Après les dernières révélations, la salle resta silencieuse, choquée, déboussolée. Toutes les vérités venaient d'éclater. Mais il restait quelques zones d'ombres à exposer.

Nos deux policiers étaient arrivés en face de la porte qui menait à la salle d'interrogatoire.

-Bon Harley, on est d'accord ? Je fais le méchant flic et toi la gentille flic ?

-Tu sais que cette technique est beaucoup trop connue pour être utilisée ?

-Tu sais que j'ai tout les atouts d'un méchant flic.

Elle compta sur ses doigts.

-Heu... Tu as martirisé une gamine, tu as tiré sur un journaliste et tu as provoqué des manifestations dans toute la ville... Ouais, je crois que tu as les qualités du méchant flic.

-J'en suis honoré. Dit-il avec malice.

-On est sensé être sérieux tu sais ? Soupira sa collègue.

-C'est juste pour faire redescendre la pression. Rajouta t-il avec un demi-sourire.

Alors qu'Alain regardait avec patience les deux jeunes filles à travers la vitre de la salle des vérités. La porte s'ouvrit sur les deux policiers qui avaient menés l'enquête. Il était fier d'eux.

-Bonjour Mesdemoiselles. Disent-ils d'un ton plus que sérieux.

Ils détachèrent les liens des deux filles, les laissant masser et agiter leurs poignets.

-Vous pensiez vraiment que votre petit jeu nous échapperait ?

Ils se mirent chacun près d'une des filles, afin d'accentuer l'angoisse qui pesait déjà dans la pièce. Sam garda son ton neutre avec une légère fermeté.

-Nous avons tout dévoilé à vos familles. Il faut parler désormais.

Elles se regardèrent affolées, elles n'auraient jamais pensées qu'ils discuteraient de l'affaire avec leurs proches.

Dans une vaine tentative, Carla tentait d'espérer du plus profond de son cœur que tout n'était pas perdu, qu'ils s'étaient trompés sur le meurtre du bal.

-Q-Qu'avez-vous découvert ? Leur demande t-elle.

Le blond reprit solennellement.

-Beaucoup de choses. Mais le principal c'est que nous savons que c'est Maelle qui a portée le coup de grâce à Thomas.

Une massue s'abbata sur les deux amies, ils avaient réussi. La partie était terminée. Les efforts des deux jeunes filles venaient d'être réduits à néant.

-Vous voulez que je vous explique ce qu'il s'est vraiment passé durant le bal ? Fit Harley en se tournant vers elles. Peut-être que ça vous rafraîchira la mémoire.

Elle ne leur laissa même pas le temps de répondre quoi que ce soit. Elle résuma les faits, les mêmes qu'ils avaient déroulés aux proches. Que ce soit les troubles de leurs interlocutrices ou les jalousies amoureuses de leur groupe d'amis. Après cela, la policière pu revenir à l'essentiel.

-Carla, tu as remarqué la souffrance de Maelle, tu as vu les marques qu'elle cachait. Dans ton journal, tu disais que tu t'inquiétais et que tu voulais la sortir de cette situation. Contrairement à ce que tu m'as dit la dernière fois, tu le savais bien avant le soir du bal et tu l'avais déjà pris en compte.

La jambe de la blonde trembla d'une rapidité affolante, alors qu'elle avait les deux mains appuyés sur ses jambes.

-Je pense que peu avant le bal, vous avez eu une discussion toutes les deux. Tu lui as parlé de ta vie qui se brisait et de cette colère, tu haïssais l'égoïsme autour de toi, les comportements méprisants des autres vis à vis de ton vécu. Maelle a trouvé une main tendue dans sa direction, elle a parlé de son amour mais aussi de ses souffrances en compagnie de son petit-ami. Vous avez essayé de convaincre Joshua d'agir. Mais il est resté sourd. Impuissantes, détruites, peut-être étiez-vous tombées dans la folie ? Vous avez imaginé un moyen de tous les détruire, de mettre en scène la mort de Thomas pour marquer Joshua, tuer l'amour de Lou, peut-être aussi rendre coupable ton professeur ou encore faire peur à vos familles.

La pièce replongea dans de vieux souvenirs. Le blond continua :

-Vous vous êtes procurées un peu de cyanure et deux pistolets. C'est assez facile aujourd'hui sur internet. Mais tout a un prix. On attend les relevés bancaires de Maelle pour confirmer ces informations.
Elles sont un peu difficiles à accéder puisque, étant majeur et disparue, Maelle n'était pas une priorité dans l'enquête. Puis, la banque n'a pas voulu nous confier tout de suite ses comptes.

Il se désespéra encore une fois de la longueur des procédures. La petite Maelle eu un geste de surprise. Elle se rendit compte qu'elle n'avait pas envisagé la possibilité que la police jette un œil aux comptes bancaires.

-Lors des festivités, pour commettre le crime. Vous deviez forcément être deux. L'une en haut pour tirer et l'une en bas pour faire tomber les luminaires. Il est plus difficile de tromper les empreintes sur les câbles que des fléchettes. Alors, on suppose que Carla, a apprit à Maelle à tirer ou bien elle tirait déjà pas mal au club. L'une de vous a volé des fléchettes dans la réserve de la FAC et a trempé une certaine quantité de cyanure dedans. On peut confirmer cette hypothèse puisque Carla n'avait aucune fiole de cyanure sur elle et ne pouvait pas la ranger dans la boîte vu qu'elle était en garde à a vue.

