Chapitre 1
C’est bon, on est arrivé, c’est bien Paris que je vois là bas, à l’horizon! Après des heures de routes nous y sommes enfin, si les allers et retours entre le château de Gramont et Monaco m’ont toujours épuisés celui-ci a pris toute l’énergie que j’avais. Pourtant je descends du carrosse la tête haute de manière à faire face pour la première fois à des domestiques et des amis de la famille.
(Distance entre le Château de Gramont et Monaco)
Un valet propose son aide et je la refuse, à la place je continue, saluant des courtisans ayant eu vent de mon arrivé ainsi que celle de mon mari. Je ne suis pas dupe, je sais que ce n’est que la position importante de celui-ci qui les maintiens ici, feignant de l’intérêt pour nous et nous complimentant au possible.
Voici des bribes de conversations mondaines que j’eu ce soir là après m’être reposée:
-Ma chère, vous êtes ravissante (je ne dirais pas qu’elle a tort, loin s’en faut) (et s’ensuivirent des mièvreries auxquelles je répondais distraitement, mon esprit ailleurs, mais, enfin, elle dit ce pour quoi elle était venu) on m’a dit que vous et votre mari aviez une place fort chère dans le coeur du roi, ce à quoi je répondis tout naturellement qu’elle devait se tromper, pas encore sortie du brouillard d’idées qu’est mon esprit, il ne me vint pas tout de suite qu’elle essayait de se faire une place à la cour (mais n’étais-ce pas le but de tous dans ce monde d’intrigues ourdies de manière à avoir plus de pouvoir?)
-Vous devez vous méprendre, je suis aussi loin de son coeur que le soleil de la terre, dis-je jouant la fille modèle qu’elle attendait de moi
-Cela est bien peu comparé à Jupiter (moi) et la Terre (sa Majesté), peut-être devrais-je l’assimiler au soleil tout bien fait…
-Pourquoi donc?
-Vous ne le savez donc pas?! Cela est le symbole de…
“Sa Majesté le Roi!” Annonce l’huissier posté à la porte du salon où nous prenons toutes notre thé ou café (un délice, vraiment mais il coûte SI cher!) bavardant assises… et maintenant, elles sont… debouts?! Quand le changement c’est-il passé? Je n’ais rien entendu, c’est probablement une habitude à prendre, aussi, je me lève avec les autres pour le saluer.
Il s'approcha alors de moi et de mon mari pour nous tendre sa main que je baise respectueusement. Il dit alors:
“-Quel plaisir de vous voir là, j’en suis ravi.
Me souvenant des paroles inculquées par ma mère à dire au souverain je réponds:
-Il est de même pour moi Votre Altesse. Le temps que j'ai passé ici a été exquis.
-Je l'espère bien, allez-vous vous joindre à nous pour ma Soirée d'Appartement?
-C'est avec plaisir!"
Quand il parlait d'une Soirée d'Appartement il ne parlait pas d'une petite fête mais d'un bal immense donné dans plusieurs salles toutes plus impressionnantes les unes que les autres. Pourtant habituée au faste et à la somptuosité, je fûts ébahie par ce tableau. Partout où je tournais ma tête je voyais de l'or, enfin, c'est en excluant ma droite où se trouvait le prince de Monaco qui n'avait pas l'air impressionné bien qu'il admit plus tard qu'il l'était, il est vrai que son château n'a rien de comparable à celui du Roi Soleil.
"-Prince de Monaco, Princesse, veuillez me suivre dans ma petite salle de réception privée, nous y dégusterons des mets exquis lors d'un banquet auquel n'assisteront que les plus hauts placés.
-C'est avec plaisir Votre Majesté, répondit mon conjoint a ma place
-Par ici, nous dit un valet que nous suivîmes
Arrivés là bas nous reçûmes quelques instructions que nous suivîmes à la lettre pendant tout le repas qui s'averra d'ailleurs exquis. Nous passâmes toute la soirée là bas mais partîmes à 22h tandis que les courtisans continuaient leur fête, pourtant, je les vis le lendemain à 8h pour le Petit Lever puis pour le Grand Lever.
J'espère que vous aimez!
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