7. Faustine
Pierre m'a sauvé, je croyais exploser, et là, il m'envoie un film. Déjà, une trilogie méga longue, avec une suite prévue. Avec ça, et les gâteaux, je tient coi au moins 72 heures !
Ce film est génial : comique, romantique, de l'aventure, du suspense, tout ça dans un scénario crédible qui prends aux tripes...
Au départ, je faisait attention a ne pas rire aux vannes, et je me taisait. Mais au fur et a mesure que l'intrigue se mettait en place, j'ai été prise dans l'histoire, et jusqu'a ne plus penser à rien autour de moi... Alors évidement que j'ai crié fort quand Brandt a poussé Valère dans les Ebrussmes...
C'est mon propre cri qui m'a aussi fait peur, le film s'est aussitôt mis en pause, j'ai alors senti sur mes joues mes larmes, alors j'ai compris à quel point je m'étais emportée dans le film... Est-ce parce que je me sentait proche des personnages ? Parce que ce voyage inter-plateaux me passionnait ? Parce que les Ebrussmes m'avait toujours terrifiée ? Parce que j'étais tombée amoureuse de Valère ? (un peu...) Ou tout ça à la fois ?
D'un coup, tout à bougé autour de moi. J'ai senti mes fesses toucher le sol. Au dessus de moi, de la lumière. On ouvrait le sac. Il ouvrait son sac. Je n'avais pas tenu dix heures. Je m'était fait griller pour... A cause de ce stupide film... A cause d'un film ! La toile glisse autour du sac et me découvre, en position fœtale, en larmes avec des miettes de biscuits. Je suis pas fière...
Moi, je lève mes yeux qui commencent à se ré-habituer à la lumière, et là c'est flippant. Devant moi, Clarmin, qui déja et plus grand que moi, mais l'effet renforcé par ce que je suis assise au sol. Il me fixe, je ne l'avais jamais vu faire cette tête... Derrière lui, il y a Ed, completement effaré de me voir là. Un instant qui me parait une éternité. Et d'un coup !
"Faustine... Qu'est ce que t'a foutu !?!"
L'ouverture des hostilités. Ça, c'était le début. Mais après il s'est vraiment emporté. Je ne l'avais jamais vu comme ça ! Un volcan. Une éruption dans mon cœur. Chacun de ses mots faisaient saigner la culpabilité en de longue coulées brûlantes... Oui. J'avais fait une énorme bêtise. Je m'étais imposée, à leur charge, dépossédant mes parents encore responsables, j'avais fugué, tout en évitant les responsabilité. Un monstre d'orgueil, d'égocentrisme, sans voir plus loin que le bout de mon nez. Et maintenant, on allait faire quoi de moi ? Me ramener à la maison ? Trop tard. M'emporter ? Je ne sais pas ce qui me faisait le plus mal, ce qu'il disait ou ce qu'il laissait entendre. Mais ce n'était pas à cause de lui que j'avais mal. C'était à cause de moi.
J'avais fugué, en me glissant dans le sac de Clarmin, j'avais désobéi a tous, je m'était laissé porter une journée, et je me plaignais à Pierre. Je suis un monstre !
Mes larmes ne s'arrêtaient plus. J'avais envie de disparaître dans un trou...
Je suis un boulet... Que vont ils faire de moi ? Vont ils encore m'embarquer comme je pensais au début ?
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