l i b i d o
Moral: toutes les belles choses ont une fin.
Hier, tout laissait à croire que les deux garçons, avaient jugé leur échange nocturne, comme une belle chose. Celle-ci avait donc une fin. CQFD
En fait, après les belles choses, on se réveille, et il y a un côté douloureux, d'être devenu heureux très fort d'un coup, car la chute fait juste plus mal.
Et effectivement, le réveil avait été douloureux.
C'est Kirishima qui avait ouvert les yeux en premier, alors que normalement, Bakugo dormait très mal.
Mais bizarrement, cette nuit, peut être que la présence d'Eijiro, ou simplement la beuh, lui avait permis de dormir profondément. C'était rare.
Tout ça pour dire que ça avait été l'aîné qui s'était réveillé en premier.
Kirishima avait ouvert les yeux, et la réalité l'avait rattrapé directement, le soleil tapait de milles feux sur son crâne, et le chant des cigales était trop bruyant.
Le soleil était haut dans le ciel, il devait être environ midi, supposait le garçon.
Comment avait-il réussi à dormir aussi longtemps ?
Faut dire qu'avec Bakugo, ils étaient restés longtemps debout, normal d'avoir rattrapé son sommeil dans la journée du lendemain...
Tout les souvenirs d'hier lui vinrent doucement à l'esprit.
Un drôle de sensation lui prit, il ne savait pas vraiment la décrire, mais ses souvenirs lui procuraient un certain malaise, sûrement que, Kirishima assumait pas trop, d'avoir été aussi heureux avec le blond. La redescente d'émotion était terrible.
En plus, il se souvenait parfaitement de toutes ses promesses, qu'il s'était mentalement créé hier. Il ne savait pas quoi en faire.
Les appliquer ou les oublier ?
Eijiro aimait bien être dans le déni, souvent. Trop souvent.
pdv kirishima
Le réveil avait été un peu brutal.
Moi, Kirishima Eijiro, me suis donc endormi dans un champ...
Déjà ça faut le faire.
J'avais mal partout, c'était pas trop agréable, tourner la tête me faisait pas mal souffrir, et les muscles de mon cou étaient tendus à leurs maximum au moindre mouvement.
J'avais commencé à relever mon dos, lorsqu'une sensation facilement reconnaissable me pris, horrifié, j'avais baissé mon regard.
Putain.
J'ais honte.
Pourquoi il fallait toujours que ça arrive aux pires moments ?
Devant mes yeux, une bosse assez importante, étirait le textile de mon short.
Putain.
Ça a certains inconvénients d'être un mec, surtout au réveil, je rectifie, surtout au réveil, dans un champ.
Parce que là, actuellement, j'aurais donné tout pour ne pas avoir une gaule bien présente dès le matin.
Un matin qui commence à midi mais c'est pas la question là maintenant.
Doucement, pour ne pas trop tirer sur mes muscles endoloris, je m'étais levé, après avoir appuyé sur la bosse de mon short pour la dissimuler au mieux.
Il fallait absolument que je règle mon affaire au plus vite, ou au moins que j'attende que ça passe tout seul. Mais dans les deux cas, je devais trouver une cachette. Vite. Question de vie ou de mort.
Il fallait absolument que j'évite Bakugo, comme moi, il avait dû s'endormir dans le champ, et avec un peu de chance il dormait encore.
La voiture était toujours silencieuse, les hommes devaient encore dormir.
Je m'éloignais peu à peu du campement, je pouvais voir à travers les vitres de la voiture les masses endormis des adultes encore immobiles. Parfait, sur de ne pas être dérangé par eux.
Par contre aucunes traces du blond. Et ça c'était nettement plus inquiétant.
Je m'étais alors permis pour la première fois, de prendre le temps de regarder aux alentours, Bakugo nous avait conduit jusque dans un champ immense, un peu à l'abandon, le terrain était mal entretenu et les hautes herbes se mélangeaient aux pousses de colza. Jaune et Vert. J'avais pas remarqué hier, à cause de la nuit, mais c'était vraiment très beau.
