Chapitre 16

PDV Sophie

Chez Malkin, en train de discuter dans le salon

Nous étions en train de papoter lorsque mon transmetteur vibra dans ma poche.

-Elwin ? Qu'y a-t-il ?

-Viens vite Sophie, le cœur de Keefe à changé de rythme, son réveil est imminent, mais quelque chose le retient dans sa tête et je ne suis pas télépathe... Amène aussi Malkin, il ne sera pas de trop ! Ajouta le médecin en l'apercevant derrière moi.

Il raccrocha et j'hurlai de joie. Malkin dut croire que je m'étais fait mal, il accourut.

-Ça va ? Tu as mal quelque part ?

-Non, c'est juste qu'il se réveille bientôt !

Il me sourit et me prit dans ses bras.

-Oh, c'est merveilleux ! Allons-y vite !

Nous sautâmes à l'académie, encore pleine de monde à 16h. Sur le chemin, beaucoup de regards curieux, on a quand même disparus avant manger...

Lorsque nous arrivâmes dans le centre de soins, Elwin courait partout. Ro se curait les ongles mais souriait en coin tout de même.

-Ah Sophie, tu as mis le temps ! Entre dans l'esprit de Keefe s'il te plaît, je ne peux rien faire pour le réveiller. Malkin, vient par là...

Elwin emporta mon ami avec lui dans un tourbillon de gulons, sans me laisser le temps de le saluer.

Je m'approchai des rideaux qui maintenaient le lit de Keefe hors de la vue des prodiges à même de le voir, et les écartai un peu.

Keefe était plus beau que jamais. Cheveux un peu gras par l'absence de douche, mais toujours brillants, yeux paisiblement fermés, et même si il était pâle et amaigri, je ne pouvais nier la voix dans ma tête.

Mignon...

Hé, stop ! J'aime Fitz moi, pas Keefe ! C'est juste... Un ami.

Ce terme ne me semble pas à sa place, étrangement. De toute façon, je suis perdue après tout ce qui s'est passé. Ma "rupture" avec Fitz était il y a moins d'un mois, on était pas vraiment en couple.

Même si on a failli...

Ne pas y penser. Pour le moment, il faut réveiller ce gros patapouf d'empathe qui fait la sieste depuis trop longtemps !

J'entrai dans son esprit.

Le noir et les ténèbres m'enveloppèrent, sombres, menaçantes. Le vide total.

C'est assez contradictoire, mais vrai. J'ai l'impression d'avancer dans de la boue mais pourtant il n'y a rien.

En farfouillant un peu, je tombai sur une porte. Derrière, une petite pièce remplie de souvenirs diverses, mais pas de Keefe.

Je découvris plusieurs autres portes, mais mon ami n'était pas là. Seuls des souvenirs, sans intérêts pour la plupart.

En tombant sur une énième porte, je vis mon visage. Partout. Un coup il me rencontre. Un coup il me console. Tous ces souvenirs me concernaient. C'est alors que plusueurs scène me revinrent en mémoire.

Quand moi et Fitz cherchions à déclencher des souvenirs, quelques mois auparavant. Les boîtes avec les souvenirs à cacher étaient dorées.

Comme mes yeux...

Et son carnet de dessin brun, qu'il ne voulait pas que j'ouvre...

Marron comme mes yeux...

En visionnant son souvenir de notre rencontre, je me repris.

Sophie, qu'est-ce que tu fais ? Tu es censée chercher Keefe et tu fouille dans son intimité ? Ce ne sont que des coïncidences tout ça....

J'abandonnai mes recherches à regret et reprit mon objectif premier.

A part les portes à souvenirs, rien.

Désespérée de ne rien trouver, je lançai des déclencheurs, dans le vain espoir de le faire réagir.

Foxfire !

Keefe Sencen !

Fitz Vacker !

Mister Frangette !

Tam !

Linh !

Rien.

Des souvenirs apparaissaient, mais sa conscience demeurait introuvable.

Je me remis à chercher une sortie, mais aucun changement, bien entendu.

Cygne noir !

Un oiseau apparut, un colibri. Il s'elança vers le ciel, je m'aggrippai à lui, m'élançant vers les hauteurs sombres.

Au bout d'un temps indéterminé, le colibri, devenu cygne entre-temps, se posa sur un nuage, me permettant de descendre.

Le nuage, très vaste, abritait une maison humaine, une forêt, et...

-Keefe !

Il se retourna, surpris.

-Foster ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?

-Je viens te chercher pour te réveiller Keefe ! Tu fais quoi d'ailleurs ?

-Euh... Rien d'important je t'assures...

J'entrai dans le chalet, aux tons bleu et bruns lumineux. À l'intérieur, classiquement humain, et une photo de tous nos amis affichée en grand, à l'image du tableau qu'il m'avait offert avant d'aller à Nocturna.

