Assise sur la barrière de l'étage du gymnase, Satsuki à mes côtés, je regardais la fabuleuse Génération de Miracle réalisant son entraînement quotidien.
La fantastique manageuse de l'équipe me racontait son début de journée mouvementé.
"Dai-chan à encore, et encore, et encore...
-Satsuki, j'ai compris.
-Désolée, il est juste épuisant à toujours répéter les mêmes erreurs!
-Donc, qu'a-t-il encore, et encore, et encore fait ?
-Il a encore refusé obstinément de se lever, j'ai dû le menacer avec ses magasines!
-Haha! J'aurais tellement aimé voir sa tête!
- Je dois avouer que moi aussi Haruka, mais... c'est vraiment exaspérant!
-Promis, demain, je t'aide à le faire venir!
-Vraiment ?!
- Je ne raterai cela pour rien au monde!
-Intéressée!
-Mais non, repliquai-je, il faut me comprendre aussi, non seulement je t'aide, mais, en plus, je peux taquiner Dai-chan!
- Tu es exaspérante.
-Plus sérieusement Satsuki, tu ne devrais pas t'en faire autant pour lui, après tout, il a Tetsu-kun avec lui!
-C'est vrai mais...
Un homme à la chevelure grisonnante arriva derrière nous, nous rappelant à l'ordre.
-Trêve de bavardage vous deux! L'équipe à besoin de vous, et puis, vous risquez de tomber à une hauteur pareille.
-Désolées Monsieur! On ne recommencera plus.
-C'est ce que vous me répétez à chaque fois, Haruka, rit-il.
-Après tout, c'est un point stratégique pour observer les joueurs. Nous sommes en hauteur, assise, la barrière ne nous gêne pas pour voir, et, nous sommes devant le centre du terrain, au dessus des tapis, au cas où l'on tomberait.
L'homme qui n'était autre que l'entraîneur de l'équipe de Teiko, soupira longuement, désespéré.
-Dire que je vous ai autorisé à participer activement au club de basket, comme Melle. Momoi Satsuki pour ce que vous venez d'utiliser contre moi.
-Sauf mon respect, ma capacité à embrouiller les esprits n'est pas ce qu'il y a de plus utile.
-Vôtre capacité de raisonnement complète non seulement votre capacité à embrouiller les esprits mais aussi les capacités de Melle. Momoi, vous le savez parfaitement.
-Nous sommes "l'équipe parfaite"! Ajouta Satsuki, qui parlait pour la première fois depuis le début de l'entretien.
-Exactement, et, j'attends maintenant de cette "équipe parfaite" de l'aide au ravitaillement des joueurs.
-Bien Monsieur!
Nous nous depêchâmes de descendre les escaliers qui menaient au terrain, afin de porter des bouteilles d'eau et des serviettes au joueurs du premier groupe.
Kise Ryota, "l'étoile montante" comme Satsuki et moi nous nous amusions à l'appeler, accouru vers nous, semblant vouloir savoir comment il avait été durant l'entraînement.
-Appuie moins sur ton pied gauche, tu risque de te faire une entorse si tu continue comme ça. Aussi, mets plus de force dans tes appuis lorsque tu tires. J'oubliais, il faut que tu t'entraîne à sauter, tu peux sûrement sauter bien plus haut. Sinon, ça allait.
Il me dévisagea, à la fois étonné et dépité.
Satsuki qui avait sentit la situation se précipita pour essayer de le réconforter comme elle le pouvait.
-Même si tout ce qu'elle a dit est vrai, ton jeu s'est vraiment amélioré, tu sais. Et puis, on voit bien que tu prends beaucoup de plaisir à jouer, et ça, c'est très important.
Il grimaça légèrement, semblant à peine réconforté.
Mon amie à la chevelure rose soupira, impuissante.
Malgré mon manque de tact, je tentais de régler le problème que j'avais créé.
-Ryo-san?
-Mmm...
La mine déconfite de son visage me donnait une forte envie de rire, mais je dû me retenir.
-Tu étais loin d'être mauvais aujourd'hui, c'est pour toi que je ai dit cela. Tu devrais le prendre dans le bon sens, la dernière fois je te reprochais le triple de ce que je t'ai dit aujourd'hui. Il est évident que tu t'améliores de jour en jour. Je suis sûre et certaine que la prochaine fois ce sera encore mieux!
