11 L'antre du diable
Cette rencontre le perturba. C'était la première fois qu'une femme l'attirait, sans qu'il éprouve le besoin irrésistible de la tuer. Il mourrait d'envie de la revoir.
Elle l'obsedait, à présent. C'était étrange, jusque là, les femmes ne l'interressaient que par le plaisir qu'elles lui donnaient. Le sentiment de puissance, qui le galvanisait, lorsqu'il les pliait à sa volonté.
Mais Mia lui inspirait autre chose. Il avait souvent pensé à elle, derrière les barreaux de la prison. Il se demandait ce qu'elle était devenue.
Et à présent il se posait de nombreuses question.
Qu'est ce qu'une sorcière, de sang pur, pouvait bien faire dans une boutique moldue ? Comment la convaincre de sa sincérité ? Car elle n'avait pas tort. Il était aux ordres de Voldemort, et à ce titre il ferait ce que son maître lui ordonnerait.
Il devait se libérer du joug s'il voulait gagner le coeur de Mia, mais comment ?
La réponse lui vint quelques jours plus tard.
Voldemort leur demanda de rendre une visite à son nouvel allié, Darken Rhal.
Il vivait dans une luxueuse demeure sur les côtés de Cornouailles.
La maison était gardée par un groupe de femmes, en tenue de cuir rouge. Les cheveux courts ou tressés, elles les regardait en tenant fermement une sorte de bâton qui ne ressemblait en rien à une baguette magique.
Elles les accompagnèrent auprès du Seigneur Rhal.
Décidément ils se plaisaient à se faire passer pour des seigneurs, ces mages noirs, songea t'il.
Rhal était plutôt grand, mince, des cheveux bruns, qui lui tombaient sur les épaules. Il était bel homme, surtout comparé à la laideur monstrueuse de Voldemort. Il avait une allure aristocratique, qui démontrait une certaine noblesse. C'était sûrement un sang pur.
Il observa les deux hommes qui lui faisait face.
- Je suppose que vous m'apportez des nouvelles de votre maître.
- En effet. Répondit Rodolphus. Le seigneur des Ténèbres vous demande de cesser vos attaques, pour le moment . Il prépare une intervention capitale, qui requiert de la discrétion.
- Vraiment ? Votre maître demande de la discrétion, mais il a organisé une évasion en masse de la prison d'Azkaban.
- En effet. Mais il n'a pas à se justifier.
- Non ? Mais il exige de moi que je lui obéisse !
Va dire à ton maître, qu'il m'a promis certaines choses et que j'en ai assez, de devoir attendre qu'il me les donne. S'il s'obstine à me faire patienter je prendrais,ce qui me revient, que ça lui plaise ou non !
Rodolphus tiqua. Une veine battait sur sa joue droite, signe de sa contrariété.
- Je vous rappelle que vous vous êtes engagé auprès du Seigneur des Ténèbres, Seigneur Rhal, vous devez tenir vos engagements.
- Et si je ne les tiens pas ?
- Dans ce cas, nous serions forcés de prendre des sanctions.
Il toisa Rodolphus, et fit un signe de tête.
L'une des femmes, derrière Rodolohus,appliqua l'extrémité de son bâton dans le dos du mangemort.
Il poussa un cri de douleur, et tomba à genoux.
Rabastan brandit sa baguette et jeta à la jeune femme un sortilège de désarment.
Mais sa baguette lui fut arrachée des mains. Son sortilège s'était retourné contre lui. Surprit, hébété, il observa la jeune femme. Elle n'avait pas de baguette.
Rodolphus, haletait de souffrance, des veines noires, était apparu sur son visage.
- Ceci est un agiel, expliqua Rhal. Un instrument de torture, particulièrement efficace.
Quand à celle qui le possède, ce sont des mord sith. Des femmes guerrières, au pouvoir exceptionnel. Elle n'utilisent pas de baguettes mais ont la faculté d'absorber les sortilèges de leurs ennemis, et de les retourner contre eux. Vous voyez ? Vous ne faites pas le poids. Allez dire à votre Maître, que je me fiche de ses désirs. Je veux ce qu'il m'a promis, et je le veux maintenant. Sinon ? C'est lui, que j'écraserais. Disparaissez !
Rabastan aida sin frère a se relever.
- Il n'en restera pas là assura t'il.
- Dans,ce cas, je l'attendrais. Affirma Darken Rhal.
Rabastan et Rodolphus furent raccompagnés hors de la maison.
- Ça va ? S'enquit Rabastan ? En observant la pâleur de son frère.
Rodolphus hocha la tête. Les veines noires avaient disparues, mais il était chancelant.
- Ça ressemble à un Doloris puissance dix. J'avais jamais ressenti une telle douleur. Murmura t'il.
Rabastan ne dit rien. Son frère et lui, avaient subi bien des sortilèges douloureux, depuis leur plus tendre enfance, et avaient acquis une certaine résistance à la douleur, aussi la réaction de Rodolphus l'inquiétait.