J'avais toujours cette sensation d'être loin de ma vie, dans un rêve, loin de mon père, et ça c'était cool.
Mais, j'avais aussi, toujours la gaule, et ça c'était moins cool.
Il fallait me soulager, fissa fissa et en soum soum, alors je courus jusqu'au petit bois présent à la lisière du champ et d'un chemin de terre. Parfaite cachette.
La mini forêt était totalement basique, des arbres, des feuille, des arbres, de l'ombre et des arbres. Basique.
Aussi, dès que je fut rentré, je m'étais posé sur une pierre plate, et avais commencé à me soulager.
Malheureusement, typiquement quand je suis dans un contexte des plus extrêmes, j'y arrivais pas. Je prenais du temps. La jouissance ne venait pas, pour être bien précis comme on aime.
Le stress je pense.
Pour être clair, j'avais beau me masturber, le soulagement n'arrivait pas. Je pense que j'étais à la fois excité et pas assez.
Je voulais juste m'enterrer dans un trou et mourir, le stress ne m'arrangeait pas.
Je détestais ne pas être maître de mon corps, surtout dans ce domaine, où, à mon âge, tout le monde t'impose une pression du savoir de la divine libido beaucoup trop extrême, pour le faux rouquin puceau que je suis.
Mes yeux étaient fermés, le coeur battant à la chamade à cause de la prise de conscience tardive de ma situation. J'essayais de faire le vide en moi afin de revenir à mon problème initial.
J'étais tellement concentré, que je ne me rendit compte d'une présence intrusive trop proche de ma cachette, beaucoup trop tard. Beaucoup trop.
Et c'était bien sûre, la voix chelou de Bakugo, sinon ça n'aurait pas été drôle.
Putain. Vie de merde.
B• " Oui m'sieur Kirishima, je vous l'répète pour la millième fois mais oui votre abruti d'fils va bien. Oui bien sûre. Maintenant ?
Bah il est chez moi pour préparer la soirée lycéenne qui s'passe la première semaine des vacances.
Mais oui il a rien j'vous dit, putain tu casses les couilles laisses le respirer nan ? "
Les bruits de pas se rapprochaient, je crois que je ne respirais même plus, j'osais pas bouger, et même avec ça, mon excitation était toujours présente, moins grande, mais devenue tout de même douloureuse dû à la frustration.
Je m'insultais mentalement, d'avoir fait tomber mon téléphone -sûrement dans mon sommeil, dans le champ. Je m'en voulais aussi de ne pas avoir répondu hier aux appels inquiets de mon père par une excuse bidon.
Maintenant, c'était Bakugo qui était dans l'obligation de mentir à ma place.
Encore une valeur positive, dont je suis obligé de remettre au blondinet, celle d'être le genre de gars près à mentir aux adultes pour sortir du mal un amis.
Même si, ici, ont est pas amis, ce qui rends ce geste encore plus honorable, surtout venant de ce fou de Bakugo.
Celui-ci avait d'ailleurs déjà repris la parole, sa voix encore plus proche de la zone dangereuse. Je flippais énormément, m'imaginant sa tête s'il me découvrait ici, dans cette position.
Fallait que je me reconcentre, vu qu'apparemment, le risque d'être découvert avait plus l'air de m'exciter que de me calmer.
J'avais honte c'était horrible.
J'entendais Bakugo juste en face de moi à même pas deux mètres.
B• " Ouais j'lui dirais, là il est à la douche c'est pour ça qu'il peut pas t'parler.
Non non. Ça ira.
Ouais c'est ça aller, tchao l'vieux danger d'la route.
Alors là par contre commence pas à m'faire l'moral sur ma façon d'parler alors que vous, très cher richou, vous aimez bien écraser des gosses, si mes souvenirs sont bons. C'est ta manière de conduire qu'est pas correct.
Et OUI j'oublie PAS de dire à ton fils l'punk d'revenir avant c'soir t'inquiète papy."
Wa.
Des bruits de vêtements qu'on froisse, des ronchonnements, le blond avait dû raccrocher à la gueule de mon père, d'ailleurs, si j'étais pas dans ce contexte j'aurais été sûrement mort de rire grâce à la manière dont Bakugo parlait à mon père.
