( L ) a r m e s
Bakugo ?
Qu'est ce que je fais moi ?
Je te vois au loin.
Akki approche doucement, il traîne des pieds, tu es accroupi, dos à moi, et à lui.
Bakugo ?
J'ai peur moi.
C'est la première fois de ma vie que je ressens ça, si fort, tous mon corps tremble.
Il fait si beau, c'est impossible que des malheurs arrivent avec un si beau soleil.
Bakugo ?
Que veut tu faire ?
Les clés sont dans ma main, je suppose que tu les as caché plus tôt...
Et puis tu avais fait semblant d'être au téléphone, et maintenant avec ce petit mot, tu me demandes de fuire ?
Je fais quoi moi ?
Je suis tétanisé moi.
Si c'est Akki le danger, Akki s'approche de toi, tu prends des risques et tu me demandes de fuire ?
Pourquoi j'ai l'impression d'être incapable de fuire et te laisser à ton sort, alors que finalement, je n'ai jamais eu une bonne relation avec toi, que je ne te connais absolument pas, et Akki encore moins.
Où sont les autres adultes de la voiture ?
Est ce que là, maintenant, je devrais m'enfuir avec la voiture, comme tu me l'as sous entendu dans ton petit mot ?
Je ne sais pas.
Qu'est ce qu'Akki va faire lorsqu'il découvrira la ruse ?
Qu'est ce que tu compte faire ?
Bakugo, promet moi de ne pas mourir.
Et puis Akki avançait doucement.
Si doucement, que le temps semblait lui-même suspendu, le temps attendait la fin du premier acte.
Et puis Bakugo est un garçon méchant.
Au loin, bien plus loin, des gosses s'amusent, c'est l'été, ils tiennent des pistolets à eau dans leurs mains, et jouent à la guerre.
Ils sont loin, de penser à ce qui se passe devant les yeux d'Eijiro.
Encore plus loin, à deux trois pays d'ici, des soldats tiennent aussi des armes, et l'eau n'est présente que dans leurs larmes.
Et puis Akki s'est arrêté.
Il s'est arrêté trop tôt.
Les enfants qui jouent sont loin d'imaginer, que dans un minable champ, en pleine vacance d'été, un enfant de leurs âge, tiens un couteau dans ses mains.
Un enfant qui attend patiemment le moment d'attaquer.
Il ne joues pas à la guerre, cette enfant là, il se bat.
Vraiment.
Il faudrait qu'on réalise un peu plus ça d'ailleurs.
Il survis, et on pourra dire qu'il n'est pas très doué à ça.
Un peu plus loin, les yeux de Kirishima fixent la scène, c'est un peu loin pour lui.
Il arrive tout de même à voir Akki, sortir un pistolet de sous son t-shirt.
Bakugo ne l'a pas vus ça.
Bakugo est toujours accroupi, couteau à la main, il espère que son piège va marcher, qu'Akki va s'approcher encore un peu, il espère avoir la force de le tuer.
Mais Akki est un adulte, peut être que lui aussi c'était un garçon méchant avant, alors, il est pas con.
Il sors son arme, et vise l'arrière du crâne du blondinet.
Et puis les yeux de Kirishima sont troubles, remplis de larmes.
C'est injuste, il voulait pas voir ça.
Il ne veut pas.
Mais est ce qu'il y'a réellement un âge à ça ?
Et si les Dieux existent, pourriez vous vous maniez le cul ?
Car la gâchette est fébrile, à tout moment le crâne d'un garçon explose devant celui d'un autre garçon.
Qui n'avait rien demandé.
Hier encore, il jouait au foot avec Bakugo.
Alors Kirishima avait ouvert la portière.
Et puis il avait hurler.
Même les Dieux l'on entendu, un cris allant jusqu'au ciel.
Alors Bakugo s'était retourné.
Akki aussi.
Akki, furieux d'avoir perdu son effet de surprise, avait braqué son canon vers Kirishima.
Il tuerait d'abord celui là, puis après il ira tuer Bakugo.
Le blond avait compris l'idée d'Akki.
Là haut, les Dieux couraient dans tous les sens, il fallait arrêter ça.
Mais la distance ciel et terre était trop importante.
Ils n'étaient pas assez rapides, pas assez nombreux.
Et puis il y avait cette bataille d'eau là.
Au loin, le plus grand des garçons, tenant un gros pistolet à eau, tenait un de ses copains en otages, alors, pour le sauver, une petite tête brûlée, avait frappé dans le ventre son grand frère.
Le gamin avait eu mal, la maman avait rapliqué tout de go vers l'endroit de la bagarre, elle leurs avait fait la Moral :
"arrêter de vous battre les enfants"
La petite fille s'en voulait d'avoir fait mal à son frère, mais elle voulait pas que son grand frère tire sur son amis.
Akki allait tirer sur Kirishima.
Alors.
Bakugo avait planté son couteau dans le dos d'Akki.
Akki bougeait encore, il s'était retourné, hurlant sa folie, sa fureur, sa douleur à pleins poumons.
Il pointait son pistolet vers Bakugo, mais déjà des taches noirs dérangeaient sa vision.
Puis il sentit la douleur d'un deuxième coup de couteau dans son ventre, lui déchirant les entrailles.
Les yeux de Kirishima, étaient grand ouverts, et ils ont vus, un homme mourir devant eux.
Bakugo avait sauvé Kirishima.
Il avait sauvé sa peau.
Il avait vengé ses frères, sûrement assassiné quelque part pas trop loin d'ici, avant le réveil des deux enfants.
Bakugo avait tué un homme.
Au loin, les enfants prenaient leurs goûté, innocents.
Encore plus au loin, des hommes faisaient la guerre.
Et ici, à une centaine de mètres de distance, deux regard se croisaient, le premier, complètement vide d'émotions, et l'autre, baigné de larmes.
Un des garçons tenait une arme blanche, où du sang goûtait sur le sol.
Un autre tenait des clés de voiture.
Si celui-ci avait fui, peut être que Bakugo serait mort, ou peut être que Bakugo n'aurait pas eu besoins de tuer pour le sauver.
Akki, était un homme méchant, il avait sûrement dû tuer lui aussi.
Il était un peu fous.
Personne ne saura jamais pourquoi, du jour au lendemain, il avait voulu tuer tout ses frères.
Mais cette fois, c'était lui qui avait été tué dans le dos.
Les Dieux ne savaient plus quoi dire.
Bakugo se demandait si la couleur orange lui irait bien.
Si la combinaison des prisonniers serait pas trop grande pour lui.
Nul doute, Bakugo allait finir en taule.
De toute façon, il le méritait.
Bakugo releva sa tête, le ciel lui paraissait immense, comme une cage, l'enfermant déjà un peu.
Il regardait du coin de l'oeil tout ces Dieux.
Au fond il les remercierait peut être plus tard, c'est vrai quoi, il était toujours vivant.
Merci ?
Mais quand les vies commencent à disparaître si vite, on se demande pourquoi.
Pourquoi c'est un meurtre, qui sera le premier lien fort entre deux adolescents totalement différents.
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