Chapitre 11: Fin de l'année scolaire.

Je courais dans les rues bondées de monde, à la poursuite d'un grand ami disparut sans laisser une trace, sachant que je finirai bien vite par m'épuiser.
Mes pieds commençaient déjà à me faire atrocement mal alors que j'étais encore loin de lui.
Pourtant, je souhaitait de tout mon cœur de pouvoir le revoir une dernière fois, de pouvoir lui dire au revoir dignement.
Comment avait-il pu l'abandonner si facilement, sans un adieu, alors que j'avais simplement pris le temps de dire au revoir à "Senpai" et "Senpai numéro 2" ?
Alors que la journée avait parfaitement commencée...
Peut-être même trop bien?

La cérémonie d'au revoir pour les dernières années venait juste de se terminer et je discutais avec mes deux amis du club de kendo.
-Haruka, le club de kendo va fermer l'année prochaine...
L'annonce soudaine de Fuhito m'avait complètement déstabilisée.
-Mais il ne peut pas fermer si soudainement!
-Trop peu de membres en font partis, du coup, il ferme, ajouta mon amie.
-Donc... je ne pourrais plus en faire...
-Désolé...
-Ce n'est pas de votre faute, ne vous en faites pas.
Mes aînés décidèrent d'aborder un sujet bien plus gai pour leur dernier jour de cour.
Par chance, je n'avais plus à penser à cette triste nouvelle.

Lorsqu'il durent me quitter, la journée étant finie, je me précipitai vers le toit, sachant pertinemment que j'allais y trouver Mayuzumi.
Épuisée à la moitié des marches, je soufflai un bon coup, décidant qu'il valait mieux que je fasse du sport.
Devant la porte du toit, affreusement joyeuse, je respirais encore et encore, alors que je venais tout juste d'arriver.
Poussant la lourde porte, je débouchai sur le toit, m'arrêtant, surprise.
-Hein? Il n'est pas là?
Je fis un bond en entendant la voix calme et posée qui parvint de derrière moi.
-Il est partit il n'y a pas cinq minutes, tu devrais te dépêcher.
-Hein? Mais... Non!!!! Je vais le tuer, le tuer, le tuer, le tuer...
Akashi sourit en entendant ma remarque et me rappella à l'ordre.
-Merci Akashi, vraiment.
-De rien, répondit-il avec un petit sourire.

C'était ainsi que je me retrouvais à courir les rues de la ville, cherchant désespérément Mayuzumi, un sac de livre à la main.
Le problème était que je savais obstinément qu'il devait être rentré chez lui, mais, que je ne connaissais absolument pas son adresse.
Je décidai donc de téléphoner à Akashi, seule personne au monde qui devait avoir cette information.
-Oui?
-Akashi?
-Qu'est-ce qu'il y a Haruka-san?
Je fis un bond de trois mètres en entendant mon simple prénom, ne m'y attendant pas du tout.
-Oui, donc, euh... La maison de Mayu-senpai! Est-ce que tu sais où il habite?
- Tu aurais du me le demander plus tôt, il habite 13 rue des cerisiers.
-Quoi?! Mais j'ai dû dépasser cette rue depuis cinq bonnes minutes! Merci beaucoup Aka... Sei-san, tu me sauve.
-De rien, Haruka-san.
Je racrochais vivement, faisant expressément demi-tour afin de rejoindre la fameuse rue des cerisiers.