Si ces femmes avaient autant de pouvoir, elles seraient difficiles à vaincre.
Il garda ses pensées pour lui.
Voldemort entra dans une colère noire.
- Comment ce parvenu, ce moins que rien ose t'il me menacer ?
- Maître, proposa Bella, peut être pourrions nous lui donner une leçon.
- Une leçon ? Oui. C'est exactement ça. Une leçon qu'il n'oubliera pas de sitôt.
Rabastan, Rodolphus et Bellatrix, furent chargés de faire entendre raison à Darken Rhal.
Tandis que Rodolphus réfléchissait à la Façon dont ils s'y prendraient, Rabastan rodait près de la librairie. Il avait utilisé du polynectard, afin d éd passer inaperçu.
Pendant trois jours, il epia Mia, discrètement.
Il utilisait des cheveux de moldus différents, chaque fois, afin de ne pas attirer l'attention.
Elle était souriante, et sympathique avec tout le monde, prenait le temps de conseiller les indécis, avait un mot gentil pour chacun d'eux et gardait son calme et son amabilité même devant les clients les plus récalcitrants.
Il était admiratif de son inébranlable sang froid.
Elle évoluait gracieusement parmi les moldus, comme si elle était l'une des leurs.
Il opta pour prendre l'apparence d'un moldu dont le physique lui paraissait convenable.
Pour ce faire, il enleva l'homme, et l'enferma dans un appartement qu'il loua sous un nom d'emprunt. Mia n'apprécierait pas ces méthodes, mais elle ne le saurait pas. Et puis, il ne lui ferait pas de mal, il lui prendrait juste quelques cheveux.
Il le garda captif une semaine. Et il se rendit à la librairie toute la semaine. Il y restait toute la matinée depuis l'ouverture, jusqu'à la fermeture.
Il discutait avec Mia, s'efforçait de la faire rire.
Il ne reconnaissait pas en elle, la fillette rebelle, et malicieuse. La guerre l'avait changé. Mais c'était le lot de tous.
Elle était devenue une très jolie femme, intelligente et sûre d'elle.
Il prenait plaisir à bavarder avec elle.
Il lisait avec avidité les ouvrages qu'elle lui conseillait afin d'en discuter avec elle.
- Avouez, lui dit elle le dernier jour de la semaine, vous ne venez pas que pour les livres, n'est ce pas ?
- Je le reconnais. Je viens surtout pour vous.
- Pourquoi ?
- Parce que...j'aime nos discutions. J'aime vous regardez travailler.
Elle rougit.
- Et bien..ça me touche, mais...vous perdez votre temps.
- Vous n'aimez pas les hommes ?
Elle rit
- Vous pensez que je suis lesbienne ? Non. C'est juste que je n'ai pas envie de me lancer dans une relation, en ce moment.
- Qui vous parle de relation ? On peut juste passer un peu de temps ensemble.
- Vous me proposez un plan cul ?
- Non. Juste de faire plus ample connaissance.
- Pourquoi ? Dans quel but ?
Il haussa les épaules. Cette conversation ne tournaient pas comme il le souhaitait. Il avait la désagréable impression de s'enfoncer.
- J'espérais juste... Vous connaître un peu mieux.
- Désolé, mais...Je préfère pas.
- Tant pis, j'aurais essayé.
Elle lui sourit.
Il quitta la librairie,
regagna l'appartement et jeta à son prisonnier un sortilège d'amnésie, après l'avoir relâché.
Il était déçu que son stratagème n'ait pas fonctionné. Mais à vrai dire il n'était pas sûr que cela aurait été plus loin, qu'un verre ou un dîner.
Mia n'était pas du genre à coucher avec le premier venu. Cette découverte était au fond un soulagement.
Elle avait beau se comporter comme une moldue elle demeurait une sorcière, et transplanait sitôt la fermeture de la librairie. Il ne lui était pas possible de découvrir son lieu de vie.
Cela le contrariait.
Il n'eut cependant pas le temps d'y penser d'avantage.
Une mission les attendait.
Ridoldohus avait un plan pour pénétrer dans la forteresse de Rhal.
Le dernier plan de son frère les avait conduit à Azkaban, aussi, Rabastan se méfiait il des ruses de son frère.
Son plan était simple, mais extrêmement dangereux. Il consistait à approcher suffisemment de trois mord sith, afin de récupérer des cheveux pour prendre leur apparence et pouvoir atteindre Rhal.
Le premier problème, consistait à trouver les guerrières.
Leurs attaques étaient imprévisibles, rapides,et efficaces, impossibles de les répérer à l'avance.
Il ne leur restait plus qu'à se rendre aux abords de leur repaire.
Provoquer une diversion pour en isoler quelques unes, était sans aucun doute la meilleure solution, les capturer, en revanche, était une autre paire de manche.
Ils devaient agir vite, et discrètement. La magie n'ayant aucune prise sur elles, ils devaient utiliser un autre moyen.