Mais là je rigolais pas trop, surtout quand Bakugo a repris la parole.
Il s'adressait à moi.
B• " Bon ça m'fait plus rire connard, tu t'es caché où, j'ai pas qu'ça à foutre de jouer à cache-cache avec des cons dans ton genre même pas foutu d'éteindre leurs portables avant de s'coucher ! J'ai été réveillé avec ta putain d'sonnerie, j'ai la rage maintenant, contre toi et ton fucking père.
Répond nan ?
J'sais que t'es par ici, j't'ai vu courir vers les bois, enculé...
Mais répond moi p'tain ! "
Ok. Là j'étais vraiment dans la merde, les pas s'approchaient, je voyais maintenant sa silhouette à travers les feuilles. Il n'avait qu'à bouger une branche et ma vie serait définitivement une vacherie.
Prier ? Ma seule option à ce niveau là.
Je pouvais voir ses pieds dépasser du buisson, il portait un bracelet de cheville. Ses chevilles étaient fines, des lunes et des étoiles pendaient en alternance sur le fil doré de son bracelet.
Je savais pas quoi en penser.
C'était sûrement pas le moment de penser à ça, mais pour moi c'était pas vraiment viril de porter des bracelets quand on est un homme.
Au fond de moi, je regrette de l'avoir insulter de salope, mais bon, les short et les bracelet ça va deux minutes...
Le blond, si on enlevait son caractère et presque tout le reste en fait, était peut être gay ?
Je chassa vite cette idée de merde de ma tête.
C'est impossible.
Et c'est pas le moment.
Soudain un sifflement lointain explosa dans le silence pesant de l'atmosphère. Je vis les pieds de Bakugo reculer, s'orienter vers le campements initial.
Le blond répondit à l'appel mystérieux, un beau sifflement, pas loin de ma tête, sortis de sa bouche.
Puis les bruits de quelqu'un, qui doucement, se remet en marche, m'indiquèrent que le garçon était partis rejoindre sûrement un des adultes enfin réveillé.
Sauvé par un sifflement.
Ouf.
Mes prières avaient été exaucées.
On était passé à peu de chose de la catastrophe.
Doucement, je redescendis mon regard vers la source de mes problème.
Bon.
Plus que ce problème à régler.
Après, j'allais revenir au campement, récupérer mon téléphone, et m'imposer pour qu'on me ramène chez moi.
Ça avait trop durer. Alors oui, être loin de mon père m'avait rendu heureux, mais toutes les bonnes choses ont une fin. Et je culpabilisais aussi un tout petit peu, d'après l'extrait de discussion que j'avais intercepté, entre mon père et Bakugo, mon père s'inquiétait, pour moi ou pour son image de père parfait je sais pas.
Mais il s'inquiétait.
Ce soir, je serais chez moi.
Quelques minutes plus tard, j'étais à l'air libre, en train de revenir doucement vers le campement. De loin, je pouvais déjà voir deux silhouettes assises sur le capot de la voiture.
Il y avait bien sûre Bakugo, mais la plus grande silhouette ne me disait rien, faut dire qu'hier j'avais pas vraiment fait gaffe aux visages des personnes à l'arrière de la voiture.
Trop omnibulé par la silhouette du conducteur de ce bolide, dénommé Bakugo.
Je ne connaissais même pas son prénom d'ailleurs...
Arrivé à la voiture, je fut vite mal à l'aise, le soleil tapait de plein fouet sur la voiture, et sa carrosserie flambante neuve réfléchissait tous les rayons sur moi, je baissa donc la tête, évitant les regards brûlants de Bakugo et du soleil sur moi. Je me concentrais sur ce que faisait ses mains.
Lui et l'adulte, préparait encore quelque chose de louche je suppose. Bakugo tenait dans ses mains une bouteille en plastique vide, ses mains s'affairaient à faire deux trois trous sur le plastique. L'adulte à côté, se contentait de faire bouillir de l'eau grâce à une bouilloire style camping de la hess.
