dans sa main.
Et visa Rodolphus.
- Petrificus Totalus ! Hurla t'elle avec l'énergie du désespoir.
Rodolohus l'avait vu, l'espace d'un éclair se saisir de la baguette. Il n'avait pu l'en empêcher, mais il se jeta sur son frère, et le poussa devant la lueur qui jaillissait de la baguette.
Le sort atteignit Rabastan. Il se raidit et Rodolphus un sourire triomphant aux lèvres, le laissa tomber sur le sol.
- Bien joué petite sorcière, dit il d'un ton moqueur. Avec une amie comme toi, pas besoin d'ennemi.
Mia avait peur.
Sa baguette tremblait dans sa main. Mais elle ne la lâchait pas pour autant.
Elle redressa le menton, et jeta à Rodolphus un regard de défi.
- Laisse nous partir ! Gronda t'elle.
- Ou sinon ? Demanda t'il.
- Quoi ?
- Bein oui, un ordre doit toujours être suivi d'un sinon.
Pour toute réponse, elle reitera son sortilège mais il l'évita sans difficulté.
Il n'eut aucun mal à la désarmer.
- Je suppose que tu vas me tuer, maintenant. Dit elle.
- Oui, mais pas tout de suite. Allez, entre.
Elle entra dans la maison.
Dans le hall, une femme tenait serré convulsivement contre elle son enfant, âgé de quatre ans. Elle semblait terrorisée.
- Ton mari est dehors, lui lança Rodolphus. Va le chercher pendant que je m'occupe d'elle.
Il la conduisit dans la cave, et l'y enferma.
Puis il remonta chercher son frère.
Rosier, réanimé par son épouse lui adressa un regard désolé.
- Pas grave, répliqua Rod, tu les as trouvé, c'est l'essentiel.
- Qu'est ce que tu comptes faire d'eux ? Demanda Rosier.
- Elle je vais la tuer, mais lui.. Je ne sais pas encore.
- C'est un traitre ! Gronda Rosier d'un ton méprisant.
- Oui, admit Rodolphus, mais c'est surtout mon frère. Descend le à la cave.
Rosier s'exécuta.
Alors qu'il remontait, des sortilèges frappèrent la maison, qui trembla sur ses fondations.
Il se hâta de remonter et rejoignit Rodolphus.
- Qu'est ce qui se passe ? Lui demanda t'il.
- Les Auror, ils nous ont trouvé.
- Mais, comment ?
- On verra ça plus tard.
Descends, tue la fille, et ramène mon frère, faut pas traîner ici.
- Rends toi Rosier, il ne sera fait aucun mal à ta famille. Cria une voix féminine, amplifiée par magie.
- Meredith ! S'exclama Rod, d'un ton haineux.
Rosier blémit.
De tous les Aurors qui désormais les traquaient, Méredith Lestrange, Black, depuis peu était de loin celle qu'il redoutait le plus. Il avait en mémoire les corps mutilés, de Greyback et Dolohov, et ne voulait pas finir comme eux.
Il avisa la porte de derrière. Il fit mine de descendre, tandis que Rodolphus échangeait des insultes avec sa soeur, et sortit dans le jardin.
Il fut accueillit par Sirius Black et James Potter.
Une lutte acharnée débuta alors.
L'épouse de Rosier, descendit alors.
- S'il vous plaît, dit elle a Mia. Aidez nous. Mes enfants...Ils n'y sont pour rien.
Mia hocha la tête.
- Libérez nous, et on vous aidera.
Elle la libéra, réanima Rabastan et leur donna des baguettes.
- Allez chercher vos enfants, lui dit elle in vous aidera à sortir.
Ils remontèrent, mais alors qu'ils arrivaient dans le hall, Rodolphus gisait sur le sol, grièvement blessé. Méredith et une demi douzaine d'Auror était entrée.
Elle se tourna vers les arrivant.
- Rab !
- Salut petite soeur.
- Qu'est ce que tu fiches ici ?
- Longue histoire, frangine.
Ils n'eurent pas le temps d'en dire d'avantage. Un grondement sonore retentit.
