Je retournais donc dans le salon, trouvant Momoi et Kuroko sur le canapé, qui était déplié en lit, regardant la télévision.
-Sei-San s'est endormi, fis-je simplement en arrivant.
-Tu n'es pas restée avec lui? s'étonna Momoi.
-Je voulais vous parler un petit peu avant de me coucher. Vous êtes sûr que ça ne vous dérange pas de dormir comme ça?
-Haruka-chan, c'est nous qui l'avons demandé, bien sûr que non.
-Je te connais Satsu-chan, tu es capable de faire ça pour uniquement pour que je dormes avec Sei-san. J'ai fais ça pendant deux semaines de toutes manières.
-Vous avez vraiment dormi ensemble aussi longtemps? questionna Kuroko.
-Oui, à cause du projet de notre professeur et du manque de place chez moi, souris-je.
-Haruka-san... Akashi-kun semble plus sensible je trouve. Saurais-tu pourquoi?
Je souris doucement à Kuroko à sa remarque. Nous entrions dans le vif du sujet. Je m'assis doucement face à eux sur le lit, tandis que Kuroko éteignait la télévision.
-Justement... Je m'inquiète pour lui à vrai dire. La défaite l'a beaucoup secoué et je me demande si cela va vraiment bien. Je sais qu'au niveau du basket il s'en est remis mais émotionnellement parlant je ne sais pas trop...
-Il n'aurait jamais demandé un câlin avant... Mais je pense que c'est bien pour lui d'exprimer ses sentiments et de s'ouvrir. Il a besoin de cela comme tout le monde, vraiment.
Momoi me couvrait d'un doux regard après avoir prononcé ces sages paroles.
-Mais... Cela ne risque pas de le détruire plus qu'autre chose?
-Tu seras là pour lui Haruka-chan, affirma Kuroko. Et si ce n'est pas assez nous sommes là.
Il me caressa même doucement la tête, avec un gentil sourire.
-Ne t'en fais pas pour sa famille, son père finira par comprendre, conclut-il à ma plus grande surprise.
Je finis par retourner dans la chambre, m'asseyant sur le lit, après avoir remarqué qu'il était déjà un nouveau jour. Je lançais un regard à Akashi, dont le pied dépaçait du lit, sortant même de la couverture.
-Tu vas attraper froid comme ça, murmurais en attrapant la couverture  pour la remettre sur lui.
Un éclat de rire se fit alors entendre dans la pièce, me prenant de court.
-Tu n'as même pas remarqué que je ne dormais plus, tu es vraiment incroyable.
Je soupirais longuement, soufflant toute ma peur.
-Tu sais que j'ai bien faillit faire un arrêt cardiaque.
-Je n'ai pas pu m'en empêcher, désolé, fit-il en riant encore.
-Ce sont les excuses les moins sincères du monde.
-Pourquoi tu es partis? J'ai eu froid dès que tu es sortie du lit, tu sais.
-J'avais quelques questions à poser à Momoi et Kuroko.
-Ils sont en couple?
-Oh! J'ai complètement oublié de leir demander! Mince! m'exclamais-je.
-Tu vas les réveiller si tu continue.
-Désolée... Je pense tout de même qu'ils doivent l'être...
-Que leur as-tu demandé?
-Des conseils, beaucoup.
-Sur quoi?
-Serais-ce un interrogatoire?
-Je veux simplement savoir pour quelle raison tu m'as abandonné, rit-il.
-Je suis vraiment contente de t'entendre rire, tu le sais?
-Mon père a dit que tu avais l'air d'être une bonne personne.
Je clignais des yeux une bonne centaine de fois, hébétée.
-Je n'ai pas créé de problème?!
-Bien sûr que non. Tout devrait revenir à la normale, tu sais.
-Mais...
-Ne t'inquiète pas pour ce qui est arrivé, tout reviendra bien vite dans l'ordre.
-Il n'y aura pas de procès contre moi..?
-Bien sûr que non!
-Mais... J'ai passé deux ans seule avec mon frère sans adulte.
-Mon père a décidé de couvrir cela. Grâce à toi, mais aussi grâce à ta mère...

Le lendemain, dès la première heure, je m'étais levée et avais pris le train en direction de chez moi.
Comment avait-il bien pu me sauver la mise aussi facilement?
Comment avait-il bien pu permettre à tout de revenir dans l'ordre?
Je courrais à présent jusque chez moi, ayant compris qui m'y attendait.
Deux ans étaient passés depuis qu'elle nous avait quitté.
Et je l'avais retrouvée... Chez les Akashi.
Pourquoi en avoir fait autant pour moi..?
J'ouvrai précipitamment la porte de chez moi.
-Je suis rentrée... soufflai-je.
-Bon retour à la maison, mon ange.
Il était l'heure des explications.
-Salut, Maman...