Chapitre XVIII: Mélancolia.

À présent dans la salle de bain de la maisonnée Kyoru, je me déshabillai tranquillement afin de prendre une douche bien méritée.
Je m'étirai longuement, les muscles chauffés par les heures passées à courir après la balle.
Un long soupir m'échappa tandis que j'entrai dans la baignoire emplie d'eau chaude que Haruka avait consentit à me préparer.
Celle-ci attendait d'ailleurs dans son salon, en compagnie de son cadet car nous avions besoin l'un comme l'autre d'un bon bain.
Un petit coup vif frapper à la porte m'arrêta.
-Oui?
Le plus jeune de la fratrie entra timidement, prenant quelque ici ci et là.
-Onee-chan en avait besoin mais n'osait pas entrer, avoua-t-il en souriant.
Je ris légèrement en l'apprenant.
-La prochaine fois dis lui qu'elle peut venir, c'est chez vous, n'est-ce pas? Je refuserai simplement si la situation ne s'y prête pas.
-Cela sera fait, sourit-il en sortant.

Je sortai maintenant du bain, trempé de la tête au pieds.
L'eau gouttelait de mes mèches de cheveux et venaient s'écraser sur la tapis de bain.
Je secouai vivement la tête, arrêtant le phénomène et me frottait la tête avec une serviette.
Je commençai tranquillement à m'habiller quand on frappa à nouveau à la porte.
Je répondis alors une seconde fois positivement, m'attendant à revoir le plus jeune.
-Je dépose juste mes a...
La porte se referma aussi sec, en un énorme courant d'air.
-Haruka-san, tout va bien? questionnai-je légèrement inquiet.
-Ne me dis pas d'entrer alors que tu es si peu vêtu! cria-t-elle à travers le mur.
Je fus pris d'un autre éclat de rire.
-J'étais simplement torse nu.
-Tu n'as aucune pudeur! répliqua-t-elle aussitôt.
J'enfilai mon tee-shirt, lui répondant que j'étais habillé et qu'elle pouvait aller se doucher.
Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je la découvris les joues rosies par la gêne et gonflées par un petit colère.
Je réprimai tant bien que mal un sourire à la voir ainsi et m'excusais poliment, lui laissant la salle de bain.

À mon arrivée dans le salon, son petit frère me questionna sur la nature du comportement de sa soeur.
-Elle est entrée alors que je mettais mon tee-shirt, expliquai-je brièvement, ne trouvant pas plus à dire.
Même lui rit de son comportement.
-Makoto je t'entends! cria la concernée depuis la salle de bain. Tu vas voir toi si je crie sur tout le toit tu-sais-quoi!
Il se leva, un sourire malicieux aux lèvres.
-Serais-tu en train de dire que c'est la même chose?
-Mais non!!!! s'écria indignée.
Je ne comprenai absolument rien de leur échange mais leur complicité me fit sourire.
La soirée se termina sans accroc, et Haruka ne m'annonçant qu'au moment de se coucher ce que nous ferions le lendemain.

Un seul pas dans le complexe sportif me plongea dans une ambiance à la fois houleuse et sportive.
Un immense sourire ornait le visage d'Haruka qui observait depuis la porte.
Elle inspira un grand coup et m'agrippa la poignet.
-Il faut qu'on se fasse un chemin à travers la foule pour trouver des places, déclara-t-elle en partant déjà.
Je me fis donc traîner jusqu'à des places proches du terrain.
-Comment se fait-il qu'on soit si proches du terrain?
-C'est l'un des avantages de faire partie de la famille des joueurs.
-Je vois. En attendant tu es plus proche du terrain quand nous jouons.
Elle sourit à ma remarque, semblant vouloir me dire quelque chose.
-Qu'y-a-t-il? demandai-je intrigué.
-Tu as l'air contrarié, ou jaloux, avoua-t-elle. Quelque chose qui s'en rapproche.
Je fus surpris de ses paroles.
-Jaloux? Vraiment?
-C'est l'impression que m'as donné en disant: "En attendant tu es plus proche du terrain quand nous jouons". Tu n'aurais pas dit cela en temps normal, non?
Étrangement, elle avait raison.
Je méditai là-dessus lorsque le coup d'envoi retentit.

Quatre quarts temps plus tard, le sifflet final se fit entendre à son tour.
Haruka se leva, criant de joie.
Teiko avait gagné haut la main.
J'observai attentivement l'équipe, comme obnubilé.
Tous riaient et souriaient, contrairement à la Génération des Miracles à la même époque.
À l'instant même où je grimaçai de douleur, Haruka m'attrapa une nouvelle fois le poignet pour m'entraîner avec elle.
Elle remarqua mon expression faciale et s'arrêta.
-Je suis désolée...j'aurai dû m'en douter...pardon... dit-elle, en un léger murmure.
Je n'eu le temps de rien dire qu'elle me tira à nouveau, plus loin, à l'abri des regards.
En un instant, ses bras m'entourèrent dans une embrassade réconfortante.
Un léger sourire m'apparut et je lui rendis son étreinte.
-Ne te sens pas coupable Haruka. D'accord?
-Comment je pourrais ne pas l'être?
-Nous savons toi comme moi que c'est entièrement de ma faute. Alors je t'en pris, allons voir ton frère, comme nous aurions déjà dû le faire. J'ai vu qu'il te cherchait du regard.
Elle hocha la tête et se détacha.
-Merci, souris-je.
-C'est la moindre des choses à faire, dit-elle en souriant.
J'ouvris la bouche pour ajouter quelque chose mais je me ravisai.
Elle me dévisagea ayant compris que j'allais lui dire quelque chose mais que je l'avais gardé pour moi-même. Elle haussa finalement les épaules et reprit son chemin.

-Onee-chan!!! cria Makoto dès nôtre arrivée, se jetant dans les bras de son ainée.
Elle rit aux éclats, saluant le coach au passage.
Je me fis le plus discret possible mais Makoto vint aussi me saluer, portant l'attention sur moi.
-Joli match, complimentai-je. Vous avez fait du beau travail.
-Merci! s'exclama-t-il heureux du compliment.
De nombreux murmures se firent entendre.
Le coach s'approcha de moi, souriant à pleines dents.
-Comment vas-tu Akashi?
-Très bien Monsieur, répondis-je simplement.
-Alors vous êtes vraiment Akashi Seijuro? questionna l'un des joueurs.
Je vis du coin de l'oeil que Makoto grimaçait.
-Oui, mais là n'est pas le plus important, vôtre match était fantastique, et Makoto à été impressionant.
Un sourire se dessina sur le visage du concerné.
-Il y a entièrement raison, tu as été parfait! approuva sa soeur.
-C'est vrai que tu as été génial, commenta un des compagnons de jeu du petit Kyoru.
-Je suis entièrement d'accord! ajouta un autre.
-Oui, grâce à toi on a gagné!
-N'abusez pas quand même, rit le destinataire des compliment.
Je soupirai de soulagement, heureux de voir qu'aucune dispute n'avait lieu dans l'équipe par ma faute.

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