Un monstre de flamme surgit, détruisant la maison, qui s'enflamma comme une torche.
- Un feudeymon ! Hurla Méredith. Sortez !
La femme de Rosier se précipita dans l'escalier menant aux chambre, mais un Auror la saisit.
- Sortez madame, c'est trop dangereux.
Elle se débattait, vigoureusement.
- Mon fils ! hurlait elle, mon bébé, il est la haut.
Méredith planta sa baguette dans le sol.
Et hurla.
- PROHIBERE FEUDEYMONIA ! Hurla t'elle.
Rabastan se tourna vers la femme.
- Sortez, emmenez votre fils, je m'occupe de l'autre.
- Rab ! Hurla Mia non ! C'est trop dangereux.
- Il faut que j'essaie. Insista t'il.
Il gravit les marches, léchées par les flammes meurtrières, et disparu dans un nuage de fumée noire.
- SORTEZ ! Hurla Méredith, maintenant ! Je n'arrive pas à le contenir.
Mia attrapa le petit garçon prostré, contre le mur, et sortit, tandis que deux Auror entraînaient la mère de famille qui avait cessé de se débattre.
Méredith Lestrange luttait pour contenir le feudeymon, qui concentrait toute son énergie sur elle.
- SORTEZ ! Hurla t'elle aux Aurors, indécis.
A présent elle était seule face au monstre de flammes.
La fumée avait envahie l'étage. Rabastan utilisa un sortilège pour la dissiper. Les flammes léchaient déjà l'aile gauche.
Les pleurs d'un bébé, venaient hélas de cette direction.
Il lutta comme un damné, contre le feu démoniaque, pour atteindre l'enfant, mais il était trop puissant.
Asphyxié, il ne tarda pas à sentir l'air brûlant autour de lui.
Les bras en feu, il dut renoncer.
Le feu l'encerclait, les pleurs avaient cessé.
L'enfant n'avait aucune chance d'etre encore en vie, dans cet enfer.
Le sol s'effondra sous ses pieds, et il tomba brutalement, sous une pluie de gravat.
Il amortit sa chute au moyen d'un sortilège,
et se protégea des débris.
Méredith gisait, inconsciente.
Il jeta un sort de protection pour la protéger des gravats, lz souleva et quitta la maison dévorée par le feu.
Des dizaines de baguettes se braquèrent aussitôt sur lui.
- Attendez ! Cria Mia. Il n'a rien fait de mal.
- Lâche la, Lestrange ! Gronda Sirius.
Il la déposa doucement dans l'herbe mouillée.
Et attendit, debout, le regard fièr, face à ses ennemis.
- Ta baguette Lestrange.
Il la jeta loin de lui.
Les Aurors s'en saisirent, et le ligotèrent d'un coup de baguette.
L'epouse de Rosier se rua sur lui.
- Mon bébé ? Demanda t'elle.
Rabastan secoua négativement la tête.
Elle poussa un hurlement terrible, et tomba à genoux.
Deux Médicomages l'entraînèrent à l'écart.
Rabastan s'attendait à être conduit à Azkaban, il s'y était préparé, mais il se retrouva dans une cellule du ministère.
Elles étaient plus propres, que celle d'Azkaban, mais le confort y était tout aussi minilaliste. Un pot de chambre, un petit lit en fer, un lavabo.
Il s'allongea sur le lit. Ses bras lui faisaient mal, sa poitrine le brûlait atrocement.
La porte dérobée du couloir des cellules, s'ouvrit.
Trois personnes apparurent. Deux hommes, et un ne femme.
Rabastan reconnut la chevelure flamboyante de l'epouse de James Potter.
Il avait longtemps espèré pouvoir la tuer. Ses cheveux roux, ses yeux verts, l'avaient hanté, pendant quelques temps, mais en dépit de son obsession, il n'avait jamais pu l'approcher d'assez prêt, pour assouvir son fantasme.
- Recule, Lestrange. Contre le mur. Ordonna Sirius Black.
Lily Potter écarta,son mari, lequel braquait sa baguette sur lui.
