"C'était trois mois après sa mort. Un jour banal comme il y en avait tant. J'avais perdu espoir. Mais j'avais mes deux enfants, un qui était encore petit et fragile et une autre qui souriait tous les jours pour moi mais qui était complètement brisée, qui avais besoin d'aide. Je ne savais plus quoi faire pour les aider. Je me baladais dans les rues en cherchant désespérément une solution pour me tirer de ma dépression et pour trouver un nouveau travail quand je l'ai rencontré. Il était malheureux, lui aussi. Mais de prime abord il était sévère, froid et hautain. Tu sais, c'est ce genre de rencontre de conte de fée que l'on ne croit arriver que dans les livres... Il m'a littéralement renversée, avec sa voiture. C'était la première fois qu'il conduisait depuis l'incident. On aurait dit un homme complètement saoul. Et moi je m'étais trouvée au milieu de la route quand il était arrivé. C'est ainsi que j'ai finis à l'hôpital. J'avais cru que c'était mon heure, et, égoïstement j'étais heureuse d'être morte. Mais non, je m'étais réveillée dans une chambre beaucoup trop blanche alitée avec un homme sévère à mon chevet. C'était horrible, tellement que j'ai versé toute les larmes de mon corps en murmurant que j'avais cru pouvoir le rejoindre, lui, ton père. Il a immédiatement creusé la question. Lui aussi avait perdu l'amour de sa vie, des années plus tôt et ne s'en était toujours pas remis. Son statut social faisait que de nombreuses femmes étaient attirés par lui uniquement pour l'argent et cela ne l'attristait que plus. Il voulait refaire sa vie avec une bonne femme qui pourrait se charger au mieux de son fils, lui qui ne s'était pas remis de la mort de sa mère. Il m'a tout expliqué. En partant de la mort de sa femme, en passant par son plongeon dans le travail et en finissant par la dureté qu'il mettait à élevé son fils pour qu'il réussisse et reprenne l'empire familial. Il s'en voulait comme jamais, tout comme moi, parce que je savais que pour oublier je vous faisais subir un tas d'hommes ignobles et que je devenais une femme à hommes. Nous avions eu le temps de nous raconter nos vies pendant les longues semaines que j'avais passées à l'hôpital. Il venait tous les jours. L'argent que tu as reçu chaque moi, c'était le sien, il l'a fait de lui-même, jurant que vous deviez vivre. Quand il a su que tu étais la fameuse Haruka Kyoru dont son fils lui parlait tant, cela l'a conforté dans l'idée qu'il faisait quelque chose de bien. Et il m'a engagée, promettant qu'il utiliserait mon salaire pour vous finir de quoi manger, selon ma propre demande. C'est ainsi que j'ai pu avoir de tes  nouvelles à travers son fils et que j'ai pu reprendre goût à la vie. L'aider à faire son deuil m'a permis de faire le mien et veiller sur ma fille à travers son fils était un bonheur pour moi. Mais malgré cela, son père est resté dur avec lui, et les choses ont dégénérées... J'ai fais tout mon possible pour le raisonner mais il était trop tard, il s'en est énormément voulu quand il a vu l'obsession de la victoire qui animait son fils. Mais il était trop tard. Et toi, tu avais disparu des récits des journées de son fils lors des repas, et je me demandais sans cesse ce qui avait pu t'arriver, si tu n'avais pas été jetée de la maison et envoyée dans un pensionnat avec ton frère. Après tout votre vie se faisait dans l'illégalité. Des enfants ne peuvent pas vivre seul, c'est inhumain. La culpabilité a doucement commencée à me ronger à mon tour, nous avons donc décidé de trouver une solution lui et moi.
Mais, vous nous avez montré que vous n'aviez définitivement plus besoin de notre aide. J'ai été impressionnée qu'Akashi se confie à moi uniquement et me dise qu'il t'avait vue à Rakuzan à la rentrée. Personne ne lui avait dit que j'étais ta mère. Et puis je me suis dit qu'il avait dû le comprendre tout seul, étant donné son intelligence. Le jour où il m'a raconté qu'il t'avait vu, il étais triste en apprence, je n'avais vu aucune émotion sur son visage différente de l'envie de gagner depuis qu'il avait changé, jusqu'à ce jour-là.
Et puis il a perdu.
Et vous êtes redevenus amis.
Et vous vous êtes soutenus comme son père et moi l'avions fait, semblant n'avoir plus besoin de personne.
Quand tu es arrivée dans le manoir et que tu m'as reconnue, la culpabilité m'a volé en pleine figure. J'étais la pire mère du monde et tu étais devenue bien meilleure que je ne l'avais jamais été. Je m'en suis voulue quand je t'ai vue partie en courrant et que je n'ai pas bougé.
Tu n'avais plus besoin de moi. Je l'ai compris quand j'ai vu qu'Akashi, lui étais partit après toi pour aller te chercher..."

-...Je suis désolée d'avoir gâché ce projet de classe que vous deviez faire et le bon séjour que tu devais passer chez eux.
Je suis désolée de vous avoir abandonné pendant si longtemps, lâchement.
Je suis désolée de ne pas avoir été une bonne mère...
Le père de Seijuro va se marier d'ici peu, il s'est trouvé une femme digne de ce nom et compte la présenter à son fosl aujourd'hui, en même temps que ses excuses comme je le fais moi-même.
Durant ces deux années, il m'a présenté plusieurs hommes... Je n'ai accepté aucune sortie avec eux... Mais il insiste pour me présenter un de ses amis d'enfance. Je ne veux pas accepter sans t'en parler, parce que je sens que ce sera une bonne personne et que je voudrais accepter cette fois-ci. Je l'ai entrevu une seule fois et il m'a tout l'air de quelqu'un de bien...

Je regardais ma mère attentivement. Elle avait finalement tout expliqué.
-Maman, je ne t'en veux pas...