-Vraiment?
-Pourquoi je mentirai?
Son expression faciale changea du tout au tout, un sourire illuminant maintenant son visage.
Un soupir de soulagement m'échappa et je lui donnai une bouteille d'eau fraîche.
Kuroko arriva vers moi quelques secondes plus tard, après avoir fait un tour aux toilettes et discuté avec Satsuki.
-Ça n'a pas l'air d'aller, tu as vomi?
-Comme toujours.
-Aïe! Tu es blanc comme un linge, un peu d'eau, il faut boire Testu-kun.
Il prit la bouteille que je lui tendait et bu lentement, semblant apprécier chaque gorgée.
-Tiens une serviette.
-Merci Haru-chan.
Je lui souris et le laissai se reposer tranquillement, rejoignant Satsuki qui semblait engueuler Aomine.
Elle était rouge de colère et lui lançait un regard tueur.
-Dai-chan, qu'as-tu encore fait? demandais-je.
-Raah! Viens pas m'emmerder toi aussi!
-Quoi?!
Étonnée, je le dévisageais.
-Satsuki, tu... commençais-je.
Aomine partit, attrapant son sac de sport au passage et claquant la porte du gymnase.
- Je suis vraiment mais vraiment désolée Satsuki, je sais que c'est de ma faute et...
-Ce n'est pas de ta faute Haruka-chan, ne t'inquiète pas.
Je la regardai partir en déposant les bouteilles et les serviettes.
-Qu'est-ce que j'ai encore fait? soupirais-je, les larmes me montant au yeux.
Ces temps-ci, les disputes entre Satsuki et Aomine étaient on ne peut plus fréquentes, à cause des crises de colère du jeune homme.
Cependant, elles n'avaient jamais été aussi importantes que celles-ci et je me sentais horriblement mal, avec le sentiment ravageur que c'était de ma faute.
-Haruka?
Je levais les yeux et la tête lentement vers la personne qui m'appelait, retenant mes pleurs.
- Tu veux que je te raccompagne, je ne vais pas te laisser ainsi tout de même.
Le sourire bien veillant qu'il affichait était typique de sa personne.
-Je...non..Tu ne... vas pas rentrer à pied à cause de moi...
- Ne t'en fais pas, aujourd'hui personne n'était sensé venir me chercher, je serais très heureux de faire le chemin avec toi.
-Mais il faut que je finisse de ranger et...
-Satsuki aussi est partie, ne t'en fais pas, les autres vont s'en charger, ce n'est pas toujours à toi de le faire, après tout, ce n'est pas toi qui dérange en jouant.
-D'accord.
-Attends-moi là, je me change vite et je reviens.
-Merci.
-Mais de rien, c'est tout à fait normal, Haruka.
Il me tourna le dos et un sentiment de soulagement m'envahit, me laissant me détendre.
Midorima se posta devant moi, son air toujours sérieux au visage.
-Tu sais qu'il a mentit.
-Je sais qu'il devait rentrer en voiture, oui.
Une chose quasi-impossible se produisit sous les yeux, le jeune homme à la chevelure étrangement verte étira le coin de ses lèvres afin de former un minuscule sourire.
-Alors tu es consciente de ta chance.
Je lui souris en retour, son sourire étant communicatif.
-Aaaah! Shintaroooo.... Où sont passées mes chips?
-Atsushi, je t'ai déjà dit que je ne te les avait pas prit. Je n'y vois aucun intérêt!
Midorima avait immédiatement repris son air sérieux habituel, aidant l'immense Atsushi Murasakibara à retrouver sa nourriture perdue.
-Atsu-chan, as-tu au moins regardé dans ton sac? questionnais-je.
-Maaaais oui Haru-san. Je ne suis pas bêteuuuu.
Je pris le sac à son nom qui se trouvait à côté de moi et lui lançait.
Il le rattrapa aisément et l'ouvrit, trouvant toutes sortes de friandises à l'intérieur.
-Tu t'es trompé de sac! s'étonna Midorima.
Je riait au éclat, devant la tête colérique de Midorima et celle satisfaite de Murasakibara.
