Chapitre 3: Fin des années de collège: Début, milieu et fin de l'Inter-High.
Sur le banc, assise à côté de Satsuki et Kuroko, j'admirais le terrain qui était merveilleusement grand, sachant parfaitement que ce serait le dernier tournois que je ferais en compagnie de tout le monde.
Le match allait commencer d'une seconde à l'autre et le cinq majeur mettait déjà en place le schéma à suivre.
Une remarque d'Akashi me figea sur place:
-Celui qui marque trente points à gagner, cela vous va?
Je lançai un regard en biais à Satsuki et Kuroko pour voir si eux aussi l'avait entendue et l'expression qu'affichait leurs visages me répondit immédiatement.
-Il semblerait que ce soit finalement la dernière chose qui les motive... conclut Kuroko, dépité.
Alors que quelques minutes avant, il affichait un sourire radieux parce qu'il avait croisé un ami d'enfance durant la cérémonie d'entrée, à cet instant précis, il semblait au bord des larmes.
Satsuki essaya donc de le réconforter comme elle le pouvait, lui disant de profiter du match en compagnie de ses amis.
J'en rajoutais à mon tour une couche, voyant que l'humeur du jeune n'avait que peu changé.
Le coup de sifflet annonçant le premier match du collège Teiko retentit et notre attention fut déportée sur le terrain.
Le bruit sourd annonçant la fin de la première mi-temps me sortir de la transe dans laquelle j'étais entrée.
L'équipe menait largement au score.
De tout les matchs que j'avais vu de notre équipe, celui-ci éprouvait un changement de jeu total.
Ils écrasaient quasi-littéralement leur adversaires.
Satsuki semblait tout aussi horrifiée que moi face à ce spectacle désolant.
L'autre équipe semblait avoir abandonnée l'idée de jouer.
Kuroko semblait lui aussi avoir perdu cette flamme qui brillait dans son regard à chaque fois qu'il jouait.
-J-je.... je reviens...je..vais prendre l'air.
Les regards de mes amis convergèrent vers moi, étonnés de ma voix chevrottante.
Kuroko se leva à son tour et me demanda s'il pouvait venir avec moi.
Je lui répondit d'un petit à peine perceptible et marchai rapidement vers l'air frais, m'en voulant de laisser Satsuki seule.
Je lançai un rapide coup d'œil à la jeune fille, soulagée de constater qu'elle étudiait les données avec l'entraîneur.
Je poussais les portes battantes du gymnase et m'asseyait quasi-immédiatement après sur les marches en béton.
Kuroko vint se poser juste à côté de moi, soupirant fortement.
-Si tu pleure, je vais me mettre à pleurer alors je t'en prit, retiens-toi, fimes-nous en chœur.
Les,yeux brillants et qui commençaient à se remplir de larmes, je baissais la tête, ne voulant absolument pas que Kuroko pleure lui aussi.
- Je sais que tu es sur le point de pleurer, Haruka-chan, cela ne sert à rien de se cacher.
-Pourquoi je me sens autant coupable? murmurais-je pour moi-même.
-Momoi-san et moi sommes dans le même cas.
- Je suppose que l'on ne peut plus rien faire à présent.
- Je suis l'ombre, je dois être une des dernières personnes à pouvoir les aider...
Une larme glissa le long de sa joue.
Je ne le reconnaissais pas ainsi.
-Écoute moi Testu-kun, je veux que tu trouve un lycée dans lequel l'équipe de basket possède la même passion que toi pour ce sport, je veux que tu retrouve une équipe aussi passionnée que l'était la notre avant que la victoire ne devienne une priorité.
-J'irais au lycée Seirin. Je les ai vu jouer, leur jeu est bien plus beau à voir que tout ce que j'ai vu auparavant.
-Tu le mérite amplement Tetsu-kun.
-Et toi, Haruka-chan, où ira-tu?
-Les examens sont dans trois semaines, si je réussit, j'irais à Rakuzan, avec une bourse destinée au meilleurs élèves, ce qui permettra à ma mère de ne pas payer.
- Je te souhaite de réussir de tout mon cœur Haruka-chan!
Je lui offrit mon plus beau sourire en remerciement et nous partîmes rejoindre nos amis.
Le nez dans mes révisions je regardais ma montre, réalisant que je ratais à nouveau un match de l'équipe.
Au final, je n'avais vu que le premier, qui avait été un cataclysme.
La victoire avait bien évidemment arrachée par notre équipe, avec un triple score, dépassant les cents points.
Je recevais souvent des messages de Satsuki qui m'encourageais, tout en me demandant si je pouvais venir voir en match ou ne serait-ce qu'à l'entraînement, ce qui devenait malheureusement impossible au milieu de mes révisions intensives.
