*La famille Garneur*

Le chapitre est un peu plus long pour mettre en place la scène.

Bonne lecture ! <3

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La soirée avait été agréable, une parenthèse de frivolité dans l'enquête. Sam a passé la nuit à écouter l'enregistrement de l'interrogatoire et Harley a rattrapé ses heures de sommeil perdues.

Le lendemain, les deux amis arrivent en même temps au poste. Mais quelque chose les surprend, devant l'entrée, il y a énormément de bruit et d'agitation, des journalistes parlent devant un défilé de plusieurs caméras, au loin, les agents de sécurité gardent les yeux rivés sur les vautours du coin.

-Ça pue ça. Dit Sam, d'un air soucieux.

-Viens on va passer par le parking. Propose
Harley en faisant un signe de tête.

Les deux agents tournent derrière le bâtiment et passent leurs bagdes sur un dispositif. Le grand portail vert s'ouvre lentement et l'équipe se dirige vers la porte suivante entre les nombreuses voitures de police ou d'employé. Une fois à l'intérieur, ils saluent quelques collègues et croisent leur patron qui les attend de pied ferme, un café à la main.

-Ha ! Vous voilà ! J'ai lu ton rapport Sam, bon je l'ai lu que ce matin parce que tu me l'as envoyé à 4H et c'est un peu tôt pour moi... C'est du bon boulot que vous faites ! Bravo !

Il tourne le regard vers l'agitation à l'extérieur et rit nerveusement.

-On est un peu débordé. Les médias veulent parler de l'affaire. Une personne de la famille a balancé des infos. Je vais devoir calmer le jeu pour ne pas qu'on vous empêche d'enquêter. Faites attention de ne pas être suivis.

Les deux policiers acquièsent en restant concentrés sur les paroles de leur patron. L'homme a tendance à énormément parler et il valait mieux ne pas le couper.

-On vous laisse fouiller la chambre de la petite. La police a passée la pièce et la maison au peigne fin mais il n'y a aucune fiole. Les parents ne seront pas là, ils risqueraient de vous déranger. Je compte sur vous. Au faite, y'a un petit stagiaire qui arrive dans l'après-midi. Il est pas mal motivé d'après l'administration, mais un peu jeune, l'emmené pas sur des scènes trop sanglantes et bah donnez lui de quoi l'occuper pour qu'il fasse un jolie rapport. On a besoin de lancer des passions dans la police, on a dû mal à recruter, les jeunes préfèrent les militaires. Bref, je vous laisse, bon vent !

Il leur donne une clé et repart dans un calme déconcertant. Le vacarne à l'extérieur commence à être insupportable.

-On y va ? Propose la jeune femme en avançant dans l'office.

Son collègue hoche de la tête et ils sortent par la même entrée tout en prenant une voiture jusqu'à la maison de l'accusée.

Le paysage défile à vive allure, autant que la conversation dans l'habitacle.

-On avait vraiment besoin d'un stagiaire pendant cette enquête ? Demande le blond en tournant le volant.

-C'est vrai qu'ils auraient pû attendre qu'on ai des sujets plus calmes. Le patron avait l'air de dire qu'il n'était pas dans l'école de police. Un lycéen peut-être ?

-J'espère qu'il écoute un minimum. Néamoins, il n'a pas tort, on manque parfois de main d'oeuvre.

-C'est vrai.

-Qu'est-ce qu'ils sont lents dans cette ville.

Sam marmonne en accélérant un peu, mais il ne semble pas énervé par la lenteur de la Porsche noire juste en face d'eux.

La brune s'appuie contre la fenêtre en échangeant des banalités, quelques minutes plus tard, ils aperçoient les contours de la maison aux secrets, les feuilles des arbres semblent jouer entre avec les reflets de l'ombre et de la lumière.

La voiture se gare et ils descendent en direction de la bâtisse. Malheureusement, quelques reporters attendent dans la rue d'en face avec un gros camion blanc. Ils se rafraichissent avec de l'eau. Les enquêteurs, n'ayant pas le choix de suivre ce chemin, passent devant eux rapidement, le temps qu'ils se rendent compte de l'importance des personnes qu'ils viennent de croiser, les deux policiers sont déjà à l'intérieur grâçe à la clé. Ils rentrent dans un salon sans-dessus, dessous, presque rien n'a changé depuis leur dernière visite, exceptés quelques bols et le journal du jour.

Le duo fait un tour de la pièce, observant un petit-déjeuné à moitié mangé, des grosses couvertures et une télé allumé, il y a peu, ils avaient parlés aux parents de l'accusée juste ici, aujourd'hui, il n'y a aucune trace de vie, le bazar assez conséquent semble si froid, si morne, si mort.

-Il n'y a rien de particulier ici. Lance Sam tranquillement.