Les deux m'ignoraient, je restais planté là, debout devant eux, avec comme seule occupation de les observer dans leurs tâches.
Ces deux paires de main étaient totalement différentes, les mains de l'adulte, étaient ornées de grosses bagues à chaques index, elles étaient couvertes de cicatrices et de tatouages vulgaires et obscènes, présent sur le dessus des paumes de ses mains, aussi, il manquait vraisemblablement un doigts à sa main gauche.
Des mains d'homme dangereux.
À côté, s'agitaient dans tous les sens, deux mains, aux doigts très fin,
Bakugo avait -faut bien le dire, un physique assez maigre.
Je n'avais jamais remarqué, mais Bakugo possédait lui aussi, quelques tatouages sur ses mains.
Sur chaques phalanges étaient présentes des lettres, tatouées à l'encre noir, elles étaient écrites avec l'alphabet occidentale.
J'ai jamais été très fort en traduction.
C'était visiblement de l'anglais, d'après mes cours de rattrapages en cette langue "primordiale" d'après mon père.
Sur la première main, était tatoué en petite lettres, " shoot ", je savais plus ce que ça voulait dire, mais j'étais sûre que c'était de l'anglais.
Sur la deuxième main, qu'une seule petite lettre avait été tatouée, un " u ".
Je ne savais absolument pas ce que ça voulait dire aussi.
Tout ça pour revenir au fait qu'à part ses tatouages et ses deux trois blessures encore fraîches, les mains du blond étaient celles d'un enfant, contrastant avec les mains de son voisin de voiture.
Le contraste de ces deux mains pourtant réunis afin d'effectuer une tâches chelou, représentant pas mal la vie de Bakugo à mon goût.
Il n'a pas les même mains que moi.
Ni les même que l'adulte en face.
Bakugo n'a sûrement pas d'endroit où il est à l'aise.
Ou peut être que je voulais juste lui créer des problèmes qu'il n'avait pas.
J'aimerais bien voir la gueule des parents du blond, ils devaient être redoutables pour que leur fils ne soit jamais chez lui.
Ou sinon c'était le cliché de l'enfant pourris gâté qui devient une racaille pour faire le mec.
Ça m'étonnerait pas trop de lui...
Ma promesse revint dans ma mémoire, il fallait en savoir plus sur la vie de Bakugo, et plus qu'une simple promesse, j'avais comme une pulsion, une nécessité, une curiosité presque maladive, qui tournait autour du sujet de ce blond trop peu causeur d'après mes analyses.
C'est vrai quoi, à part crier, il ne sait rien dire, je ne sais rien de sa vie, pourtant, grâce à lui, hier, j'étais heureux et vivant.
Qui sait, peut être que sans lui, hier,
j'aurais peut être vraiment sauté de ce pont ?
Je ne sais pas.
Je ne sais rien.
Tout ce que je sais, c'est que mettre du shit et de la poudre colorée bizare dans une coupelle c'est pas très légal, et c'est pourtant ce que faisait Bakugo actuellement. Ça aussi c'était pas étonnant...
Le cadavre de la bouteille trouée était tenu entre ses cuisses, encore un short trop court pour ma vision donc. Pas viril du tout.
Bizarrement, j'étais resté pendant longtemps, coincé par la vision de l'intérieur des cuisses du blondinet, qui étaient contractées afin de tenir la bouteille, puisque ses mains étaient prises.
Je pouvais voir des marques dépasser de son short, des plaques bleus, violettes, de toutes les tailles et toutes les formes différentes, il s'était encore battu ça voulait dire, mais pourquoi des marques dans cette zone là ? Chelou.
Pris d'un électro-choc, j'avais continué l'inspection minutieuse du corps de Bakugo, mais sans rester trop longtemps sur une même parcelle de sa peau blanche, ça aurait été suspect.
Ses jambes nu, montraient des genoux remplis d'éraflures, il était toujours pied nus, et les petites lunes et étoiles brillaient au soleil.
Les hautes herbes lui avaient abîmé les mollets à certain endroits.