Elle me racontait toujours le match au téléphone, le soir même, décrivant tristement la puissance écrasante de la Génération des Miracles.
Parfois, Kuroko, Satsuki et moi allions boire un Vanilla Milkshake, entre deux révisions.
Je ne voyais quasiment plus les autres membres de l'équipe, à l'exception d'Aomine que je voyais de temps en temps avec Satsuki.
Les lunettes de ma mère sur le nez, étant donné que les révisions me tuaient les yeux, je buvais actuellement un peu de thé, me réchauffant par la même occasion.
Une mèche de cheveux s'était échappée de ma queue de cheval et me tombait sur le visage.
La fatigue pouvait clairement se lire sur mon visage et je luttais contre le sommeil.
Quelqu'un frappa à la porte de ma chambre et rentra ensuite, me regardant tristement.
-Tu devrais plus dormir, Onee-san.
-Désolée petit frère, mais il faut absolument que je réussisse à cet examen si je veux pouvoir faire ce que je veux.
-Mais tu te fatigue déjà à travailler à la pâtisserie, tu vas finir par tomber de sommeil!
- Ne t'en fais pas pour moi, je supporte très bien le manque de sommeil, et puis, ce n'est pas comme si je ne dormais pas du tout.
-Il est une heure du matin!
-Peux-tu m'expliquer ce que tu fais éveiller alors?
-Je viens de me réveiller parce que j'avais faim! Maintenant couche-toi au lieu de me la faire à l'envers, en plus, tu n'as pas besoin d'autant réviser, tu travailles naturellement plus que bien.
- Je sais ce qui est bien pour moi, Makoto, va donc te coucher, je me couche bientôt.
-Mais je...
-File te coucher!
Il soupira longuement et ferma la porte en murmurant lentement qu'entre ma mère et moi, il n'avait plus de famille.
Les pages couvertes de notes de mes cahiers me donnèrent soudainement un affreux mal de tête et d'elles-mêmes, les larmes aflfuèrent, tombant douloureusement sur les feuilles, créant des tâches d'encre.
Je retirai les lunettes de ma mère et m'allongeais sur mon lit, fixant le plafond blanc de ma chambre.
Toujours en pleurant, je repensais à l'équipe et me demandais si je ne devenais pas, quelque part, un peu comme eux, en ne me souciant plus que de ma personne.
Ce lendemain matin-là, pour la première fois de l'année, je ratais les cours sans raison valable.
-Tu es acceptée Haruka-chan?! Je suis vraiment content pour toi!
-Merci beaucoup Tetsu-kun, cela me fait vraiment plaisir!
-Moimoi-san veut reprendre son téléphone, je te dis au revoir.
-Au revoir Tetsu-kun!
- Je n'arrive pas à croire que tu oses le dire à Tetsu-kun avant moi! Je suis ta meilleure amie voyons!
-Désolée, mais je me devais de le faire.
-Bon, au moins, je suis à la fois fière de toi et heureuse pour toi.
-Ahah! Merci, cela me fais plaisir Sa-san. Et toi, dans quel lycée vas-tu?
-Euuuuuh... Je suis désolée mais je ne vais ni à Seirin, ni à Rakuzan, je dois encore surveiller Dai-chan, je me fais vraiment du soucis pour lui, tu sais.
-Ne t'en fais pas, on ne t'en veut pas.
-Le lycée s' appelle Tôo.
-Oh! Il est très réputé lui aussi, je crois c'était mon troisième choix.
- Je dois te laisser, Kuroko doit se dépêcher, cet apres-midi on joue la finale.
-C'est vrai... Dans ce cas, je suis avec vous!
- Tu ne peux pas venir Haruka-chan?
-Tetsu-kun?!
-C'est moi, oui.
-Je...Non, je ne peux pas, pardon.
-Tu ne veux pas.
-Quoi?! Mais...non... enfin...Je....
-Je te comprends, le jeu de Teiko est horrible à voir, même moi je ne le supporte plus, surtout depuis ce qu'ils ont fait à...
-Je suis désolée.
-Pourquoi? Tu pleures Haruka-chan?
-Pardon, je...Je sais que tu aurais préféré que je vienne, et puis... ce qu'ils ont fait à ton ami est horrible. Vraiment... pardon...
-Ce n'est pas de ta faute Haruka-chan, je ne t'en veux pas, tu n'as pas à t'en faire.
-Merci.
-Je dois y aller, Satsuki viendra te voir à la fin du match, je viendrais sûrement aussi.
-D'accord. Bon match, Tetsu-kun.
-Merci Haruka-chan.
Je raccrochais, essuyant mes larmes au passage.
Je rangeais mon téléphone et sortais pour partir travailler, en ce dimanche après-midi.
Le souffle court, je murmurais doucement.
-Dire que je rate le dernier, des derniers.
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