Chapitre 2: Quelques années avant: Le surlendemain

De bon matin, je me levais, heureuse d'être de nouveau en forme.
Je pouvais enfin profiter de la lumière du jour, alors que la veille, j'avais passé ma journée au lit, à cause de mon envie de vomir.
Arrivée devant le collège, j'inspirais un grand coup l'air frais et me lançai à l'intérieur.
Quelqu'un m'attrapa violemment par le bras, coupant court à toute action.
-Harukaaaa!!!!! J'ai cru que tu étais morte! Tu vas mieux?
-J'ai simplement vomi, ça arrive.
-Par chance, Dai-chan a été coopératif hier, j'ai réussit à le sortir de son lit et à l'amener à l'entraînement facilement.
-Heureuse pour toi. Allons en cour, la sonnerie va bientôt retentir.
-Oui, allons-y.
Comme chaque jour, la journée défila à la vitesse de l'éclair et le soir même, j'étais dans le gymnase avec tout mes amis.
Kise arriva le premier et me sauta dessus, me faisant chuter au sol.
-Oui, Ryo-san?
- Tu es vivante, vivante, vivante, VIVANTE!!!!
-Haruka-chan, tout va bien? questionna Satsuki.
- Je l'imaginais bien plus lourd, et j'arrive toujours à respirer, donc ça va.
-Tu es méchante Haruka-chan!
-Juste une question, pourquoi vous m'appelez tous par mon prénom?
Kise se releva, un sourire éclatant aux lèvres.
Satsuki était assise sur le banc, observant sa montre. Ce fut elle qui prit la parole.
- Je suis la seule à savoir ton nom de famille, du moins à l'avoir retenue Haruka Kyoru.
-Vraiment?!
-Kyorucchi!
-Voilà, maintenant tu fais officiellement partie du groupe, compléta Satsuki.
-Qui fait officiellement partie du groupe?
-Dai-chan?! m'exclamais-je étonnée de le voir.
-Kyorucchi fais officiellement partie du groupe! cria Kise avec un air niais au visage.
-Qui est "Kyorucchi"? questionna Midorima qui arrivait tout juste.
-C'est Haruka-chan, expliqua Satsuki qui semblait heureuse de voir Aomine.
-Ton nom de famille est donc Kyoru.
-Parfaitement, Dai-chan.
- Je le savais déjà, soupira Midorima.
-Comment Shinta-chan?
-Il m'a suffit de demander.
Kise et Aomine se tournèrent vers lui une expression horrifiée au visage.
-TU ES UN VRAI PSYCHOPATHE! hurlèrent-ils en chœur.
-Non, j'aime me tenir au courant, déclara-t-il en remontant ses lunettes sur son nez.
-Je suis contente que tu sache mon nom de famille alors! souris-je.
-Donc tu t'appele vraiment Kyoru, Haru-chan?
-KUROKOCCHI?! s'égosilla Kise qui n'avait pas vu le jeune homme, comme tout le monde ici présent.
Je fis un bond sur le côté au même moment, on ne pouvait plus surprise.
Satsuki avait poussé un petit cri de surprise tandis qu'Aomine s'était caché derrière elle.
Midorima avait simplement sursauté sur le coup.
-Tetsu-kun, évite de nous faire peur comme cela, dis-je en parlant pour tout le monde.
- Je n'ai jamais eu aussi peur! compléta Kise.
-Aaaaaaah.... Pourquooooi je dooois aller à l'entraînement?
-Tu as perdu ton pari Murasakibara, répondit Midorima.
-Quel pari? interrogeais-je, perdue.
-Et puis, tu as décidé de venir tout seul, Mukkun! ajouta Satsuki.
-Quelqu'un pourrait-il m'expliquer ce qu'il se passe?
-Haruka-chan, il est vrai que tu n'étais pas là hier, il va falloir qu'on t'explique la situation alors, me répondit Midorima.
-En y repensant, pourquoi es-tu là Dai-chan, je croyais que...
-Je viens faire mon dernier entraînement, Satsuki, soupira Aomine.
-Je suis là, l'entraînement peut commencer, allez vous changer et vite! coupa une voix ferme.
-Sei-san...?
-Haru-chan, accompagne-moi à l'étage je vais vite t'expliquer, proposa Satsuki.
L'entraîneur arriva et empêcha Satsuki de me raconter.
Il nous demanda de préparer les boissons et de regarder les fiches de données avec lui afin de prévoir les prochains matchs.
Une fois cela finit, il nous ordonna de préparé le terrain secondaire pour le deuxième groupe, puis de ravitailler les joueurs durant la pose.
Je n'eu même pas le temps de parler à Akashi ne serait-ce qu'une seule seconde.
Alors que l'entraînement reprenait, je dû prendre les serviettes sales dans un bac afin de les ramener au panier sale et de les troquer contre des serviettes propres.
J'en profitais pour regarder l'équipe s'entraîner sur le terrain lorsque mon regard croisa celui d'Akashi.
Pourquoi avait-il un oeil jaune et un oeil rose?!
La puissance de son regard me figea sur place et lorsque je vis l'un de ses adversaire s'effondrer, le bac m'échappa des mains.
Le bruit de baskets et des personnes présentes dans la salle couvrit celui du bac, par chance.
Personne ne semblait m'avoir remarqué.
Personne hormis Satsuki.
-Haruka-chan?
-Depuis quand Sei-san à des yeux vairons?
-Depuis hier...
-Satsuki?
-Désolée, mais, je t'expliquerai tout ce soir, promis. En attendant, amenons tout ceci à la machine.
-D'accord, abdiquais-je, peu sûre.