Ils regardent également dans la cuisine, dans les aliments, les conserves ect. Aucune trace d'une fiole suspecte.

-Je ne pense pas qu'elle souhaite empoisonner sa famille.

-Et si elle avait tué son frère ? Et si elle nous mentait depuis le début ?

Sam met le doute à Harley, qui, immobile, prend un long moment de réflexion.

-Non. Je ne pense pas.

Il hausse les épaules, les mains dans les poches, en secouant la tête comme une machine. Il ne semble pas forcément d'accord avec elle.

Ils montent dans les chambres, en commençant par celle des parents qui est d'un blanc immaculé, assez neutre mais cosie. Rien de bien particulier, une chambre classique.

Ensuite, ils poussent la porte de la chambre de Carla, la pièce est nuancée de rose et de blanc, il y a un lit aux couvertures rouges, un placard, une guirlande lumineuse et un bureau en bois près de la fenêtre. Le duo prend le temps d'observer les photos fait au polaroïd, la plupart mettant en scène le groupe d'amis dans des soirées, des sorties aux musées ou dans la cour de l'université.

-Elle était comme ça ta chambre d'étudiante ? Hasarde Sam en ouvrant la fenêtre pour observer l'extérieur.

-Non. Elle était d'une autre couleur. Je ne suis pas fan du rose. Parcontre j'avais aussi une tonne de photos. Et toi ?

-Le canapé était ma chambre. Dit-il avec un demi-sourire.

-Tu m'aurais dit que tu étais SDF, ça ne m'aurait même pas étonnée. Rit-elle en fouillant l'armoire.

Ils reprennent les fouilles précautieusement, analysant le moindre détail. Pourtant, malgré ces deux longues heures de recherches, rien ne sort de l'ordinaire. Ils s'assoient tous les deux, dos à dos, épuisés.

-Et maintenant ? Râle la jeune femme.

-Je suis sûr qu'elle a quelque chose. La gente féminine gardent toujours des bibelots.

Il se prend une pichenette sur la tête de son amie. Une idée lui vient en tête.

-Et le téléphone ? On a eu quoi ?

-C'est un Apple. Je pense que, tu imagines le problème de cette marque.

Harley grimace, la marque a tendance à ne pas déverrouiller les téléphones de ses clients parce qu'elle se vente de protéger les données de ses utilisateurs.

-Mais tu connais notre boss. Il va trouver un moyen.

-Je suppose oui.

La jeune fille tappe son poing dans sa main et ferme les yeux.

-Reprenons. Je suis une jeune adolescente qui a des tonnes de secrets et qui ne les dévoilent pas à ses parents et pas toujours à ses amis. Si j'étais elle, j'aurais un journal ou une boîte à souvenirs. Où je la planquerais pour que personne ne la vois ?

-La chambre est petite. Continue le garçon. Sa mère doit lui faire le ménage. Si ça avait été de la drogue j'aurais opté pour les toilettes.

Harley se frappe la tête, un éclair de génie vient de la frapper.

-Mais bien sûr ! La chambre du frère ! Sam ! On n'a pas vérifié la chambre du frère !

-Mais qu'on est con !

Ils sortent dans la précipitation et vont dans la chambre du garçon. Elle est propre, rangée au millimètre près, tout le contraire de cette maison. Les murs sont tapis de gris et de blanc, il y avait des posters de Mettalica et deux guitares. Le lit noir repose calmement en attendant que son propriétaire reprenne le roman posé sur la couverture, le bureau est mi-geek, mi-professionnel, dessus, il y a quelques dessins d'architectures fait à la main.

Harley a un peu mal au cœur, elle a dû mal à bouger les affaires du garçon, rangés avec soin, à contrario, Sam trie les objets avec une analyse déconcertante.

C'est en fouillant sous le lit, qu'ils trouvent une grande boîte en bois, sous des vieux jouets, fermée à clé. Le blond la secoue en réfléchissant.

-Je crois savoir où est la clé.

-Comment tu sais ça ? Demande sa collègue avec curiosité.

-Regarde.

Il tire sur le dessous de la boîte, faisant avancer le bloc du dessous.

-C'est une boîte à secret. C'est souvent fabriqué au japon. Il faut juste résoudre le casse-tête pour l'ouvrir.

Sa collègue hoche la tête impressionnée, le grand observe sous toutes les coutures la boite, puis, tire sur l'une des extrémités du bloc du dessous. Un second morceau se décoince et s'enlève, laissant apercevoir un trou complément vide. Il renverse le morceau qui vient de retirer dans sa main, une clé tombe doucement.

-Bingo.

Il tourne la clé dans la boite. Mais au même moment, un cliquetis se fait entendre derrière eux, un métal froid se pose sur la tête de chacun des protagonistes.

-Posez la boîte au sol sans vous retourner ou je tire.

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