g a r ç o n m é c h a n t
Ça a jamais été son lieu de prédilection, les bureaux, les salles fermées, trop blanches, trop propre.
Ça lui foutait les boules, ça le mettait mal-à-l'aise, toute cette merde ressemblait pas aux milieux de vies habituels de Katsuki.
Mr Nezu lui parlait encore, ses mots ne l'atteignaient plus, il était trop occupé à se remémorer sa putain de rentrée scolaire, déjà partie en couille. Ça aurait pas pû partir en couille au moins le lendemain, nan, fallait obligatoirement que ça tombe sur le jour de la rentrée. Vie de merde.
Déjà, il s'était réveillé en retard, il s'était trop défoncé la vieille pour penser à aller se coucher proche de son téléphone, pour se réveiller le lendemain avec l'alarme. Putain.
Il s'était réveiller en retard avec un putain de mal de crâne, sûrement à cause de ce qu'il avait bu la veille à cette soirée de merde.
En rentrant à la maison, il était déjà mort.
Comme il était en retard il avait pas eu le temps d'attraper le train qui l'aurait ammené à son lycée à l'heure.
Dégoûté, il avait pris donc décidé de prendre le temps de se doucher et de manger la bouffe du mec d'Hanna (qu'était sûrement déjà partis taffer et tant mieux pour lui).
Les yeux dans les vagues, Katsuki hésitait entre aller à l'école, en retard mais aujourd'hui, ou y aller juste demain, mais à l'heure, ou jamais ?
Troisième option validée. De toute façon ça lui cassait les couilles.
Il s'imaginait bien arrêter cette merde, mais c'était sa seule solution pour se sortir de ce merdier. Trouver un job qui rapporte, un job de riche.
Puisqu'accumuler les galères, les petits boulots et les petites bêtises, il connaissait déjà, c'était cool deux minutes mais y'avait toujours un moment où ça lui tombait sur la gueule.
Un rare courant d'air frais fit frissonner le dos nu de Katsuki, c'était l'heure de s'habiller. Mais il avait oublié ses vêtements chez cette meuf à la soirée d'hier, ça lui cassait les couilles, c'était des fringues neuves et pas encore abîmées, mais il allait pas se rajouter des problèmes en allant retrouver cette meuf. Parce que la veille, s'il s'était cassé plus tôt, c'est qu'il avait capté qu'elle était déjà en couple alors qu'ils allait ken ensemble dans même pas dix minutes.
Le coup du pendentif avec un la lettre E et une alliance accrochée dessus c'était vraiment cringe.
Surtout qu'il avait remarqué ça seulement après l'avoir marqué de suçons, à deux reprises sur le cou. Et elle aussi putain.
Quelle connasse. Si y'avait bien un truc que Katsuki tolérait pas, c'était l'infidélité.
En même temps quand ton daron se barre à ta naissance avec une autre meuf que ta mère c'est pas ouf. Quel connard. Après sa mère aussi c'était une connasse. En fait il savait pas trop. Il les avait jamais connus et c'est mieux comme ça, c'étaient des chiens. Il les connais pas et veux pas les connaître, c'est mieux comme ça.
Mais cette merde ne résolvait pas son problème majeur. C'est le jour de la rentrée, et Katsuki est chez lui, dans le mal, avec le short d'une connasse sur son cul.
Il avait fait vite fait le tour de la maison, avait trouvé un t-shirt simple et ample comme il aimait bien, des chaussettes toutes propres, mais de sport, les vieilles converses rouges du mec d'Hanna (sûrement des fausses d'ailleurs), mais pas moyen de trouver un putain de short potable, avec cette chaleur, tous ses jeans étaient trop chaud et il avait pas eu le temps de laver son short d'uniforme du collège de l'année dernière.
En parlant d'uniforme ça lui rappelait vaguement une lettre parvenue par miracle jusqu'ici, parlant d'uniforme obligatoire dans ce putain de lycée de bourgeois. Tchhhh, Katsuki avait perdu du temps à se trouver un lycée qui l'accepte malgré son dossier scolaire mais surtout son casier judiciaire, c'est pas un uniforme qu'allait l'emmerder.
C'est vrai que c'était chiant cette histoire de casier judiciaire aussi. Ça lui cassait les couilles, il avait pris au moins un moi de vacances à traîner dans pleins d'histoire avec les flics pour alléger son dossier, et ça avait marché.
Mais il s'était vus refusé deux trois boulots d'été et tous les lycées proches de son secteur tout de même. Le seul lycée à l'avoir accepté était bizarrement, un lycée de richous un peu loin de chez lui, mais ça passe.
