r e n t r é e s c o l a i r e
Bruit de réveil qui sonne : 6h25.
Des yeux, des bras et un sourire qui s'étirent vers le haut.
C'est encore dans les vappes, mais avec l'excitation dû à ce fameux jour qu'Eijiro couru dans la salle de bain.
6h35, l'eau du jet de douche était froide, le genre de douche froide, durant les grandes canicules de cet fin d'été.
Le genre de douche froide qui réveille complètement et qui met bien. Le genre de bien qui pourrait te faire oublier que le daron d'Eijiro partait de plus en plus en couille.
6h52, devant un miroir, en train de mettre du gel dans ses cheveux, Eijiro sourit.
Eijiro Kirishima est le genre de mec qu'a plus le gabarit d'un mec de 20ans qui vat à basic fit tout les jours. Il était très grand pour son âge, et assez musclé.
Le genre de mec qui ressemble dans la vrai vie aux gars dans les fausses vies, style animés ou réseaux sociaux. Il était tarpin musclay quoi. Mais il pouvait aussi être tarpin con.
Comme là actuellement à avoir mis de la mousse à raser sur ses cheuveux et du putain de gel sur sa barbe de gros bébé naissante.
7h00 : message de Mina qui l'attends devant le portail.
Un séchage, habillage et petit déjeuner plus tard, Kirishima Eijiro était en appel avec son frère, son grand frère. À chaques rentrées scolaires il appelait son frère, c'était un peu un rituel.
Son grand frère est un peu son modèle depuis qu'il est tout petit, maintenant il a 25 ans, une copine, un appartement à Marseille et un chat.
Bref il à l'air de bien vivre sa vie et ça gonfle de joie le cœur d'Eijiro, même si des fois celui ci lui manque beaucoup.
Des fois, Eijiro, malgré cette vie remplie de rires et de bêtises définissant bien l'adolescence, se sent plutôt vide. Vide d'intérêt, cela le déçoit de se trouver pas assez en tout.
Il n'est pas assez fort en sciences, pour devenir médecin comme son père, pas assez fort en lettres, pour écrire ses états d'âmes dans un carnet comme un philosophe, mais de toute façon, il a pas assez de pensées qui lui sont personnelles pour en faire un carnet. Il se trouve pas assez drôle, pour en faire carrière, pas assez intelligent, pour que ses profs soient fières de lui etc...
La liste était longue.
Des fois il aimerait bien en parler.
Mais Mina n'est pas assez discrète pour le garder pour elle, même si elle n'a pas mauvais fond, Denki pareil. Sero serait mal-à-l'aise et s'inquiéterait trop.
Son frère est trop occupé, Eijiro ne veut pas l'embêter.
Reste alors son père. Mais son père, ça fait longtemps qu'il ne lui parle plus trop, il est trop froid, trop strict, trop occupé par son travail, par ses problèmes.
Le père Kirishima est aussi trop occupé à prier pendant des heures le soir, devant une vieille photo de sa mère.
Ça aussi c'était un problème pour Eijiro, sa mère, le rayon de soleil de la maison, était morte d'une crise cardiaque au milieu du salon devant son grand frère lorsque celui ci avait onze ans, dans son ancienne maison.
Eijiro s'est toujours dit qu'onze ans, c'est un âge horrible pour perdre sa mère, typiquement l'âge où tu crois plus à cette histoire de maman partit voir les anges, ni à l'excuse de "elle a vécu une belle vie jusqu'au bout c'est plus dur pour ceux qui restent".
Le drame avait fait frémir toutes les âmes, on avait hurlé, pleuré jusqu'à finir presque mort.
Puis un à un, tout les proches s'étaient relevés, Eijiro en avant dernier.
Mais en plus de perdre la présence de sa mère et la joie qu'elle avait apporté, il avait perdu son Papa. C'était douloureux, comme un manque constant, invivable et étouffant. Son papa ressemblait de plus en plus à une statue de cire. À part dire bonjour, au revoir et surveiller par contre constamment les résultats d'Eijiro et ses sortis, ses relations, rien ne sortait de sa bouche, de son regard. Il avait perdu l'amour comme on perd des clés, un crayon, une gomme un truc futile quoi.
Mais Eijiro s'y était habitué avec le temps, ça veut pas dire qu'il l'avait accepté et que ça ne faisait pas mal, juste, il s'y était habitué.
Mais aujourd'hui c'est la rentrée, et le sourire d'Eijiro ferait pâlir de jalousie le plus heureux des Hommes.
•pdv kirishima•
C'était ce genre de rentrée scolaire qui me donnait envie de courir dans les champs et aller jusqu'à Disney Land en stop. Le genre de rentrée où tu stress, normal c'est la rentrée wsh, mais pas des masses. Parce que t'es sûre d'être avec tes potes et tout. Putain je kiff mon lycée en plus.
Plus que quelques pas et je serais au niveau du portail, aller. Je passe devant la vitrine d'antiquaires de la daronne de Denki. Je l'attends pour faire le chemin ensemble. Dans le reflet, je peux voir mon corps, et honnêtement je suis bg putain. C'est pas pour me jeter des fleurs mais cette coloration et ce nouveau look me donne un aspect qui ferait hurler mes fan girls imaginaires.