Rabastan s'attela à créer une potion, qu'ils pourraient vaporiser sur les mord sith.
Il partit d'une potion de sommeil, qu'il transforma en matière gazeuse.
Il la testa, et lorsqu'il fut sûr, il alla trouver son frère.
- C'est prêt. Dit il.
Ils passèrent à l'attaque.
Ils avaient utilisé du polynectar pour ne pas être reconnu
Ils furent répèrés sitôt franchi le périmètre. Cinq femmes vêtues de cuir rouge les interpelèrent.
- Qui êtes vous ? Que venez vous faire ici ? Leur demanda une blonde, aux yeux bleux.
- Nous venons voir le Seigneur Rhal. Répondit Rodolphus.
Rabastan s'assura que les autres guerrières ne pouvait pas les voir,à cette distance. Il laissa tomber, comme par inadvertance, sur le sol, une grenade moldue, qu'il avait vidé de sa charge explosive, afin d'y introduire sa potion.
Elle explosa et une épaisse fumée rouge s'en échappa, recouvrant les mord sith.
Elles s'effondrèrent inconscientes.
Ils les tirèrent à l'écart, et leur otèrent la bouche.
Ils en deshabillèrent trois, puis prenant leurs apparences, ils enfilèrent les tenues rouges écarlates, et ligotèrent étroitement leur prisonnières. Ils les dissimulèrent derrière des buissons, et se dirigèrent vers la demeure.
Ils entrèrent sans problèmes. Dans la cour, un groupe s'entraînait au combat. Rabastan, fasciné, serait bien resté pour les observer mais, Rodolphus le pressa. Ils avaient peu de temps.
Malheureusement, approcher Rhal, n'était pas aussi simple. C'etait là que le plan de Rodolphus avait une faille.
Les Mord sith obéissaient à un ordre hiérarchique strict.
Seule la garde rapprochée de Rhal, avait accès à ses appartements privés. Hors, celles dont ils avaient pris l'apparence n'en faisait pas partie.
Tandis qu'ils réfléchissaient à un moyen de pénétrer dans l'antre de leur cible, Rodolphus aperçut une guerrière, qui s'y dirigeait. Ils la suivirent discrètement. Mais la grande salle fourmillait de femmes en rouge. Ils risquaient de se faire répérer, et n'aurait aucune chance de s'en sortir.
Rabastan laissa tomber deux grenades fumigènes, au moment où la mord sith ouvrait le passage.
La fumée se répendit, et ils se glissèrent aussitôt à l'intérieur.
Jusque là, ça se passait bien.
Mais à peine eurent ils fait quelques pas dans l'étroit couloir, qu'une alarme retentit.
La porte s'ouvrit derrière eux, et ils eurent tout juste le temps de se réfugier dans une petite pièce.
Dissimulé par un sortilège de désillusion, ils attendirent que la troupe passent devant la pièce.
Le coeur battant, redoutant d'être découvert, ils retinrent leur souffle lorsque la porte s'ouvrit sur une brune, au physique banal.
- Rien ici. Lança t'elle en refermant la porte.
Ils attendirent que le silence se fasse de nouveau, et sortirent.
Il gagnèrent les appartements privés.
Une mord sith sortit d'une porte dérobée.
- Que faites vous là ?
- Il y a eu une intrusion. Répondit Rodolphus.
- Et bien ne restez pas là, trouvez les.
- Oui.
Ils se dispercèrent.
Rabastan revint sur ses pas, et franchit la porte à la dérobée.
Il marcha le long d'un couloir, et se retrouva devant quatre portes.
Tandis qu'il hésitait, un long hurlement résonna.
Il franchit la porte d'ou il provenait.
Il suivit le couloir et arriva devant une pièce sombre.
Une femme hurlait.
Mais la pièce était vide.
Il avança et découvrit un caisson hermétique.
La femme tambourinait à l'intérieur, elle hurlait, pleurait, suppliait.
C'était une musique délicieuse à ses oreilles.
Jusqu'à,ce que l'image de Mia s'impose à lui.
La femme avait cessé de crier, mais elle pleurait à présent.
Il ouvrit le caisson.
Elle s'était recroquevillée sur elle même, et se balançait d'avant en arrière.
Elle portait un uniforme de cuir rouge, mais ce n'était pas une mord sith.
Rabastan interloqué, reconnut sa soeur.
Méredith Lestrange prostrée, pleurait la tête sur ses genoux.
Jamais, même après la mort de sa mère, Rabastan ne l'avait vu ainsi, faible, vulnérable, brisée.
Cela aurait du lui plaire. Il l'avait haï, et aurait du se réjouir de la voir ainsi.
Mais une colère sourde l'envahit. Il ne supportait pas de la voir ainsi.
Après tout, elle était une Lestrange, c'était sa soeur. Pour la première fois, il était prêt à l'admettre.
Le coupable allait le payer.
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