Katsuki se doutait que s'il avait été pris c'était seulement pour ses notes élevés. Son comportement avait dû faire hésité les mecs de ce bahut. Et puis pour le casier, c'était juste que les secrétaires devaient juste pas se foulées le cul à vérifier pour chaques élèves, s'ils étaient reliés à un casier ou non.
Surtout chez les riches.
Le blond cendré croisait sincèrement les doigts pour pas qu'ils leurs en vienne l'idée au cours de l'année d'ailleurs, l'école ça serait alors définitivement mort pour lui. Pourtant ce lycée c'était vraiment sa dernière chance.
S'il était viré ou s'il merdait dans sa scolarité, Katsuki s'était déjà trouvé un plan B, dealer les cargaisons de ses colocataires. Simple efficace. Et puis honnêtement, vus comment s'était parti, entre les deux c'était plus le lycée le plan B que devenir dealeur à temps plein.
L'enfer putain.
Katsuki avait mal au yeux, ils étaient comme tous sec et très loin dans son crâne, et sa tête était complètement niquée. Weed de merde, alcool de merde, corps de merde. En plus ce short lui moulait le cul c'était ultra chiant. Katsuki était le genre de mec qu'avait pleinement conscience de l'avantage d'être un homme et pas une femme, au quotidien. Il en était reconnaissant, c'était déjà assez chiant comme ça...
Finalement Katsuki avait troqué ce short en jean de pute pour un short de sport d'Hanna en tissu léger, toujours un peu trop court mais plus acceptable pour arriver en retard à ce lycée. Un rinçage de visage plus tard et Katsuki était dehors.
Il se disait bien qu'il avait oublié un truc mais arrivait pas à mettre un mot dessus.
Peut être que le mot "sac" aurait été convenable, mais le mot "moyen de locomotion" aussi.
C'était avec un vélo qui trainait dans le jardin d'un pavillon qu'il était arrivé vers 13h00 devant les grilles du lycée. Record du plus gros retard du Japon pour une rentrée scolaire.
Il avait sonné mais personne été venu, alors après avoir enjambé ce lycée de richous, il s'était avancé vers l'entrée du bâtiment.
Mais là bas un pion fumait sa millièmes clope de la journée, au lieu de surveiller le portail par exemple.
Le pion lui avait demandé son identité, puis s'était foutu de la gueule de Katsuki après avoir compris que ce p'tit gars était le seul seconde capable d'arriver en retard de plus de 6h le jours de la rentrée.
Ça lui avait pas trop plus ça, à Katsuki, que cette salle gueule lui foute son haleine de mec sans avenir dès le premier jours devant lui, alors il s'était simplement avancé pour le contourner.
Mais cette fois le pion rigolait plus du tout, il avait barré la route du gamin avec son bras.
Y'avait une règle dans ce lycée, c'était l'uniforme, il était obligatoire sinon on rentrait pas. Katsuki avait compris qu'il était dans la merde, alors il s'était dirigé vers la sortie, avec son habituel air "du plus gros rageux du Monde", en réfléchissant à comment se dégoter un uniforme avant demain.
Mais avant de faire trois pas, il s'était déjà fait stopper dans sa course par une main rappeuse. Désagréable.
Une main qui l'avait rattrapé par les hanches. Oula. Mauvais endroit. Les hanches ?
C'était un très mauvais endroit pour poser une main ça, les mains du pion, qui, avec son haleine chaude, son odeur de porc et son regard brûlant les jambes du blondinet, resserait sa prise sur les formes du garçon.
Pervers.
Le pion lui avait dit alors, d'une voix doucereuse:
"On peut toujours se voir à la sortie mon beau..."
Vomir. Ce mec le dégoûtait clairement, alors le poing du blond été parti tout seul, en plein dans l'abdomen, coupant le souffle et faisant se plier en deux le surveillant.
Mauvais timing. Très mauvais. Le prof de maths qui passait par là, et qui avait vu de loin Katsuki frapper un adulte, n'allait pas le laisser tranquille si facilement...
Moral: frapper les surveillants de votre nouveaux lycée seulement quand se sont des pervers et que personne ne vous croisera. Parole de p'tit con.
Katsuki était le genre de mec mauvais garçon, à parler avec ses poings, se défendre dû moins. Mais étant un mauvais garçon, les gens n'acceptaient pas trop ça. Mauvais timing. Katsuki n'avait jamais été quelqu'un de chanceux.
°^°^°^°^°^°^°^°^°^°^°^°^°^°^°^°^°^°^°^°^°^°^°
1387 mots
~ si cette histoire vous plaît ou que vous trouvez le scénario nul à chier claqué au sol sa grand mère, n'hésitez pas à me le signaler en commentaire 👀👀
~perso je suis mitigée ಠಿ_ಠ
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top