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Mon amour,

Est-ce que tu t'en rappelles ?

De l'infime seconde où tu m'as quitté, me laissant seul, vaincu, face à la cruauté de la vie ?

Où pendant ce court instant, notre futur ensemble s'est effondré, comme un vulgaire château de carte ?

Du nombre de fois où tu m'avais promis de te battre, coûte que coûte, face à cette saloperie ?

As-tu au moins conscience du nombre de fois, où, les mains moites, j'ai tenté de te rejoindre en laissant cette foutue lame glisser sur mon avant-bras ?

Malheureusement, ce n'était jamais assez profond pour revoir ton doux visage.

Tes photos ne me suffisent plus, j'ai besoin de toi, d'une façon ou d'une autre.

Même si je ne pourrais plus te toucher, te câliner et te faire l'amour jusqu'au petit matin, je pourrais me dire que nos mondes sont communs désormais.

L'inconnu ne m'effraie plus.

La vie ne vaut pas la peine d'être vécue sans toi à mes côtés.

kth.

PS : Je t'aime.