*Souvenirs*

Salut salut ! C'est une histoire courte, mais les chapitres vont être de plus en plus longs, nous nous approchons de la fin et il y a beaucoup de choses à mettre en lumière.

Ce chapitre a été corrigé par Penda (y'a pas d'quoi). Je le remercie beaucoup pour ça, j'ai toujours dû mal avec les corrections et je loupe quelques petites coquilles. Cependant, si vous trouvez d'autres fautes, n'hésitez pas à me le faire savoir ! ;)

Bonne lecture à tous <3

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Cette nuit, ce n'est pas le chant de Jacquot qui réveille nos deux protagonistes, ni les hurlements de la rue, mais plutôt l'odeur de la fumée qui les sorti précipitamment de leur torpeur.

L'immeuble avait prit feu, enfin, c'était leur hypothèse, car une odeur âcre et nauséabonde planait dans la pièce. D'un bond, les deux amis se levèrent côte à côte, ils s'étaient endormis d'un sommeil profond, sans mauvaises pensées, dans le clic-clac qu'ils avaient dépliés.

-Vite ! Sortons d'ici !

Les deux policiers embarquèrent juste leurs téléphones. Harley glissa Jacquot dans sa poche, la fermant et lui laissant juste un peu d'air pour respirer, mais pas suffisamment pour s'en échapper. Ils passèrent devant le mur encore rempli de leurs annotations. Ils espérèrent que le feu ne brulerait pas tout leur travail d'enquête. Heureusement, Harley avait pensé à tout photographier la veille.

Sam s'arrête, coupé dans son élan, il se rend compte de quelque chose... Il se dirige vers sa cheminée, regardant le bric-à-brac d'objets posés juste dessus.

Pour la première fois depuis longtemps, il avait peur, et pour la première fois depuis encore plus de temps, un sentiment de mélancolie l'envahit. Cet amas de petits objets, n'était pas insignifiant pour lui, la plupart sont des souvenirs d'enfance.

Lorsqu'il était jeune - il ne pouvait plus vraiment situer son âge précisément - ses parents voyageaient beaucoup de par leur métier de chercheur. Là, cette boule à neige, c'était la première fois qu'il était allé aux États-Unis ; ce crayon, il l'avait eu en visitant l'Australie ; cette gourmette datait de son voyage en Italie... Chaque objet posé sur sa commode représentait un souvenir, des rires, des découvertes. Son cœur se serra pour la première fois lorsqu'il se rendit compte qu'à son retour, peut-être, il allait perdre la dernière trace de ses souvenirs qui ne reviendront jamais.

-Putain Sam grouille-toi !

Les hurlements de son amie le sorti de ses pensées. Elle était étonnée par sa réaction, le jeune homme n'était pas du tout matérialiste.

Il reprend ses esprits et repart avec elle dans le couloir. Ils mirent directement le tissu de leurs hauts sur leurs bouches.

-Je ne vois pas de flamme et la fumée monte. Dit-elle. Elle doit venir d'en bas.

-Harley. Il faut qu'on vérifie qu'il ne reste personne dans l'immeuble.

-C'est de la folie ! C'est le boulot des pompiers !

-Tu vois un pompier ici ? Descend les appeler.

-Mais tu ne vas pas rester ici ! La fumée va te tuer !

-Je vais faire vite. Et si ça se trouve le feu n'est pas encore bien répandu.

La jeune femme serre les poings, elle hoche la tête malgré son désaccord et descend rapidement les escaliers en manquant plusieurs fois de tomber.

Utilisant sa veste comme masque de fortune, Sam entre par la porte d'en face, déjà ouverte, il fait très rapidement le tour et, ne voyant personne, il passe à la suivante. Il continue sur tout le second étage, faisant sortir une famille, une vieille personne ou un jeune homme venant de se réveiller. Il poursuit en trombe, sa respiration haletante, pour la première fois depuis des lustres, la peur lui nouait le ventre.

À l'extérieur, Harley venait de sortir, quelques personnes étaient déjà là, inquiètes, elle reprit son souffle et observa avec horreur la rue recouverte de feux de poubelles. Au loin, elle entendit des cris et des tirs. C'est là qu'elle comprit très vite l'origine du feu, la manifestation de la veille avait mal tourné durant la nuit. Pas le temps de plus réfléchir ! Elle attrapa son téléphone et appela les pompiers, elle tomba directement sur le service d'appel.

-Oui bonjour ?

-Il y a un feu d'immeuble au 35 rue des plaines ! Il faut que vous veniez vite !

-Madame calmez-vous, le feu est de quel type ?

Elle lâcha un grommellement. Elle n'a pas le temps pour ça.

-Je ne sais pas ! La façade brûle déjà un peu, il y a des poubelles calcinées dans la rue et nous sommes sortis précipitamment à cause de la fumée dans l'immeuble !

-Madame, il faudrait que vous me décriviez l'incendie, nous sommes débordés et nous ne pouvons pas intervenir pour un simple feu de poubelle qui risque de se résorber.

