Partie 2
Le voyage fut long et je m'étais endormie sur l'épaule de Charly. Lorsque je me réveillais, nous longions l'océan. Charly me regardait avec son petit sourire en coin et en remettant une mèche derrière mon oreille me dit :
- Bien dormi Al' ?
Je formai un cercle avec mon pouce et mon index afin de faire un signe OK, tout en cachant ma bouche avec l'autre main pour bâiller. Il se mit à rire et je le suivis.
- Le soleil se couche déjà, nous devrions nous poser quelque part pour réfléchir à la situation et se reposer, affirma M. Dubois.
Au moment où il finit sa phrase, Jana nous indiqua un hôtel sur notre gauche. Nous n'avions rien pour payer, mais techniquement, nous n'étions pas dans notre époque. On rentra dans l'hôtel en sachant tous que le lendemain, nous partirions sans rien dire et sans rien payer... Cette idée ne m'enchantait pas, mais c'était la seule solution.
On prit une chambre pour quatre afin de rester tous ensemble. Jana partit la première se doucher pendant que l'on commençait à parler de la situation. J'étais confrontée à un dilemme, dire la vérité, c'est-à-dire que c'était moi qui contrôlais les voyages dans le temps et alors on pourrait trouver une solution pour rentrer chez nous, mais ils sauraient tout... Ou alors je ne disais rien, mais on risquait de rester ici coincé longtemps. C'est alors que je me souvins de cette voix dans mon oreille qui m'avait soufflé « cours » lorsque nous étions à la NASA. Cette voix, elle m'était familière, mais ce n'était ni un de mes amis ni mon professeur. Je compris en fait que la voix que j'avais entendue n'était pas dans mon oreille, mais dans ma tête ! J'avais reçu un message télépathique, mais de qui ?
- Je... Je crois que nous devrions y retourner, balbutiai-je pas sûre d'être moi-même convaincue.
- Mais, tu rigoles, j'espère ?? On vient juste d'échapper à cet endroit et toi, tu veux y retourner !
Charly ne rigolait plus. J'arrivais parfaitement à savoir ce qu'il pensait et ce qu'il ressentait, il avait cette expression sur le visage, j'y lisais la peur et l'inquiétude. Il m'a toujours été facile de voir les émotions de Charly, il ne prenait même plus la peine de les cacher avec moi.
- Charly, je pense que Ally a raison, la seule façon de rentrer, c'est de retourner chercher la machine là-bas, assura mon prof. Et je pense avoir une idée de comment faire, ajouta-t-il un sourire au coin des lèvres.
Il nous expliqua son plan une fois tout le monde passé à la douche et on partit se coucher. Je pouvais voir que Charly était toujours contrarié alors j'allai le voir sur le petit balcon de notre chambre.
- Charly, je vois bien que ça ne va pas, tu veux bien me dire ce qui te tracasse s'il te plaît ? Commençai-je.
- J'ai peur Ally, je m'inquiète pour toi, tous ces clones, tous ces scientifiques, c'était pour toi ! J'ai peur qu'il t'arrive quelque chose de mal parce que je tiens à toi et que je t'aime.
- Cha- Charly je, ne t'inquiète pas, il ne va rien m'arriver et puis tu seras là pour me protéger, j'ai confiance en toi.
Je lui pris les mains, il me fixa droit dans les yeux, je voyais son visage s'adoucir à nouveau laissant même apparaître un petit sourire -celui que j'adorais- puis je repris :
- Tu n'as vraiment rien à craindre, je ferais très attention, je te promets qu'on rentrera tous sain et sauf et qu-
Je n'eus pas le temps de finir qu'une de ses mains chaudes se glissa derrière ma nuque faisant se dresser les poils de mon cou. Il s'approcha encore davantage de moi, je fixai ses lèvres, puis ses yeux, puis ses lèvres à nouveau jusqu'au moment où mes yeux se fermèrent et ma bouche toucha délicatement la sienne. Je voulais que ce moment ne se finisse jamais. Je commençais à frissonner, car mes cheveux étaient mouillés et que nous étions en plein mois de novembre, il me donna son pull et on finit par rentrer. Il partit se coucher sur le lit à côté de M. Dubois et je fit la même chose dans celui d'en face où Jana m'attendait avec un regard complice. Elle me donna un coup de coude et me dit surexcitée :
- Alors ? Alors, raconte-moi tout, je veux tout savoir !!
- Bah quoi ? Il s'est rien passé, on a discuté, c'est tout haha ! Répondis-je.
- Arrête de te moquer vous rentrez tous les deux en même temps sans vous lâcher du regard et tu porte SON pull qu'est-ce que tu crois que je vais imaginer Al' aller, raconte moi !
- On ne peut vraiment rien te cacher à toi, t'es pas ma meilleure amie pour rien. Bon allez je te raconte.
J'expliquai à Jana ce qu'il venait de se passer quelques minutes auparavant sur le balcon et on partit se coucher. Le lendemain allait être une dure journée et je n'arrêtais pas de penser à cette voix, je finis par m'endormir car j'étais épuisée.
- Les filles, réveillez-vous, il faut y aller !
J'ouvris les yeux et vis Charly me sourire alors je lui souris en retour. Il me chuchota :
- Bien dormi princesse ?
Je rougis et il nous annonça que M. Dubois était déjà à la voiture et qu'il fallait le rejoindre discrètement en descendant par l'escalier de secours. On fit ce qui était demandé et on arriva au 4x4 où notre prof nous attendait. On fut à peine monté qu'il démarra. Je regardai ma montre, elle affichait 11 h 10, mais le cadran de la voiture lui, affichait 5 h 10, il y avait un décalage horaire de 6 h entre ici et notre lycée, en France.
- Le voyage va durer environ 3 h, quelqu'un pourrait nous rappeler le plan pour être sûr que tout le monde est au point ? Demanda M. Dubois.
Jana prit la parole :
- Nous allons arriver à la NASA vers 8 h, on devra tous se cacher dans le coffre et M. Dubois se déguisera en militaire pour passer le barrage. Ensuite, une fois à l'intérieur, on empruntera le tunnel par lequel on est sorti et on arrivera dans la salle de Ally, enfin, la salle où il y a une Ally enfermée. De là, on pourra aller à la salle des clones et avec son cristal, Ally fera démarrer la machine et on rentrera chez nous.
- Merci Jana, est-ce que vous avez des questions ou tout est clair ?
- C'est bon merci monsieur, répondit Charly.
Le prof se tourna vers moi et j'acquiesçai, je n'avais aucune question.
Le voyage me parut plus long que la dernière fois - peut-être parce que je n'avais pas dormi cette fois – je regardais par la fenêtre et vis un panneau « Restricted area ». Nous étions bientôt arrivés, on sortit tous de la voiture et on entra dans le coffre spacieux de ce 4x4 militaire. M. Dubois nous fit signe de ne pas faire de bruit puis il ferma le coffre. Notre plan pouvait commencer.
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