Effectivement pendant les grandes vacances j'ai complétement pété un câble, et est allé chez le premier coiffeur en vu, aller lui acheter une colo rouge pour l'intégralité de ma fucking masse cappilaire. Ça faisait quelques jours que j'avais pas vus mes amis, et quand on est seul on réfléchit. Je me suis souvenu d'Avant, et ça m'avait pas plus.
Depuis Avant, j'avais tous fait pour changer et sincèrement d'un point de vue moral, j'étais plus le même homme.
Mais même si en deux ans j'ai pris au moins 20 centimètres pour 25 kilo de muscles en plus, je trouvais bizarrement que l'Avant-Après était pas assez flagrant niveau différences, mon visage ressemblait trop à celui d'Avant, celui du collège. Ça m'avait foutu les nerfs.
Avant. C'est le collège. Au collège, ont m'a harcelé. Beaucoup. Sans vraiment de raisons valables, même si y'en a aucunes, mais je veux dire, si on m'avait dit bébé : "mon reuf un conseil reste où t'es plus tard on va te défoncer en masse", je me serais dit que j'allais être quelqu'un de différent et que dans ce monde de populaires cruels ça serait pas accepté. Et bien même pas, au collège, j'avais rien d'atyphique, de spécial ou de dérangeant.
En fait ma seule différence, était que j'étais le seul gosse de mon lycée qu'on harcelait. C'était ma seule différence.
Au début les remarques n'atteignent pas, parce que c'est qu'une seule personne, et qu'on peut pas être amis avec tout le monde, après, des gens rigolent quand les deux trois personnes habituelles se foutent ouvertement de toi, et c'est là que tu comprends que, même s'ils ne sont que deux ou trois à t'insulter, dans ta tête, tout le lycée les soutiens, sont d'accord avec tes harceleurs.
Et c'est là que ça part en vrille, car à quoi bon se défendre si c'est toi qui a tords ? Car en plus de ça, les remarques de ces bouffons, à la fin on y croit, j'y ai cru. Et j'ai cru mourir aussi. J'étais vide. J'avais plus rien, plus de Maman, de Papa, d'envie de survivre.
Je voulais disparaître le plus possible, je calculait tous, les temps de pauses, le nombres de pas pour chaques couloirs, le temps minimum pour manger ( si je mangeais ).
Et puis tous c'est arrêté le temps d'une seconde, le jour où mon grand frère, voulant me faire plaisir, était revenue dans sa ville natale pour y passer trois jours et, sur le moment, aller chercher son frère devant le collège...
Moral: Il n'y a rien de pire que les yeux d'un grand frère nageant dans l'incompréhension regardé son petit frère, son bébé Eiji, se faire frapper par un groupe de gamins de son âges.
Cette histoire s'était finalement terminée chez le proviseur. Les élèves m'ayant frappé n'avaient pas eu de grosses sanctions, et j'avais chialé devant eux comme une merde. Soit devant mon frère, ces mecs et leurs darons.
Papa avait été au courant et il m'avait fait changé de collège.
C'est fou comme l'aide d'une seule personne peut avoir de l'impact, car changé de collège avait suffit.
Car même si le premier jour, j'avais tellement eu peur que j'avais cru plusieurs fois m'enfuir de la voiture de mon père, au bout de la troisième heure de cours seulement, deux trois zigotos de la classes étaient venus me voir à ma place. Ils m'avaient pas frappé, ils m'avaient aidé. C'est comme ça que j'ai découvert Mina, Denki, et Sero en milieu de 4ème.
Que j'ai découvert le fait de faire des rentrée scolaires sans vomir mes tripes juste avant. Et c'était kiffant putain.
Aujourd'hui, je vais rentrer en première, accompagné de ce con de Denki qui, vu comment il à l'air de beuguer, vient encore de tomber amoureux seulement à moitié d'une meuf, juste la moitié basse de son corps.
Quel pervers putain, remarque je suis pas en reste non plus. Deux trois regards se posent sur moi quand j'entre accompagné de Denki dans les vappes intellectuellement parlant.
Normal. Que les gens me regardent. Je suis devenu populaire maintenant paraît-il. Dire que je m'en fou serait un mensonge, je kiff en soum-soum être quelqu'un d'apprécié par tout le monde dans ce lycée, pour des bonnes valeurs bien sûr. Le type sympa et drôle. Ça me suffit amplement comme description, même si mes potes proches savent que je suis aussi une personne qui peut s'énerver facilement, qu'aime bien le calme et qui juge énormément. Mon passe temps mdrr.
Bref je suis heureux.
Il fait beau, c'est cool.
Les vrombissements de mon téléphone éclatent ma bulle de rêverie, et c'est avec un grand sourire que j'admire ce tout petit nom écrit sur les notifications, détenant le record de l'élément déclencheur de mes plus grandes accélérations cardiaques : Yùna.
L'amour c'est beau bordel.
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1667 mots
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