Dans la partie cuisine, des meubles apparaissaient au rythme de l'esprit créatif de Keefe. Soudain, un cadre se matérialisa à côté de moi, sur une commode.

Quand je voulus le prendre pour voir la photo, Keefe l'intercepta.

-Rends-le moi !

-Non.

-Alors dis-moi pourquoi tu construit une maison humaine.

Il plongea ses yeux mentaux dans les miens.

-Tu ne sais vraiment pas ? Demanda-t-il un peu frustré.

-Non.

Il se mordilla la lèvre inférieure.

-Je ne peux pas te le dire.

PDV Keefe

Elle m'a retrouvé ! Je dois dire que je m'étais perdu dans ma tête... Je m'étais dit: "et si elle décidait de vivre avec moi un jour, où est-ce qu'on vivrait ?"

Du coup, j'étais parti dans ce délire là.

Et devinez qui arrive ? Miss Foster ! Je ne sais pas si c'est vraiment une bonne chose.

Elle risque de comprendre que je l'aime, ça crevait déjà les yeux au départ mais là... Même dans son aveuglement, elle devrait s'en rendre compte !

Si elle le devine... Je n'ose pas imaginer.

Elle est totalement frustrée là, parce que je lui ai subtilisé le cadre que j'ai dans les mains. Mais aussi, c'est beaucoup trop évident ! C'est nous devant un coucher de soleil en train de s'embrasser !

Hors de question qu'elle voie ça ! En plus, j'ai senti ses pensées d'en-bas, elle farfouillait partout, elle devrait savoir...

D'un autre côté, ça me fait du mal de lui refuser quoi que ce soit...

Elle redressa la tête.

-Tu ne veux vraiment pas me montrer ? Fit-elle d'une petite voix.

-Non Foster, je ne peux pas te montrer.

Résiste, résiste, résiste...

-Pourquoi ?

Ow.

-Hm... Pourquoi, à ton avis, je ne peux pas te le montrer ?

Elle écarquilla les yeux.

-Mais j'en sais rien moi ! Bon, je dois te faire sortir de là Keefe ! Changea-t-elle de sujet.

Content de ne pas avoir craqué le premier.

Je fis l'innocent.

-Sortir de où maman Sophie ?

-De ta tête bébé Keefe ! Je commence à avoir un peu mal au crâne...

-D'accord. On fais comment ?

-Hm... Essaye de bouger la main ?

Je lui fis "coucou". Elle leva les yeux aux ciel.

-Ta vraie main, pas celle-là !

Oh...

Allez Keefe, imagine que tu as une main et que tu la bouge très fort ! Gn....

Foster sourit.

-C'est ça ! Continue, je sens que ça marche ! Essaye de faire pareil avec les pieds, je reviens.

PDV Sophie

-Elwin, il a bougé !

Le flasheur accourut des flacons plein les mains.

-C'est vrai ? Ah oui. Mais c'est toi qui lui a dit de se déhancher comme ça ?

-Non, il l'a décidé de lui-même je pense...

-Tu as bien travaillé. Repose-toi quelques minutes je vais finir le travail.

Malkin vient vers moi.

-Alors, ça t'as fait du bien de lui parler ?

-Oh que oui !

-Moi aussi, Foster.... Murmura une voix profonde, mais aussi très faible.

-Keefe ! Sanglotai-je de bonheur en me jetant à son cou.

Toutes mes peurs s'étaient envolées, toutes mes angoisses perpétuelles, mes histoires de cœur brisé... Je savais qu'il était enfin là et c'était merveilleux.

Il trouva la force de se redresser pour répondre à mon étreinte. Malkin observait la scène d'un air attendri.

PDV Malkin

ILS SONT TROP CHOUX !

...

Par contre, le regard que le blond me lance l'est beaucoup moins...

¿? ¿? ¿? ¿? ¿? ¿? ¿? ¿? ¿? ¿? ¿? ¿? ¿? ¿?

Heya.

Le décor est presque entièrement planté, l'histoire commence bientôt.

Je m'étais promis que le vrai livre ne m'influencerai pas... Raté.

Aucun spoil, ne vous inquiétez pas, mais l'histoire que j'ai écrite jusque là aura plus de vocabulaire et plus de logique par rapport à la vraie histoire de GDCP.

Dans Redevable, j'ai été assez fidèle à l'histoire je trouve, même si je partais dans des délires divins à la fin. Là, ce que j'ai écrit dans quiproquo.... Je vous jure que ça partait beaucoup plus loin.

Je ne vais pas en dire plus, je ne sais pas encore ce que je vais modifier, mais vous verrez plus tard.

Ce chapitre est déjà beaucoup plus élaboré que ce qui était prévu, 500 mots en rab. Si si. 1392 mots.

Merci Shannon !

(en vrai, le tome 8.5 est mémorable, même si l'histoire en elle-même ne fait qu'un quart du livre, elle est déchirante)

À je-ne-sais-pas-trop-quand mes pommes de terre !

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