Elle entra dans la,cellule.
- Je te préviens, lança Sirius Black, tente quoi que ce soit, et ce sera la dernière chose que tu feras.
Rabastan soupira, mais ne répondit pas.
Lily Potter s'approcha.
- Asseyez vous. Dit elle d'un ton neutre.
Il obeit, sans quitter Sirius des yeux.
Elle sortit de sa mallette une petite boîte ronde et noire, l'ouvrit, et étala sur les bras brûlés de Rabastan une pommade épaisse.
L'odeur était nauséabonde et la douleur aurait été insoutenable,pour n'importe qui, mais Rabastan avait si souvent subi des violences, qu'il savait maîtriser la souffrance.
Il grimaça.
Elle lui tendit une fiole
- Tenez, buvez ça, ça soulagera la douleur.
Il la but d'une traite.
- Merci.
- Il n'y a pas de quoi.
Elle apercut sa poitrine à vif, sous les pans déchiquetés et brûlés, de sa chemise.
Elle la lui ôta d'un coup de baguette et étala de la pommade sur les brûlures.
Il frémit, et serra les dents.
- Sirius ? Donne moi ta chemise.
- Quoi ? Pas question.
- Sirius ! Donne moi ta
chemise !
Il soupira.
- Pourquoi la mienne ? Pourquoi pas celle de James ?
- Parce que tu es plus grand que lui.
Il la retira, de mauvaise grâce, et la lui tendit.
James était hilare.
- La ferme, James !
Rabastan se retint de sourire. La tête de Black, contraint d lui donner sa chemise était un spectacle qui valait le détour.
Lily lui tendit la chemise.
- Je vous en ferais apporter une propre. Lui dit elle.
- Merci.
- Je reviendrais demain, pour la suite des soins.
Elle lui donna la petite boîte, et une seconde fiole.
- À ne prendre qu'en cas de douleur. Lui dit elle.
Elle allait sortir.
- Pourquoi ? Demanda t'il.
Comme elle lui adressait un regard interrogateur, il se mordit la lèvre.
- Pourquoi m'aidez vous ?
Elle sembla hésiter à répondre.
- Parce que...ne pas le faire, ce serait inhumain, et.. Jamais, je ne me rabaisserais à ce niveau.
Elle sortit, et Rabastan la regarda partir, flanquée de ses deux gardes du corps.
Il s'était senti admiratif de cette femme. Don courage, ses convictions.
Elle lui rappelait Mia.
Mia ! Ou était elle ? Allait elle bien ?
Il enrageait de ne pouvoir la voir.
Il ne s'inquiétait pas de son propre avenir, il savait qu'il subirait le baiser du détraqueur.
Il se demanda si Rod était déjà mort, curieusement cela lui était indifférent.
Il s'en était pris à Mia et cela jamais il ne le lui pardonnerait.
Il resta trois jours dans cette cellule.
Contrairement à Azkaban, il était plutôt bien nourri. Lily passa le voir tous les jours, toujours accompagnée par son époux et Sirius Black.
Le matin du quatrième jour, deux Auror vinrent le chercher.
Ligoté, il fut conduit dans une petite pièce sombre meublée d'une seule chose, un fauteuil en fer.
Il le firent asseoir et des chaînes apparurent, et l'attachèrent. Le plafond s'ouvrit, et la chaise s'éleva.
Il se retrouva dans une cage, ronde.
Une foule de sorciers, se tenait sur des gradins de pierres. Et sur une estrade, se tenait Yaxley Shakelbott, le nouveau ministre de la magie, et Andrew Felton, le juge suprême du magenmagot.
Voilà, songea Rabastan. On y était.
Il sentit peser sur lui, un regard appuyé, et croisa les yeux de Mia.
Elle lui souriait, d'un air encourageant.
Il aurait tellement voulu lui dire de ne pas s'inquiéter, mais cela aurait sonné creux.
Il se redressa, et s'aprêta, à faire face à ses accusateurs, et tant pis, s'ils prenait cela pour de l'arrogance. Il ne leur ferait pas le plaisir de se donner en spectacle.
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