Prologue

Lui,

Le réveil est difficile. J'émerge de mon sommeil et regarde le corps de Sabrina.  Son teint hâlé, ses yeux noisettes et son fort caractère me donne envie de retourner à nos amusements de la veille. Je suis du regard la ligne que forme sa colonne vertébrale dans son dos. Malheureusement la ligne est interrompu par le drap.

Un coup d'œil à l'horloge m'indique que je vais être en retard. En plus, c'est le premier jour du nouveau boss. J'ignore s'il est stricte mais vaut mieux pas arriver en retard le premier jour. Avec Pat' l'ancien, c'était si facile. Je pouvais louper un jour ce n'était pas déduit de ma fiche de paye. Mais bon sa gentillesse lui aura value une exclusion.

Je prépare des œufs pour moi et Sabrina quand elle me rejoint dans la cuisine, vêtue d'un chemisier seulement. Elle m'embrasse délicatement sur la joue avant de regarder ma préparation.


- Des œufs j'aurais parié.
- T'aimes pas les œufs ?
-Si, de temps en temps. Tu en fais tout les jours.. Ne me dit pas que c'est la seule chose que tu sais faire ? T'étais si parfait jusque là.
- Pour mon image vaut mieux que je me taise dans ce cas.

Elle rigole puis attrape deux assiettes ainsi que des couverts. Tandis qu'elle met la table, je matte son petit cul bombé. C'est vraiment dommage que j'ai à la quitter. Elle est géniale. Mais bon elle commence à me poser des questions sur la boite ou je bosse. Comme je ne suis pas tout à fait "cadre", contrairement à ce que je lui ai dit, vaut mieux la quitter avant l'humiliation.

Je pose les œufs dans nos assiettes respectives et nous commençons à déjeuner. Soudain elle regarde l'heure et part en courant dans sa chambre. Elle est en retard. Elle m'avait parler d'une présentation importante qu'elle devait faire aujourd'hui. Enfin je ne suis pas sûr. J'étais trop concentré par ses seins. C'est pas possible d'avoir un corps aussi parfait. Elle m'embrasse et quitte l'appartement en courant.

Je jette les œufs et part finir de me préparer dans la salle de bain. Un peu de parfum, la chemise et c'est bon. Je la larguerais ce week end. Ça me laisse le temps de profiter encore un peu de son corps, et, d'être sur de récupérer mes affaires autre que par la fenêtre. Un bon plan. Merde, dimanche ma mère vient. Bon je la largue samedi matin, puis samedi aprèm je me bouge pour retrouver un appart.

La route est bondée. Enfin ce sera mon excuse. De toute façon il n'iront pas y voir puis ils peuvent pas me virer pour ça si ? Je passe par l'arrière du magasin. J'entends des voix. Putain la réunion a déjà commencé. Je file à mon casier et récupère mon badge en douce. Plus qu'à me glisser dans la foule.
Les bruits se font plus bruyants. Il va me falloir un angle d'attaque. Je suis sûr que Roger sera la pour m'aider. Je lui envoie un rapide texto. Des que le boss aura le dernier dos tourné il m'enverra un message pour que je le rejoigne en douce. Un super plan. Roger a toujours les meilleures idées. Ça doit être pour ça qu'il est responsable marketing...

Le message ne tarde pas à arriver. Je m'avance précipitamment et rejoins mon collègue. Mon badge est mal mit. J'essaie de le remettre droit tout en prenant place dans l'assemblée. Trop tard, le boss se retourne et comprends ma manigance. Ou plutôt devrais je dire ma nouvelle boss, j'ai nommée Sabrina.

Qu'est ce qu'elle fait la ? Depuis quand elle a un poste aussi haut ? Elle était serveuse et devait partir une heure plus tôt les matins pour ouvrir le café.

En se retournant elle semblait vouloir dire quelque chose mais s'est retenue en me voyant. Elle est aussi incrédule que moi. On continue à se fixer un moment avant de réaliser que le reste de la salle nous observe. Elle explique tout un tas de trucs compliqués, des nouveaux protocoles... mon cerveau ne fonctionne plus. Il est bloqué à "elle sait que je ne suis pas cadre". Roger me regarde et entame la conversation.