Une fois arrivée là-bas, je regardais les noms de toutes les boîtes au lettres, durant quelques minutes.
Je soupirai en constatant que sa maison était à l'autre bout de la rue et que je venais de perdre un temps fou à chercher.
Je toquai doucement à la porte, observant attentivement chaque détails de chaque parcelle de terre.
Une grande femme mince m'ouvrit la porte, les traits légèrement tirés par la fatigue.
-Bonjour, tu dois être Haruka-chan, c'est cela?
-Oui, je suis vraiment désolée de vous déranger mais, je voulais pouvoir dire au revoir à Mayu-senpai.
Une voix me parvint de l'autre bout de la maison.
-Je t'avais dit qu'elle viendrait! J'aurais du parier!
-Arrête donc Chihiro, ton amie me semble bien gentille de venir te rendre visite alors tu es asocial, répondit la femme qui ne devait être autre que sa mère.
-La faute à qui! soupira Mayuzumi.
La femme secoua la tête, désespérée et me fit signe de la suivre.
Mayuzumi vint m'accueillir, avec une tête de déterré.
-Cadeaux d'adieu!!!
Je lui tendis mon petit sac plein de livres, un sourire immense aux lèvres.
-Franchement, pourquoi?
-Parce que tu n'as pas le droit de partir sans me dire au revoir, parce que je t'adore, et, parce que, ce jour-là, tu m'as honteusement menti!
-Tu te souviens encore de ça, après un an?!
-Je n'oublierai jamais l'affront que tu m'as fait!
- Au fait, le livre d'Aldous Huxley, c'est le pire livre au monde, je ne sais pas pourquoi je t'ai sortit cette horreur!
- Tu sais quoi, ouvre le sac, tu vas être agréablement surpris.
Il s' exécuta, me dévisageant en voyant le contenu du sac.
- Tu m'as offert tous les livres d'Aldous Huxley?!
Un immense sourire se dessina sur le visage de Mayuzumi, à ma plus grande surprise.
-Même si toutes ses oeuvres doivent être aussi horrible que la première, ça me fait vraiment plaisir.
Je le dévisageai à l'entente de ses paroles on peut plus inattendues.
-Attends, tu as lu ce livre complètement nul?!
-Parce que toi tu l'as lu?!
-Pourquoi tu l'as lu Mayu-senpai?
-Non, non, pourquoi toi tu l'as lu?
- Je devais le lire pour le cour de littérature.
-Ils sont horribles les profs de Rakuzan.
-C'est à Teiko que j'ai du le lire.
-Ils sont horribles les profs de Teiko, rectifia Mayuzumi en riant.
- Et donc, pourquoi l'as-tu lu?
-Voyons, tu m'offres un cadeau et moi je ne le lis même pas?
- Je suis tellement contente, d'ailleurs je t'autorise à tous les brûler après les avoir lu, c'était ce que j'avais fait avec le mien, après l'avoir déchiré.
-Tu es complètement folle, Haruka.
-Je sais, je sais, ris-je.

Je passai le reste de ma journée, c'est à dire un très court moment, avec Mayuzumi, discutant de son avenir, et du mien, et riant pleinement, pour la première fois, avec lui.
Alors que nous allions nous quitté, il me donna un tout petit morceau de papier, me souriant discrètement, tout en déclarant:
- Je ne t'oublierai pas, promis. J'espère juste que toi tu ne m'oubliera pas.
J'ouvris vivement le papier, cherchant à savoir si ce qui était écrit était bien ce à quoi je m'attendais.
Je ne fus pas surprise de trouver le numéro de téléphone de mon grand ami, dans tout les sens du terme.
Sans réfléchir, je lui sautai dessus, exprimant ma joie infinie et ma gratitude envers lui.
- Je te jure solennellement de ne jamais t'oublier!
-J'espère bien, et, je veux aussi que tu me promette de faire quelque chose avec Akashi.
- Je ne comprends absolument rien à ce que tu me dis, Mayu-senpai, très honnêtement.
-Aaaah, la jeunesse, tous aussi bêtes!
Sa phrase semblait vexante mais, bizarrement, elle me fit sourire, surtout lorsque l'image de Mayuzumi en version grand-père, qui déclarait cette phrase, me vint en tête.
Je commençai alors à éclater de rire devant lui, alors qu'il ne comprenait absolument rien à la situation.
-Dans ce cas, Papy, je ferais "quelque chose avec Akashi", même si je ne comprends pas où tu veux en venir, promis!
Il soupira et me "vira" de chez lui, me rappellant que je devais préparer le dîner chez moi.

Sinon, petit message de l'auteur à la va vite, parce que c'est en publiant cette partie et en remarquant que j'avais oublié un mot que j'ai vu que j'avais 1,15k de vues, du coup, Morchiii beaucoup!!!!

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