Le garçon après qui j'attendais arriva pile à cet instant, confus.
-Que se passe-t-il ?
-Un peu comme d'habitude, Shinta-chan et Atsu-chan se disputent à propos de nourriture.
-Nous ne nous disputons pas, je le trouve simplement exaspérant, me contredit Midorima.
-Allons-y, je suppose que tes parents doivent t'attendre, déclara le jeune homme qui me raccompagnait.
- Je suppose qu'il en va de même pour toi.
- Ne t'en fais pas pour moi.
Après un dernier coup d'oeil à Midorima et Murasakibara, je sortis de la pièce, suivant mon ami.
Après quelques minutes de marche dans la ville, il me demanda finalement:
-Alors, que s'est-il passé entre Satsuki et Aomine?
-Lorsque je suis arrivée, il était déjà en train de se disputer -je n'ai aucune idée de la raison- j'ai donc voulu leur demander pourquoi afin de les aider.
-Et Aomine l'a sûrement mal prit.
-Exactement. Il est partit en claquant la porte du gymnase et Satsuki a suivit quelques secondes plus tard, en pleurant.
-Tu penses que c'est de ta faute, n'est-ce pas?
- J'en suis persuadée.
-Tu ne devrais pas Haruka, il n'est pas rare que Satsuki et Aomine se disputent, c'est dans leur nature. Tu as simplement voulu les aider. Il était forcé que l'un d'eux finisse par s'en aller. Je suis sûr et certain que demain tout sera arrangé.
-J'espère que ce que tu dis est vrai.
-Voyons, arrête de te faire un sang d'encre pour tout le monde. N'est-ce pas ce que tu reproche tant à Satsuki?
-Comment...
- Ne savais-tu pas que j'ai une immense capacité d'analyse?
-J'étais certaine que tu ne l'utilisait que sur le terrain, avouais-je, étonnée.
Il m'offra l'un de ses plus franc sourire, me faisant ainsi sourire à mon tour.
Je me retournais vers lui et lui annonçait que nous étions arrivés chez moi.
-Ta maison est tout à fait mignonne.
-Cela me fait on ne peut plus plaisir de la part du grand Akashi Seijuro.
-Je n'ai pas de si magnifique cerisiers et amandiers chez moi, et puis, c'est gênant.
-Oh, désolée...
-Non, non, ne t'excuse pas! m'arrêta-t-il en rougissant.
Je fus prise d'un énorme fou rire, sans aucune raison.
Akashi me suivit, riant au éclat à son tour.
-Ton rire est impressionnament communicatif, déclara-t-il une fois calmé.
Je lui souris en retour avant de regarder ma montre.
-Oh non! Je dois m'occuper du repas ce soir!
- Je te dis à demain alors.
-À demain Sei-san.
-Oui, à demain Haruka-san.
J'observais son dos alors qu'il partais.
C'est à cet instant précis que je remarquais que le jeune homme avait prit quelques centimètres depuis le début de l'année, malgré que je sois toujours plus grande que lui.
Ses cheveux roses foncés flottant au vent ne faisant qu'accentuer la sensation de puissance et suprématie qui émanait autour de lui.
Il était admirablement fantastique.
Lorsque sa silhouette disparut à l'autre bout de la rue, je me décidais à rentrer chez moi, le sourire au lèvres.
À cette époque de l'année, les cerisiers étaient en fleur, ainsi que les amandiers.
De plus, mon jardin était couverts de pétales.
Émerveillée devant le spectacle qui s'offrait à mes yeux, je restais quelques minutes les yeux grands ouverts.
Je finis par m'asseoir sur les marches en pierre devant la porte.
Je me levais finalement, chantonnant joyeusement.
Après quoi, la soirée passa inexorablement vite.
Je me retrouvais alors dans mon lit, sur le point de m'endormir lorsqu'une horrible quinte de toux me secoua.
L'envie de vomir me prit de court et je partis en direction de toilette.
Qui a envie de vomir et tousse en même temps?
Dépitée, je me couchais à nouveau, sachant parfaitement que je ne pourrais pas aller en cour le lendemain.
Et ce qui allait se produire ce jour-là du côté de la Génération des Miracles changerait la donne du tout au tout.