- Je sais qu'elle a un charme de malade et je ne parle pas que de sa poitrine mais range ta langue. Ton comportement devient gênant. Tu voudrais pas qu'elle te vire pour harcèlement !
- T'a raison...
- Oh j'ai bien entendu ? Tu peux répéter ?
Je ne réponds pas à sa question. Si elle me vire ? J'y avais pas pensé tient. Elle peut me virer car j'ai menti sur ma fonction ? En tout cas elle peut me virer pour faire des exemples aux retardataires. Et si je la largue ? La c'est le chômage assuré. Hors de question que je l'abandonne si elle me garde. Je ne peux pas perdre ma place.

La réunion se termine et chacun retourne à son poste. Je commence à préparer ma caisse quand une silhouette apparaît. Sabrina m'incendie du regard et s'avance très vite vers moi. Trop vite. J'aimerais être dans une autre dimension en ce moment-même plutôt que d'avoir à confronter le regard assassin d'une déesse.

- Sébastien, il faut qu'on parle. Enfin si c'est vraiment ton vrai prénom.

Elle,

Les hommes ont toujours eu un mal de chien à être avec une femme mieux placée qu'eux. C'est pourquoi je demande toujours le boulot du gars que je rencontre en première. Quand Sébastien m'a dit être cadre dans une société j'ai hésité à lui dire la vérité sur mon emploi. Et puis la simplicité du mensonge a prit le dessus. J'ai donc reprit l'idée d'une serveuse dans un café pour excuser mes absences répétées les matins. En même temps à mon age un poste aussi élevé ne pouvait en passer que par mes longues révisions de trois heures tous les matins. Je suis donc PDG d'une grosse boite d'électronique à l'age de 23 ans.

Ce matin est mon premier jour en tant que tel. Pour la première fois je me suis offerte une grasse matinée aux cotés de celui que je fréquente. Notre relation avance de plus en plus. Deux semaines qu'il reste chez moi. D'un coté ça me plait énormément car je commence à ressentir des choses vraiment concrète. Mais d'un autre ça m'effraie. Si un jour il veut me surprendre au café dans lequel je suis supposé travailler il risque d'être étonné de ne pas m'y trouver.

J'ai l'impression que nous avons emménagé ensemble ou qu'il va bientôt me demander. Je me lève et constate qu'il a encore fait des œufs. AAARGH je déteste les œufs. Comment lui dire sans le blesser ?

Il mange tout les matins des œufs pour son régime sportif. au début ça ne me dérangeait pas mais là ça devient lourd. Je regarde l'heure et constate avec joie que je suis en retard. Oui avec joie ! C'est une excellente excuse pour éviter de manger son petit déjeuner.

Je m'habille en vitesse et pars dans l'escalier en courant. Au volant de ma voiture je me gare dans un parking à proximité. Les membres de l'entreprise sont déjà regroupé autours d'une estrade. Quand le silence se fait, j'explique mon projet et développe les idées que je souhaite mettre en œuvre. L'entreprise est en train de couler et j'apporte un grain de nouveauté pour la remettre sur pieds.

J'entends des petits pas. Un retardataire qui entre en douce. Je me retourne et m'apprête à le virer. Il ne faut pas que les employés espèrent continuer comme avec leur anciens patrons.

Quand je reconnais le retardataire j'ai une hallucination. Seb porte un badge d'employé. Je le pensais cadre mais il n'y en a pas dans cette entreprise. Il m'a menti sur son métier ? Et sur quoi d'autre ? Moi qui envisagé un futur avec lui. Enfin presque. J'ai failli lui dire la vraie nature de mon travail des millions de fois et pendant tout ce temps il me mentait sur le sien ? Je perds mes mots et continue mes explications. Je me perds dans ce que je raconte. J'espère que personne n'écoute réellement. Ce n'est que du blabla après tout.

Je ne peux pas virer mon petit copain. Est on même ensemble ? Comment vont me juger les salariés s'ils apprennent que j'en favorise un en dépit des autres ?

Toute ces questions m'empêchent de travailler correctement. Je décide d'aller le voir pour mettre un terme à toutes mes interrogations.

Comment l'aborder ? Il est seul et ouvre sa caisse. C'est le moment ou jamais. En temps normal je dirais au salarié "ne prends pas la peine de l'ouvrir tu peux repartir." Mais là ?

Je l'appelle par son nom et lui annonce qu'on doit parler. C'est le moment de vérité.

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