Chapitre 19: Fin de la deuxième semaine de projet.
Assise sur le canapé, mes jambes ramenées à moi, j'observai attentivement le film que nous avions tous trois préalablement choisit.
Makoto était allongé, la tête posé sur un coussin lui-même posé contre moi, à ma gauche, tandis qu'Akashi était assis contre l'accoudoir à ma droite.
J'avais brillamment réussi à éviter le film d'horreur que voulait regarder mon cadet et j'étais obnubilée par le film d'action qui se déroulait devant mes yeux émerveillés.
La publicité coupant le film, je proposais un rafraîchissement que l'on me refusa.
Mon frère bailla longuement et annonça qu'il allait se coucher, se rapellant soudainement que lui avait un match à joué le lendemain.
-Deux dans la semaine, à vôtre âge, c'est pas légal, déclarai-je en le prenant dans mes bras.
-Je suppose que si, répondit-il en riant et se détachant de moi. Bonne nuit Akashi-sempai!
-Bonne nuit Makoto, sourit le concerné.
Mon frère s'en alla exactement au moment où le film reprenait.
Après un certain temps, mes paupières se firent lourdes et sans même m'en rendre compte, je m'endormis.
À mon réveil, j'étais toujours au même, endroit, une couverture posé sur mes épaules et couvrant mes jambes.
En tournant la tête, j'aperçus Akashi assis au même endroit que lorsque je m'étais endormie. Il me sourit, et déclara:
-J'attendais que tu te réveilles. J'ai bien faillit m'endormir moi aussi, je dois l'avouer.
-Merci beaucoup, mais tu pouvais aller te coucher tu sais.
-Et te laisser te réveiller seule complètement déboussolée? Je n'étais pas fatigué, quoi qu'il arrive.
Je ne trouvais rien à répondre devant son sourire et haussais donc les épaules, prenant la couverture avec moi.
-Allons dormir alors! souris-je.
Il me suivit après avoir hocher la tête et nous nous couchâmes, épuisés.
Le lendemain, était un grand jour, en effet, c'était le dernier jour avant que ce soit à mon tour d'aller chez Akashi. Makoto avait l'air sérieusement inquiet à cette idée et je faisais tout pour le rassurer, mais je me surtout moi en me rappelant que mon cadet dormirait chez un ami avec des parents de confiance durant les deux semaines. Mais, je n'avais pas réellement le temps de me focaliser sur mes soucis, étant donné qu'Akashi et moi étions assis aux meilleures places du gymnase, observant le collège de Teiko en pleine action. Mon stress s'accroissant à chaque panier que marquait l'équipe adverse, et Akashi le remarquant, il me conseilla d'aller prendre l'air, mais, je ne bougeais pas d'un poil. Il décida donc que nous irions dehors à la mi-temps, qui était, bien heureusement, proche. Quelques minutes plus tard, je buvais un jus d'orange dans la chaleur nocturne de l'été en compagnie d'Akashi qui était de marbre, comme une pierre tombale.
-Cela va mieux? questionna-t-il après un instant, se tournant vers moi.
-Depuis qu'ils ont arrêté de jouer oui, mais j'ai bien peur que ça reprenne une fois que le match recommencera. Je ne le louperai pas en revanche.
-Je n'en doute pas. Tu devrais te détendre un peu, malgré cela, je suis certain que ton frère ne sera pas dépité, au point que tu le penses du moins, si ils perdent le match. Souviens-toi quand tu avais son âge, nous étions tous déjà assez mature pour savoir gérer nos émotions seuls.
Je méditais sur ses sages paroles un long moment en silence avans de le briser.
-Tu as raison merci.
Il m'offrit un superbe sourire des plus sincère et nous repartîmes suivre le match, aux aguets de la moindre opportunité de remonter, bien que nous ne pouvions rien y faire.
Le match se solda par une défaite de Teiko, que l'équipe aborde étonnamment bien, au point qu'Akashi et moi fûmes mis sur le banc de touche, le coach ayant décidé de leur payer un repas. Une fois rentrés, nous préparâmes nos affaires, puis je fis une dernière fois le repas pour Akashi, espérant ne pas brûler la nourriture comme je l'avais fait deux jours plus tôt, sans comprendre pouquoi. Puis, vint l'heure de dire adieu à mon humble demeure, du moins pour deux semaine. J'avais contacté la mère de l'ami à mon frère pour savoir si il était arrivé à destination sans soucis, et c'était le cas, j'avais vérifié X fois si je n'avais rien oublié, et je n'avais rien oublié, j'avais maintenant la main sur la poignet et je rentrai les clefs dans la serrure, la maison était maintenant fermée à clef. Akashi m'attendait sagement sur le trottoir, en souriant gentiment.
-C'est assez particulier de te voir en habit de ville, en fait. Je ne t'imaginais pas autrement qu'en uniforme ou en tenue de basket finalement, réalisais-je.
-Et en plus je porte un casque autour du coup, c'est un comble, irronisa-t-il.
-Oh c'est bon! sourit-je à sa remarque.
-Et moi je ne t'avais jamais vu porter de pantalon à ce compte là.
-Pas faux, je n'en mettais jamais au collège. Il n'empêche que je ne t'avais jamais vu en habit de ville avant, sauf en tenue de sport, et c'est surprenant.
-Tu partais toujours en courrant après les matchs et les entraînements pour aller t'occuper de ton frère, ce n'est pas étonnant.
-Je ne m'en souviens même plus, murmurais-je, surprise.
-On s'en souviens tous, tu sais. Surtout Momoi, elle en était admirative.
-Surprenant...
-Elle est très fleur bleue, même quand il n'y a pas lieu, cela ne m'a jamais vraiment surpris.
-Tu es trop stoïque et réfléchis pour que quelque chose te suprenne, conclus-je.
-Pardon?
-Oups...
-Tu trouves vraiment? Je veux dire, je suis sûr qu'on pourrait facilement me surprendre.
-Hum... J'essaierai, je te prouverai bien que rien ne peux te surprendre.
-Bien. Allons-y.
-Oh oui pardon!
J'allais partir à pied quand Akashi m'arrêta.
-Qu'est-ce que tu fais? Nous y allons en voiture.
-Mais tu n'as pas ton permis..?!
-Je n'en ai pas besoin, j'ai un chauffeur, tu t'en souviens.
Avant memême que je ne puisse répondre, une longue limousine s'arrêta devant nous et le chauffeur en descendit pour nous ouvrir la porte, prenant nos bagages pour les ranger.
-Cette voiture est à elle seule bien plus luxueuse que ma maison, comment as-tu put vivre ici deux semaines?
-Tu verras que la vie n'y est pas aussi belle que ce qu'on peux le croire... soupira-t-il tandis que je l'observais attentivement, inquiète de le voir brusquement si... triste?
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