Clarté.

Un jeune homme est allongé dans l'herbe et regarde le ciel.

Ses grands yeux noisettes fixent l'étendue grandiose et lumineuse. Un soleil éclatant trône fièrement dans les cieux opalins, inondant tout son être d'une lueur tiède et agréable.

Il entend le chant mélodieux des oiseaux, le crissement régulier des cigales, le bruissement du vent dans les feuillages verdoyants.

Une brise légère vient caresser son visage paisible ; il se sent bien.

Au loin, lui parviennent les cris joyeux d'enfants jouant dans cette vaste prairie.

Lentement, il se redresse en prenant appuie sur la paume de ses mains. Le cadre lui apparaît si joli. Comme un écrin de verdure au centre d'un village tout de pierre et de bois précieux.

Il se lève, marche un instant sur le sentier de terre brute.

Il arrive à la lisière de la prairie, menant à une rue pavée de pierres claires et régulières. Il croise des visages souriants et enjoués, des cyclistes sifflotants un air familier.

Au fil de sa marche, il passe devant des épiceries et de beaux cafés, de petites places ombragées, de jolies façades pleines de charme et ouvragées.

Distrait, il laisse ses pas le guider vers une esplanade isolée. Une immense fontaine de pierre y est installée. Deux vasques de tailles différentes se chevauchent, et laisse s'écouler une eau brillante et cristalline. Les reflets de l'eau se reflète en des centaines de scintillements contre les murs d'un blanc poudré.

Les bâtisses alentours sont d'une perfection irréprochable. Tout autour de lui émane une pureté exacerbée.

Il s'approche de la fontaine, avance ses lèvres du flot régulier, et bois plusieurs lampées.

Le breuvage sirupeux, légèrement sucré, le désaltère et le régale.

Il repère un banc de bois massif, s'y assoit, et observe les habitants répéter ses gestes.

Il ne sait pas vraiment pourquoi il agit ainsi, il le fait car tout le monde en fait de même.

Il est simplement heureux, ou bien il croit l'être.

Dans ce monde idyllique, où rien ne dépasse, ne déborde, où tout est limpide et d'une simplicité évidente, il sent que quelque chose lui échappe. Et peut-être est-il le seul à penser de cette manière. Dans cette heureuse solitude, il souhaiterait justifier son existence, ou justifier ce monde, et ce qu'il doit y faire.

Et parmi tout ce qu'il sait, et tout ce qu'il ne sait pas, il est sûr d'une chose : son nom.


Jeon Jungkook.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top