Il était Connaissances...
Le brun souriait à Lionel, d'un sourire éclatant.
"Ne reste pas là, il neige et tu es trempé, viens chez moi."
Lionel fronça les sourcils, s'étonnant qu'on lui propose cela si naturellement, ayant plus l'habitude du rejet.
"Chez vous ?"
"Cela est un problème ?"
Lionel réfléchit un instant et releva le regard sur le brun. Non, ce n'était définitivement pas un problème.
"Ce ne sera plus un problème si tu me dis ton nom."
Le brun sourit grandement avant de dire simplement :
"Je m'appelle Ezrah, mais cela n'a pas d'importance, ce qui compte n'est ni le nom, ni le rang, ni le sexe, tu le sais je suppose."
"Comment savez-vous cela ?"
"Simple supposition. Bon tu viens ?" Lança-t-il dans un haussement d'épaules.
Lionel se leva et suivit l'inconnu qui le prit par la taille pour le maintenir sous le parapluie, à ses côtés.
Lionel, qui se trouvait être plus petit qu'Ezrah se sentait protégé dans ses bras, bien qu'il soit encore un inconnu. Et, si paradoxal que cela puisse être, Lionel trouvait ça normal.
Ezrah, une fois de retour chez lui et son nouveau protégé sec et réchauffé, s'avéra être quelqu'un de très cultivé, d'une éloquence rare.
Il permit à Lionel de comprendre qui il était réellement, au-delà du jugement des autres. Il était un Homme, semblable à tout autre, quelques soient ses attirances.
Ezrah était ouvert d'esprit.
Quand il déposa ses lèvres sur celles de Lionel, lui volant en quelques sorte son véritable premier baiser, ce dernier n'en fut pas réellement surpris. Tout ce qu'il se demandait c'était pourquoi lui ?
Voyant l'interrogation dans les yeux de Lionel, il se contenta de hausser les épaules avant de dire :
"Les instants qui se répètent deviennent l'éternité, si petits soient-ils, comme ce baiser. Veux-tu être mon éternité ?"
Le garçon aux cheveux décolorés dégluti, décontenancé, non pas par la proposition en elle-même mais par le fait inconcevable qu'il était tenté d'accepter cette proposition soudaine et quelque peu incongrue.
"Mais que vont en penser les gens autour de nous ?"
"On s'en fous, tu sais, les malédictions et la terreur se répètent sans cesse alors si nous attendons que les mentalités évoluent pour être nous-même nous pouvons toujours attendre."
"Pourtant, nous ne pouvons pas condamner tout le monde à la même peine, nous ne sommes nous-même pas parfaits."
"Tu sais, il arrive parfois que l'on se raccroche à une illusion même si on sait quelle est vaine, ça peut arriver à tout le monde. J'espère que tu as raison mais j'en doute fortement, malheureusement."
Et dans cette maison, avec ce presque inconnu, Lionel se rendait compte que ce dernier était Éloquence et Connaissance.
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