Chapitre 4: Début du lycée.
Les fleurs de cerisier se déposaient une à une sur le sol, parfois même sur la tête des étudiants.
En ce jour ensoleillé d'avril, la rentrée des secondes au lycée avait actuellement lieu.
Tandis que les clubs proposaient toutes sortes d'activités aux élèves qui passaient pour aller en cours, c'est à dire, nous, les petits nouveaux, et, que les plus jeunes, que nous étions toujours, refusaient certaines propositions tout en acceptant certaines autres, j'admirais tranquillement le joli spectacle qui s'offrait à moi.
Je remarquai que les lycéens étaient bien plus grand que les anciens collégiens, ressortants distinctement de la foule.
Je me lançai finalment dans la masse d'élèves, devenant ainsi complètement effacée parmis les élèves de tout âges.
Je me faisais la plus discrète possible, chose difficile avec ma chevelure blonde, atypique au Japon.
Une jeune fille un peu plus petite que moi en taille m'arrêta, un air de réflexion collé au visage.
- Je suis désolée de te déranger, mais, je ne t'aurai pas croisé quelque part, il n'y a pas très longtemps?
Je la détaillait du regard, tentant sérieusement de mettre un nom ou un souvenir sur son visage.
Malheureusement, ni ses cheveux pareils à l'hébène, coupés au carré, ni ses yeux marrons clairs, ni sa peau laiteuse ne me disait quelque chose.
-Si c'est le cas, je ne m'en souviens pas, je suis vraiment désolée.
Je me penchais en faisant une légère révérence et la jeune fille sourit.
-Comment sais-tu que je suis plus grande que toi?
-Les traits de vôtre visage sont plus fin et adulte que les secondes.
-Ta capacité d'observation est tout bonnement impressionante... J'oubliais, tu peux me tutoyer, si tu veux.
-D'accord Senpai!
-Senpai?! Quoi que, j'aime bien, rit-elle.
Devant sa joie et sa bonne humeur, je n'eu qu'une seule et unique envie, lui sourire de toute mes dents.
- Tu es vraiment mignonne quand tu souris ainsi, on dirait un ange.
-Oh! ...M-merci!
- Et voilà que tu nous as gêné une pauvre seconde. Je me présente, Fuhito Yoshiro, ravi de te rencontrer, fit un jeune homme qui semblait connaître la jeune fille avec qui je conversais.
- Je m'appelle Haruka Kyoru, moi de même.
-J'oublais, je me nomme Miko Renkyo, enchantée. Ton prénom est vraiment mignon.
-Ne t'occupes pas d'elle, cette fille est folle.
-Hum, hum!
-Bon, d'accord, je dois être du même niveau mais...
-Pas de mais Fuhi-kun!
-Aye, Mi-chan.
-Vous faîtes partie de quel club? demandais-je à mi-voix, de peur de les couper dans leur échange.
-Nous? Du club de kendo!
-Il y a vraiment un club de kendo? Je... non... ma mère ne pourrait pas si.... mais...
- Tu veux faire un mois d'essai, de toute façon, tu n'as rien à payer, tu sais.
- Je peux vraiment faire un mois d'essai, cela ne dérange personne, Senpai?
-Bien sûr que tu peux, nous serions ravi de t'accueillir.
-Je pourrais venir remplir le formulaire ce soir, il faut absolument que je commence à me repérer ici, mon collège n'avait pas du tout la même disposition.
-Bien sûr, ne t'en fais pas. Nôtre salle attitrée est à côté du grand gymnase où pratique l'équipe de basket, rejoins-nous là-bas, on t'y attendra.
-Merci beaucoup, Senpai!
-J'ai le droit à ce titre moi aussi?
-Oui Senpai numéro 2!
-Quel surnom horriblement long, Fuhi-kun! se moqua gentiment Miko.
Après quelques secondes de débat sur le surnom de Fuhito, je partis me repérer dans le lycée et chercher mon nom sur la liste afin de savoir où était ma classe.
Après avoir constaté que j'étais en 2-F, je me rendis dans ma salle de cour, prête pour la matinée qui allait s'en suivre.
L'heure de manger était arrivée et, heureuse d'avoir un casier, et aussi d'être dans une classe qui avait l'air plutôt sympathique, je décidai de manger sur le toît.
Alors que j'allais emprunter les escaliers, je vis une connaissance les descendre.
-Un des généraux sans couronne?
-Hum?
À première vue, la personne qui se trouvait dans la cage d'escalier m'avait entendu et m'interrogeai à présent du regard, intrigué.
-Tu es Mibuchi Reo, n'est-ce pas?
-Dire que je croyais que l'on n'avait des yeux que pour la Génération des Miracles, me voilà ravi! Tu sembles vraiment t'y connaître en basket, quel est ton nom?
-Je suis Haruka Kyoru, enchantée.
- Je vois, il faudrait que je te fasse rencontrer les deux autres idiots.
-Tu parles des deux autres généraux sans couronne, non?
-Impressionant! Je dois y aller mais, si je te recroise, fais moi signe.
-Euh, d'accord.
