Chapitre 20: Début de la première semaine chez Akashi.
Dès que je fis un pas en dehors de la voiture, je compris que je n'avais pas ma place dans ce lieu. Nous étions devant un immense batiment, un immense manoir, qui était entouré d'une immense forêt, d'un lac, tout ceci délimité par de "simples" barrières magnifiquement sculptées. J'en avais le souffle coupé, et le majordome qui récupérait les mes affaires n'y faisait rien. Akashi Aussi se fit saluer par les domestiques tandis que je ne bougeais pas d'un cheveux, ayant peur d'abimer les graviers au sol. Cependant, je fus bien vite contrainte à rejoindre Akashi, notamment parce qu'il me le demandait lui-même et qu'il était fort probable que je n'ose plus rien lui refuser à partir de cet instant, dû à la prise de conscience au niveau de sa classe sociale. Je remarquai tout de même un petit sourire sur son visage, ce qui me conforta et me détendit légèrement bien que mes mains tremblaient d'admiration et que j'étais crispée de honte ne serais-ce que par rapport à la tenue vestimentaire.
-Viens donc Haruka-san.
Je hochais lentement la tête, le suivant timidement alors qu'on lui ouvrait la porte du manoir.
Il me présenta ma chambre, si luxueuse que le tapis lui même devait être aussi confortable que mon lit, et la sienne. Celle-ci était à son image, selon moi. Rouge et noire. Il m'invita à m'asseoir tandis que je continuais d'admirer le paysage.
-C'est vraiment magnifique... murmurais-je finalement, le souffle coupé.
Il rit légèrement avant de me répondre, l'air étrangement peiné.
-Je veux bien te croire, je dois dire que je m'y suis habitué avec le temps.
-C'est logique, comme je me suis habituée à ma maison, avec le temps, même si ce n'est pas du tout la même chose.
-Tu sais, honnêtement, tu as une vie fantastique, contrairement à ce que tu crois. Je préférerais la tienne à la mienne, je pense.
-Cela doit bien être la chose la plus étrange que je t'ai entendue dire, surtout que tu as déjà passé deux semaines dans ma vie. Enfin, je me comprends, souris-je.
-C'est vrai... Mais tu n'as pas encore vu la mienne. Bien. Demain, nous retournons en cour pour une semaine, nous avons des devoirs non?
Je dis les gros yeux, paniquent brusquement.
-J'avais complètement oublié!! Mince! On a contrôle sur les probabilités en Maths en plus, ah lala, je vais jamais y arriver, soupirais-je, maintenant au bord de la dépression.
-Tu as besoin d'aide?
-Occupe-toi de toi et ne t'inquiète pas pour moi, si tu en venais à avoir une mauvaise note à cause de moi je ne pourrais plus jamais te regarder en face.
Il rit franchement à ma remarqi.e. Et m'ordonna de m'asseoir à ses côtés, le jurant que cela n'arriverait pas.
Et, par je ne savais quel miracle, au bout d'une heure seulement, j'avais assimilé toute la leçon. Il me proposa donc une visite guidée de l'extérieur de la propriété, ce qui me ravit.
Quelques dizaines de minutes plus tard, nous étions tous deux au bord du lac, les pieds dans l'eau, observant les arbres et la forêt en silence. J'avançait tranquillement vers le centre du lac, émerveillée. La nature ne m'avait jamais parue aussi fabuleuse.
-Merci d'avoir accepté de faire ce projet avec moi, déclara soudainement Akashi.
Je me tournais alors vers lui, penchant la tête sur le côté, surprise.
-Pourquoi?
-Je n'ai jamais eu l'occasion de profiter tout simplement de la sensation de l'eau sur mes pieds, d'admirer l'immensité de la forêt, sans me soucier du fait que tout ceci m'appartenait en quelque sorte, que ce n'était pas vraiment naturel. Jusqu'à aujourd'hui...
-Contente d'avoir permis cela alors. Merci à toi d'avoir pris le rique de devoir me supporter pendant quatre longues semaines dans ce cas, ris-je. Plus sérieusement, réellement, merci à toi aussi.
Après un long et agréable moment à discuter de tout et de rien, il me montra son terrain de basket, avec un ce sourire. Ce sourire qui lui était propre lorsque quelque chose touchait de près ou de loin au basket, ce sourire sincère et indéniablement joyeux.
-Une petite partie? ne pus-je retenir.
Il accepta immédiatement, son sourire s'agrandissant, et me faisant sourire à mon tour.
Bien évidemment, l'affrontement se solda par ma lourde défaite, bien que j'avais fait de mon mieux.
Je ne savais absolument pas marqué de panier, c'était maintenant évident.
-Tu veux peut-être que je t'aprenne à lancer?
Alors que j'étais perdue dans mes pensées, le regard rivé au panier, il me l'avait gentiment proposé.
-Avec joie! m'exclamais-je.
-Tu ne mets pas tes mains correctement, rit-il, il faut que tu y fasses plus attention, et que tu tires moins fort aussi, à croire que tu lui en veux, à cette pauvre balle.
-C'est de sa faute, non seulement elle sait que je suis rancunière mais en plus elle fait rien pour m'aider, dis-je en regardant la balle retomber lourdement au sol, après avoir joliment évité le cercle du panier.
-Bien, dit Akashi en prenant la balle et en me la mettant dans les mains, mets-toi droite déjà, tes mains vont toucher tes pieds si tu continue à t'affaiser à chaque lancer raté, il en faut de la pratique tu sais. Maintenant, donne-moi ta main droite... Voilà. Il faut que tu la mettes pile ici, et là, c'est la place de ta main gauche, si tu veux je t'offrirais un ballon avec le marquage à ton anniversaire, c'est ce que j'avais reçu étant petit. Là c'est parfait!
J'avais écouté mon "professeur" attentivement, alors qu'il plaçait mes mains sur le ballon, se tenant derrière moi, et qu'il se moquait très légèrement de moi.
-Maintenant tu peux lancer, tu vas y arriver, j'en suis sûr! m'encouragea-t-il.
Et bizarrement, cela fit ses effets, le ballon rentrant pile dans le panier, sans toucher quoi que ce soit.
-Bravo!
Trop heureuse, je souris bêtement au ballon, et Akashi, sans bouger.
-Tu veux peut-être prendre une douche maintenant, non? Vas-y, je t'attendrai dans ma chambre, j'ai encore à faire ici, un petit peu.
Je hochais la tête, retournant joyeusement au manoir.
Une fois ma douche finie, je partie partis vers la chambre d'Akashi, toquant avant d'entrer.
Cependant, celle-ci était entièrement vide.
Surprise, je pris un manteau et descendit vers la porte d'entrée, le plus silencieusement possible, de peur de déranger les résidants.
Où était donc son père, d'ailleurs...?
Je haussai le épaules et poussai la porte dans un bruit sinistre, avant d'accélérer le pas pour rejoindre le gymnase.
Et, tout en ouvrant la porte battante, j'appelais:
-Sei-san...?
Le gymnase était plongé dans le noir, et, un frisson me parcouru l'échine lorsque le silence fut ma seule réponse.
-Akashi, tu es là?
Un petit oui, lointain me répondit, et je pris peur.
-Il t'es arrivé quelque chose? Dis-moi où tu es, je viens t'aider!
-Je ne me sens juste pas dans mon assiette, tu ferais mieux de retourner au manoir, tu vas attraper froid...
Mon coeur se serra brusquement, j'étais maintenant certaine que quelque chose n'allait pas, et je ne comptais pas le laisser seul, au contraire.
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