Comment faisait-il pour rester aussi impassible ? Pensa Harley, prise par un excès de rage et de panique.

Elle se rapprocha et vit la porte du garage ouverte et à l'intérieur, une lumière rouge et orange scintillait dans l'obscurité.

-Le feu vient du garage et on tourne au gaz ! Dépêchez-vous, je vous prie, mon ami est à l'intérieur, il essaye de faire sortir les gens.

-On vous envoie une équipe. Pour l'instant restez aussi loin que possible des flammes. Rappelez-moi en cas d'urgence.

-Merci ! Crache la jeune femme sèchement.

En vérité, elle n'est pas sûre que l'immeuble tourne au gaz. Mais en cas de doute, il valait mieux intervenir tout de suite.

Dans le bâtiment, qui heureusement n'était pas très haut, Sam avait déjà fait le tour du troisième étage et descendait au premier. Il ne voyait presque rien à cause de la fumée obscure. Plusieurs portes étaient déjà ouvertes, il fait tout de même le tour de chaque pièce jusqu'à arriver à une seule porte, complètement fermée. Il frappa, aucune réponse, il cria, toujours rien. La porte ne s'ouvrit pas lorsqu'il baissa la poignée.

Il prit son élan et donna un gros coup de pied sur l'entrée, puis un deuxième, la porte se disloqua sans s'ouvrir, il attrapa son portefeuille dans sa poche, en toussant et en sortit une carte, il la glissa dans la fente de la porte avec ses mains tremblantes, en espérant qu'elle n'était pas fermée à double tour. Clic, elle s'ouvrit, il se précipita à l'intérieur, dans une des chambres, une femme était recroquevillée en tenant un bébé.

Bloqué sur cette vision, le policier eu pour la première fois depuis des lustres peur, extrêmement peur. Il s'approcha comme un automate de la demoiselle.

-Madame vous allez bien ? Venez, il ne faut pas rester ici.

Il la relève sans qu'elle ne lâche son bambin, elle est tout aussi effrayée, elle panique, sa respiration siffle, doucement, le policier la guide à travers le brouillard jusqu'à l'extérieur.

Dehors, Harley vit plusieurs personnes descendre les marches de l'immeuble, elle leur demanda leur état. Maintenant, elle faisait les milles pas devant l'entrée.

-Mais qu'est-ce que font les secours putain ! S'énerva-t-elle. Ils le savent que les premières minutes sont les plus importantes !

Affligée, elle finit par s'asseoir en face de la porte, une énorme fatigue la sonna au sol, elle n'arrivait plus à se relever.

-Tu sais Harley, on ne peut pas toujours tout contrôler dans la vie. Dans ces cas-là il faut savoir garder son sang-froid.

C'était ce que lui avait dit une vieille amie autrefois.

Elle le savait, mais depuis le temps, elle n'y arrivait toujours pas, surtout depuis...

Les sirènes se rapprochèrent à vive allure, coupant le fil de ses pensées.

-Putain Sam, sort de là.

...

Au moment de l'arrivée des secours, Sam s'extrait du bâtiment aux côtés de la dame et de son enfant. Harley était soulagée et se précipita vers son ami prit d'une violente toux.

Pendant que les pompiers tentaient d'éteindre les flammes du sous-sol, Sam se fit ausculter par un ambulancier et un camion partit en urgence.

-Comment va la femme et son enfant ? Demanda-t-il entre deux quintes de toux.

-Vous devriez d'abord vous occuper de vous. Plaisante l'ambulancier à la chevelure rousse, munit d'un stéthoscope. Mais je comprends, moi aussi je suis dans le métier. Pour être honnête, je ne sais pas trop, le bébé avait l'air gravement intoxiqué.

-Merci. Dit-il d'un ton détaché, mais avec une mine sombre.

-Hey, ça va ?

Sa camarade s'assit à ses côtés, en posant une main sur son épaule.

-Ça va... Je crois ? Il regarda le médecin.

-Oui, heureusement, vous vous en sortez bien. Je vous donnerai quelque chose pour calmer la toux et par précaution, je vous demanderai aussi de faire un scan.

-Merci.

L'ambulancier hocha la tête et s'éclipsa, laissant les deux amis seul à seul. Harley jeta un œil à l'oiseau, qui dormait paisiblement au fond de sa poche.

-La prochaine fois que tu veux jouer les putains de super-héros, met une cape ou un costume.

-Il n'y a rien de plus moche que ce type de tenue. S'exclama-t-il en sachant très bien que sa camarade tentait de lui redonner le sourire.

Il baissa la tête, serra ses genoux et lâcha un soupir.

-Tu sais... Avec l'éducation que j'ai eu de mes parents, on se croit au-dessus de tout, on se prend pour un héros, on veut toujours prouver quelque chose. Mais en vérité, on oublie souvent que lorsque les choses dégénèrent, on n'est rien. Rien du tout.

Harley, compréhensive, hocha la tête et se positionna à ses côtés. Le calme revint lentement, l'agitation s'estompa. Ils regardaient la fumée éphémère qui s'évaporait dans une nuit sans étoiles.

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