Il fit signe à sa collègue de reprendre la main. Voyant les deux jeunes filles pâlir un peu plus.

-Reprenons, vous allez au bal, Je pense que ce que tu m'as raconté avec tes amis, était partiellement vrai. Peut-être vouliez-vous voir si durant le bal les anciennes rancoeurs se seraient atténuées ? Parcontre, durant ton interrogatoire, tu as fait exprès de passer Maelle en victime et de déformer les éléments du meurtre pour lui éviter toutes les charges qui pourraient peser contre elle. Vous aviez un plan initial, mais il y a eu un contretemps.

Harley semblait mimer la scène de ses mains replongeant sur une vision imaginaire du bal.

-Pour votre crime, il suffisait juste d'attendre que Thomas soit seul. Mais deux événements innatendus arrivent. Le premier, si ce que tu m'as dit est vrai, Thomas prend à part Maelle et la frappe. Ça n'a fait qu'accroite votre haine envers le personnage et accélérer votre décision. Juste après, Thomas se met à danser seul à l'étage. C'est le bon moment, Maelle monte plus haut en trempant la fléchette dans le poison, puis tire. Afin de laisser le poison faire son effet et de vérifier que la victime était bien morte, Carla attire l'attention des spectateurs en cassant le mécanisme de la scène et fait tomber les luminaires sur la foule. Votre plan fonctionne et vous êtes prêtes à vous enfuir. Vous prenez chacune une sortie différente, je suppose, puisque juste après un groupe d'élèves a vu Carla et juste elle sortir à l'extérieur toute seule. Ta robe était déchirée, je pense que tu t'es pris des débris ?

-Oui. Marmonna t-elle entre ses dents. Un morceau du mécanisme a déchiré une partie de ma robe...

-Et on t'a vu.

-Oui... J'ai cru qu'ils m'avaient vu près du mécanisme... Si ça avait été le cas. Ils auraient pu dire à la police où je me dirigeais.

-Et ensuite ? Demanda l'enquêtrice en savant à peu près le déroulement des évènements.

-Alors, je suis allée voir Maelle. J'ai paniquée, je lui ai dit de s'enfuir et je lui ai donné mon bracelet qui était le lieu où on devait se cacher. On me l'avait offert à mon anniversaire... On était allée à une maison isolée... C'était parfait... J'ai accentué la blessure près de ma robe en vrac. Histoire que les policiers restent focalisés sur moi... En y réfléchissant dans ma cellule, je trouvais que c'était parfait pour faire croire que j'avais tué Maelle.

-Tu sais. Dit le policier assez blasé. On aurait pû analyser le sang sur la robe.

La fille prit un air hautain, un sourire plutôt fier, reprenant un peu confiance en elle.

-J'aurais très bien pu dire que c'était mon sang et qu'elle s'était débattue !

-Sans doute. Je ne sais pas vraiment si on t'aurait cru jusqu'au bout.

Harley fut triste de voir que l'adolescente se raccrochait à de si maigres détails.

-Donc, tu t'es mise à protéger coûte que coûte Maelle et à braquer la lumière des projecteurs sur toi. Laissant passer sa disparition en second plan. Ça a bien fonctionné, sauf que vous aviez oublié un détail. La boîte avec ton carnet et tous tes secrets. Maelle est restée pour la récupérer, pas de chance, elle est tombée sur nous. Elle la prit et savait exactement où aller. La question est : Pourquoi es-tu restée ?

La policière fixa la disparue qui laissa une larme rouler sur sa joue.

-J'espèrais pouvoir la sauver... D'une manière ou d'une autre... Je ne savais juste pas comment... J'étais perdue... Je m'en voulais de la laisser seule là-bas...

-Tu n'aurais rien pû faire. Dit tristement la policière.

-Je-Je le sais très bien !

Des larmes ponctués de sanglots se mirent à exploser sur le visage de la jeune fille. Elle était fatiguée, très fatiguée de toute cette histoire. Carla resta silencieuse, baissant le tête. La pression redescendait avec un goût amer.

-Maelle, Carla. Nous vous arrêtons pour le meurtre de Thomas.

Après avoir conduit les deux criminelles, écrasées par le poid du meurtre, dans leurs geôles. Harley et Sam se laissèrent tomber sur un fauteuil. L'adrénaline de ses derniers jours retombait, laissant place à une immense fatigue. Il en avait terminé. Les suspectes ont été arrêtées et la vie allait pouvoir reprendre son cours.

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Coucou ! J'espère que j'ai réussie à bien expliquer le déroulement des évènements ! Je vous avoue que j'ai bien galéré à écrire ce chapitre. J'avais peur qu'il soit trop pompeux. Je vous avoue que je suis dubitative, je ne sais pas vraiment si ce chapitre est bien écrit.

C'est ma première histoire d'enquête, j'ai fait au mieux !

Mais le livre n'est pas encore finit... Il reste 3 chapitres ! ^w^