Chapitre 17: Deuxième semaine du projet, un jour après.

Le jour qui suivit, je me réveillai lentement, me frottant les yeux tout en baillant.
Je me souvenais simplement avoir tout rabger et m'être jetée dans mon lit, ce qui signifait que j'avais longuement dormi.
Nous étions alors le lundi matin, et, en ce moment-même, nous étions assurément le mardi matin, voire midi.
J'avais passé une journée entière à dormir, pour rattraper mon manque de sommeil.
Étrangement, mon lit, qui était un lit deux places, me semblait plus étroit qu'à l'habitude.
Et moi qui étais collée au mur, alors que je voulais me laisser glisser sur mon lit pour atteindre le sol sans avoir à me lever, me cognai contre quelqu'un.
Encore dans le brouillard de la fatigue, je mis un certain temps à le réaliser.
Baillant une nouvelle fois, je me mis en position assise et regardais à côté de moi pour voir ce qui me faisait obstacle.
J'allais l'envoyer balader en le poussant de ma main, persuadée que ce n'était qu'un coussin ou une peluche mais je m'arrêtai instantanément en retrouvant ma vue.
-Seijuro?!
La surprise m'en fit oublier les formalités.
Le jeune homme poussa un petit grognement dans son sommeil, se retrouvant sur le dos.
Je rougissais violemment en voyant qu'il ne portait pas de tee-shirt et que la couverture ne cachait pas entièrement son torse.
Je n'osai pas la remettre, préférant détourner le regard et réfléchir à une solution qui me permettrait d'atteindre le salon sans le réveiller.
Je commençais alors à me lever entièrement, faisant grincer le lit.
Mais sa main aggrippa la mienne, m'arrêtant dans mon entreprise.
Je soupirai, décidant que je ne pouvais que m'allonger à nouveau, ce que je fis, bien évidemment sans bouger la main que mon ami tenait fermement.
Je me tournai vers le mur, soupirant une nouvelle fois et fermai à nouveau les yeux.
-...Imbécile...
Je soupirai une énième fois en entendant Akashi.
Non seulement je ne pouvais pas bouger mais il avait décider de parler dans son sommeil, et donc de m'empêcher de me rendormir.
-Pas les rouges...noires...
Je fronçais les sourcils, cherchant à comprendre de quoi il parlait.
-...Assiettes..mélangées...
-Franchement... soufflai-je. Tu es maniaque au point d'en cauchemarder...
Il tira sur mon bras, comme si il cherchait à protester.
Un violent coup de pied dans mon dos me fit pousser un cri de douleur, qui le réveilla.
-Mais t'es malade... gémis-je, les larmes aux yeux.
-Pourquoi cries-tu Haruka-san?
-Tu viens de me donner un coup de pied dans le dos...
Je grimaçai de douleur, frottant l'endroit où il m'avait frappé.
-Je suis vraiment désolé...
J'entendis le bruissements des couvertures, me signifiant qu'il se relevait.
-Tu n'aurais pas une crème? Tu es toute rouge dans le dos.
-Il doit y en avoir une dans la salle de bain, dans l'armoire à pharmacie.
Je commençai à me relever pour aller la chercher mais il m'arrêta, m'ordonnant de rester assise.
Il sortir et revint quelques secondes plus tard, une crème à la main.
-Cela risque d'être froid, dit-il en me la passant dans le dos.
-C'est froid...
-Pardonne-moi, en règle générale je ne m'agite jamais dans mon sommeil.
-Ce n'est rien Sei-san, c'est passé.
-Cela te dit de sortir au gymnase aujourd'hui? On pourrait proposer à Mibuchi et aux autres aussi.
-Ils ont cours, eux, ris-je.
-J'avais oublié, allons-y tous les deux alors.
-Ça me va!

Assise sur le bord du terrain de basket du gymnase de nôtre lycée, un carnet de note à la main et jouant avec un stylo, j'observais tranquillement Akashi en train de jouer.
Il m'avait proposé à plusieurs reprises de me joindre à lui, et j'avais toujours refusé, même si j'avais mes affaires de sport et qu'il me suffisait de me changer.
Je prenais un malin plaisir à l'observer en train de s'entraîner, chose que je n'avais pu faire depuis belle lurettes.
Il s'était amélioré en tous points, et ce, même depuis la Winter Cup.
-L'Inter-High, c'est quand déjà?
-Niveau Lycée? questionna-t-il en lançant le ballon, qui rentra parfaitement dans le panier.
-Oui.
-Dans trois semaines si on compte celle-ci.
-Je vois, nôtre professeur s'est arrangé.
-Comment cela?
-Rien, rien, je me comprends.
Il haussa les épaules, continuant de jouer.
Je continuai de l'observer, changeant de nombreuses fois d'assise.
Ses mouvements étaient plus fluides, sa vitesse s'était améliorée, sa concentration était à son summum et il y mettait toute son énergie.
C'était parfait, du moins, de mon expérience personnelle.
-Tu n'es pas trop fatigué? interrogeais-je tout de même, essayant de cacher, tant bien que mal, une once d'inquiétude.
-Non, ça va.
Son endurance aussi.
-Je peux? dis-je en me levant.
-Ce serait un plaisir que de vous affronter, mademoiselle.
Je souris en l'entendant parler, pris mon sac et me dirigeai vers les vestiaires.
La dernière fois que nous nous étions affrontés, il avait était clément.
Je me changeais rapidement, ressortant et jettant mon sac sur le bord du terrain.
-Bien.
-En cinq points.
-D'accord.
Je lui fis un léger sourire et il me tendit la balle.
-Je te laisse l'honneur de commencer.
-Merci.

Effondrée au sol, je respirai lourdement.
-Besoin d'aide?
Une main apparue dans mon champs de vision attrapa la mienne pour m'aider à me relever.
-Merci...
J'inspirai un grand coup avant de le regarder droit dans les yeux pour lui signifier que je voulais continuer.
-Sûre? Cela fait une heure maintenant...
-J'en suis sûre et certaine!
Il soupira et reprit là où nous en étions.

Nous venions de recommencer une partie, et j'observai les moindre faits et gestes d'Akashi qui était en possession de la balle.
Il tenta de me faire chuter, mais, pour la première fois depuis le début de nos affrontements.
J'affichai un sourire satisfait, fière de moi.
Il profita pour me passer et courir vers le panier.
Surprise, je partai à sa poursuite, toujours essoufflée.
Pile au moment où il allait tirer, je lui pris le ballon, courant dans le sens contraire tout en évitant ses tentatives de reprises.
Malheureusement, le ballon ne rentra pas.
Akashi s'empressa de la récupérer et de marquer, me laissant sur place, moi et mon manque de réactivité.
-Un, zéro.

Une fois l'un contre un finit, je me laissai tomber sur le sol, respirant rapidement.
Je ne savais plus comment j'étais arrivée dans cet endroit, je ne savais plus où j'étais même et avec qui.
Une serviette trempée tomba sur mon front au moment où j'allais m'endormir.
-Je t'entendais presque ronfler. Tu es rouge écarlate Haruka-san.
-Rassure-moi, c'est de l'eau?
-Que veux-tu que cela soit d'autre?
-Ta sueur.
Il rigola légèrement.
-Non, j'hésite encore à me doucher ici ou à m'éponger et prendre une douche en rentrant.
-Que fais-tu d'habitude?
-Je me douche chez moi.
-Dans ce cas, fais comme tous les jours, je ferai de même.
Il ne dit rien, m'aida une nouvelle fois à me relever, et même à tenir sur mes pieds, et nous rentrâmes.

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