Sur ses bras, on pouvait voir ses veines, sous sa peau, tellement celle-ci était translucide.
Je me suis attardé quelques temps sur ses épaules dénudés puisqu'il portait le même débardeur rouge qu'hier.
Je pris plus de temps par rapport à la dernière fois en voiture, pour observer les deux étoiles présentes sur chaques épaules.
La première étoile, avait cinq branches, et une minuscule étoile à huit branches, très discrète, était tatouée en son centre.
Ça c'était sur l'épaule droit, sur le gauche, était présent la même grande étoile, mais sans motif à l'intérieur.
C'était bizare.
Ce qui me faisait de la peine, aussi, c'était les deux trois plaques rouges, comme si quelqu'un grattait dessus en permanence, présentes sur les jambes de Bakugo. C'était les plaques que mon père m'avait déjà montré sur Bakugo, lorsqu'il était inconscient après l'accident.
Les plaques qui prouvaient à la Terre entière, que l'enfant en face de moi -car oui Bakugo était un enfant, était un drogué.
Ces plaques montraient ses erreurs.
Comme ci, on devait punir, un enfant de 16 ans, perdu, qui avait sombré dans la drogue.
Il n'y avait pas à dire, ces plaques me mettaient mal à l'aise, et, perdu dans mes pensées désagréables, j'avais un peu oublier d'enlever mon regard des jambes de Bakugo, celui ci dû le sentir puisqu'il me tendit dans la seconde d'après, la bouteille. Sûrement pour m'occuper et me distraire.
Sans mot ni rien.
Alors je l'avais prise, effleurant au passage les doigts du plus petit.
Sans mot ni rien.
Il avait alors posé le couvercle remplis de produits illicites, dans le réceptacle qu'il avait créer. Sur la bouteille.
Sans mot ni rien.
Après, il avait fait passer un tuyau dans les ouvertures de la bouteille, sûrement prévues pour ça.
Nos regards se sont croisés.
Sans mot ni rien.
J'avais l'impression de vivre mieux à travers ses yeux.
Sans mot ni rien.
Première fois que je regardais cette partis là de son corps. Son visage.
Je n'arrivais plus à me détacher de ses yeux.
Ses yeux rouges, synonyme de drogue, mais aussi d'une pigmentation particulière je pense, l'intérieur de la rétine était rouge aussi, rouge sang, un rouge mauvais, pas très vivant, mais transmettant aussi beaucoup d'informations.
En fait, même si Bakugo ne parlait pas, je pouvais comprendre deux trois trucs grâce à ses yeux, il était assez transparent.
Actuellement, j'y voyais, de la peur.
C'était étonnant de voir cette lueur dans les yeux de Bakugo.
J'avais tellement été troublé que j'avais directement coupé cette échange entre nous.
Le blond était retourné à ses affaires de bouteilles. Et moi je tenais le bouteille, honteux, je voulais revoir les yeux de Bakugo, mais je voyais bien que, plus que m'ignorer, il faisait en sorte de m'éviter du regard.
Le bout de ses oreilles et ses joues avaient rougis, le rendant étrangement enfantin. Faible.
Honteux, il évitait mon regard, ça m'énervait.
Je voulais comprendre, j'étais surpris.
Je voulais comprendre pour quoi il avait peur.
Puis je vis ses doigts, ils tremblaient un peu.
Visiblement, quelque chose m'échappait, pour moi, et pour l'adulte à côté du garçon, qui se souciait peu de son état.
Quelque chose effrayait Bakugo.
C'était la première fois que je voyais ce sentiment chez lui, la peur, mais je détestais déjà cette lueur dans ses yeux, à l'avenir, je ferais tout mon possible pour qu'elle disparaisse.
Me rendant soudain compte de mes paroles, je rougis fortement.
B• " t'es tout rouge, tu dois avoir chaud p'tit con, va t'abriter dans la caisse, les autres sont partis elle est vide. Y'a de l'eau et ton putain de téléphone à l'arrière.
