*Harley & Sam*
Non mais... Le policier n'en croit pas ses yeux... Ces femmes... Toujours à ne rien faire quand on avait besoin d'elle...
Il observe sa collègue, effalée sur la chaise, un filet de bave descendant le long de ses lèvres. "Dégoûtant", pense son camarade. "Les femmes de nos jours n'ont aucune once de féminité".
Il lâche un long soupire en se disant que Harley avait plus le caractère bourru d'un homme que la grâce d'une donzelle. Néanmoins, il n'avait pas un cœur de pierre, il savait que sa collègue avait tenue pendant longtemps les interrogatoires. Lui, il n'avait pas trop besoin de dormir, par habitude, elle, un peu plus.
Il passe ses doigts sous son menton en réfléchissant longuement. Comment faire ? Un sourire malicieux se dessine en un instant sur ses lèvres. Il se place derrière la chaise, prend le dossier dans sa main et le balance en arrière, laissant les pauvres pieds avant de la chaise dans le vide. Ce geste ne réveille pas le poulet endormie. Il s'approche doucement de son oreille, en gardant son sourire de gamin et chuchote lentement :
-Pudding...
Immédiatement, la policière ouvre les yeux en criant, à contrario, Sam explose de rire en relâchant la chaise brutalement, s'éclatant sur le parquet dans un bruit sourd. Après quelques secondes, Harley pose sa main sur sa tête, désespérée. Elle n'aurait jamais dû lui raconter, que, petite, un chien nommé pudding l'avait pourchassée dans la rue alors qu'elle était en petite robe rose, et depuis, elle avait une peur bleue des chihuahuas, du nom pudding et du gâteau en général...
-Pourquoi me fais-tu cette blague tous les mois ?! Dit-elle sur un ton lasse.
Le clown continue de rire.
-Parce que c'est tellement ridiculeee !
-Je vais te-
-Pas le temps ! L'homme taquin se relève dans une pirouette. Notre chef veut nous voir !
Le jeune gringalet part en direction du couloir. Harley, elle, se décompose, elle n'avait vraiment pas le temps de prendre un café pour se réveiller ?
D'une humeur bougonne, elle le suit jusqu'à la grande salle où se tient la plupart des points du poste de police. Quelques uns s'affairent déjà dans tous les sens. Le téléphone sonnait vraiment trop.
Le chef tapote des dossiers sur un bureau, il adresse un signe à l'équipe pour leur demander d'approcher. Leur chef était un type autoritaire aux cheveux grisonnants, fort de plusieurs années de fiers services, encore plus qu'eux. Strict, mais efficace. Le genre de type qu'aimait Harley, un peu moins Sam.
Son bidou un peu large dépasse de sa tenue officielle, Harley releve vite les yeux vers Allan, alors que Sam reste de marbre, les bras croisés.
-Vous voilà enfin ! On n'arrête pas depuis 6H. La presse s'empare de l'affaire et c'est pas bon. Ils comparent l'accident aux tueries aux États-Unis ! Vous imaginez ?! Ils vont vouloir vous courrir après, faites attention.
-Qu'est-ce qu'ils savent ?
-Heureusement, pas encore le nom de notre détenue. Mais les nouvelles vont vite avec les réseaux sociaux. Je vais placer les familles sous surveillance. Vous, découvrez ce qui c'est passé non de dieu !
On pouvait distinguer une pointe d'agacement dans sa voix. Sam fronçe du front, on ne pouvait pas résoudre cette affaire trop rapidement. Il restait trop de zones d'ombres.
Après un hochement de tête, ils s'en allèrent au café d'en bas, simpliste, agréable, aux styles anciens, à l'intérieur, Sam et Harley avaient commandé un cappuccino et échangèrent ce qu'ils savaient. Heureusement, le lieu était peu fréquenté pour les oreilles indiscrètes.
-J'ai trouvé quelque chose de louche. Annonce Sam.
-Plus louche qu'une fléchette empoisonnée ?
Elle regarde rapidement sur son téléphone si le labo donnait des nouvelles. Rien pour le moment.
Sam montre du doigt un plan qui représentait le hall de l'école. Il le glisse au rez-de-chaussée.
-À cet étage se trouvait les lumières. Tu sais, celles qui éclairaient la scène improvisée de la soirée.
Harley approuve en essayant de comprendre la logique de son partenaire.
-Elles étaient accrochées au plafond avec un mécanisme un peu fragile. En bas, le public en euphorie. Les lumières tombent peu après que Thomas meurt de sa fléchette empoisonnée lancée du haut du deuxième étage.
Il reprit une grande inspiration en montrant les escaliers.
-Comment notre suspecte a t-elle fait pour monter au deuxième et descendre au rez-de-chaussée pour couper les câbles et faire tomber les lampadaires sur le public aussi rapidement ? J'ai fais le test hier, ce n'était pas possible.
La policière admet que c'était louche. Elle espère que les caméras de surveillance avaient vues quelque chose. Les papiers administratifs étaient si longs...
-Il faut qu'on sache les moindres faits et gestes de Carla. Conclue son amie. Je propose qu'on aille voir les jeunes pour plus de précisions avant que la presse débarque chez eux et que quelqu'un leur parle. On va retracer tout son parcours juste avant la fête.
Sam semble être d'accord avec elle, il termine son café en une gorgée.
-Commençons par les parents.
L'équipe quitte les lieux d'un pas rapide, Harley réajuste sa veste pour se protéger du froid. Avant de traverser, elle remarque une affiche de recherche pour la petite Maelle, toujours disparue. Sam remarque son appréhension, lorsqu'une jeune fille disparaissait, elle était souvent retrouvée morte quelques jours plus tard. Carla a-t-elle aussi tuée sa meilleure amie par vengeance ?
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