Après de nombreux va et viens, je rangeais tranquillement le gymnase alors que tout les joueurs avaient quittés le bâtiment.
Satsuki avait dû partir en urgence pour des raisons familiales, c'est ainsi que je me retrouvais seule pour le grand nettoyage.
Je ramassais les deux ou trois ballons qui restaient sur le terrain et les rangeais dans le panier qui leur était destiné.
Au bout d'un certain temps, je décidais de m'asseoir au sol, exténuée.
Je retirais mes chaussures de cour et remuais mes doigts de pieds qui me faisaient atrocement mal.
Il fallait absolument que je demande à ma mère de nouvelles chaussures, si elle avait l'argent pour.
Déjà que je comptais me diriger vers un lycée extrêmement coûteux, et, que mon frère allait intégrer Teiko, dès que je quitterai le collège, pour devenir un des grands joueurs de basket de l'équipe.
Une idée me vint soudainement en tête, qui me permettrai enfin de trouver de l'argent.
Sachant parfaitement que personne n'était présent dans l'immense gymnase, je me levais et criais:
-JE VAIS TRAVAILLER À LA PÂTISSERIE DU COIN!!!!!
Fière de moi, je fis une sorte de danse de la joie, et, je repris mon rangement, en collant.
Je passais un coup de serpière au sol, quand le visage d'Akashi me revint en tête.
Je n'avais absolument rien compris à la situation.
Et puis, voir le joueur tomber face à lui, c'était à la fois impressionnant et aberrant.
Je déposais la serpière sur le côté, et, je remis mes chaussures tout en prenant mon sac.
Je cherchai les clefs pour fermer le gymnase dans mon sac quand je me rendis compte que je ne les avaient pas.
-Comment je fais, moi?!
Agacée, je rentrais à nouveau dans le bâtiment, partant désespérément à leurs recherche dans les vestiaires.
Finalement, je sortis un bout de papier et écrivit à l'intention des premières personnes qui arriveraient, ayant peur que l'on vole quelque chose.
Je sortis donc mon téléphone pour envoyer un message à Satsuki et à Kise qui étaient les deux personnes qui avaient le plus de chances d'avoir les clefs.
Je reçut rapidement une réponse de Kise:

De: Ryo-san.

Aaaaaah! Désolée Kyorucchi, je suis partie avec un des jeux de clés, et, Moimocchi à le deuxième. Reste devant le gymnase, dès que je finis mon entretien avec mon agent, je reviens!

Je soupirais longuement et m'assis sur les marches du gymnase.
Quelques minutes plus tard ce fus au tour de Satsuki de me répondre.

De: Sa-san.

TU ES OÙ?!!!! J'AI PRÉVENU KISE, NE BOUGE PAS!!! SI LE GYMNASE EST DÉPOUILLÉ DE SES AFFAIRES, QUE FERA-T-ON ?!

Je retins un éclat de rire devant son message.
Immédiatement, afin de la soulager, je lui envoyais:

De: Moi.

Ne t'en fais pas, profite donc de l'anniversaire de ta cousine tranquillement, Ryo-san arrive bientôt. Je suis toujours devant le gymnase, tout va bien. Bonne soirée Sa-san! ♡

Je souris à mon écrit, fière de moi.
La réponse qui me parvint me fit rire au éclat, à en avoir mal au ventre.
Je lui répondais donc que c'était Aomine qui m'avait dit qu'elle était à l'anniversaire de sa cousine, comme quoi le jeune homme s'intéressait bien à sa meilleure amie.
Je ne pus que m'imaginer joyeusement Satsuki les larmes aux yeux, de joie.
Une voix puissante me coupa dans mes pensées.
-KYORUCCHIIIIII!!!!!! GOMEN!!!!!
Je levais la tête vers Kise qui courrait vers moi, secouant ses bras dans tout les sens.
De toute évidence, il s' était changé entre la sortie de l'entraînement et ce moment, portant des habits de ville.
-C'est étonnant de te voir ainsi, Ryo-san!
- La chemise me va-t-elle bien?
-Le bleu de la chemise fait ressortir tes yeux et cheveux.
-Yataaaa!!!!!
Il avait l'air d'un gamin à qui on avait offert un bonbon, sautillant dans tout les sens, simplement parce qu'il savait parfaitement que je ne machais pas mes mots, et, que par conséquent, je ne lui avait dit que la pure vérité.
- Au fait, je ne t'ai jamais vue en tenue de ville, moi, déclara-t-il soudainement.
-Ah oui?
-Oui, même au tournoi tu viens en uniforme.
-C'est un minimum de respect envers le collège, souris-je.
Après avoir haussé les épaules, il sortit les clefs de sa poche et ferma habillement la porte.
Avant de partir, lorsque nous chemin se séparaient, il me demanda sérieusement:
-Promets-moi qu'un jour, on sortira tous ensemble, et, on passera la journée à nous amuser, nous, la Génération des Miracles et leurs deux manageuses.
-Promis! Répondis-je en riant devant notre qualification.
-Au fait, tu sais que l'Inter-High commence la semaine prochaine?
-Le dernier Inter-High du collège! criais-je en revenant brusquement à la réalité.
-Ahah! Ne t'en fais pas, on ne se séparera pas de si tôt!
En entendant ses paroles convaincues, un doute profond s' installa un moi.
Je commençais à me demander sérieusement si ce que Kise venait de dire ne faisait pas partie des idéaux des ados...

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