Si tu fui comme c'matin j'te pète ta dentition de kéké des plages. "
Je ne sais pas si je me faisais des films, mais même sa voix avait l'air moins assurée qu'à la normal.
En tout cas l'adulte ne remarquait rien.
Doucement, j'étais partis vers l'arrière de la voiture, où effectivement une bouteille de sprite et un pack de bière étaient posés sur la banquette.
Mon téléphone posé un peu plus loin.
Je m'étais assis, avais laissé la porte ouverte car, même si j'étais abrité du soleil, la voiture possédait la chaleur d'un four, et cette chaleur soulignait l'odeur du cuire chaud des sièges et de la beuh qui en imprégnait l'odeur.
Je commençais à avoir l'habitude donc ça va.
Je me faisais chier, et je voulais penser à autre chose que le visage peureux de Bakugo.
Alors, doucement, et en vérifiant toutes les deux minutes que les deux zigotos, beaucoup moins silencieux depuis que j'étais parti, ne me regardaient pas, j'avais commencé à fouiller la voiture.
Rien d'exceptionnel, des emballages de tout types, vides, des vieux sachets aux odeurs fortes un peu partout, deux trois cadavre d'aiguilles, que j'avais bien pris soin de ne pas toucher.
Puis, la poche cousue du siège de droite attira mon attention, elle avait l'air remplie.
Toujours aussi silencieusement, pour ne pas attirer l'attention, j'avais retiré, plusieurs carnet et papiers du siège.
Des papiers de carte grise, des factures, deux trois contrat louches que j'avais évité de regarder, un carnet de santé, une pochette remplis de passeport déchiré, puis, une feuille.
C'est la feuille qui attira directement mon regard.
Dessus, au crayon, avait été notées pleins d'adresses différentes, l'écriture était minuscule et maladroite.
Et surtout, surtout, il y avait énormément d'adresses, recouvrant le recto et le verso de la feuille.
Certaines de ces adresses, étaient rayées ou à l'inverse surlignées. D'autres commençaient à s'effacer. Elles n'avaient pas toutes été écrites en même temps, vu qu'il y avait plusieurs couleurs d'encre. L'écriture, aussi, avait l'air d'avoir évoluée au fur-et-à-mesure que je baissais mes yeux vers le bas de la feuille, je supposais donc que la feuille ne datait pas d'hier.
Ce qui aurait justifié son état, presque en lambeaux à certains endroits.
Puis je vis vite le point commun de toutes ces adresse... Celles-ci étaient toutes des adresses de boutiques Nike.
En dessous de certaines adresses, était écrit "fermé" ou "impossible".
Cette page n'était donc vraiment pas récente si certains magasins présents avaient eu le temps de fermer.
Il y avait facilement toutes les boutiques Nike de la région, et sûrement beaucoup plus.
J'avais même reconnus le nom de la boutique Nike de mon quartier, elle était spécialisée en baskets. Par contre, celle du centre ville n'avait pas l'air d'avoir été écrite, celle du centre ville possédait aussi la gamme vêtements à l'inverse de l'autre.
De cette déduction, je me suis dit qu'il y avait simplement, toutes les adresses des boutiques Nike spécialisées dans le secteur chaussures, d'une bonne partie du Japon.
À quoi ça pouvait servir.
Bakugo portait à la soirée et le jour de l'accident, des baskets blanches usées, et je crois un jour y avoir vu le logo Nike à moitié effacé par la crasse sur un des côtés de ses baskets.
Oula...
Je crois que je devenais fou, à toujours vouloir en savoir plus sur ce garçon.
Il fallait que je me calme.
J'avais ranger les feuilles.
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long et tardif chapitre désolée mais j'ai une vie sociale ultra devellopée en fait
Et puis j'avais surtout la flemme mdrr
Désolée je vérifie plus jamais les fautes et le sens de ma ff, à chaque fois, j'écris d'une traite et je publie tout de go
Sorry
J'ai l'impression que ce chap est un peu inutile et beaucoup trop long, n'hésitez pas à me le dire, je le supprimerais ou le modifierais don't worry comme disent les jeunes
Merci de me lire ❤️
Bisous
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