-Haruka Kyoru... Je retiens!
Et il partit sur ses mots, me laissant sans voix.
Après quelques secondes de béatitude, je montai les marches menant au toît, fredonnant une chanson anglaise que je connaissais par cœur, et que je comprenais parfaitement, grâce à mes cours supplémentaire sur la langue.
Je poussais la lourde porte, atteignant enfin le sommet du bâtiment.
D'ici, j'avais une vue entendue à toute la ville.
Je sentis mon téléphone vibrant dans la poche de ma veste d'uniforme, et je le sortis afin de regarder qui me demandait.
L'écran affichait deux messages.
Un de Satsuki et l'autre de Kuroko.
-Cela faut plaisir de voir qu'au moins ces deux-là ne m'oublient pas.
-Vous avez décider de m'empêcher de lire cette année, les nouveaux?!
Je tournai la tête, surprise par la personne qui venait de râler après moi.
-Oh! Je suis désolée, pardon, vraiment, je ne voulais pas vous déranger!
Il leva le nez de son livre pour rire devant mon air désolé et mon Ron conventionnel.
-Tu peux me tutoyer, tu sais. Au moins, tu es bien polie et tu sembles bien moi embêtante que l'autre idiot.
-Que lis-tu?
-Oh! Ça? C'est un auteur français, je crois. Cela s'appelle Le meilleur des monde. D'Aldous Huxley ou un truc comme ça.
-C'est bien?
-Pas mal, vraiment bizarre, mais pas mal. Pour t'en dire plus, c'est une contre-utopie.
-Je vois. J'irais sûrement me l'acheter, cela m'intrigue.
-Férue de lecture?
-Et pas qu'un peu!
- Je me présente, Mayuzumi Chihiro.
-Haruka Kyoru.
-De quel collège viens-tu?
-Teiko.
-Tu as eu une bourse?
-Oui.
- Tu sais que tu es la seule de tout les secondes à l'avoir obtenue.
- Et du lycée?
-Nous sommes très peu.
-Toi aussi, tu en as obtenue une, Mayu-senpai?!
-J'ai été le premier des premières l'année dernière.
-Impressionnant!
- Et toi comment l'as-tu obtenue, cette bourse?
-J'ai dû passer un examen en plus, ce qui fait que je 'ai quasiment pas dormi à cause du stress et des révisions.
-Même un élève normal ne l'aurait pas eu en révisant, tu sais.
-Alors je ne suis peut-être pas normale...
Alors que la nuit venait de tomber sur la ville, alors que j'étais toujours dans le lycée, venant de quitter Miko et Fuhito, je décidai, sans en savoir la raison, de jeter un rapide coup d'oeil au gymnase où officiait l'équipe de basket.
À cette heure tardive, personne devait plus y être.
Toujours en fredonnant cette même chanson qui me restait en tête, j'étais sur le point de pousser une énième lourde porte lorsque le bruit d'un ballon rebondissant sur le parquet du terrain interrompit mon geste.
Sans que je n'ai le temps de réagir, le bruit s'arrêta net, remplacé par celui de pas qui semblaient se diriger vers moi.
Je courais me mettre derrière l'arbre le plus proche, de peur que l'on ne me trouve.
Une chevelure rose foncée apparut sous mes yeux écarquillés de surprise.
Cela faisait cinq bons mois que je ne l'avais plus revus, voire une demi-année.
-Depuis le début de l'Inter-High... chuchotais-je doucement.
Il était encore en tenue de sport, couvert de sueur, les cheveux en bataille et semblant plutôt fatigué.
Durant l'espace d'un instant, je fus tentée de m'approcher de lui, de lui parler, comme au collège, mais, une fois de plus, son regard, vagabondant à la recherche de quelqu'un ou quelque chose, rose et jaune, me rappela à la réalité, me démontrant une fois de plus qu'il n'était plus le même.
En un soupir saccadé, il se résigna et retourna dans le gymnase en se disant à lui-même qu'il allait chercher ses affaires avant de rentrer.
Dès que la porte fut refermée, je profitais de l'occasion pour sortir de ma cachette et rentrer chez moi, pouvant pleinement profiter du jour de congé qui m'était offert.
Cependant, alors que j'atteignais presque le portail de l'école, je sentis comme quelque chose de pesant sur mes épaules.
Je tournais la tête, cherchant l'objet de ce poid et croisai son regard, alors qu'il était devant le gymnase, me fixant comme si j'étais une morte revenue à la vie.
Alors que j'allais détourner le regard, ne supportant plus le sien, je fus persuadée de lire un "Je le savais" à mon intention, sur ses lèvres.
Je détournai donc le regard, remontant mon sac sur mon épaule et sortant l'inscription au club de kendo de mon sac, comme pour me préparer à affronter ma mère.
Quelques mètres plus tard, je m'arrêtai sur le trottoir, réalisant quelques choses de très important:
-Nooooon...... Il a sauté une classe et je l'ai raté de peu! Et.... L'Inter-High collégiale commence dans un mois!
Comment avais-je fais pour oublier cela ?!
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